« Ambroise Croizat » : différence entre les versions — Wikipédia


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{{Voir homonymes|Croizat}}

{{Infobox PoliticienPersonnalité politique

| charte =

| nom = Ambroise Croizat

| image = Ambroise Croizat.jpg

| légende = Ambroise Croizat à son bureau au ministère du Travail.

| fonction1 = [[Député français]]

| à partir du fonction1 = 1 juin 1936{{date|6|11|1945}}

| jusqu'au fonction1 = 9 juillet 1940{{date|11|2|1951}}<br/><small>({{durée|1|6|193611|1945|911|72|19401951}})</small>

| élection1 groupe parlementaire 1 = [[ÉlectionsGroupe législativescommuniste françaises(Assemblée de 1936nationale)|3 mai 1936COM]]

| législatureélection1 1 = {{Législature[[Élections constituantes de la1945 Troisièmedans Républiquela Seine|XVI}}21 octobre 1945]]

| réélection1 = [[Élections constituantes de 1946 dans la Seine|2 juin 1946]]<br/>[[Élections législatives de 1946 dans la Seine|10 novembre 1946]]

| coalition 1 =

| législature 1 = [[Assemblée constituante de 1945|I{{re}} Constituante]]<br/> [[Assemblée constituante de 1946|II{{e}} Constituante]]<br/> {{Législature de la Quatrième République|I}}

| groupe parlementaire 1 = [[Groupe communiste (Assemblée nationale)|communiste]]

| circonscription 1 = [[Seine (département)|Seine]] <small>(1945-1946)</small><br/> [[Première circonscription de la Seine (Quatrième République)|{{1re}} de la Seine]] <small>(1946-1951)</small>

| à partir du fonction2 = {{date|1|6|1936}}

| jusqu'au fonction2 = {{date|21|janvier|1940}}<br/><small>({{durée|1|6|1936|21|1|1940}})</small>

| groupe parlementaire 2 = [[Groupe communiste (Assemblée nationale)|COM]]

| élection2 = [[Élections législatives françaises de 1936|3 mai 1936]]

| législature 2 = {{Législature de la Troisième République|XVI}}

| circonscription 2 = [[Seine (département)|Seine]]

| fonction5 = [[Ministère du Travail (France)|Ministre du Travail]]

| à partir du fonction5 = 21 novembre 1945

| jusqu'au fonction5 = 20 janvier 1946<br/><small>({{durée|21|11|1945|20|1|1946}})</small>

| président du gouvernement 5 = [[Charles de Gaulle]]

| gouvernement 5 = [[Gouvernement Charles de Gaulle (2)|de Gaulle II]]

| prédécesseur 5 = [[Alexandre Parodi]]

| fonction6 = [[Ministère du Travail (France)|Ministre du Travail et de la Sécurité sociale]]

| à partir du fonction6 = 26 janvier

| jusqu'au fonction6 = 16 décembre 1946<br/><small>({{durée|26|1|1946|16|12|1946}})</small>

| président du gouvernement 6 = [[Félix Gouin]]<br>[[Georges Bidault]]

| gouvernement 6 = [[gouvernement Félix Gouin|Gouin]]<br>[[gouvernement Georges Bidault (1)|Bidault I]]

| successeur 6 = [[Daniel Mayer]]

| à partir du fonction7 = 22 janvier

| jusqu'au fonction7 = 4 mai 1947<br/><small>({{durée|22|1|1947|4|5|1947}})</small>

| gouvernement 7 = [[gouvernement Paul Ramadier (1)|Ramadier I]]

| président 7 = [[Vincent Auriol]]

| président du conseil 7 = [[Paul Ramadier]]

| successeur 7 = [[Robert Lacoste]] <small>(intérim)</small>

| date de naissance = 28 janvier 1901

| lieu de naissance = [[Notre-Dame-de-Briançon]] ([[France]])

| date de décès = 11 février 1951

| lieu de décès = [[Suresnes]] ([[France]])

| parti = [[Parti communiste français|PCF]]

| surnom = Ministre des Travailleurs

| profession = ajusteur-outilleur

}}

'''Ambroise Croizat''', né le {{date de naissance-|28 janvier 1901}} à [[Notre-Dame-de-Briançon]] ([[Savoie (département)|Savoie]]) et mort le {{date de mort-|11 février 1951}} à [[Suresnes]] ([[Hauts-de-Seine]]), est un [[Syndicalisme|syndicaliste]] et [[Personnalité politique|homme politique]] [[Français (peuple)|français]], membre du [[Parti communiste français]] (PCF) et fondateur de la [[Sécurité sociale (France)|Sécurité sociale]].

