« Jacques Doillon » : différence entre les versions — Wikipédia


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'''Jacques Doillon''' est un [[réalisateur]], [[producteur de cinéma|producteur]] et [[scénariste]] [[France|français]] né le {{date de naissance|15 mars 1944}} dans le {{20e arrondissement de Paris}}. Actif depuis les années 1970, il a réalisé une trentaine de films, dont ''[[Les Doigts dans la tête]]'' (1974), ''[[La Femme qui pleure (film, 1979)|La femmeFemme qui pleure]]'' (1979), ''[[La Drôlesse]]'' (1979) et ''[[Ponette]]'' (1996).

Nommé deux fois aux [[César du cinéma|Césars]] dans la catégorie de la meilleure réalisation et deux fois pour la meilleure adaptation, il a notamment reçu le [[Prix Louis-Delluc]] en [[1990 au cinéma|1990]] pour ''[[Le Petit Criminel]]''.

En février 2024, il est accusé par plusieurs actrices, et notamment par [[Judith Godrèche]], de viol[[Viol|viols]], d’agressiond’[[Agression sexuelle|agressions]] et de [[Harcèlement sexuel|harcèlement sexuels]], pour des faits qui se seraient déroulés entre les années 1980 et 2010.

== Biographie ==

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À partir de 2009, Jacques Doillon âgé de 65 ans, a une relation avec Joe Rohanne qui a 22 ans. En décembre 2010, ils ont une fille. À l’été 2012, Joe Rohanne quitte Jacques Doillon<ref name=lm2024 />.

=== Accusations de viol et d'agressions sexuelles ===

== Affaires judiciaires ==

=== Accusations de viol et d'agressions sexuelles ===

{{Section affaire judiciaire en cours|date=février 2024}}

{{Article général|Violences sexuelles et sexistes dans le cinéma français}}

Déclenché par la plainte pour viol déposée par [[Judith Godrèche]], un mouvement de témoignages contre Jacques Doillon apparaît dans les médias.

==== Accusation de Judith Godrèche ====

Le 6 février 2024, la comédienne [[Judith Godrèche]] dépose une plainte contre Jacques Doillon pour [[viol]] sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité. Le cinéaste est accusé de l'avoir violée en marge et au cours du tournage de ''[[La Fille de 15 ans]]''<ref>{{Article|langue=fr|titre=Jacques Doillon accusé de viol, d’agression sexuelle et de harcèlement par les actrices Judith Godrèche, Anna Mouglalis et Isild Le Besco|périodique=Le Monde.fr|date=2024-02-08|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/02/08/jacques-doillon-accuse-de-viol-d-agression-sexuelle-et-de-harcelement-par-judith-godreche-anna-mouglalis-et-isild-le-besco_6215477_3225.html|consulté le=2024-02-09|accès url=payant}}.</ref>. Selon la déposition de Judith Godrèche, les faits se sont déroulés {{citation|dans la maison de [[Jane Birkin]] (la compagne du cinéaste à l'époque), et plus précisément dans le bureau de Jacques Doillon{{note|L'actrice revient également sur le tournage du film et indique que Jacques Doillon « a viré l'acteur » pour se mettre à sa place et incarner le personnage du père du petit ami de l'héroïne qui tombe amoureux d'elle. {{citation|Tout d'un coup, il décide qu'il y a une scène d'amour, une scène de sexe entre lui et moi}}, raconte Judith Godrèche ; elle ajoute que, pour cette scène, « 45 prises » ont été faites. {{citation|J'enlève mon pull, je suis torse nu, il me pelote, me roule des pelles}}, décrit-elle. Elle précise que Jane Birkin était présente sur le tournage de cette scène, {{citation|une situation extrêmement douloureuse pour elle}}<ref name=":0">{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Judith Godrèche accuse le réalisateur Jacques Doillon de l'avoir abusée sexuellement |url=https://www.francetvinfo.fr/culture/cinema/judith-godreche-accuse-le-realisateur-jacques-doillon-de-l-avoir-abusee-sexuellement_6352786.html |site=Franceinfo |date=2024-02-08 |consulté le=2024-02-08}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Judith Godrèche a également porté plainte contre Jacques Doillon |url=https://www.francetvinfo.fr/culture/cinema/judith-godreche-a-egalement-porte-plainte-contre-jacques-doillon_6352930.html |site=Franceinfo |date=2024-02-08 |consulté le=2024-02-08}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=“Je n’ai jamais été attirée par Benoît Jacquot mais j’ai été son enfant femme”, témoigne Judith Godrèche |url=https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-7h50/l-invite-de-7h50-du-jeudi-08-fevrier-2024-5227672 |site=France Inter |date=2024-02-08 |consulté le=2024-02-08}}.</ref>.|groupe=n}}.}} La déposition est enregistrée le 6 février par la brigade de protection des mineurs de la police judiciaire de Paris<ref name=":0"/>. Dans une réponse publiée le 9 février, Jacques Doillon dénonce des enquêtes « non contradictoires » et répond sur les différents points soulevés{{note|Concernant la scène incriminée par Judith Godrèche, il affirme que {{citation|cette scène est dans le scénario original ». « C’est la scène 79 où il est notamment écrit : "Affolés, soulevés, ils font l’amour". Judith Godrèche a évidemment lu et relu le scénario puisqu’elle a même prétendu l’avoir écrit}}, ajoute-t-il<ref>[https://www.20minutes.fr/societe/4075550-20240209-accusations-contre-jacques-doillon-realisateur-denonce-mensonges « Accusations contre Jacques Doillon : Le réalisateur dénonce des "mensonges" »] sur ''20minutes.fr'' avec l'AFP, publié le {{date-|9 2 2024}}.</ref>.|groupe=n}}.

