« Richard Millet » : différence entre les versions — Wikipédia


Article Images

Contenu supprimé Contenu ajouté

LambdaRandom

(discuter | contributions)

36 modifications

Balises : Suppression de références Éditeur visuel

LambdaRandom

(discuter | contributions)

36 modifications

Ligne 34 :

=== L'essayiste polémiste ===

[[Fichier:Richard Millet 2.jpg|thumb|left|Richard Millet en novembre 2010.]]

En 2005, dans ''Le Dernier Écrivain'' et ''Harcèlement littéraire'', Millet critique les écrivains français contemporains qui, selon lui, méconnaissent les règles de la langue française<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Le croisé et le rusé |url=https://www.lexpress.fr/culture/livre/le-croise-et-le-ruse_820531.html |site=L'Express |date=2005-05-22 |consulté le=2024-08-30}}</ref>. Il dénonce aussi la domination du [[roman policier]], de l'[[heroic fantasy]] ou de la [[science-fiction]], « sous-genres » qui auraient entraîné, selon lui, une certaine inversion des valeurs. Il s'oppose en cela à [[Jorge Luis Borges|Borges]] pour qui le roman policier serait le digne héritier de la tragédie grecque, mais rejoint [[José Ortega y Gasset]], lequel prétendait que le [[roman psychologique]] dépassait en intensité les autres genres. Reprenant à son compte cette position, Millet oppose aux autres genres littéraires une langue foisonnante et riche, à la différence, par exemple, d'un [[Bernanos]] qui se moquait bien des genres.

En 2007, dans ''Désenchantement de la littérature'', il fustige une nouvelle fois ce qu'il pense être les manquements des auteurs français contemporains, mais aussi la supposée perte du sentiment religieux en Europe. Il soutient que la France, sans son identité chrétienne, ne serait plus elle-même. Ses positions aussi bien littéraires que religieuses ont suscité de nombreuses critiques dans les milieux littéraires<ref>Par ex., un article très critique dans ''Le Monde'', octobre 2007.</ref>. Il répond à ses détracteurs dans un livre de fragments paru en {{date-|mars 2008}}, ''L'Opprobre'', qui est lui aussi très critiqué<ref>Par ex. : « Richard Millet, généalogie d'un malaise », dans ''Le Monde 2'', 7 juin 2008.</ref>. Contrastant avec ces réactions critiques, l'écrivain [[Philippe Sollers]] se montre en accord, au moins partiel, avec le constatpropos du ''Désenchantement''<ref>{{Lien web |titre=Quel avenir pour la Littérature ? |url=http://sollers.unblog.fr/2009/09/15/quel-avenir-pour-la-litterature/ |site=sollers.unblog.fr|consulté le=2024-08-30}}.</ref>.

En [[2010 en littérature|2010]], Richard Millet publie ''L'Enfer du roman'', un ensemble de réflexions sur ce qu'il appelle la {{Citation|postlittérature}}. Il y critique sévèrement l'hégémonie du {{Citation|roman international, insipide, sans style}}, et lui oppose la solitude de l'écrivain et la recherche du style, possible seulement en plongeant dans les profondeurs de la langue. L'année suivante, il développe ses positions littéraires et sociales dans ''Fatigue du sens'' et ''Arguments d'un désespoir contemporain''.