The Wall Street Journal


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| propriétaire = [[Rupert Murdoch]] via [[Dow Jones]]

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'''''{{Langue|en|The Wall Street Journal}}''''' est un [[quotidien]] économique et financier [[États-Unis|américain]] fondé en 1889 par [[Charles Dow]], [[Edward Jones (statisticien)|Edward Jones]] et [[Charles Bergstresser]].

'''''{{Langue|en|The Wall Street Journal}}''''' est un [[quotidien]] économique et financier [[États-Unis|américain]] fondé en 1889 par [[Charles Dow]], [[Edward Jones (statisticien)|Edward Jones]] et [[Charles Bergstresser]].



Il est généralement abrégé en WSJ. Son nom vient de [[Wall Street]], le district financier de New York.

Il est généralement abrégé en WSJ. Son nom vient de [[Wall Street]], le district financier de New York. Le ''Wall Street Journal'' est le quotidien le plus lu par les Américains, dépassant le ''[[The New York Times|New York Times]]'' et ''[[USA Today]]''.



Ses informations exclusives lui valent d’être un des journaux les plus influents dans le monde économique et financier. Grace à ses enquêtes, il a remporté 38 [[prix Pulitzer]] (en 2023)<ref>{{lien web |langue=en |titre=The Wall Street Journal |url=https://www.dowjones.com/products/wsj/ |site=Dow Jones |consulté le=16-11-2023}}.</ref>.

Il est avec le [[The New York Times|''New York Times'']] et [[USA Today|''USA Today'']] un des 3 quotidiens les plus des Etats-Unis.



Le ''Wall Street Journal'' défend une [[ligne éditoriale]] de droite conservatrice et économiquement libérale.

Le journal est réputé pour ses informations exclusives qui lui valent d’être un des journaux les plus influents dans le monde bancaire et financier.



En 2014, le ''Wall Street Journal'' est considéré comme l'un des médias les plus fiables par la population américaine<ref>{{Lien web |langue=en-US |prénom=Amy |nom=Mitchell |titre=Political Polarization & Media Habits |url=https://www.pewresearch.org/journalism/2014/10/21/political-polarization-media-habits/ |site=Pew Research Center's Journalism Project |date=2014-10-21 |consulté le=2023-06-25}}</ref>. Cette même année, selon une étude du [[Pew Research Center]], le WSJ est le seul média américain considéré comme fiable aussi bien par la [[Conservatisme|droite conservatrice]] que la [[Gauche radicale (politique)|gauche radicale]] ainsi que par le [[Centre (politique)|centre]]<ref>{{lien web |langue=en |titre=Trust Levels of News Sources by Ideological Group |url=https://www.pewresearch.org/journalism/2014/10/21/political-polarization-media-habits/pj_14-10-21_mediapolarization-01/ |site=Pew Research Center's Journalism Project |consulté le=16-11-2023}}.</ref>.

Selon une étude de 2018, 41% des lecteurs du WSJ sont des [[Millionnaire|millionnaires]] et le revenu annuel moyen du foyer d'un lecteur du WSJ est de plus de {{Unité|240000}} dollars<ref>https://images.dowjones.com/wp-content/uploads/sites/183/2018/05/09164150/WSJ.com-Audience-Profile.pdf</ref>.



Longtemps détenu par [[Dow Jones and Company|Dow Jones]] (famille Bancroft), il est racheté en {{date-|août 2007}} par le milliardaire [[Rupert Murdoch]] pour 5 milliards de dollars<ref>[http://www.lejdd.fr/cmc/media/200731/murdoch-s-offre-dow-jones_43105.html « Murdoch s'offre Dow Jones »], ''[[Le Journal du dimanche]]'', {{1er août}} [[2007]]</ref>. À partir de 2013, il est une filiale de [[News Corp]], issue de la scission du groupe éponyme.

Grace à ses enquêtes, il a remporté 38 [[prix Pulitzer]] (en 2023)<ref>{{lien web |langue=en |titre=The Wall Street Journal |url=https://www.dowjones.com/products/wsj/ |site=Dow Jones |consulté le=16-11-2023}}.</ref>.