| élection2 = [[Élections constituantes françaises de 1945|21 octobre 1945]]

| à partir du fonction2 = 6 novembre 1945

| jusqu'au fonction2 = 10 juin 1946<br/><small>({{durée|6|11|1945|10|6|1946}})</small>

| législature 2 = [[Assemblée constituante de 1945]]

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| à partir du fonction3 = 11 juin

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| législature 3 = [[Assemblée constituante de 1946]]

| élection4 = [[Élections législatives françaises de novembre 1946|10 novembre 1946]]

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| jusqu'au fonction4 = 11 février 1951<br/><small>({{durée|28|11|1946|11|2|1951}})</small>

| législature 4 = {{Législature de la Quatrième République|I}}

| coalition 4 =

| groupe parlementaire 4 =

| fonction5 = [[Ministère du Travail (France)|Ministre du Travail]]

| à partir du fonction5 = 21 novembre 1945

| jusqu'au fonction5 = 20 janvier 1946<br/><small>({{durée|21|11|1945|20|1|1946}})</small>

| gouvernement 5 = [[Gouvernement Charles de Gaulle (2)|de Gaulle II]]

| prédécesseur 5 = [[Alexandre Parodi]]

| fonction6 = Ministre du Travail et de la Sécurité sociale

| à partir du fonction6 = 26 janvier

| jusqu'au fonction6 = 16 décembre 1946<br/><small>({{durée|26|1|1946|16|12|1946}})</small>

| gouvernement 6 = [[gouvernement Félix Gouin|Gouin]]<br>[[gouvernement Georges Bidault (1)|Bidault I]]

| successeur 6 = [[Daniel Mayer]]

| à partir du fonction7 = 22 janvier

| jusqu'au fonction7 = 4 mai 1947<br/><small>({{durée|22|1|1947|4|5|1947}})</small>

| gouvernement 7 = [[gouvernement Paul Ramadier (1)|Ramadier I]]

| président 7 = [[Vincent Auriol]]

| successeur 7 = [[Robert Lacoste]] <small>(intérim)</small>

| date de naissance = 28 janvier 1901

| lieu de naissance = [[Notre-Dame-de-Briançon]] ([[France]])

| date de décès = 11 février 1951

| lieu de décès = [[Suresnes]] ([[France]])

| nature du décès =

| sépulture =

| nationalité =

| parti = [[Parti communiste français|PCF]]

| conjoint =

| enfants =

| entourage =

| université =

| religion =

| résidence =

| profession = ajusteur-outilleur

| signature =

| emblème =

| liste =

}}

Ouvrier [[ajusteur-outilleur]] travaillant en usine depuis ses 13 ans, il devient en 1928 secrétaire général de la [[fédération des travailleurs de la métallurgie CGT]] et [[Député français|député]] de la [[Seine (département)|Seine]].

'''Ambroise Croizat''', né le {{date de naissance-|28|janvier|1901}} à [[Notre-Dame-de-Briançon]] ([[Savoie (département)|Savoie]]) et mort le {{date de mort-|11|février|1951}} à [[Suresnes]] ([[Hauts-de-Seine]]), est un [[Syndicalisme|syndicaliste]] et [[Personnalité politique|homme politique]] [[Français (peuple)|français]], membre du [[Parti communiste français]] (PCF).

En tant que [[Liste des ministres français du Travail|ministre du Travail]] de novembre 1945 à mai 1947 dans le [[Gouvernement Charles de Gaulle (2)|Gouvernement Charles de Gaulle]], il met en place le [[régime général de la sécurité sociale]] sur le territoire français, en collaboration avec le haut fonctionnaire [[Pierre Laroque]]. Il est alors surnommé le {{Citation|ministre des travailleurs}}.

