« Nicolas Sarkozy » : différence entre les versions — Wikipédia


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{{Infobox Politicien

|charte = Chef d'État

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[[Avocat (métier)|Avocat d'affaires]] de profession, il a occupé les fonctions de [[Neuilly-sur-Seine#Liste des maires|maire de Neuilly-sur-Seine]], de [[Liste des députés des Hauts-de-Seine|député]], de [[Porte-parole de gouvernement|porte-parole du gouvernement]], de [[Liste des ministres français du Budget|ministre du Budget]], de [[:Catégorie:Ministre français de la Communication|ministre de la Communication]], de [[Ministère de l'Intérieur (France)|ministre de l'Intérieur]], de [[ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie|ministre de l'Économie et des Finances]] et de président du [[conseil général des Hauts-de-Seine]].

Alors qu'il est président de l'[[Union pour un mouvement populaire|UMP]], Nicolas Sarkozy remporte l'[[Élection présidentielle française de 2007|élection présidentielle de 2007]] avec 53,06 % des voix au second tour, face à [[Ségolène Royal]], candidate du [[Parti socialiste (France)|PS]]. Il prend ses fonctions de vingt-troisième [[président de la République française]] le {{date|16|mai|2007}}. À ce titre, il préside notamment le [[Conseil européen]] en [[2008]], l'[[Union pour la Méditerranée]] et le [[Groupe des 20|G20]] pour l'année [[2011]]. Son mandat est marqué par une [[Crise financière mondiale débutant en 2007|crise financière]] et [[Crise économique dite de la Grande récession (2008 et après)|économique]] mondiale.

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== Origines familiales ==

Nicolas Paul Stéphane Sarközy de Nagy-Bocsa est le fils de Paul Sarközy de Nagy-Bocsa<ref group="N">En [[hongrois]] : ''Nagybócsai Sárközy Pál Istvan Ernő''. En [[Hongrie]], le [[prénom]] se met toujours après le nom de famille. Le nom ''nagybócsai'' est un accessoire du nom de famille qui indique l'origine et ne fait donc pas partie du patronyme proprement dit. Selon l'usage, il est écrit avec une minuscule et se place avant le nom de famille ; il est toujours traduit avec une particule dans les autres pays (en France ''de X'', en Allemagne ''von X'', etc.)</ref> et d'Andrée Mallah. Son père est d'origine hongroise, sa mère a des origines françaises, grecques et juives. Apparament, il aurait été créé par Disney, c'est donc Mickey la souris.

=== Père ===

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=== Depuis 2007 : la présidence de la République ===

{{à actualiser}}

La [[Investiture du président de la République française|passation des pouvoirs]] avec son prédécesseur [[Jacques Chirac]] a lieu le {{date|16|mai|2007}}<ref>[http://www.elysee.fr/download/?mode=press&filename=disc-investiture-16-05-07.pdf Discours de M. Nicolas Sarkozy, président de la République, sur ''elysee.fr'']</ref> : Nicolas Sarkozy devient ainsi le 23{{e}} président de la République française et le 6{{e}} président de la {{Ve République}}.

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{{Article connexe|Gouvernement François Fillon (1){{!}}Gouvernement François Fillon I|Gouvernement François Fillon (2){{!}}Fillon II|Gouvernement François Fillon (3){{!}}Fillon III}}

Le {{date|17|mai|2007}}, Nicolas Sarkozy nomme[[François sonFillon]] premierau poste de [[Premier ministre français|Premier ministre]],. [[François Fillon]],Ce quidernier forme le lendemain un [[Gouvernement François Fillon (1)|gouvernement réduit à 15 ministres]] (huit hommes et sept femmes), auxquels s'ajoutent quatre secrétaires d'État et un haut-commissaire. Le gouvernement contient des personnalités de [[Gauche (politique)|gauche]], du [[centre-droit]] et de la [[société civile]]. Le [[ministère de l'Économie et des Finances]] est scindé en deux, l'un chargé du budget de l'État, l'autre de la stratégie économique et du développement. Conformément au ''[[Pacte écologique]]'' signé par Nicolas Sarkozy durant la campagne présidentielle, [[Alain Juppé]] prend la tête d'un grand ministère alliant l'écologie, l'aménagement territorial et le transport. Le [[Ministère de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire|ministère de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Codéveloppement]], sujet à polémiques, est créé.

À l'issue du second tour des [[Élections législatives françaises de 2007|élections législatives de juin 2007]], l'UMP conserve la majorité absolue à l'Assemblée nationale, avec 313 élus sur 577. Conformément à la tradition, [[François Fillon]] remet sa démission au président de la République le {{date|18|juin|2007}}, et ce dernier le reconduit immédiatement dans sa fonction pour former un [[Gouvernement François Fillon (2)|nouveau gouvernement]], sans [[Alain Juppé]], seul ministre battu dans sa circonscription.

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Nicolas Sarkozy annonce, en juillet 2007, la mise en place d'une [[franchise médicale]] sur les médicaments, les actes paramédicaux et sur tous les [[Transport sanitaire|transports sanitaires]], pour lutter contre le [[cancer]] et la [[maladie d'Alzheimer|maladie d’Alzheimer]], et l'amélioration des [[soin palliatif|soins palliatifs]]<ref name="LCI072007">[http://lci.tf1.fr/science/sante/2007-07/sarkozy-cree-franchise-medicale-contre-alzheimer-5519286.html « Soins - Sarkozy crée une franchise médicale contre Alzheimer »], [[La Chaîne Info|LCI]], 31 juillet 2007</ref>.