Le WSJ est particulièrement apprécié par les [[Élite|élites]] économiques, financières et politiques américaines, il est lu quotidiennement par notamment [[Jamie Dimon]], [[Warren Buffett]], [[Charlie Munger]], [[Jeffrey R. Immelt|Jeffrey Immelt]], [[Bill Gates]], [[Howard Schultz]] et [[Barack Obama]] entre autres<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Taylor |nom=Locke |titre=JPMorgan CEO Jamie Dimon's morning routine: Wake up at 5 a.m. and 'read tons of stuff' |url=https://www.cnbc.com/2020/08/01/jpmorgan-chase-co-ceo-jamie-dimons-morning-routine.html |site=CNBC |date=2020-08-01 |consulté le=2023-06-25}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en-US |prénom=Rachel Gillett, Áine Cain, Ivan De |nom=Luce |titre=What 13 highly successful people like Warren Buffett and Donald Trump read every morning |url=https://www.businessinsider.com/what-highly-successful-people-read-every-morning-2017-6 |site=Business Insider |consulté le=2023-06-25}}</ref>{{,}}<ref>https://www.inc.com/alison-griswold-max-nisen/what-successful-people-read-in-the-morning.html</ref>. Selon une étude de 2018, 41% des lecteurs du WSJ sont [[Millionnaire|millionnaires]] et le revenu annuel moyen du foyer du lecteur du WSJ est de plus de {{Unité|240000}} dollars<ref>https://images.dowjones.com/wp-content/uploads/sites/183/2018/05/09164150/WSJ.com-Audience-Profile.pdf</ref>.

Le ''Wall Street Journal'' est aussi connu pour sa [[ligne éditoriale]] de droite conservatrice qui prône un libéralisme radical.


Filiale du [[Dow Jones and Company|Dow Jones]], il est détenu depuis {{date-|août 2007}} par [[Rupert Murdoch]].



En 2020, des journalistes du ''Wall Street Journal'' signent une lettre ouverte à la direction, affirmant que les mensonges et la malhonnêteté des éditoriaux et des opinions est en train de nuire sérieusement à la crédibilité des informations du journal. Le journal s'était alors illustré par son soutien au candidat d’extrême droite brésilien [[Jair Bolsonaro]] en 2018, ainsi que par des [[Déni du réchauffement climatique|éditoriaux niant ou minimisant le changement climatique]].

En 2020, des journalistes du ''Wall Street Journal'' signent une lettre ouverte à la direction, affirmant que les mensonges et la malhonnêteté des éditoriaux et des opinions est en train de nuire sérieusement à la crédibilité des informations du journal. Le journal s'était alors illustré par son soutien au candidat d’extrême droite brésilien [[Jair Bolsonaro]] en 2018, ainsi que par des [[Déni du réchauffement climatique|éditoriaux niant ou minimisant le changement climatique]].

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== Ligne éditoriale ==

== Ligne éditoriale ==

Le Wall Street Journal est réputé pour la fiabilité de ses informations économiques, mais sa ligne éditoriale a toujours été considérée comme de droite ultra-conservatrice.

Le Wall Street Journal est réputé pour la fiabilité de ses informations économiques, mais sa ligne éditoriale a toujours été considérée comme de droite conservatrice.



Le ''Wall Street Journal'' a ainsi soutenu des figures controversées d'[[Amérique latine]], comme les dictateurs [[Augusto Pinochet]], [[Alberto Fujimori]] et [[Jorge Rafael Videla]]. Le journal, qui les juge moins nocifs que les dirigeants démocratiquement élus, écrit ainsi au sujet du dictateur [[Augusto Pinochet]] à sa mort en 2006 :

Le ''Wall Street Journal'' a soutenu des figures controversées d'[[Amérique latine]], comme les dictateurs [[Augusto Pinochet]], [[Alberto Fujimori]] et [[Jorge Rafael Videla]].