Il fit secrétaire général de la [[fédération des travailleurs de la métallurgie CGT]] et [[Député français|député]] de la [[Seine (département)|Seine]].

A sa mort en 1951, d'un cancer du poumon, un million de personnes l’accompagnent au [[cimetière du Père-Lachaise]] où il est inhumé.

En tant que [[Liste des ministres français du Travail|ministre du Travail]] de novembre 1945 à mai 1947, il met en place le [[régime général de la sécurité sociale]] sur le territoire français, en collaboration avec le haut fonctionnaire [[Pierre Laroque]].

== Biographie ==

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Membre du [[Parti communiste français pendant la drôle de guerre|Groupe ouvrier et paysan]] constitué légalement en remplacement du groupe parlementaire communiste dissous<ref>Sa création figure au ''Journal officiel'' ([https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6568574k/f12.image Chambre des députés / Modifications aux listes électorales des membres des groupes], JO du 29 septembre 1939).</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=https://maitron.fr/spip.php?article21126|titre=Notice Croizat Ambroise|auteur=Jean Maitron, Claude Pennetier|site=[[Le Maitron|maitron.fr]]}}.</ref> et rassemblant la majorité des députés communistes qui avaient approuvé le [[Pacte germano-soviétique]], il est arrêté dans la nuit du 7 au {{date-|8 octobre 1939}}<ref>Par application du décret-loi promulgué le {{date-|26 septembre 1939}} et réprimant les activités liées à la [[Internationale communiste|Troisième Internationale]] (''cf.''{{Lien web|langue=FR|titre=Journal officiel de la République française. Lois et décrets|url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k20317584|site=Gallica|date=1939-09-27}})</ref>, déchu de son mandat le {{date-|20 février 1940}} et condamné le {{date|3 avril 1940}} par le {{3e}} tribunal militaire de Paris à 5 ans de prison, {{formatnum:4000}} francs d'amende et 5 ans de privation de ses droits civiques et politiques<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k586654p/f2.item.zoom Condamnation des ex-députés communistes], ''Le Matin'' du 4 avril 1940 p. 1-2, ''gallica.bnf.fr''</ref>{{,}}<ref>Florimond Bonte, ''Le Chemin de l'Honneur'', 1949, p.346-345.</ref>. Ayant transité par 14 prisons, il finit par être transféré en {{date-|mars 1941}} au bagne de [[El-Harrach|Maison Carrée]] dans la banlieue d'[[Alger]].

=== Fondation de la sécurité sociale ===

{{Article connexe|Sécurité sociale (France)}}

Libéré le {{date-|5 février 1943}}, trois mois après le [[Opération Torch|débarquement allié en Afrique du Nord]], il est nommé par la CGT clandestine à la commission consultative du gouvernement provisoire d'Alger. Au titre de la CGT, à partir de {{date-|novembre 1943}}, il siège à l'[[Assemblée consultative provisoire]] et participe à ses délibérations, notamment au sein de la Commission du travail et des affaires sociales dont il devient le président<ref>{{Lien web|url=http://www2.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche/%28num_dept%29/2074#bio|titre=Ambroise Croizat (Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)|site=assemblee-nationale.fr}}.</ref>. À la [[Libération (histoire)|Libération]], il est élu membre des deux Assemblées constituantes (scrutins du {{date-|21 octobre 1945}} et du {{date-|2 juin 1946}}) puis de l'Assemblée nationale de [[1946]] à [[1951]].