Quelques jours après la déposition de Judith Godrèche, les actrices [[Isild Le Besco]] et [[Anna Mouglalis]] accusent à leur tour Doillon d'agression et de harcèlement sexuels dans une enquête du journal ''[[Le Monde]]'', pour des faits advenus respectivement en 2000 et en 2011<ref>{{lien web|url=https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/02/08/jacques-doillon-accuse-de-viol-d-agression-sexuelle-et-de-harcelement-par-judith-godreche-anna-mouglalis-et-isild-le-besco_6215477_3225.html|site=[[Le Monde]]lemonde.fr|date=8 février 2024|titre=Jacques Doillon accusé de viol, d’agression sexuelle et de harcèlement par les actrices Judith Godrèche, Anna Mouglalis et Isild Le Besco|auteur=Jérôme Lefilliâtre et Lorraine de Foucher}}.</ref>.

La brigade de protection des mineurs recueille d'autres plaintes, qui aboutissent le 1{{er}} juillet à la mise en garde à vue du cinéaste. Il est relâché sans poursuites le lendemain pour {{citation|raisons médicales}} mais le parquet de Paris se réserve le droit d’apprécier « le périmètre et les modalités des suites à donner » aux plaintes déposées contre lui pour viols et tentatives de viol<ref>{{Article|titre=Accusations de violences sexuelles|périodique=[[Le Soir]]|date=2024-07-02|url=https://www.lesoir.be/599281/article/2024-07-03/le-cineaste-benoit-jacquot-mis-en-examen-pour-viol-et-le-realisateur-jacques}}</ref>{{,}}<ref name=lm2024>{{Article|langue=fr|titre=« Je ne veux plus jamais que tu me fasses ça » : trois nouvelles plaintes pour viols et tentative de viol visent le réalisateur Jacques Doillon