Le journal, qui les juge moins nocifs que les dirigeants démocratiquement élus, écrit ainsi au sujet du dictateur [[Augusto Pinochet]] à sa mort en 2006 :



« Il est responsable de morts et de tortures qui ont eu lieu sous son égide, mais si jamais Salvador Allende avait réussi à transformer le Chili en un autre Cuba, beaucoup plus auraient pu mourir »<ref name=":0">{{Article|langue=fr-FR|auteur1=|titre=Le soutien du « Wall Street Journal » à Bolsonaro au Brésil s’inscrit dans la tradition du quotidien|périodique=Le Monde.fr|date=16.10.2018|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2018/10/16/le-soutien-du-wsj-a-jair-bolsonaro-s-inscrit-dans-une-tradition-ultradroitiere-du-quotidien_5370380_3222.html|consulté le=2018-10-18}}.</ref>.

« Il est responsable de morts et de tortures qui ont eu lieu sous son égide, mais si jamais Salvador Allende avait réussi à transformer le Chili en un autre Cuba, beaucoup plus auraient pu mourir »<ref name=":0">{{Article|langue=fr-FR|auteur1=|titre=Le soutien du « Wall Street Journal » à Bolsonaro au Brésil s’inscrit dans la tradition du quotidien|périodique=Le Monde.fr|date=16.10.2018|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2018/10/16/le-soutien-du-wsj-a-jair-bolsonaro-s-inscrit-dans-une-tradition-ultradroitiere-du-quotidien_5370380_3222.html|consulté le=2018-10-18}}.</ref>.



Depuis son rachat par Rupert Murdoch, la ligne éditoriale se durcit davantage.

{{Référence nécessaire|Depuis son rachat par [[Rupert Murdoch]], la ligne éditoriale bascule vers la droite radicale, voire l'extrême droite.|date=20 juillet 2023}}



En 2018, un éditorial de la direction du ''Wall Street Journal'' apporte son soutien au candidat d’extrême droite brésilien [[Jair Bolsonaro]], malgré ses propos sur la torture, le viol, ou les homosexuels<ref>{{Lien web |titre=WSJ endorses far-right Brazilian presidential frontrunner who said an 'ugly' female colleague didn't 'deserve to be raped' |url=https://www.businessinsider.com/wsj-endorses-jair-bolsonaro-far-right-2018-10 |site=Business Insider |date=Oct 11, 2018}}</ref>.

En 2018, la direction du ''Wall Street Journal'' apporte officiellement son soutien au candidat d’extrême droite brésilien [[Jair Bolsonaro]], malgré ses propos sur la torture, le viol, ou les homosexuels<ref>{{Lien web |titre=WSJ endorses far-right Brazilian presidential frontrunner who said an 'ugly' female colleague didn't 'deserve to be raped' |url=https://www.businessinsider.com/wsj-endorses-jair-bolsonaro-far-right-2018-10 |site=Business Insider |date=Oct 11, 2018}}</ref>.



Dans sa section opinions, il donne de la visibilité aux discours [[Déni du réchauffement climatique|niant la réalité du changement climatique]], tels ceux de [[Fred Singer]] et [[Frederick Seitz]] dans l'objectif de discréditer les scientifiques<ref name=":1">{{ouvrage|auteur1=[[Naomi Oreskes]]|auteur2=[[Erik M. Conway]]|traducteur=Jacques Treiner|préface=[[Stéphane Foucart]]|titre=[[Les Marchands de doute]]|titre original=Merchants of Doubt|page=384-389, 394|éditeur=[[Le Pommier]]|année=2021|année première édition=2010|isbn=978-2-7465-2273-2}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |langue=en |auteur1=Benjamin Horton |auteur2=Chris Roberts |auteur3=Ernst Schrama |auteur4=Keven Roy |auteur5=[[Stefan Rahmstorf]] |auteur6=Emmanuel Vincent |titre=Wall Street Journal commentary grossly misleads readers about science of sea level rise |url=https://climatefeedback.org/evaluation/wall-street-journal-commentary-grossly-misleads-readers-about-science-of-sea-level-rise-fred-singer/ |site=climatefeedback.org |éditeur=[[Climate Feedback]] |date=18 mai 2018}}.</ref>{{,}}<ref>{{article|langue=en|auteur=Dana Nuccitelli|titre=The Wall Street Journal keeps peddling Big Oil propaganda|périodique=[[The Guardian]]|date=11 juin 2018|lire en ligne=https://www.theguardian.com/environment/climate-consensus-97-per-cent/2018/jun/11/the-wall-street-journal-keeps-peddling-big-oil-propaganda}}.</ref>{{,}}<ref name=":2">{{article|langue=en|auteur=Steve Mirsky|titre=Prime Time Fox News and WSJ Editorial Climate Coverage Mostly Wrong|périodique=[[Scientific American]]|date=21 septembre 2012|lire en ligne=https://www.scientificamerican.com/podcast/episode/primetime-fox-news-and-wsj-editoria-12-09-21/}}.</ref>.

