Christian Pineau


Contributeurs aux projets Wikimedia

Article Images

Ceci est une version archivée de cette page, en date du 13 octobre 2010 à 17:11 et modifiée en dernier par

77.192.2.169

(discuter). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Modèle:Infobox parlementaire français

Christian Pineau, né le à Chaumont (Haute-Marne), mort le à Paris, est un homme politique et résistant français.

Biographie

Activités dans l'entre-deux-guerres

Licencié en droit et diplômé en sciences politiques, il travaille à la Banque de France de 1926 à 1928, puis à la Banque de Paris et des Pays-Bas. Il milite à la CGT dans les années 1930 et devient un proche de Léon Jouhaux. De 1936 à 1939, il est secrétaire adjoint de la Fédération des employés de Banque, et secrétaire du conseil économique de la CGT en 1938-1939.

Au début de la guerre, il est nommé chef de cabinet de son beau-père, le mari de sa mère, Jean Giraudoux, commissaire à l'information et écrivain. Plus tard, Christian Pineau dira que c'est Giraudoux qui lui a transmis l'amour de l'écriture.

La Résistance

Résistant, il est l'un des fondateurs du mouvement Libération Nord dès octobre 1940. Il est membre du comité d'action socialiste, mis sur pied par Daniel Mayer pour impulser la résistance au sein de la SFIO.

Il rédige en novembre 1940 le " Manifeste des douze " qui, suite à la dissolution des syndicats professionnels, affirme la nécessité d'un syndicalisme libre. Il diffuse à partir de décembre un bulletin clandestin, Libération, dont il assure à peu près seul la rédaction jusqu'en mars 1942.

Le n°52 du 30 novembre 1941 publie le Manifeste du mouvement Libération-Nord qui va recruter surtout dans les milieux socialistes et syndicalistes.

Il se rend à Londres en 1942 et rallie de Gaulle (tout en étant sceptique sur les convictions républicaines du Général). Il est à l'origine de la Déclaration du général de Gaulle aux mouvements de Résistance, publiée le 3 juin 1942 par le journal clandestin Libération. Il fonde les réseaux Phalanx et Cohors-Asturies, avec Jean Cavaillès.

Revenu à Londres le 15 janvier 1943, il plaide pour une unification des mouvements de Résistance et des partis politiques, ce que sera effectivement le Conseil national de la Résistance. De retour en France, il est arrêté par la Gestapo en mai 1943 et déporté au camp de Buchenwald. Pineau est connu pour être le dernier résistant à avoir vu Jean Moulin vivant, à Lyon.

Vie politique

Après la libération, Pineau devient député socialiste de la Sarthe de 1945 à 1958.

Après avoir déjà été plusieurs fois ministre et afin de résoudre la crise gouvernementale succédant à la chute du gouvernement Pierre Mendès France, il fut désigné comme président du Conseil des ministres et constitua en février 1955 un gouvernement qui ne fut pas investi par l'Assemblée nationale, ne recueillant que 268 voix contre 312.

De février 1956 à mai 1958, il est ministre des Affaires Etrangères et participe à la mise en œuvre de l'expédition de Suez.

Il négocie le Traité de Rome créant la Communauté économique européenne qu'il signe avec Maurice Faure au nom de la France.

Il tente une "ouverture vers l'Est" en se rendant à Moscou avec le président du Conseil Guy Mollet.

Christian Pineau fut toute sa vie un avocat convaincu de l'intégration européenne.

Fin de vie

Le retour du Général de Gaulle et la fin de la IVème République lui font cesser toute activité politique.

Il se reconvertit un temps dans les affaires et se consacre surtout à l'écriture.

Ce Compagnon de la Libération est enterré au cimetière du Père-Lachaise à Paris.

Fonctions gouvernementales

Ouvrages

On lui doit les ouvrages suivants:

  • La simple vérité, regard sur la période 1940-1945, Julliard
  • Khrouchtchev, Perrin, 1964
  • Suez, Robert Laffont, 1976
  • Mon cher député, Julliard, 1959
  • Le grand pari, l'aventure du Traité de Rome (avec Christiane Rimbaud)

et des livres pour enfants : Cornerousse le mystérieux, Plume et le saumon, L'ourse aux pattons verts, Histoires de la forêt de Bercé, La planète aux enfants perdus.[1]

Décorations

  • Grand Officier de la Légion d'Honneur
  • Compagnon de la Libération
  • Croix de Guerre 39/45 (3 citations)
  • Médaille de la Résistance avec rosette
  • Commandeur de l'Ordre de l'Empire Britannique
  • Grand Croix de l'Ordre de Léopold de Belgique
  • Croix de Guerre Belge

Voir aussi

Bibliographie

  • Alya Aglan, La Résistance sacrifiée : le mouvement Libération-Nord (ouvrage issu d'une thèse de doctorat en histoire dirigée par Jean-Pierre Azéma), éd. Flammarion, 1999, nouv. éd., coll. « Champs », 2006
  • Alya Aglan et Denis Lefebvre (dir.), Christian Pineau, de Buchenwald aux traités de Rome, éd. Bruno Leprince, 2004
  • Jean-Frédéric Desaix, Christian Pineau, de la Résistance à l'Europe (d'après une thèse de doctorat en sciences politiques), éd. Bruno Leprince, 2003
  • Denis Lefebvre, L'Affaire de Suez, éd. Bruno Leprince, 1996
  • Roger Quilliot, La SFIO et l’exercice du pouvoir, éd. Fayard, 1972
  • Marc Sadoun, Les Socialistes sous l'Occupation (ouvrage issu d'une thèse de doctorat d'État dirigée par Maurice Duverger), Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, 1982

Liens externes

Notes et références

  1. Divers textes extraits des ouvrages cités figurent dans des manuels de lecture scolaire des années 1950-60, tels que Toute une année de lecture ou Lectures actives (Hachette).

Chronologie