En {{date|avril 2024}}, Jacques Doillon répond aux accusations de Judith Godrèche dans ''[[Le Parisien]]'' et affirme que Judith Godrèche avait 16 ans et pas 15 comme elle l’affirme pendant le tournage, comme le confirment quatre techniciens du film au Parisien. Dans son accusation, Judith Godrèche indique qu'il y a eu 45 prises d'une scène d'amour, et déclare à ce sujet : {{Citation|tout d’un coup, il décide qu’il y a une scène d’amour, une scène de sexe entre lui et moi. J’enlève mon pull, je suis torse nu, il me pelote, me roule des pelles}}. Jacques Doillon, lui, explique avoir pris la place du comédien choisi à l’origine parce qu'il connaissait très mal son texte . Qu’il devienne l’acteur principal aux côtés de l’adolescente serait en réalité, selon lui, un choix imposé par le producteur. Le cinéaste poursuit ses justifications en affirmant notamment que la scène de sexe était présente au scénario. Jacques Doillon jure n’avoir fait ni  45 prises, ni 20 comme [[Jane Birkin]] l’avait écrit dans son journal intime ''Munkey Diaries''. Qu'il justifie cette contradiction avec le livre en invoquant la jalousie de la mère de sa fille qui {{Citation|avait une tendance à l’exagération}}. Dans son récit de la scène, il admet sept ou huit prises, tout au plus<ref>[https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/cinema/viol-agression-et-harcelement-sexuels-conditions-de-casting-jacques-doillon-repond-aux-accusations-10-04-2024-FS4QDYPZB5FNFKFQ6LKQMQCR3E.php Viol, agression et harcèlement sexuels, conditions de casting… Jacques Doillon répond aux accusations], [[Le Parisien]], 10 avril 2024</ref>{{,}}<ref>[https://www.elle.fr/Societe/News/Le-realisateur-Jacques-Doillon-repond-pour-la-premiere-fois-aux-accusations-de-Judith-Godreche-4229156 Le réalisateur Jacques Doillon répond aux accusations de Judith Godrèche], [[Elle (magazine)|Elle]], 10 avril 2024</ref>.

|périodique=lemonde.fr|date=2024-07-03|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/07/03/je-ne-veux-plus-jamais-que-tu-me-fasses-ca-trois-nouvelles-plaintes-pour-viols-et-tentative-de-viol-visent-le-realisateur-jacques-doillon_6246523_3224.html|consulté le=2024-07-03}}</ref>.

==== Accusation de Judith Godrèche ====

Environ trente cinq avant l'éclatement de cette affaire, en août 1989, Judith Godrèche, alors âgée de 17 ans, accorde une interview pour le [[magazine]] [[suisse]] Radio TV8, dont elle fait la [[Couverture de magazine|couverture]]. Christine Ravet l'a rencontre pour RTV8 dans le café [[Les Deux Magots]] à Paris pour parler en particulier du film ''La Fille de 15 ans'', et indique dans son article : {{Citation|elle a 16 ans lorsqu'elle rencontre Doillon pendant le [[casting]] d'un film qu'il ne réalisera finalement jamais. Mais il la voit, l'observe, l'interroge sur elle, ses goûts, ses envies, reste avec elle pendant plus d'une heure et lui avoue tout à coup qu'il décide de faire un film avec elle. Ils écriront l'histoire ensemble. Juliette sera donc 100 % Judith. Spontanée, elle dit tout ce qu'elle pense. D'où la fraicheur des dialogues. Tous ses sentiments courent sur son visage au rythme de ses émotions}}. De cette collaboration elle ajoute : {{Citation|cas assez rare au cinéma, non seulement Judith incarne Juliette, l'héroïne du film, mais elle est également à l'origine de l'écriture du scénario, et de la création du rôle}}. Judith Godrèche déclare quant à elle, (avec fermeté selon la rédactrice) : {{Citation|il n'y a pas un mot qui sorte de la bouche de Juliette qui ne soit pas de moi}}, puis Judith précise : {{Citation|très souvent, Doillon me demandait, cinq minutes avant le tournage d'une scène, de la réécrire}}. Judith Godrèche effectue également ce jour-là des confidences sur le cinéma, la littérature et l'amour : {{Citation|je ne me suis jamais sentie aussi proche de quelqu'un au cinéma que l'héroïne de ''[[Les Amants de la nuit]]'' de [[Nicholas Ray]]}}, {{Citation|mes livres préférés sont ceux d'[[Emily Brontë]], ''[[Les Hauts de Hurlevent]]'', et ''[[Melmoth ou l'Homme errant|Melmoth]]'' de [[Charles Robert Maturin]], l'histoire d'un diable qui tombe amoureux d'une jeune fille innocente et pure}}. Elle conclut son article : {{Citation|avec Judith... on en revient toujours à l'amour. Et dans sa vie privée ? Ses yeux s'illuminent. Elle l'a rencontré. Elle le sait. Elle ne vit plus chez ses parents psychiatres à qui elle a laissé ses chats et ses lapins mais avec lui... son fiancé à qui elle a confié son chien !}}<ref>[https://scriptorium.bcu-lausanne.ch/zoom/323905/view?page=4&p=separate&search=juliette%20godr%C3%A8che&hlid=223705628&tool=search&view=0,0,2498,3563 Judith Godrèche "La fille de 15 ans"], Radio TV8 (Couverture, pages 3, 4 et 5), Christine Ravet, 20 août 1989. Archive [[Bibliothèque cantonale et universitaire (Lausanne)]]. Notes : en 2023, TV8 fusionne avec le magazine [[L'Illustré]]. Christine Ravet collabore pour le magazine Radio TV8 de 1989 à 1991 depuis Paris dans la rubrique Cinéma</ref>. Une année après, le 10 octobre 1990, lors de son premier passage à la télévision dans [[France Régions 3]], sur les films qu'elle a tourné, Judith Godrèche réitère ses propos sur une collaboration active de sa part lors du scénario du film ''La fille de 15 ans'' en ces termes : {{Citation|j'ai eu un agent quand je suis rentré à [[Artmedia]] où était aussi Doillon, et ils m'ont envoyé comme ça rencontrer Doillon pour rien de spécial. Je suis allée le rencontrer, on a discuté pendant une demi-heure, et au bout d'une demi-heure, il m'a dit "je veux faire un film sur toi". Mais il y avait un mais, et le mais c'était comme j'avais raconté que j'écrivais des trucs, des poèmes, il m'a dit : je voudrai que tu écrives le scénario}}<ref>[https://www.youtube.com/watch?v=aqiBE2wsMMA La 1ère télé de Judith Godrèche à 18 ans], Archive [[Institut national de l'audiovisuel]], [[Youtube]]</ref>.