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Le ''Wall Street Journal'' publie plusieurs dizaines d'éditoriaux officiels niant ou minimisant la réalité du changement climatique<ref name=":1" />{{,}}<ref name=":3">{{Lien web |auteur=Physics Today |titre=Wall Street Journal opinion editors are attacked for deep climate bias |url=https://physicstoday.scitation.org/do/10.1063/pt.5.8177/full |date=17 Jun 2016}}</ref>{{,}}<ref name=":2" />{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=NATHAN J. ROBINSON and ROB LARSON |titre=How capitalists talk about climate change… |url=https://www.currentaffairs.org/2019/01/if-you-cant-deny-it-downplay-it |site=currentaffairs.org |date=2019}}</ref>.

Depuis son rachat, le ''Wall Street Journal'' publie des éditoriaux niant ou minimisant le changement climatique<ref name=":1" />{{,}}<ref name=":3">{{Lien web |auteur=Physics Today |titre=Wall Street Journal opinion editors are attacked for deep climate bias |url=https://physicstoday.scitation.org/do/10.1063/pt.5.8177/full |date=17 Jun 2016}}</ref>{{,}}<ref name=":2" />{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=NATHAN J. ROBINSON and ROB LARSON |titre=How capitalists talk about climate change… |url=https://www.currentaffairs.org/2019/01/if-you-cant-deny-it-downplay-it |site=currentaffairs.org |date=2019}}</ref>. Les pages éditoriales du ''Wall Street Journal'' ont été décrites par ''[[The Guardian]]'' comme un temple du climato-scepticisme<ref>{{Ouvrage|langue=Anglais|auteur1=John S. Dryzek (ed.), Richard B. Norgaard (ed.), David Schlosberg (ed.)|titre=The Oxford Handbook of Climate Change and Society|date=18 August 2011}}</ref>{{,}}<ref name=":3" />.


Les pages éditoriales du ''Wall Street Journal'' ont été décrites par ''[[The Guardian]]'' comme un temple du climato-scepticisme<ref>{{Ouvrage|langue=Anglais|auteur1=John S. Dryzek (ed.), Richard B. Norgaard (ed.), David Schlosberg (ed.)|titre=The Oxford Handbook of Climate Change and Society|date=18 August 2011}}</ref>{{,}}<ref name=":3" />.



Le ''Wall Street Journal'' affirme que les baisses d’impôts de [[Donald Trump]] n'ont pas du tout bénéficié aux riches<ref>{{Lien web |auteur=Bob Bryan |titre=Wall Street Journal editorial board complains the GOP tax bill favors the poor and hurts the wealthy |url=https://www.businessinsider.com/trump-gop-tax-plan-wall-street-journal-editorial-board-2017-11 |site=Business Insider |date=Nov 3, 2017}}.</ref>. Son principal rival, le ''[[Financial Times]]'' affirme pourtant l'exact contraire et s'alarme d'une dérive ploutocratique<ref name=":4">{{Lien web |auteur=Martin Wolf |titre=A Republican tax plan built for plutocrats |url=https://www.ft.com/content/e494f47e-ce1a-11e7-9dbb-291a884dd8c6 |site=Financial Times |date=November 2017}}</ref>.