Ambroise Croizat est nommé [[Ministère du Travail (France)|ministre du Travail]], du 21 novembre 1945 au 26 janvier 1946 par [[Charles de Gaulle|de Gaulle]], président du gouvernement provisoire de la République. Il est à nouveau nommé ministre du Travail et de la [[Sécurité sociale en France|Sécurité sociale]] du {{date-|26 janvier}} au {{date-|16 décembre 1946}} (gouvernements [[Gouvernement Félix Gouin|Gouin]] et [[Georges Bidault|Bidault]]) etpuis du {{date-|22 janvier}} au {{date-|4 mai 1947}} ([[Gouvernement Paul Ramadier (1)|gouvernement Paul Ramadier]], fin de la participation communiste au gouvernement). Dans son premier discours en tant que ministre à l’Assemblée, le 3 décembre 1945, il affirme la priorité, pour le [[Gouvernement Charles de Gaulle (2)|gouvernement]], que doivent constituer la Sécurité sociale et la retraite des vieux travailleurs : {{citation|Il faut en finir avec la souffrance, l’indignité et l’exclusion. Désormais, nous mettrons l’homme à l’abri du besoin. Nous ferons de la retraite non plus une antichambre de la mort mais une nouvelle étape de la vie<ref name=":0">{{Lien web|langue=fr|nom1=Rosell|prénom1=Leo|titre=Retraites : quand Macron enterre Croizat une seconde fois|url=https://lvsl.fr/retraites-quand-macron-enterre-croizat-une-seconde-fois/|site=Le Vent Se Lève|date=2020-02-10}}</ref>.}}

Il est chargé d'améliorerorganiser lela système[[Sécurité desociale protectionen France|Sécurité sociale]] ([[Assurance maladie en France|assurance maladie]], système de [[Retraite en France|retraite]]s, [[allocations familiales]]), d'organiser la [[Sécurité sociale en France|Sécurité sociale]] en application des ordonnances des 4 et 19 octobre 1945, émanationémanant du directeprogramme du [[Conseil national de la Résistance]]<ref>{{Lien web|url=https://www.humanite.fr/ambroise-croizat-le-batisseur-du-conquis-social-de-1946-pierre-laroque-fondateur-de-la-securite|titre=Ambroise Croizat, le bâtisseur du conquis social de 1946. Pierre Laroque, "fondateur" de la Sécurité sociale ?|auteur=Michel Étiévent|jour=21|mois=2|année=2020|site=L'Humanité}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=https://www.gouvernement.fr/partage/8691-70e-anniversaire-de-l-ordonnance-portant-creation-de-la-securite-sociale|titre=Promulgation de l'ordonnance portant organisation de la Sécurité sociale|site=gouvernement.fr|consulté le=3 avril 2020.}}.</ref>, et validationen subversion de certaines lois promulguées précédemment par le [[régime de Vichy]]<ref>{{Ouvrage|prénom1=Le Crom,|nom1=Jean-Pierre|titre=L'avenir des lois de Vichy|oclc=695236137|lire en ligne=http://worldcat.org/oclc/695236137|consulté le=2022-03-16}}</ref>, notamment en matière de retraites. ParS'appuyant sur le travail collectifde son avecprédécesseur [[Alexandre Parodi]], etbénéficiant des compétences techniques de [[Pierre Laroque]], Croizat parvientimpulse àla mettrecréation endu placerégime lagénéral de Sécurité sociale qui sera mis en œuvre par les militants de la CGT<ref>Bernard Friot, ''Vaincre Macron'', Paris, Éditions La Dispute, 2017, {{p.|20-32}}.</ref>. LesSous son ministère, les allocations familiales sont doublées, puis il augmente de 50 % la rémunération des heures supplémentaires et supprime l’abattement de 10 % sur les salaires féminins<ref name=":0" />. II contribue à l'amélioration du [[droit du travail en France|droit du travail français]] en renforçant les [[comités d'entreprise]], l'organisationil organise et la généralisation degénéralise la [[médecine du travail]], laréglemente réglementation desles [[heures supplémentaires]], et crée le [[Fédération nationale des travailleurs du sous-sol#De la Libération à la « guerre froide »|statut des mineurs]]<ref name="etievent-huma" />.

Il met en place un [[Régime général de la sécurité sociale|régime général de couverture sociale]] qui non seulement [[Mutualisation|mutualise]] une part importante de la valeur produite par le travail, mais qui en confie aussi la [[Autogestion|gestion aux travailleurs eux-mêmes]]. Croizat n’invente pas la sécurité sociale, dont les éléments existent déjà ; il rassemble en une seule caisse toutes les formes antérieures d’[[assurance sociale]] et finance l’ensemble par une [[Cotisations sociales en France|cotisation interprofessionnelle à taux unique]]. Ainsi, les allocations familiales, l’assurance-maladie, les retraites et la couverture des accidents du travail ne dépendent ni de l’Etat ni du patronat, mais d’une caisse gérée par des [[Représentant syndical|représentants syndicaux]]. Selon l’estimation de l’[[Assemblée consultative provisoire]] en août 1945, le régime général [[Socialisation des biens|socialise]] dès le départ le tiers de la masse totale des salaires. Avec Pierre Laroque, il supervise l’installation du nouveau système unifié en lieu et place du préexistant millefeuille de couvertures par profession, par branche, par catégorie de salariés, par type de risque, auxquelles s’ajoutaient les mutuelles et les caisses syndicales et patronales<ref name=":1" />.