Le 6 février 2024, la comédienne [[Judith Godrèche]] dépose une plainte contre Jacques Doillon pour [[viol]] sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité. Le cinéaste est accusé de l'avoir violée en marge et au cours du tournage de ''[[La Fille de 15 ans]]''<ref>{{Article|langue=fr|titre=Jacques Doillon accusé de viol, d’agression sexuelle et de harcèlement par les actrices Judith Godrèche, Anna Mouglalis et Isild Le Besco|périodique=Le Monde.fr|date=2024-02-08|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/02/08/jacques-doillon-accuse-de-viol-d-agression-sexuelle-et-de-harcelement-par-judith-godreche-anna-mouglalis-et-isild-le-besco_6215477_3225.html|consulté le=2024-02-09|accès url=payant}}.</ref>. Selon la déposition de Judith Godrèche, les faits se sont déroulés {{citation|dans la maison de [[Jane Birkin]] (la compagne du cinéaste à l'époque), et plus précisément dans le bureau de Jacques Doillon{{note|L'actrice revient également sur le tournage du film et indique que Jacques Doillon « a viré l'acteur » pour se mettre à sa place et incarner le personnage du père du petit ami de l'héroïne qui tombe amoureux d'elle. {{citation|Tout d'un coup, il décide qu'il y a une scène d'amour, une scène de sexe entre lui et moi}}, raconte Judith Godrèche ; elle ajoute que, pour cette scène, « 45 prises » ont été faites. {{citation|J'enlève mon pull, je suis torse nu, il me pelote, me roule des pelles}}, décrit-elle. Elle précise que Jane Birkin était présente sur le tournage de cette scène, {{citation|une situation extrêmement douloureuse pour elle}}<ref name=":0">{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Judith Godrèche accuse le réalisateur Jacques Doillon de l'avoir abusée sexuellement |url=https://www.francetvinfo.fr/culture/cinema/judith-godreche-accuse-le-realisateur-jacques-doillon-de-l-avoir-abusee-sexuellement_6352786.html |site=Franceinfo |date=2024-02-08 |consulté le=2024-02-08}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Judith Godrèche a également porté plainte contre Jacques Doillon |url=https://www.francetvinfo.fr/culture/cinema/judith-godreche-a-egalement-porte-plainte-contre-jacques-doillon_6352930.html |site=Franceinfo |date=2024-02-08 |consulté le=2024-02-08}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=“Je n’ai jamais été attirée par Benoît Jacquot mais j’ai été son enfant femme”, témoigne Judith Godrèche |url=https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-7h50/l-invite-de-7h50-du-jeudi-08-fevrier-2024-5227672 |site=France Inter |date=2024-02-08 |consulté le=2024-02-08}}.</ref>.|groupe=n}}.}} La déposition est enregistrée le 6 février par la brigade de protection des mineurs de la police judiciaire de Paris<ref name=":0"/>. Dans une réponse publiée le 9 février, Jacques Doillon dénonce des enquêtes « non contradictoires » et répond sur les différents points soulevés{{note|Concernant la scène incriminée par Judith Godrèche, il affirme que {{citation|cette scène est dans le scénario original ». « C’est la scène 79 où il est notamment écrit : "Affolés, soulevés, ils font l’amour". Judith Godrèche a évidemment lu et relu le scénario puisqu’elle a même prétendu l’avoir écrit}}, ajoute-t-il<ref name="20minutes9février24">[https://www.20minutes.fr/societe/4075550-20240209-accusations-contre-jacques-doillon-realisateur-denonce-mensonges « Accusations contre Jacques Doillon : Le réalisateur dénonce des "mensonges" »] sur ''20minutes.fr'' avec l'AFP, publié le {{date-|9 2 2024}}.</ref>.|groupe=n}}.