Le ''Wall Street Journal'' affirme que les baisses d’impôts de [[Donald Trump]] n'ont pas bénéficié aux riches<ref>{{Lien web |auteur=Bob Bryan |titre=Wall Street Journal editorial board complains the GOP tax bill favors the poor and hurts the wealthy |url=https://www.businessinsider.com/trump-gop-tax-plan-wall-street-journal-editorial-board-2017-11 |site=Business Insider |date=Nov 3, 2017}}.</ref>. Son principal rival, le ''[[Financial Times]]'' affirme pourtant l'exact contraire<ref name=":4">{{Lien web |auteur=Martin Wolf |titre=A Republican tax plan built for plutocrats |url=https://www.ft.com/content/e494f47e-ce1a-11e7-9dbb-291a884dd8c6 |site=Financial Times |date=November 2017}}</ref>. Le ''Financial Times'' s’alarme d'une dérive ploutocratique grave des États-Unis<ref name=":4" />.



Lors de l'été 2020, des journalistes du ''Wall Street Journal'' signent une lettre ouverte à la direction, affirmant que les mensonges et la malhonnêteté des éditoriaux et des opinions du journal sont en train de sérieusement nuire à la crédibilité de la partie informationelle<ref>{{Lien web |titre=Letter to the Publisher |url=https://int.nyt.com/data/documenttools/letter-from-wsj-news-staff-to-publisher-almar-latour/ea78fefb574b76a6/full.pdf |site=Wall Street Journal |date=July 24, 2020}}</ref>.

Lors de l'été 2020, des journalistes du ''Wall Street Journal'' signent une lettre ouverte à la direction, affirmant que les mensonges et la malhonnêteté des éditoriaux et des opinions est en train de nuire sérieusement à la crédibilité des informations du journal<ref>{{Lien web |titre=Letter to the Publisher |url=https://int.nyt.com/data/documenttools/letter-from-wsj-news-staff-to-publisher-almar-latour/ea78fefb574b76a6/full.pdf |site=Wall Street Journal |date=July 24, 2020}}</ref>.



== Notes et références ==

== Notes et références ==


Version du 27 avril 2024 à 05:15

The Wall Street Journal
Image illustrative de l’article The Wall Street Journal

Pays Drapeau des États-Unis États-Unis
Langue Anglais
Périodicité Quotidienne
Genre économique et financier
Prix au numéro 2 $
Diffusion 2,4 million ex. (mars 2013[1])
Fondateur Charles Dow, Edward Jones et Charles Bergstresser
Date de fondation
Ville d’édition New York

Propriétaire News Corporation (2007 à 2013)
News Corp (depuis )
Directeur de publication Almar Latour (en)
Directrice de la rédaction Emma Tucker (en)
ISSN 0099-9660
Site web wsj.com
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The Wall Street Journal est un quotidien économique et financier américain fondé en 1889 par Charles Dow, Edward Jones et Charles Bergstresser.

Il est généralement abrégé en WSJ. Son nom vient de Wall Street, le district financier de New York. Le Wall Street Journal est le quotidien le plus lu par les Américains, dépassant le New York Times et USA Today.

Ses informations exclusives lui valent d’être un des journaux les plus influents dans le monde économique et financier. Grace à ses enquêtes, il a remporté 38 prix Pulitzer (en 2023)[2].

Le Wall Street Journal défend une ligne éditoriale de droite conservatrice et économiquement libérale.

En 2014, le Wall Street Journal est considéré comme l'un des médias les plus fiables par la population américaine[3]. Cette même année, selon une étude du Pew Research Center, le WSJ est le seul média américain considéré comme fiable aussi bien par la droite conservatrice que la gauche radicale ainsi que par le centre[4].