En {{date||août|2007}}, la [[loi relative aux libertés et responsabilités des universités]] (LRU), défendue par [[Valérie Pécresse]], est définitivement adoptée par le Parlement. Pendant sa campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy avait proposé une réforme de l'enseignement supérieur pour donner plus d'autonomie aux [[Université en France|universités françaises]], afin qu'elles puissent « gérer leurs filières d'enseignement, recruter leurs élèves et leurs enseignants, les payer comme elles l'entendent, utiliser leur patrimoine, signer des partenariats ». Critiquée par les syndicats d'enseignants-chercheurs et d'étudiants, elle est régulièrement présentée par la droite comme l'un des succès du quinquennat de Nicolas Sarkozy, 90 % des universités ayant opté pour la gestion autonome au {{date|1er|janvier|2011}} et la mise en œuvre de cette loi ayant « renforcé l'attractivité des postes administratifs des universités » et permis de recruter des professeurs étrangers renommés, tel [[George Fitzgerald Smoot]], selon un rapport d'information sénatorial<ref>[http://www.lejdd.fr/Election-presidentielle-2012/Actualite/La-reforme-universitaire-une-promesse-tenue-du-candidat-Sarkozy-360697/ « La réforme universitaire : promesse rapidement tenue »], ''[[Le Journal du dimanche]]'', 20 juillet 2011.</ref>.

La [[loi TEPA]], qui défiscalise les [[heures supplémentaires]] et allège les [[droits de succession]], est votée dès [[août 2007]]. Au premier mois de son entrée en vigueur, en octobre 2007, une enquête de l'[[Agence centrale des organismes de sécurité sociale]] (ACOSS) indique que 40 % des entreprises de plus de dix salariés ont déclaré une exonération relative à la loi TEPA, et que 75 % des entreprises de plus de dix salariés ont l'intention d'utiliser cette mesure<ref>« Premiers résultats sur la mise en œuvre de la loi TEPA au mois d’octobre 2007 », communiqué sur le site de l'ACOSS, 20 décembre 2007</ref>.

La [[loiLoi TEPA|loi en faveur du travail, de l'emploi et du pouvoir d'achat]] (TEPA), qui défiscaliseprévoit lesentre autres la défiscalisation des [[heures supplémentaires]], etl'allègement allège lesdes [[droits de succession]], estla votéedéduction dèsfiscale sur les intérêts d'emprunt immobilier, l'abaissement du [[aoûtbouclier 2007fiscal]], est votée en {{date||août|2007}}. Au premier mois de son entrée en vigueur, en octobre 2007, une enquête de l'[[Agence centrale des organismes de sécurité sociale]] (ACOSS) indique que 40 % des entreprises de plus de dix salariés ont déclaré une exonération relative à la loi TEPA, et que 75 % des entreprises de plus de dix salariés ont l'intention d'utiliser cette mesure<ref>« Premiers résultats sur la mise en œuvre de la loi TEPA au mois d’octobre 2007 », communiqué sur le site de l'ACOSS, 20 décembre 2007</ref>.

En {{date||août|2007}}, la [[loi relative aux libertés et responsabilités des universités]] (LRU), défendue par [[Valérie Pécresse]], est définitivement adoptée par le Parlement. Pendant sa campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy avait proposé une réforme de l'enseignement supérieur pour donner plus d'autonomie aux [[Université en France|universités françaises]], afin qu'elles puissent « gérer leurs filières d'enseignement, recruter leurs élèves et leurs enseignants, les payer comme elles l'entendent, utiliser leur patrimoine, signer des partenariats ». Critiquée par les syndicats d'enseignants-chercheurs et d'étudiants, elle est régulièrement présentée par la droite comme l'un des succès du quinquennat de Nicolas Sarkozy, 90 % des universités ayant opté pour la gestion autonome au {{date|1er|janvier|2011}} et la mise en œuvre de cette loi ayant « renforcé l'attractivité des postes administratifs des universités » et permis de recruter des professeurs étrangers renommés, tel [[George Fitzgerald Smoot]], selon un rapport d'information sénatorial<ref>[http://www.lejdd.fr/Election-presidentielle-2012/Actualite/La-reforme-universitaire-une-promesse-tenue-du-candidat-Sarkozy-360697/ « La réforme universitaire : promesse rapidement tenue »], ''[[Le Journal du dimanche]]'', 20 juillet 2011.</ref>.

Durant les mois suivants, plusieurs lois sont votées pour limiter l'[[Immigration en France|immigration]] clandestine ([[Loi française du 20 novembre 2007 relative à la maîtrise de l'immigration, à l'intégration et à l'asile|loi du 20 novembre 2007]], controversée en raison de l'établissement d'un dispositif sur les tests génétiques – l'amendement « [[Thierry Mariani|Mariani]] » –, ainsi que de l'autorisation d'effectuer des [[statistiques ethniques]] – cette dernière disposition a été censurée par le [[Conseil constitutionnel (France)|Conseil constitutionnel]]) et la [[Récidive (droit français)|récidive]] (la [[loi sur la récidive de 2007|loi sur la récidive]] d'août 2007, ou loi [[Rachida Dati|Dati]], qui instaure notamment des [[peine plancher|peines-plancher]] ;, et la [[Loi du 25 février 2008 relative à la rétention de sûreté et à la déclaration d'irresponsabilité pénale pour cause de trouble mental|loi du 25 février 2008 relative à la rétention de sûreté]], adoptée par procédure d'urgence ([[article 49 de la Constitution de la Cinquième République française|article 49-3]]) et partiellement censurée par le Conseil constitutionnel).

[[Fichier:Nicolas Sarkozy (2008).jpg|thumb|Nicolas Sarkozy, en 2008.]]