En {{date|avril 2024}}, Jacques Doillon réitère ses réfutations<ref name="20minutes9février24" /> dans Le Parisien. Sur l'âge de l'actrice lors de la commission des faits, sur la scène de sexe de ''La Fille de 15 ans'', dont : le nombre de prises, le motif du remplacement de l'acteur par lui-même, la présence de la scène dans le scénario<ref>[https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/cinema/viol-agression-et-harcelement-sexuels-conditions-de-casting-jacques-doillon-repond-aux-accusations-10-04-2024-FS4QDYPZB5FNFKFQ6LKQMQCR3E.php Viol, agression et harcèlement sexuels, conditions de casting… Jacques Doillon répond aux accusations], [[Le Parisien]], 10 avril 2024</ref>{{,}}<ref>[https://www.elle.fr/Societe/News/Le-realisateur-Jacques-Doillon-repond-pour-la-premiere-fois-aux-accusations-de-Judith-Godreche-4229156 Le réalisateur Jacques Doillon répond aux accusations de Judith Godrèche], [[Elle (magazine)|Elle]], 10 avril 2024</ref>.

==== Accusations de Joe Rohanne ====

=== Autres accusations et témoignage ===

À partir de 2009, Jacques Doillon âgé de 65 ans, a une relation avec Joe Rohanne qui a 22 ans. Cette dernière le quitte en 2012. Elle porte plainte en 2024 en mentionnat trois viols, des coups et blessures, et des violences psychologiques<ref name=lm2024 />.

À partir de 2009, Jacques Doillon âgé de 65 ans, a une relation avec Joe Rohanne qui a 22 ans. Cette dernière le quitte en 2012. Elle porte plainte en 2024 en mentionnatmentionnant trois viols, des coups et blessures, et des violences psychologiques<ref name=lm2024 />.

==== Accusations de Hélène M. ====

Hélène M. est âgée dea 15 ans quand elle fait la connaissance de Jacques Doillon, alors âgé de 51 ans. À l'âge de 16 ans, elle indique dans son journal intime «  Vers les 20 heures, je me suis fais [sic] [[Sodomie|sodomiser]] pour la première fois de ma vie par Jacques Doillon. C’était douloureux et peu agréable  ». Elle dépose plainte pour faits de viol et agression sexuelle sur mineur de plus de quinze ans par personne ayant autorité en mars 2024<ref name=lm2024 />.

L'actrice Aurélie Le Roc’h dépose plainte en février 2024, pour « tentative de viol ». Elle affirme qu'en 1998, alors qu'elle est âgée de 21 ans et travaille sur le film [[Petits Frères]] de Jacques Doillon, le réalisateur tente de lui imposer une relation sexuelle <ref name=lm2024 />.

La chroniqueuse, femme de lettres et professeur [[Mara Goyet]] raconte dans un livre intitulé ''Jeu cruel'' le climat incestueux et les violences prévalant sur le tournage du film ''[[La Vie de famille (film)|La vie de famille]]'' en 1984, alors qu’elle était âgée de dix ans, et souligne le traumatisme qui s’en est suivi pour elle. Elle qualifie Jacques Doillon de {{citation|figure perverse}}<ref>{{Lien web|auteur=Isabelle Spaak|titre=Mara Goyet : « Jacques Doillon est une figure perverse »|url=https://www.lefigaro.fr/culture/mara-goyet-jacques-doillon-est-une-figure-perverse-20240917|site=lefigaro.fr|date=17 septembre 2024.}}</ref>.