=== Vie personnelle ===

Ambroise Croizat épouse tout d'abord Germaine Marie Girod (1902-1977), dont il divorce pour épouser en secondes noces le {{date-|11 mars 1939}}, à Bagneux, Denise Mettetal (1912-1972). Il a une fille naturelle, Liliane Caillaud Croizat (1936-2018) [[Reconnaissance (droit de la famille)|reconnue]] le {{date-|01|03|1939}}, et, par sa seconde épouse, un fils, le {{date-|26|02|1940}}<ref name="MayeurSchweitz" />.

Un premier fils issu de son premier mariage, Roger, électricien, meurt d’un accident de chantier EDF, électrocuté lors d’une intervention sur une ligne à haute tension, en juillet 1950<ref>[https://ftmarchive.wikiwix.com/cache/display2.php/attachment.pdf?url=https%3A%2F%2Fftm-cgt.fr/display%2Fdisplay-document?document=Document%3Fdocument%3DDocument-971 Voir sur ftm-cgt.fr.].</ref>.

=== Mort ===

[[File:Père Lachaise, tombe Ambroise Croizat (9379971278).jpg|thumb|Tombe d'Ambroise Croizat au Père-Lachaise.]]

Il meurt d'un cancer du poumon à 50 ans le 11 février 1951 à l'[[hôpital Foch]] de Suresnes. Le Parti communiste lui fait de grandioses funérailles : son corps est exposé à la Maison des métallurgistes (aujourd'hui [[Maison des métallos]]) puis au siège de la CGT ; un million de personnes endeuillées l’accompagnent (selon Michel Étiévent<ref name="etievent-huma"/>) au [[cimetière du Père-Lachaise]] où il est inhumé<ref>{{Article|auteur1=Michel Etiévent|titre=Commémoration. Aux obsèques d'Ambroise Croizat, un million de personnes|périodique=l'Humanité|date=17 février 2021|lire en ligne=https://www.humanite.fr/commemoration-aux-obseques-dambroise-croizat-un-million-de-personnes-700185}}.</ref>{{,}}<ref name="etievent-huma"/>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Retraites : défendre l'héritage d'Ambroise Croizat |url=https://www.alternatives-economiques.fr/retraites-defendre-lheritage-dambroise-croizat/00091939 |site=Alternatives Economiques |date=2020-02-21 |consulté le=2024-03-06}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=fr|prénom1=|nom1=|titre=Ambroise Croizat, l’ouvrier devenu ministre du Travail|périodique=L'Usine Nouvelle|date=2020-01-18|lire en ligne=https://www.usinenouvelle.com/article/industry-story-parcours-de-sante-ambroise-croizat-l-ouvrier-devenu-ministre-du-travail.N919059|consulté le=2024-03-06}}</ref>. Pourtant, d'après [[Bernard Friot (sociologue)|Bernard Friot]] et Christine Jackse, l'histoire officielle décidera ensuite de l'ignorer<ref name=":1">{{Lien web |langue=fr |prénom=Bernard Friot & Christine |nom=Jakse |titre=Une autre histoire de la Sécurité sociale |url=https://www.monde-diplomatique.fr/2015/12/FRIOT/54395 |site=Le Monde diplomatique |date=2015-12-01 |consulté le=2024-03-06}}</ref>.

== Contributions ==

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Son influence s'exerce aussi sur les projets concernant les comités d'entreprise, le statut des délégués du personnel, les conventions collectives, la prévention et la réparation des accidents du travail, le régime des prestations familiales.