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Comme il s'y était engagé durant la campagne présidentielle de 2007, le président de la République fait baisser la [[Taxe sur la valeur ajoutée en France|TVA]] dans la [[Restaurant|restauration]], de 19,6 à 5,5 %.

Devant la [[Crise financière mondiale débutant en 2007|crise financière mondiale]] qui commence en 2007 et menace l'économie française, il met en place, en {{date||octobre|2008}}, un plan de sauvetage des banques françaises, dans le but de « ne pas avoir à faire supporter aux Français le coût exorbitant qu’aurait une défaillance de tout le système bancaire ». Ce plan prévoit la garantie par l'État des prêts interbancaires à hauteur de 320 milliards d’euros et dans la limite de cinq ans, ainsi que la recapitalisation des banques en difficulté à hauteur de 40 milliards d’euros, Nicolas Sarkozy indiquant que « l’État ne laissera aucune banque faire faillite ». Les banques remboursent quelques mois plus tard les aides de l'État, avec des intérêts<ref>[http://lexpansion.lexpress.fr/entreprise/l-aide-de-l-etat-aux-banques-a-ete-gagnant-gagnant-pour-tout-le-monde_203775.html « "L'aide de l'Etat aux banques a été gagnant-gagnant pour tout le monde" »], ''[[L'Expansion]]'', 14 octobre 2009.</ref>. Dans un discours prononcé à Toulon, le {{date|25|septembre|2008}}, Nicolas Sarkozy déclare : « Au fond, c'est une certaine idée de la mondialisation qui s'achève avec la fin du capitalisme financier qui avait imposé sa logique à toute l'économie et avait contribué à la pervertir. L'idée de la toute-puissance du marché qui ne devait être contrarié par aucune règle, par aucune intervention politique, cette idée de la toute-puissance du marché était une idée folle. »<ref>[http://www.elysee.fr/president/root/bank/print/P2096.htm « Discours de M. le président de la République à Toulon »], site de la présidence de la République, 25 septembre 2008.</ref> Décrit par le journaliste [[Franz-Olivier Giesbert]] comme un « opportuniste, assez étatiste, vaguement social et plutôt libéral », Nicolas Sarkozy ne pouvait selon lui « être pris de court par la crise financière, comme les idéologues à la [[George W. Bush|Bush]] » et ne pouvait que retomber « sur un de ses pieds »<ref>[[Franz-Olivier Giesbert]], ''M. le Président : Scènes de la vie politique (2005-2011)'', Flammarion, 2011, {{p.}}141.</ref>.

Cette crise financière, la plus importante depuis 1929, entraîne un recul important de l'activité et une hausse considérable des endettements publics dans les pays industrialisés. Ainsi, en France, le chômage progresse de deux points entre fin 2007 et fin 2009. Pour relacer l'économie, Nicolas Sarkozy annonce, en {{date||décembre|2008}}, un [[Plan de relance économique de la France de 2008-2009|plan de relance]] d'un montant de 26 milliards d'euros, notamment pour assurer le financement des PME<ref>[http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/12/04/m-sarkozy-cible-son-plan-anti-crise-sur-l-investissement_1126606_3234.html « 26 milliards d'euros de relance : priorité à l'investissement »], ''[[Le Monde]]'', 4 décembre 2008.</ref>. Après avoir atteint 10 % début 2010, le chômage amorce une baisse sur les semestres suivants. La croissance s'améliore par ailleurs en 2010 et 2011.

À la suite des [[Élections européennes de 2009 en France|élections européennes de 2009]], qui voient les listes de la majorité présidentielle ([[Union pour un mouvement populaire|UMP]]-[[Nouveau Centre|NC]]-[[La Gauche moderne|LGM]]) arriver largement devant les autres listes, le gouvernement François Fillon II est remanié le {{date||23|juin}} : huit membres du gouvernement quittent leurs fonctions, autant font leur entrée (l'« [[Ouverture (politique)|ouverture]] » est poursuivie, avec l'arrivée de [[Frédéric Mitterrand]] et [[Michel Mercier]]) et quatorze voient leurs attributions modifiées.

LaÀ premièrela partiesuite de la tenue du [[Grenelle Environnement]], ensemble de rencontres politiques, à l'automne 2007, la [[Grenelle I|loi »),Grenelle ensembleI]] est définitivement adoptée le {{date|23|juillet|2009}} et promulguée le{{date||3|août}} suivant. Il s'agit de mesures destinées à lutter contre le [[réchauffement climatique]], pour la protection de la [[biodiversité]] et pour la réduction des [[pollutionpollutions]]s,. estLa définitivement[[Grenelle adoptéeII|loi leGrenelle {{date|23|juillet|2009}}II]], qui complète et promulguéeapplique lela première, est votée en {{date||3juillet|août2010}} suivant.

Un [[Grand emprunt de la France en 2010|grand emprunt]], préparé par la commission [[Alain Juppé|Juppé]]-[[Michel Rocard|Rocard]], est lancé en 2010.

Il poursuit sa politique, présentée comme étant d'« ouverture » et de « démocratie exemplaire », en nommant le divers gauche [[Michel Charasse]] membre du [[Conseil constitutionnel (France)|Conseil constitutionnel]] et le socialiste [[Didier Migaud]] à la présidence de la [[Cour des comptes (France)|Cour des comptes]] en février 2010<ref>[http://www.latribune.fr/actualites/politique/20100223trib000479765/charasse-et-migaud-cedent-aux-sirenes-de-l-ouverture.html « Charasse et Migaud cèdent aux sirènes de l'ouverture »], ''[[La Tribune (France)|La Tribune]]'', {{date|23|février|2010}}.</ref>.