Longtemps détenu par Dow Jones (famille Bancroft), il est racheté en par le milliardaire Rupert Murdoch pour 5 milliards de dollars[5]. À partir de 2013, il est une filiale de News Corp, issue de la scission du groupe éponyme.

Le WSJ est particulièrement apprécié par les élites économiques, financières et politiques américaines, il est lu quotidiennement par notamment Jamie Dimon, Warren Buffett, Charlie Munger, Jeffrey Immelt, Bill Gates, Howard Schultz et Barack Obama entre autres[6],[7],[8]. Selon une étude de 2018, 41% des lecteurs du WSJ sont millionnaires et le revenu annuel moyen du foyer du lecteur du WSJ est de plus de 240 000 dollars[9].

En 2020, des journalistes du Wall Street Journal signent une lettre ouverte à la direction, affirmant que les mensonges et la malhonnêteté des éditoriaux et des opinions est en train de nuire sérieusement à la crédibilité des informations du journal. Le journal s'était alors illustré par son soutien au candidat d’extrême droite brésilien Jair Bolsonaro en 2018, ainsi que par des éditoriaux niant ou minimisant le changement climatique.

Histoire

Première édition du 8 juillet 1889.

Jusqu'à 1889, le journal originel de la bourse de New York, Wall Street, s'appelait le Customers' Afternoon Letter (Lettre de l’après-midi des clients littéralement).

Le journal a pris sa forme moderne et son importance dans les années 1940, une période d’expansion industrielle pour les États-Unis et ses institutions financières à New York[10].

Site web

En 1995, The Wall Street Journal Online est créé en complément du journal imprimé. Son accès nécessite un abonnement payant [11].

En 2004, Oasys Mobile et le Wall Street Journal ont lancé une application permettant aux utilisateurs d'accéder au contenu du Wall Street Journal Online via leur téléphone portable[12].

Éditions internationales

Il existe une édition paneuropéenne et une édition pan-asiatique du Wall Street Journal. À la différence de l'édition nationale du Wall Street Journal, les éditions internationales ont adopté un format compact depuis .

La diffusion du Wall Street Journal Europe est de 75 896 exemplaires, celle du Wall Street Journal Asia de 85 822 exemplaires par jour du lundi au vendredi[13].

En , une enquête du Guardian montre que les chiffres de publication du WSJ Europe sont truqués (environ 41 % des journaux vendus n'étant pas effectivement achetés) et que certains articles sont écrits afin de promouvoir les activités d'un client. Le directeur exécutif de WSJ Europe, supposé à l'origine de ces pratiques, démissionne[14].

Le , le Wall Street Journal Europe publie sa dernière édition en format papier en Europe[15].

Ligne éditoriale

Le Wall Street Journal est réputé pour la fiabilité de ses informations économiques, mais sa ligne éditoriale a toujours été considérée comme de droite conservatrice.

Le Wall Street Journal a soutenu des figures controversées d'Amérique latine, comme les dictateurs Augusto Pinochet, Alberto Fujimori et Jorge Rafael Videla.

Le journal, qui les juge moins nocifs que les dirigeants démocratiquement élus, écrit ainsi au sujet du dictateur Augusto Pinochet à sa mort en 2006 :

« Il est responsable de morts et de tortures qui ont eu lieu sous son égide, mais si jamais Salvador Allende avait réussi à transformer le Chili en un autre Cuba, beaucoup plus auraient pu mourir »[16].

Depuis son rachat par Rupert Murdoch, la ligne éditoriale bascule vers la droite radicale, voire l'extrême droite.[réf. nécessaire]

En 2018, la direction du Wall Street Journal apporte officiellement son soutien au candidat d’extrême droite brésilien Jair Bolsonaro, malgré ses propos sur la torture, le viol, ou les homosexuels[17].

Dans sa section opinions, il donne de la visibilité aux discours niant la réalité du changement climatique, tels ceux de Fred Singer et Frederick Seitz dans l'objectif de discréditer les scientifiques[18],[19],[20],[21].