{{citation bloc|Jamais nous ne tolérerons que ne soit renié un seul des avantages de la sécurité sociale. Nous défendrons à en mourir et avec la dernière énergie, cette loi humaine et de progrès…|Dernier discours d’Ambroise Croizat à la tribune de l’Assemblée nationale, en octobre 1950<ref>Michel Etiévent, ''Ambroise Croizat, ou l'invention sociale''.</ref>.}}

== Fonctions gouvernementales ==

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== Hommages et postérité ==

[[Fichier:PlaceAmbroize Ambroise-Croizat, plaque 79 rue Daguerre 14e arrd Paris 14.jpg|thumbvignette|Plaque deau la79 [[placerue Ambroise-CroizatDaguerre]] dans leà [[14e arrondissement de Paris|{{14e|arrondissement}} de Paris]].]]

[[Fichier:Place Ambroise-Croizat, Paris 14.jpg|vignette|Plaque de la [[place Ambroise-Croizat]], [[14e arrondissement de Paris|{{14e|arrondissement}} de Paris]].]]

[[Fichier:Ambroise Croizat PO.jpg|vignette|Biographie dans la [[Porte d'Orléans (métro de Paris)|station Porte d'Orléans]] du métro de [[Paris]].]]

=== Plaque ===

Ligne 121 ⟶ 106 :

=== Voies ===

* Rue à [[Saint-Michel-de-Maurienne]] (Savoie), [[Fontaine (Isère)|Fontaine]] (Isère), [[Saint-Denis (Seine-Saint-Denis)|Saint-Denis]], [[Clermont-Ferrand]], [[Saint-Pierre-des-Corps]], [[Villejuif]], [[Montluçon]], [[Port-Saint-Louis-du-Rhône]] (Bouches-du-Rhône), [[Boulazac]] (Dordogne), [[Saint-Guénolé (Penmarc'h)|Saint-Guénolé]] (Finistère), [[Guilvinec]] (Finistère), [[Nîmes]] (Gard), [[Champagnole]] (Jura), [[Dargnies]] (Somme), [[Guyancourt]], dans les Yvelines

* Il existe un grand boulevard Ambroise Croizat à Venissieux (Rhône).

* Avenue à [[Saint-Martin-d'Hères]] (Isère), Lanester (Morbihan), [[Port-de-Bouc]] (Bouches-du-Rhône), [[Berre-l'Étang|Berre-l'Etang]] (Bouches-du-Rhône), [[Crolles]] (Isère), [[Gardanne]] (Bouches-du-Rhône), [[Saint-Étienne-du-Rouvray]] ([[Seine-Maritime]]), Venissieux (Rhône) ,Périgny (Charente-Maritime), [[Chantenay-sur-Loire|Chantenay]] sur Loire ([[Loire-Atlantique]])

* L’hôtel de ville de [[Guyancourt]], dans les Yvelines, est situé rue Ambroise-Croizat.

* Rond-point à [[Brest]] à côté du CHU de la Cavale Blanche, à [[Mérignac (Gironde)|Mérignac]] (Gironde)

* À [[Saint-Michel-de-Maurienne]] (Savoie), une rue porte son nom.

* Boulevard à [[Guesnain]] (Nord).

* A [[Fontaine (Isère)|Fontaine]] (Isère), une avenue porte son nom.

* À [[Saint-Martin-d'Hères]] (Isère), une avenue porte son nom.

* À [[Brest]] un rond-point porte son nom à côté du CHU de la Cavale Blanche.

* À Lanester (Morbihan) l'avenue d'entrée dans la ville porte son nom.

* Une [[rue Ambroise-Croizat]] se trouve à [[Saint-Denis (Seine-Saint-Denis)|Saint-Denis]] dans la [[Seine-Saint-Denis]].

* À [[Clermont-Ferrand]], une rue porte son nom.

* À [[Saint-Pierre-des-Corps]], une rue porte son nom.

* À [[Villejuif]], une rue porte son nom.

* À Varennes-Vauzelles, une rue porte son nom.

* A [[Montluçon]], une rue porte son nom.