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Le président de la République présente, le {{date|27|juillet|2010}}, ses grands axes pour réorganiser la filière nucléaire française, qui avait manqué en décembre 2009 un important appel d'offres pour la construction de quatre réacteurs à [[Abou Dabi (émirat)|Abou Dabi]]. S'inspirant des conclusions du rapport commandé à [[François Roussely]], il annonce ainsi une coopération renforcée entre [[Électricité de France|EDF]] et [[Areva]]. Dans le cadre de cet accord stratégique, l'éventualité d’une prise de participation d'EDF dans le capital d'Areva « sera examinée »<ref>[http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2433857&rubId=4079 « EDF devient chef de file du nucléaire français »], ''[[La Croix]]'', 28 juillet 2010.</ref>.

Le {{date||30|juillet}}, en déplacement à [[Grenoble]] pour assister à l'installation du nouveau [[Liste des préfets de l'Isère|préfet de l'Isère]], [[Éric Le Douaron]], à la suite d'une série de violences urbaines, le président Sarkozy annonce un ensemble de mesures visant à lutter contre la grande délinquance et les agressions de membres des forces de l'ordre. Il exprime en particulier sa volonté d'élargir les possibilités de [[Nationalité française#D.C3.A9ch.C3.A9anceDéchéance de la nationalit.C3.A9nationalité fran.C3.A7aisefrançaise|déchéance]] de la [[nationalité française]] à toute personne d'origine étrangère « qui porterait volontairement atteinte à la vie d'un policier, d'un gendarme, d'un militaire », et propose que l'acquisition de la nationalité pour un mineur délinquant ne soit plus automatique au moment de sa [[majorité civile]]. Il promet également l'extension des [[Peine plancher|peines plancher]] « à toutes les formes de violences aggravées », ainsi qu'un débat au Parlement sur la mise en place d'une peine de prison incompressible de trente ans pour les assassins de policiers ou de gendarmes<ref>[http://www.lefigaro.fr/politique/2010/07/30/01002-20100730ARTFIG00464-sarkozy-veut-dechoir-de-la-nationalite-certains-criminels.php « Sarkozy veut déchoir certains criminels de la nationalité »], ''Le Figaro'', 30 juillet 2010.</ref>. Ce « [[discours de Grenoble]] » est suivi de nombreux [[Mesures d'éloignement des Roms de nationalité étrangère en France|éloignements]] de [[Roms]] [[étranger en situation irrégulière|en situation irrégulière]], et lui attire de nombreuses critiques, dont celle de s'inscrire dans la rhétorique [[Xénophobie|xénophobe]] du [[Régime de Vichy]]<ref>[http://www.lejdd.fr/Societe/Actualite/Roms-La-presse-etrangere-reagit-215118/ « Roms: La presse étrangère réagit »], ''[[Le Journal du dimanche]]'', 20 août 2010.</ref>{{,}}<ref>[http://www.rue89.com/2010/08/06/xenophobie-ledito-du-new-york-times-contre-sarkozy-161296 « « Xénophobie » : l'édito du New York Times contre Sarkozy »], [[Rue89]], 6 août 2010.</ref>{{,}}<ref>[http://www.nonfiction.fr/article-3682-vichy_et_sarkozy__meme_combat_.htm « Vichy et Sarkozy : même combat ? »], [[Nonfiction]], 16 août 2010.</ref> et plus largement de favoriser la montée du [[racisme en France]]<ref>Erich Inciyan, [http://www.mediapart.fr/journal/france/120810/la-communaute-internationale-denonce-la-france-raciste-de-sarkozy « La communauté internationale dénonce la France raciste de Sarkozy »], ''[[Mediapart]]'', 12 août 2010.</ref>. Le Premier ministre [[François Fillon]] réfute ces accusations, précisant que « la tradition [[humanisme|humaniste]] de la France va de pair avec le respect de ses lois par tous ceux qui se trouvent sur son territoire », et annonce la saisine du président de la [[Commission européenne]] pour « approfondir la coordination » avec la [[Roumanie]] et la [[Bulgarie]] et « accentuer les initiatives dans le cadre européen »<ref>[http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/08/24/97001-20100824FILWWW00557-roms-fillon-va-saisir-la-commission.php « Roms: Fillon va saisir la Commission »], ''Le Figaro'', 24 août 2010.</ref>. Le [[Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale|Comité pour l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale]] (CERD) de l'[[Organisation des Nations unies|ONU]] demande à la France de « garantir l'accès des Roms à l'éducation, à la santé, au logement et autres infrastructures temporaires dans le respect du principe d'égalité » et se demande pourquoi elle n'a « toujours pas mis à la disposition des [[gens du voyage]] le nombre nécessaire d'aires d'accueil conformément à la loi du 5 juillet 2000 dite [[Loi Besson (gens du voyage)|loi Besson]] »<ref>[http://www.mediapart.fr/journal/france/270810/lonu-somme-la-france-de-condamner-le-racisme « L'ONU somme la France de condamner le racisme... »], ''[[Mediapart]]'', 27 août 2010.</ref>, ce à quoi le gouvernement français répond qu'il respecte « scrupuleusement la législation européenne » et « ses engagements internationaux »<ref>[http://www.lepoint.fr/societe/expulsion-de-roms-critiquee-par-l-onu-la-france-dit-respecter-scrupuleusement-les-lois-27-08-2010-1229436_23.php « EXPULSION DE ROMS - Critiquée par l'ONU, la France dit respecter “scrupuleusement” les lois »], ''Le Nouvel Observateur'', 27 août 2010.</ref>. Les mesures annoncées par Nicolas Sarkozy, qui a par ailleurs refusé d'étendre la possibilité de déchoir de la [[nationalité française]] les auteurs d'actes de [[Polygamie en France|polygamie]] ou de fraudes aux [[Prestation sociale en France|prestations sociales]] comme le souhaitait le ministre de l'Intérieur [[Brice Hortefeux]], sont traduites au niveau législatif en septembre 2010, par le dépôt de plusieurs amendements à la loi [[Loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure|Loppsi 2]], qui fixe les grandes orientations des forces de l'ordre pour cinq ans<ref>[http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/09/10/97001-20100910FILWWW00651-le-senat-a-adopte-loppsi-2.php « Le Sénat a adopté Loppsi 2 »], ''Le Figaro'', 10 septembre 2010.</ref>.