=== Conséquences ===

MalgréLe la{{date-|27 polémique,2 2024}} la société de production maintientreporte la sortie deen [[CE2salles du dernier (film) du réalisateur, prévue le {{date-|27 3 2024}}<ref>[https://www.francetvinfo.fr/culture/cinema/la-sortie-du-film-ce2-de-jacques-doillon-accuse-de-viol-et-d-agressions-sexuelles-est-reportee_6391738.html « La sortie du film ''CE2''] de Jacques Doillon, accusé de viol et d'agressions sexuelles, est "reportée" »], dernierpar filmJacky duBornet, cinéasteFrance Télévisions - Rédaction Culture, prévuesur ''francetvinfo.fr'', le {{date-|27 32 2024}}.</ref>, après l'avoir un temps maintenue<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Malgré les accusations visant Jacques Doillon, la sortie de son film CE2 maintenue le 27 mars |url=https://www.lefigaro.fr/culture/malgre-les-accusations-visant-jacques-doillon-la-sortie-de-son-film-ce2-maintenue-le-27-mars-20240216 |site=Le Figaro |date=2024-02-16 |consulté le=2024-02-21}}.</ref>{{,}} {{note|Son actrice principale, [[Nora Hamzawi]], déclare alors sur [[Instagram]] ne pas soutenir cette décision qui constitue pour elle « un mépris de la parole des femmes ». Elle ajoute : {{citation|ceCe qui se passe dans le milieu du cinéma, et qui je l’espère s’étend à d’autres milieux, est essentiel et important. C’est la chose à soutenir en priorité aujourd’hui<ref>{{Article| langue = fr| titre = Nora Hamzawi s’oppose à la sortie du dernier film de Jacques Doillon, mis en cause pour des violences sexuelles par plusieurs actrices| périodique = [[Le Monde]]lemonde.fr| date = 2024-02-21| lire en ligne = https://www.lemonde.fr/culture/article/2024/02/21/nora-hamzawi-s-oppose-a-la-sortie-du-dernier-film-de-jacques-doillon-mis-en-cause-pour-des-violences-sexuelles-par-plusieurs-actrices_6217712_3246.html| consulté le = 2024-02-21}}.</ref>{{,}}<ref name="Lib">{{Article| langue = fr| titre = MeToo cinéma

Nora Hamzawi se désolidarise de la sortie de ''CE2'' de Jacques Doillon, Alexis Manenti n’en assurera pas la promotion non plus| périodique = [[Libération (journal)libération.fr|Libération]]| date = 2024-02-21| lire en ligne = https://www.liberation.fr/culture/cinema/nora-hamzawi-se-desolidarise-de-la-sortie-du-film-de-jacques-doillon-alexis-manenti-nen-assurera-pas-la-promotion-non-plus-20240221_LSMYMY5USVGQ5NTKNF4VCNG6SU/?redirected=1 | consulté le = 2024-02-24}}.</ref>.}}|groupe=n}}, puis annonce, le {{date-|27 2 2024}}, que la sortie en salles est « reportée » jusqu'à nouvel ordre<ref>[https://www.francetvinfo.fr/culture/cinema/la-sortie-du-film-ce2-de-jacques-doillon-accuse-de-viol-et-d-agressions-sexuelles-est-reportee_6391738.html « La sortie du film ''CE2'' de Jacques Doillon, accusé de viol et d'agressions sexuelles, est "reportée" »], par Jacky Bornet, France Télévisions - Rédaction Culture, sur ''francetvinfo.fr'', le {{date-|27 2 2024}}.</ref>.

