Pont de Mirabeau


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Le pont de Mirabeau est un pont-route français en Vaucluse, qui traverse la Durance et supportant la route départementale 996 (ne pas confondre avec le pont Mirabeau à Paris). Les piles de l'ancien pont suspendu sont inscrit aux monuments historiques depuis 1988[1].

Géographie

 
Les deux anciens ponts de Mirabeau

Le rétrécissement de la Durance sur la commune de Mirabeau où la rivière se fraye un chemin entre deux falaises de calcaire abruptes, le défilé de Canteperdrix, est un lieu de franchissement ancien et a donné lieu à la construction de pas moins de trois ouvrages successifs.

Pour traverser la Durance il faut, en aval aller jusqu'à Pertuis et en amont remonter jusqu'à Manosque.

Histoire

L'ancienne route romaine qui reliait Aix-en-Provence à Riez passait en ce lieu et à partir de la première moitié du Vorlage:XIIIe siècle, on utilisait des bacs à traille. Ces bacs, de 19 m par 5 m et 80 cm de hauteur, étaient constitués de mélèze. Le passeur utilisait des pieux, cordes et câbles pour faire avancer l'embarcation. La première tentative de construction d’un pont date du Vorlage:XVe siècle.

Le « Pont de Mirabeau », homonyme de celui de Paris chanté par Guillaume Apollinaire, a eu une existence des plus mouvementées. Les différents « Pont de Mirabeau » qui furent édifiés ont été détruits totalement ou en partie à quatre reprises en 1440, 1635, 1843 et 1881 par la Durance déchaînée, au débit multiplié par cent. Il fut chaque fois reconstruit, car son péage était lucratif.

Après deux projets de pont non retenus en 1816 et 1817, Marc Seguin évoque l'idée d'un pont suspendu en 1825.

Au Vorlage:XIXe siècle, Jean-François Théophile Sauzet réalise un pont suspendu. Livré en 1831, il a une portée de 150 m de long pour 5,50 m de large. Les suspensions sont arrimées à deux immenses portiques néo-romans encore debout aujourd'hui (inscrits à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques par l'Arrêté du Vorlage:Date[2]

Achevé en 1835, il est emporté par la crue millénale le Vorlage:Date[3] et reconstruit en 1845.

Les textes nous apprennent qu’il fut concédé le Vorlage:Date pour 34 ans 10 mois au sieur Sauzet qui refusa de prendre seul à sa charge les frais de réparation après la crue de 1843. Après procès, il perdit sa concession qui fut attribuée le Vorlage:Date au sieur Chaffard. La restauration lui reviendra à 210 000 F et le péage lui rapportera 28 000 F / an.

Ce pont fut détruit pendant la Première Guerre mondiale et remplacé par un pont d'une travée unique de 175 m de long surplombant la Durance à 14 m de hauteur et doté de deux pylônes en béton armé de 22 m de haut. L’ouvrage est achevé en Vorlage:Date, une sculpture et un bas-relief sont exécutés par Antoine Sartorio et symbolisent les quatre départements limitrophes.

On disait que le pont de Mirabeau (deuxième du nom) avait un pied dans chacun des quatre départements limitrophes (Alpes-de-Haute-Provence, Bouches-du-Rhône, Var et Vaucluse) et chacun des piliers illustrait son département par une frise. Les frises sont désormais réunies au centre du giratoire, sur le côté gauche de la Durance[4].

Durant la Seconde Guerre mondiale, les Alliés, voulant retarder la retraite des chars allemands, le firent bombarder sans succès par leur aviation pendant trois jours. Finalement ce furent les résistants qui le firent sauter le Vorlage:Date. Il fut reconstruit en 1947.

Actuel pont

L'actuel pont moderne achevé en 1987, fut mis en service en 1988 et le précédent pont suspendu supprimé. Il s'agit d'un pont en dalle et double poutre supportant l'ex-route nationale 96[5].

"Au pont de Mirabèu"

Cette chanson populaire doit être prononcé "o-ou pon dé mirabéou". Elle raconte en Provençal comment la jeune mirabelaine Catharina qui lavait son linge sous le pont vit trois chevaliers qui la demandèrent en mariage[6]. Le premier lui demanda simplement si elle était mariée, le second lui remit une bague qui tomba dans la Durance et le troisième plongea dans l'eau mais mourut.

Cette chanson existe sous plusieurs formes en Occitanie : dans l'ouest, on chante Al Pont de Mirabel[7] en référence à Mirabel alors qu'à l'est la chanson fait référence à Mirabeau. L'origine de la mélodie pourrait être slave mais il n'y a aucune trace écrite[6].

Cette chanson a été interprétée par :

Voir aussi

Notes et références

  1. Fiche Mérimée
  2. Vorlage:Lien web
  3. Guy Baruol et Philippe Autran, « Pour en savoir plus », in Autran, Barruol et Jacqueline Ursch, D’une rive à l’autre : les ponts de Haute-Provence de l’Antiquité à nos jours, Les Alpes de lumière no 153, Forcalquier, 2006. ISBN 2-906162-81-7, p 46
  4. Vorlage:Lien web
  5. Vorlage:Lien web
  6. a b Renat Sette, Solo - chants de Haute Provence a cappella, CD et livret, Prod. et Distrib. Cantar et Harmonia Mundi, page 8.
  7. Les plus belles mélodies d'Occitanie
  8. Miquela e lei chapacans

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Catégorie:Transport en Provence-Alpes-Côte d'Azur Catégorie:Pont de Vaucluse Catégorie:Monument historique classé en 1988 Catégorie:Monument historique de Vaucluse Catégorie:Monument historique des Bouches-du-Rhône