Nicolas Sarkozy confie la gestion politique de la [[Retraite en France#La réforme des retraites en 2010|réforme des retraites]], qui prévoit notamment le relèvement de l'âge légal de départ de 60 à 62 ans, au Premier ministre [[François Fillon]], le ministre du Travail [[Éric Woerth]] étant considéré comme affaibli par l'[[affaire Woerth-Bettencourt]]<ref>[http://www.lefigaro.fr/politique/2010/09/06/01002-20100906ARTFIG00705-retraites-fillon-appele-a-la-rescousse.php « Retraites: Fillon appelé à la rescousse »], ''Le Figaro'', 6 septembre 2010.</ref>. Le {{date|8|septembre|2010}}, au lendemain d'une journée de mobilisation contre cette réforme, il annonce quelques aménagements, parmi lesquels la possibilité pour les personnes présentant un taux d'incapacité d'au moins 10 % (et non plus 20) de continuer à partir à la retraite dès 60 ans et l'aménagement des fins de carrière des salariés exposés à des facteurs de [[Pénibilité au travail|pénibilité]]<ref>[http://www.lefigaro.fr/retraite/2010/09/08/05004-20100908ARTFIG00253-penibilite-le-seuil-d-incapacite-reduit-a-10.php « Retraites : Sarkozy avance sur la pénibilité »], ''Le Figaro'', 8 septembre 2010.</ref>.

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Nicolas Sarkozy avait durant sa campagne présidentielle<ref>[http://www.rtl2007.fr/actualite/0/discours-nicolas-sarkozy-salle-gaveau-6656.html « Le discours de Nicolas Sarkozy salle Gaveau »], RTL, 6 mai 2007</ref>, voulu que la France prenne la défense des femmes, et notamment celle d'[[Íngrid Betancourt]] otage des [[Forces armées révolutionnaires de Colombie|FARC]] en [[Colombie]] et des [[Affaire des infirmières bulgares|infirmières bulgares prisonnières en Libye]]. Il a finalisé la libération des « infirmières bulgares », sur laquelle la Commission européenne a travaillé plusieurs années, envoyant [[Cécilia Attias|son épouse]] les rechercher.

Nicolas Sarkozy reçoit le primat russe [[Alexis II de Moscou]] le {{date|3|octobre|2007}}, lors de la première visite d'un patriarche russe en France<ref>[http://www.la-croix.com/afp.static/pages/071003165217.sdlh7asd.htm « Sarkozy : visite d'Alexis II, “signe” du rapprochement des chrétiens »], ''La Croix'', 3 octobre 2007</ref>. En {{date||décembre|2008}}, le ''[[Time (magazine)|Time Magazine]]'' le classe au troisième rang des personnalités de l'année, juste derrière [[Barack Obama]] et [[Henry Paulson]]<ref>[http://www.lefigaro.fr/elections-americaines-2008/2008/12/17/01017-20081217ARTFIG00589-obama-personnalite-de-l-annee-devant-sarkozy-.php « Obama “personnalité de l'année”… devant Sarkozy »], ''Le Figaro'', 17 décembre 2008</ref>. Il est également classé au troisième rang des personnalités les plus puissantes du monde pour l'année 2009 par le magazine ''[[Newsweek]]'', après Barack Obama et [[Hu Jintao]]<ref>[http://www.newsweek.com/id/176287 « The Story of Power »], ''Newsweek'', 20 décembre 2008</ref>.

En conformité avec le [[Livre blanc sur la Défense et la Sécurité nationale 2008 (France)|Livre blanc sur la Défense et la Sécurité nationale de 2008]], il réduit les effectifs de l'[[Forces armées françaises|armée française]] et l'engagement militaire permanent en Afrique et ouvre avec l'[[Implantation militaire française aux Émirats arabes unis]] la première base militaire française à l'étranger depuis cinquante ans.