* À [[Port-de-Bouc]] (Bouches-du-Rhône), une avenue porte son nom

* À [[Berre-l'Étang|Berre-l'Etang]] (Bouches-du-Rhône), une avenue porte son nom

* À [[Port-Saint-Louis-du-Rhône]] (Bouches-du-Rhône), une rue porte son nom.

* À [[Boulazac]] (Dordogne), une rue porte son nom.

* À [[Mérignac (Gironde)|Mérignac]] (Gironde) un rond point Ambroise Croizat a été inauguré le {{date-|6 avril 2019}}

* À [[Crolles]] (Isère), une avenue porte son nom,

* À [[Saint-Guénolé (Penmarc'h)|Saint-Guénolé]] (Finistère), une rue porte son nom.

* À [[Nîmes]] (Gard), une rue porte son nom.

* À [[Champagnole]] (Jura), une rue porte son nom.

* À [[Dargnies]] (Somme), une rue porte le nom d'Ambroise Croizat.

* À [[Gardanne]] (Bouches-du-Rhône), une avenue porte son nom.

* À [[Guesnain]] (Nord), un boulevard porte son nom.

* À [[Saint-Étienne-du-Rouvray]] ([[Seine-Maritime]]), une avenue porte son nom.

=== Édifices ===

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* À [[Saint-Michel-de-Maurienne]] (Savoie), une maison de santé portent son nom.

* À [[Sainte-Tulle]] (Alpes de Haute Provence) la maison du peuple porte le nom d'Ambroise Croizat.

* À [[Saint-Dizier]] (Haute-Marne), une résidence autonomie pour personnes âgées porte le nom d’Ambroise Croizat.

* Les écoles maternelle et primaire dans la commune de [[Vaulx-en-Velin]] (Rhône) portent le nom d'Ambroise Croizat.

* Le lycée professionnel de [[Tarnos]] dans les Landes porte le nom d'Ambroise Croizat.

Ligne 169 ⟶ 133 :

* À [[Pézenas]] (Hérault), son nom a été donné au Centre Social.

* À [[Sauveterre-de-Guyenne]] (Gironde), son nom a été donné à la maison de santé pluridisciplinaire communale.

* À [[Alfortville]] (Val-de-Marne), une rue à son nom a été inaugurée le 14 mai 2023.

* À Périgny (Charente-Maritime), une rue porte son nom.

=== Autres ===

* Dans le roman ''Les Lilas de Saint-Lazare,'' paru en 1951, l’écrivain [[Pierre Gamarra]] met en scène Mme Récompense, gardienne d’un immeuble parisien, qui, bien que la politique et la lutte des classes ne soient pas son affaire, se joint en février 1951 au formidable cortège qui, sous une pluie battante, rend un dernier hommage à Ambroise Croizat<ref name=":1" />.

* En 2015 [[La Poste (France)|la Poste française]] a émis un [[timbre-poste]] commémoratif de la création du régime général de la Sécurité sociale, illustré des effigies d'Ambroise Croizat et de [[Pierre Laroque]].

* En 2015 [[La Poste (France)|la Poste française]] a émis un [[timbre-poste]] commémoratif de la création du régime général de la Sécurité sociale, illustré des effigies d'Ambroise Croizat<ref>[https://www.phil-ouest.com/Timbre.php?Nom_timbre=70_ans_Secu_2015 Site phil-ouest, timbre-poste {{citation|70 ans de Sécurité sociale}}], consulté le 13 févier 2024.</ref> et de [[Pierre Laroque]].

* Un film documentaire sur l'histoire de la Sécurité sociale rend notamment un hommage particulier à Ambroise Croizat : ''[[La Sociale]]'', réalisé par [[Gilles Perret]], sorti en salles en France le {{date-|9 novembre 2016}}.

* En 2021, le journal ''[[L'Humanité]]'' lance une pétition pour demander son entrée au [[Panthéon]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=PÉTITION. Ambroise Croizat mérite d’entrer au Panthéon |url=https://www.humanite.fr/ambroise-croizat-au-pantheon |site=L'Humanité |date=2021-01-28 |consulté le=2021-01-29}}</ref>.

Ligne 184 ⟶ 151 :

* [[Michel Étiévent]], ''Ambroise Croizat, ou l'invention sociale ; suivi de lettres de prisons, 1939-1941'', Gap, La Ravoire, 1999, 184 p.