Depuis son rachat, le Wall Street Journal publie des éditoriaux niant ou minimisant le changement climatique[18],[22],[21],[23]. Les pages éditoriales du Wall Street Journal ont été décrites par The Guardian comme un temple du climato-scepticisme[24],[22].

Le Wall Street Journal affirme que les baisses d’impôts de Donald Trump n'ont pas bénéficié aux riches[25]. Son principal rival, le Financial Times affirme pourtant l'exact contraire[26]. Le Financial Times s’alarme d'une dérive ploutocratique grave des États-Unis[26].

Lors de l'été 2020, des journalistes du Wall Street Journal signent une lettre ouverte à la direction, affirmant que les mensonges et la malhonnêteté des éditoriaux et des opinions est en train de nuire sérieusement à la crédibilité des informations du journal[27].

Notes et références

  1. (en) « Total Circ for US Newspapers » [archive du ], Alliance for Audited Media (consulté le ).
  2. (en) « The Wall Street Journal », sur Dow Jones (consulté le ).
  3. (en-US) Amy Mitchell, « Political Polarization & Media Habits », sur Pew Research Center's Journalism Project, (consulté le )
  4. (en) « Trust Levels of News Sources by Ideological Group », sur Pew Research Center's Journalism Project (consulté le ).
  5. « Murdoch s'offre Dow Jones », Le Journal du dimanche, 1er août 2007
  6. (en) Taylor Locke, « JPMorgan CEO Jamie Dimon's morning routine: Wake up at 5 a.m. and 'read tons of stuff' », sur CNBC, (consulté le )
  7. (en-US) Rachel Gillett, Áine Cain, Ivan De Luce, « What 13 highly successful people like Warren Buffett and Donald Trump read every morning », sur Business Insider (consulté le )
  8. https://www.inc.com/alison-griswold-max-nisen/what-successful-people-read-in-the-morning.html
  9. https://images.dowjones.com/wp-content/uploads/sites/183/2018/05/09164150/WSJ.com-Audience-Profile.pdf
  10. (en-US) Cynthia Crossen, « It All Began in the Basement of a Candy Store », Wall Street Journal,‎ (ISSN 0099-9660, lire en ligne, consulté le )
  11. « WSJ.com », sur www.wsj.com (consulté le )
  12. (en-US) « News & Press », sur Oasys (consulté le )
  13. Source : Audit Bureau of Circulation, janvier/juin 2009.
  14. (en) « Wall Street Journal circulation scam claims senior Murdoch executive », The Guardian, 12 octobre 2011.
  15. « C'est la fin du Wall Street Journal version papier en Europe », sur L'Echo, (consulté le ).
  16. « Le soutien du « Wall Street Journal » à Bolsonaro au Brésil s’inscrit dans la tradition du quotidien », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. « WSJ endorses far-right Brazilian presidential frontrunner who said an 'ugly' female colleague didn't 'deserve to be raped' », sur Business Insider,
  18. a et b Naomi Oreskes et Erik M. Conway (trad. Jacques Treiner, préf. Stéphane Foucart), Les Marchands de doute [« Merchants of Doubt »], Le Pommier, (1re éd. 2010) (ISBN 978-2-7465-2273-2), p. 384-389, 394.
  19. (en) Benjamin Horton, Chris Roberts, Ernst Schrama, Keven Roy, Stefan Rahmstorf et Emmanuel Vincent, « Wall Street Journal commentary grossly misleads readers about science of sea level rise », sur climatefeedback.org, Climate Feedback, .
  20. (en) Dana Nuccitelli, « The Wall Street Journal keeps peddling Big Oil propaganda », The Guardian,‎ (lire en ligne).
  21. a et b (en) Steve Mirsky, « Prime Time Fox News and WSJ Editorial Climate Coverage Mostly Wrong », Scientific American,‎ (lire en ligne).
  22. a et b Physics Today, « Wall Street Journal opinion editors are attacked for deep climate bias »,
  23. NATHAN J. ROBINSON and ROB LARSON, « How capitalists talk about climate change… », sur currentaffairs.org,
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Voir aussi

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