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===== Afrique =====

Quelques semaines après son élection, Nicolas Sarkozy a effectuéeffectue deux voyages en Afrique, l'un en Libye, l'autre en Afrique de l'Ouest. Il aprononce notamment prononcé, en {{date||juillet|2007}}, un [[Discours de Dakar|long discours]]<ref>[http://www.elysee.fr/elysee/elysee.fr/francais/interventions/2007/juillet/allocution_a_l_universite_de_dakar.79184.html Texte de l'allocution sur www.elysee.fr]</ref> à l'Université [[Cheikh Anta Diop]] à Dakar. Dans ce discours, rédigé par [[Henri Guaino]], le président français déclare notamment que la colonisation fut une faute tout en estimant que le problème principal de l'Afrique venait dedu cefait que « l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire. […] Le problème de l'Afrique, c'est qu'elle vit trop le présent dans la nostalgie du paradis perdu de l'enfance. […] Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n'y a de place ni pour l'aventure humaine ni pour l'idée de progrès »<ref>[http://www.rue89.com/2007/11/09/onu-sarkozy-accuse-de-legitimer-intellectuellement-le-racisme ONU : Sarkozy accusé de légitimer intellectuellement le racisme], ''[[Rue89]]'', 9 novembre 2007</ref>. Ce discours a suscitésuscite de nombreuses réactions en France<ref>Philippe Bernard, [http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-946870,0.html « Le faux pas africain de Sarkozy »], ''[[Le Monde]]'', 24 août 2007</ref> et dans le monde<ref>Véronique Tadjo, [http://www.liberation.fr/rebonds/271964.FR.php « Sous nos yeux, l’Histoire se répète ! Nicolas Sarkozy, tel l’Européen conquérant, dit aux Africains ce qu’ils doivent penser »], ''[[Libération (journal)|Libération]]'', 13 août 2007</ref>{{, }}<ref>[http://www.liberation.fr/rebonds/271587.FR.php « Lettre ouverte à Nicolas Sarkozy – Plusieurs écrivains africains se joignent à Raharimanana pour répondre au président français »], ''[[Libération (journal)|Libération]]'', 10 août 2007</ref>. [[Doudou Diène]], rapporteur spécial de l'[[Organisation des Nations unies|ONU]] sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l'intolérance qui y est associée, a déclaré à la tribune de l'ONU que « dire que les Africains ne sont pas entrés dans l'Histoire est un stéréotype fondateur des discours racistes des XVII{{e}}, XVIII{{e}} et XIX{{e}} siècles »<ref>Entretien avec Stéphanie Plasse, [http://www.afrik.com/article12907.html Nicolas Sarkozy est-il raciste ?], [[13 novembre]] 2007.</ref>.

Quelques mois à peine après le discours de Dakar, il prononce un autre [[Discours de Constantine|discours]], à [[Constantine (Algérie)|Constantine]] ([[Algérie]]), en [[octobre 2007|octobre]], où il affirme que le « système colonial […] ne pouvait être vécu autrement que comme une entreprise d’asservissement et d’exploitation ».

;;Darfour

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;;Guerre civile en Libye

{{Article détaillé|Guerre civile libyenne de 2011|Intervention militaire de 2011 en Libye}}

En mars 2011, Nicolas Sarkozy est au premier rang des chefs d'États demandant le départ du dirigeant libyen [[Mouammar Kadhafi]], etqui proposeréprime violemment une révolte dans son pays. À la demande notamment de la France, la [[résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations unies]] est adoptée, ce qui permet la création d'une zone d'exclusion aérienne au dessus de la Libye, le gel des avoirs de Kadhafi, ainsi que « les mesures nécessaires » à la protection des civils. SesUne [[Intervention militaire de 2011 en Libye|intervention militaire]], à laquelle la France participe, est alors lancée. Les interventions de Nicolas Sarkozy, qui est par ailleurs le premier chef d'État a reconnaître le [[Conseil national de transition]], sont saluées par une grande partie de la classe politique française<ref>[http://www.lejdd.fr/International/Actualite/La-Libye-un-veritable-succes-diplomatique-pour-Sarkozy-285403/ « Libye, le coup d'éclat de Sarkozy ? »], dans le ''Le Journal du dimanche'', 18 mars 2011.</ref>.

===== Crise en Géorgie =====

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Au début du mois d'{{date||août|2008}}, le président géorgien [[Mikheil Saakachvili]] lance une offensive militaire pour reprendre le contrôle de l'[[Ossétie du Sud]], aux mains des séparatistes pro-russes. L'armée russe riposte, puis avance vers la capitale de la Géorgie, [[Tbilissi]]. Le {{date|12|août|2008}}, Nicolas Sarkozy se rend à [[Moscou]] pour faire cesser les combats, bien que [[George W. Bush]] le lui ait déconseillé. Il va ensuite à [[Tbilissi]], où le président Saakachvili signe l'accord de paix formulé par Nicolas Sarkozy et [[Dmitri Medvedev]], ce qui empêche selon les commentateurs l'annexion pure et simple de la Géorgie par la Russie. Dans ''[[Le Monde]]'', Arnaud Leparmentier estime que le président français a fait preuve d'un « activisme inédit en Europe » et que la médiation aurait sans doute échoué « si les Français avaient travaillé dans les règles de l'art, convoquant d'abord une réunion de leurs ministres des Affaires étrangères, comme cela avait été initialement envisagé »<ref>Arnaud Leparmentier, « M. Sarkozy, l'UE et le guêpier georgien », ''Le Monde'', 17 août 2008.</ref>.

===== Méditerranée =====

[[Fichier:MedU.png|thumb|Membres éventuels de l'Union méditerranéenne (en bleu, pays effectivement riverains de la Méditerranée, en gris foncé, reste de l'Union européenne).]]

L'[[Union pour la Méditerranée]] est un projet d'union politique proposé aux pays riverains de la [[mer Méditerranée]] par le président français Nicolas Sarkozy qui fait le constat de l'échec du processus de Barcelone. Ce projet a pour but de renforcer la coopération entre les pays des deux rives, dans les domaines de l'environnement et de l'immigration, et d'amener Israël et les pays arabes à s'asseoir à la même table. L'Allemagne fait comprendre rapidement à la France son refus d'une dynamique politique qui consacrerait une scission dans l'Union européenne, obligeant la diplomatie française à revoir sa copie en y intégrant l'ensemble des membres de l'UE. La Turquie voit ce projet comme une alternative à son adhésion à l'[[Union européenne]]. Le président français prévoit une première réunion sur ce projet dans la perspective de la présidence française de l'Union européenne à l'horizon de {{date||juin|2008}}<ref>[http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3212,36-970410@51-969776,0.html « M. Sarkozy lance un “appel solennel à bâtir l'Union méditerranéenne” »], ''Le Monde'', 24 octobre 2007</ref>.