Le 1{{er}} juillet 2024, Jacques Doillon est placé en [[Garde à vue en droit français|garde à vue]] à Paris par la [[Brigade de protection des mineurs]] suite à 3 plaintes pour viol et tentative de viol<ref name=lm2024>{{Article|url=https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/07/03/je-ne-veux-plus-jamais-que-tu-me-fasses-ca-trois-nouvelles-plaintes-pour-viols-et-tentative-de-viol-visent-le-realisateur-jacques-doillon_6246523_3224.html|titre=« Je ne veux plus jamais que tu me fasses ça » : trois nouvelles plaintes pour viols et tentative de viol visent le réalisateur Jacques Doillon|périodique=[[Le Monde]]|date=2024-07-02|auteur=Lorraine de Foucher|auteur2=Jérôme Lefilliâtre}}</ref>. Il est relâché sans poursuites le lendemain pour {{citation|raisons médicales}}<ref name=lm2024 /> mais le parquet de Paris avait précisé se réserver le droit d’apprécier ''«'' le périmètre et les modalités des suites à donner ''»'' aux plaintes déposées contre lui pour viols et tentatives de viol<ref>{{Article|titre=Accusations de violences sexuelles|périodique=[[Le Soir]]|date=2024-07-02|url=https://www.lesoir.be/599281/article/2024-07-03/le-cineaste-benoit-jacquot-mis-en-examen-pour-viol-et-le-realisateur-jacques}}</ref>.

== Style ==

{{refnec|lang=fr|

{{section à sourcer|date=mars 2024}}

Ses films, intimistes et personnels, proposent une réflexion sur l'enfance, la frustration, le tourment, la complexité du sentiment et le rapport de classe. Son œuvre se caractérise principalement par des récits linéaires et ténus, marqués par une grande tendresse pour les personnages en perdition et fait le choix récurrent d'espaces clos et de décors naturels, réduits au strict minimum. On note par ailleurs des dialogues foisonnants et des plans inscrits ostensiblement dans la durée.}}

Le critique de cinéma [[Éric Neuhoff]] évoquant l'ensemble de son œuvre écrit le 16 février 2024 {{citation |se replonger dans (sa) filmographie est une punition}}, et décrit Doillon comme {{citation |illustrant le cinéma d'auteur jusqu'à la caricature}}, {{citation |braillard et sentencieux, verbeux et brouillon}}, ayant {{citation |élevé l'ennui au niveau des beaux-arts}}. Un cinéma {{citation |prétentieux}}, {{citation |narcissique}}, et des histoires de {{citation |touche-pipi}}, d'incestes, d'hommes mûrs couchant avec de jeunes adolescentes<ref name="Jacquot, Doillon, Garrel : se replonger dans leur filmographie est une punition">{{Article |langue=fr |titre=Jacquot, Doillon, Garrel : se replonger dans leur filmographie est une punition |périodique=Le Figaro.fr |date=2024-02-16 |lire en ligne=https://www.lefigaro.fr/cinema/jacquot-doillon-garrel-se-replonger-dans-leur-filmographie-est-une-punition-20240216 |consulté le=2020-02-21 }}.</ref>.

== Filmographie ==

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* 1987 : ''[[Comédie ! (film)|Comédie !]]''

* [[1989 au cinéma|1989]] : ''[[La Fille de 15 ans]]''

* [[1990 au cinéma|1990]] : ''[[La Vengeance d'une femme (film, 1990)|La Vengeance d'une femme]]''

* 1990 : ''[[Le Petit Criminel]]''

* [[1992 au cinéma|1992]] : ''[[Amoureuse (film)|Amoureuse]]''

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== Réception critique ==

{{…}}

Le critique de cinéma [[Éric Neuhoff]], évoquant l'ensemble de l'œuvre de Jacquot, Doillon et Garrel, écrit le 16 février 2024 {{citation|se replonger dans leur filmographie est une punition}}. Il décrit Doillon comme {{citation|illustrant le cinéma d'auteur jusqu'à la caricature}}, {{citation|braillard et sentencieux, verbeux et brouillon}}, ayant {{citation|élevé l'ennui au niveau des beaux-arts}}. Un cinéma {{citation|prétentieux}}, {{citation|narcissique}}, et des histoires de {{citation|touche-pipi}}, d'incestes, d'hommes mûrs couchant avec de jeunes adolescentes<ref>{{Article |langue=fr |titrename="Jacquot, Doillon, Garrel : se replonger dans leur filmographie est une punition" |périodique=Le Figaro.fr |date=2024-02-16 |lire en ligne=https://www.lefigaro.fr/cinema/jacquot-doillon-garrel-se-replonger-dans-leur-filmographie-est-une-punition-20240216 |consulté le=2020-02-21 }}.</ref>.

== Notes et références ==