* [[Michel Étiévent]], ''Marcel Paul, Ambroise Croizat : chemins croisés d'innovation sociale'', Éd. Gap, Challes-les-Eaux, 2008, 181 p. {{ISBN|978-2-7417-0373-0}}

* Liliane Caillaud-Croizat, ''Souvenirs'', Institut d'histoire sociale CGT Métallurgie, 2018, 55 p.

* Pierre Gastineau, « Ambroise Croizat », dans ''« Double mètre » : vie et mort d'un syndicaliste : Alfred Lemaire, 1901-1945'', Publibook, Paris, 2005, p. 173-174 {{ISBN|2-7483-1044-6}}

* {{Article|langue=fr|auteur1=[[Bernard Friot (sociologue)|Bernard Friot]]|prénom2=Christine|nom2=Jakse|titre=Une autre histoire de la Sécurité sociale|sous-titre=Un levier de pouvoir peu à peu confisqué aux salariés|périodique=[[Le Monde diplomatique]]|volume=62|numéro=741|mois=décembre|année=2015|pages=3|url texte=https://www.monde-diplomatique.fr/2015/12/FRIOT/54395|consulté le=17 janvier 2016}}

* [[Annie Lacroix-Riz]], ''La CGT de la Libération à la scission de 1944-1947'', Éditions sociales, 1983.

* {{Article|auteur= Annie Lacroix-Riz|lien auteur= Annie Lacroix-Riz|titre=Un ministre communiste face à la question des salaires: l'action d'Ambroise Croizat de novembre 1945 à mai 1947|périodique= [[Le Mouvement social]]|date=1 avril 1983| passage=3 à 44|jstor=3777839|lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5621118b/f3.item.r}}.

=== Radio ===

* Deux émissions de [[Daniel Mermet]], ''[[Là-bas si j'y suis]]'' sur [[France Inter]] :

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* [http://www.cinearchives.org/Films-447-185-0-0.html Obsèques d'Ambroise Croizat sur le site Ciné Archives (vidéo muette de 1951)]

* [[La Sociale]] (documentaire sur Ambroise Croizat et l'histoire de la Sécurité sociale), [[Gilles Perret]], Rouge Productions 2016

* [https://www.youtube.com/watch?v=cLI-hHifDgI&t=9s ''Croizat Mon Amour''], court-métrage expérimental co-réalisé par Elisabeth Fery et Diane Baratier

=== Articles connexes ===

* [[Sécurité sociale en France]]

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{{CLEDETRI:Croizat, Ambroise}}

[[Catégorie:NaissanceMinistre ende janvierla 1901Quatrième République]]

[[Catégorie:NaissanceMinistre enfrançais Savoiedu Travail (ou des Affaires sociales)]]

[[Catégorie:Ministre français de la Sécurité sociale]]

[[Catégorie:Ministre français de la Santé]]

[[Catégorie:Syndicaliste de la CGTU]]

[[Catégorie:Syndicaliste de la CGT]]

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[[Catégorie:Déporté de la Seconde Guerre mondiale]]

[[Catégorie:Prisonnier politique de la Seconde Guerre mondiale]]

[[Catégorie:MinistreNaissance deen lajanvier Quatrième République1901]]

[[Catégorie:MinistreNaissance françaisen du Travail (ou des Affaires sociales)Savoie]]

[[Catégorie:Ministre français de la Sécurité sociale]]

[[Catégorie:Ministre français de la Santé]]

[[Catégorie:Personnalité inhumée au cimetière du Père-Lachaise (division 97)]]

[[Catégorie:Mort d'un cancer du poumon]]

[[Catégorie:Mort d'un cancer en France]]

[[Catégorie:Décès dans le département de la Seine]]

[[Catégorie:Décès en février 1951]]

[[Catégorie:Décès à Suresnes]]

[[Catégorie:Décès dans le département de la Seine]]

[[Catégorie:Décès à 50 ans]]

[[Catégorie:Mort d'un cancer du poumon]]

[[Catégorie:Mort d'un cancer en France]]

[[Catégorie:Personnalité inhumée au cimetière du Père-Lachaise (division 97)]]