===== Organisations internationales =====

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===== OTAN =====

Annoncé fin 2008, le [[retour de la France dans le commandement intégré de l'OTAN]] est effectif depuis {{date||avril|2009}}.

===== Tibet =====

Le {{date|13|novembre|2008}}, Nicolas Sarkozy déclare qu'il rencontrera le 14{{e}} [[dalaï-lama]] en [[Pologne]], où ils sont tous deux invités pour fêter le 25{{e}} anniversaire du [[prix Nobel de la paix]] de [[Lech Wałęsa]]<ref>[http://afp.google.com/article/ALeqM5i1amyxISX57-lydGwTVDJXwO_M1g Sarkozy annonce qu'il verra le dalaï-lama le 6 décembre en Pologne]</ref>. Le {{date|6|décembre|2008}}, il rencontre [[Tenzin Gyatso]], le dalaï-lama, dédramatisant la situation après la condamnation de la Chine, et appelant au dialogue<ref>[http://www.lexpress.fr/actualites/2/nicolas-sarkozy-dedramatise-sa-rencontre-avec-le-dalai-lama_719900.html « Nicolas Sarkozy dédramatise sa rencontre avec le dalaï-lama »] sur le site de ''L'Express''</ref>.

===== Union européenne =====

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;; Présidence française de l'Union européenne

{{Article détaillé|Présidence française du Conseil de l'Union européenne en 2008}}

{{Article connexe|Crise financière mondiale débutant en 2007}}

De juillet à décembre 2008, la France assure la présidence du [[Conseil européen]].

L'[[Union pour la Méditerranée]], qui compte 44 membres (dont les 27 membres de l'UE), est officiellement fondée le {{date|13|juillet|2008}} et est coprésidée par Nicolas Sarkozy. L'UPM est un projet d'union politique proposé aux pays riverains de la [[mer Méditerranée]] par le président français Nicolas Sarkozy qui fait le constat de l'échec du processus de Barcelone. Ce projet a pour but de renforcer la coopération entre les pays des deux rives, dans les domaines de l'énergie, de l'environnement, de l'immigration, et d'amener Israël et les pays arabes à s'asseoir à la même table. La Turquie voit ce projet comme une alternative à son adhésion à l'[[Union européenne]].

;;Pacte européen sur l'immigration

Le [[Conseil européen]] des [[15 octobre|15]] et {{date|16|octobre|2008}} adopte le Pacte européen sur l'immigration et l'asile, proposé par Nicolas Sarkozy, et approuvé par le Conseil justice et affaires intérieures le 25 septembre. Ce texte prévoit « l'harmonisation des politiques d'asile et d'immigration » au sein de l'Union européenne.

En 2007, éclate une [[Crise financière mondiale débutant en 2007|crise financière mondiale]], conséquence d'un endettement privé excessif dû aux dérèglements du système financier américain. En {{date||octobre|2008}}, après la faillite de la banque [[Lehman Brothers]], une réunion de l'Eurogroupe se tient au [[palais de l'Élysée]]. Les représentants de la zone euro et le Premier ministre britannique [[Gordon Brown]] mettent au point un plan qui mobilise près de {{formatnum:1700}} milliards d'euros sous forme de garanties et qui parvient à rassurer les marchés. L'action de Nicolas Sarkozy pendant cette période de crise est jugée déterminante. [[Martin Schulz]], président du groupe socialiste au Parlement européen affirme qu'il a « bien agi et pris les mesures qui s'imposent »<ref>[http://www.leparisien.fr/politique/nicolas-sarkozy-raille-les-socialistes-22-10-2008-284899.php « Nicolas Sarkozy raille les socialistes »], ''[[Le Parisien]]'', 22 octobre 2008.</ref>. Pour [[Franz-Olivier Giesbert]], il « a fait preuve, pendant cette période, d'un esprit de décision et d'une aptitude impressionnante à la négociation » et « a pris à cette occasion une dimension historique »<ref>Franz-Olivier Giesbert, ''M. le Président : Scènes de la vie politique (2005-2011)'', Flammarion, 2011, {{p.}}138.</ref>.

;;Crise de la zone euro

{{Article détaillé|Crise de la dette dans la zone euro}}

Pour faire face à la [[Crise de la dette publique grecque (2010 et après)|crise de la dette publique grecque]] qui menace la stabilité financière de la [[zone euro]], Nicolas Sarkozy contribue, en 2010, à la mise en place d'un plan d'aide [[Union européenne|UE]]-[[Fonds monétaire international|FMI]] à la Grèce de 110 milliards d'euros. Le président français plaide pour plus de gouvernance économique au niveau européen<ref>[http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/07/21/04016-20110721ARTFIG00591-nicolas-sarkozy-ressoude-le-couple-franco-allemand.php « Nicolas Sarkozy ressoude le couple franco-allemand »], ''Le Figaro'', 21 juillet 2011.</ref>. En {{date||juillet|2011}}, devant la situation inquiètante sur les marchés financiers, il négocie avec la chancelière allemande [[Angela Merkel]] et le président de la BCE [[Jean-Claude Trichet]] une position commune sur un nouveau plan de sauvetage financier de la Grèce<ref>[http://www.lepoint.fr/fil-info-reuters/accord-franco-allemand-avant-le-sommet-de-la-zone-euro-21-07-2011-1354736_240.php « Accord franco-allemand avant le sommet de la zone euro »], ''[[Le Point]]'', 21 juillet 2011.</ref>. Lors de la réunion de l'Eurogroupe qui suit, les dirigeants de la zone euro annoncent un second plan d'aide de 158,6 milliards d'euros à la Grèce, dans le but d'alléger le poids du stock de dettes et de ses intérêts, en prévoyant notamment la contribution du secteur financier privé et le soutien à hauteur de 109 milliards d'euros de l'Union européenne et du FMI<ref>[http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/07/21/04016-20110721ARTFIG00624-un-plan-a-triple-detente-pourcalmer-les-marches.php « Un plan à triple détente pour calmer les marchés »], ''Le Figaro'', 21 juillet 2011.</ref>.

== Controverses ==

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Au soir de son élection, le 6 mai 2007, Nicolas Sarkozy fête sa victoire au ''[[Fouquet's]]'' où sont invités plusieurs actionnaires ou employés de médias français : [[Bernard Arnault]], [[Martin Bouygues]] (TF1), [[Serge Dassault]] (''Le Figaro''), [[Alain Minc]] (''Le Monde''), [[François Pinault]] (Fnac) ou [[Albert Frère]] (M6), le seul journaliste présent étant [[Nicolas Beytout]] (''Le Figaro'')<ref>[http://www.marianne2.fr/Exclusif-les-invites-du-President-au-diner-du-Fouquet-s_a80603.html ''Exclusif : les invités du président au dîner du Fouquet's''], ''Marianne.fr'', 1{{er}} novembre 2007</ref>.

Au lendemain de l'élection présidentielle de 2007, une nouvelle controverse médiatique a surgi à l'occasion de sa « retraite » sur le yacht de [[Vincent Bolloré]], le [[Paloma (bateau)|Paloma]]<ref>[http://www.capital.fr/actualite/Default.asp?source=FI&Numero=63423&Cat=IND « C'est sur le yacht de Vincent Bolloré que se repose Nicolas Sarkozy », ''Capital.fr'', 8 mai 2007]</ref>.

Peu après la confirmation de la vente du journal économique ''[[Les Échos]]'' par le groupe [[LVMH - Moët Hennessy Louis Vuitton]], le directeur de la rédaction [[Erik Izraelewicz]] a rapporté que, lors d'une entrevue à l'Élysée le {{date|16|novembre|2007}}, Nicolas Sarkozy, lui a appris lui-même l'arrivée prochaine de [[Nicolas Beytout]] pour diriger le journal. De fait, Beytout devient le responsable du pôle média de LVMH trois jours plus tard. Lors de la même entrevue, Nicolas Sarkozy a reproché aux journalistes des Échos de s'opposer au rachat de leur journal par LVMH, dont l'actionnaire principal est [[Bernard Arnault]], témoin de mariage de Nicolas Sarkozy<ref>[http://www.rue89.com/2007/11/18/quabd-nicolas-sarkozy-recompose-le-paysage-de-la-presse « Sarkozy annonce aux Echos le nom de leur patron »], ''Rue89'', 18 novembre 2007</ref>.

À la suite de la conférence de presse du 8 janvier 2008, ''Marianne'' reproche le ton agressif de Nicolas Sarkozy envers le rédacteur en chef de ''[[Libération (journal)|Libération]]'', [[Laurent Joffrin]], et l'impossibilité pour ce dernier d'avoir recours au droit de suite, lorsque le président ne répond pas précisément à la question qui lui est posée<ref>[http://www.marianne2.fr/Sarkoshow-le-rendez-vous-des-fayots-et-des-maladroits_a82708.html?start_liste=20&paa=2 « Sarkoshow : le “rendez-vous des fayots” et des maladroits »], ''Marianne2.fr'', 8/01/2008.</ref>.

Le {{Date|3|novembre|2010}}, dans un article de son rédacteur en chef, [[Claude Angeli]], l'hebdomadaire satirique ''[[le Canard enchaîné]]'' accuse Nicolas Sarkozy de superviser l'espionnage des journalistes lorsqu'ils mènent une enquête {{Citation|gênante pour lui ou pour les siens}} grâce à une équipe d'agents de la [[Direction centrale du Renseignement intérieur]] (DCRI)<ref name = Fig903>{{Lien web|url=http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/11/03/01016-20101103ARTFIG00620-sarkozy-accuse-d-espionner-des-journalistes-le-ps-reclame-une-enquete.php|titre=Sarkozy accusé d'espionner des journalistes : le PS réclame une enquête|site=lefigaro.fr|auteur=Thomas Vampouille|en ligne le=3 novembre 2010|consulté le=4 novembre 2010}}</ref>. La présidence de la République qualifie l'article de Claude Angeli de {{Citation|totalement farfelu}} tandis que l'opposition réclame une enquête et que le [[Syndicat national des journalistes|SNJ]] évoque une {{Citation|affaire d'État}}<ref name = Fig903 />. Le [[Direction générale de la police nationale|Directeur général de la Police nationale]] (DGPN), [[Frédéric Péchenard]], et celui de la DCRI, [[Bernard Squarcini]], sont auditionnés par la [[délégation parlementaire au Renseignement]] le {{Date|4|novembre|2010}}<ref>{{Lien web|url=http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/11/04/97001-20101104FILWWW00503-espionnage-audition-a-l-assemblee.php|titre=Espionnage: audition à l'assemblée|site=lefigaro.fr|auteur=AFP|en ligne le=4 novembre 2010|consulté le=4 novembre 2010}}</ref>.