Richard Millet


Contributeurs aux projets Wikimedia

Article Images

Richard Millet, né le à Viam (Corrèze), est un écrivain et éditeur français identitaire et réactionnaire[2]. Il est l'auteur de plus de quatre-vingts livres.

En 2012, son essai intitulé Langue fantôme, suivi de Éloge littéraire d'Anders Breivik, suscite une polémique littéraire et journalistique, en particulier à la suite de la publication par Annie Ernaux d'une tribune dans Le Monde.

Biographie

Originaire de Corrèze, de père protestant et de mère catholique[3], Richard Millet passe une partie de son enfance au Liban (de six à quatorze ans). Il participe à la guerre du Liban en 1975-1976 en tant que volontaire auprès de la communauté chrétienne[4]. Il enseigne les lettres pendant vingt ans avant d'y renoncer pour se consacrer entièrement à l'écriture.

Écrivain

Romancier et essayiste, il décrit la Corrèze dans de nombreux romans ou récits tels Ma vie parmi les ombres ou La Gloire des Pythre, l’histoire d’une famille sur le plateau de Millevaches[5]. Franz-Olivier Giesbert le présente comme un « porte-parole des humiliés, des offensés, des oubliés de la société »[5].

Millet fonde avec le poète Jean-Michel Maulpoix la revue Recueil en 1984[6], dans laquelle il signe de nombreux textes, ainsi que quelques chroniques sous le pseudonyme de Marc Fournier[7]. Il est rédacteur en chef de La Revue littéraire de 2015 à .

En 2005, il est avec Frédéric Beigbeder, Alain Decaux, Mohamed Kacimi, Daniel Rondeau et Jean-Pierre Thiollet, l'un des participants du Salon du livre de Beyrouth et contribue au renouveau de cette manifestation.

Éditeur

Il est directeur littéraire des éditions Balland jusqu'en 2001, date de leur rachat par Denis Bourgeois[8]. Il a été membre du comité de lecture des Éditions Gallimard jusqu'en 2012. À ce titre, il a joué un rôle décisif dans la publication du prix Goncourt 2006, Les Bienveillantes de Jonathan Littell[9] ; en 2011, le prix sera de nouveau attribué à l'un de « ses » auteurs (Alexis Jenni pour L'Art français de la guerre).

En , Le Point révèle que Gallimard le licencie après la publication d'un article critique dans lequel il vilipende notamment le style de Maylis de Kerangal[10]. Il n'a pas été licencié pour son éloge du tueur d'extrême-droite Anders Breivik, ni pour ses chroniques réactionnaires sur son site web, mais pour avoir critiquée une autrice "de la maison"[11].

L'œuvre

Son oeuvre s'inscrit dans la ligné de la droite contre-révolutionnaire[12].

L'essayiste polémiste

 
Richard Millet en novembre 2010.

En 2005, dans Le Dernier Écrivain et Harcèlement littéraire, Millet critique les écrivains français contemporains qui, selon lui, méconnaissent les règles de la langue française[13].

En 2007, dans Désenchantement de la littérature, il fustige une nouvelle fois ce qu'il pense être les manquements des auteurs français contemporains, mais aussi la supposée perte du sentiment religieux en Europe. Il soutient que la France, sans son identité chrétienne, ne serait plus elle-même. Ses positions aussi bien littéraires que religieuses ont suscité de nombreuses critiques dans les milieux littéraires[14]. Il répond à ses détracteurs dans un livre de fragments paru en , L'Opprobre, qui est lui aussi très critiqué[15]. Contrastant avec ces réactions critiques, l'écrivain Philippe Sollers se montre en accord, au moins partiel, avec le propos du Désenchantement[16].

Le , sur France Culture, il fait scandale en déclarant que « quelqu’un qui à la troisième génération continue à s’appeler Mohammed quelque chose, pour moi, ne peut pas être français[17]. »

En 2012, il publie chez Pierre-Guillaume de Roux un essai intitulé Langue fantôme, suivi de Éloge littéraire d'Anders Breivik, dans lequel il s'en prend au multiculturalisme et à la perte de repères identitaires à l'origine, selon lui, du geste du tueur norvégien. Frappé par la « perfection formelle » des actes de Breivik, Richard Millet leur prête une « dimension littéraire » qui aurait été mal comprise et mal interprétée par la presse : d'après lui, seule une littérature qui ose s'intéresser à la question du mal est valable à une époque où le divertissement domine, et donc l'insignifiance[18]. Tout en condamnant les actes de Breivik[extr 1], Millet affirme que c'est « sans doute ce que méritait la Norvège et ce qui attend nos sociétés qui ne cessent de s'aveugler » sur « les ravages du multiculturalisme », « l'islamisation de l'Europe » et son renoncement à « l'affirmation de ses racines chrétiennes ». Il considère Anders Breivik comme « tout à la fois bourreau et victime »[19]. Il assimile ce massacre à un nouveau symptôme de l'échec de la littérature, supplantée par le fusil d'assaut[20].

Une polémique s'ensuit. Annie Ernaux publie dans Le Monde une tribune intitulée « Le pamphlet fasciste de Richard Millet déshonore la littérature[21] », cosignée par une centaine d'écrivains. J. M. G. Le Clézio qualifie le texte de Millet d'« élucubration lugubre » et de « répugnant »[22]. Le Point juge que Richard Millet « avait du style mais le gâche dans des propos suicidaires »[19]. Il est traité par Les Inrocks de xénophobe[23], et plus généralement, d'après Le Figaro, les médias l'accusent de racisme et d'apologie du crime[24]. D'aucuns jugent cette publication incompatible avec les fonctions de Millet chez Gallimard[25],[26]. Le , il annonce sa « démission contrainte »[27] du comité de lecture des éditions Gallimard[28]. C'est un acte symbolique fort, car Richard Millet est désormais exclu du cercle restreint de ceux qui peuvent décider si une œuvre peut être éditée ou non[29].

L'auteur reçoit le soutien de quelques-uns de ses confrères. En 2013, Muriel de Rengervé publie le récit de ce qu'elle nomme la « mise à mort » de l'écrivain, L'Affaire Richard Millet[30], où elle défend la liberté souveraine de la littérature[31]. En 2017, Benoît Duteurtre note qu'Annie Ernaux en demandant que Richard Millet ne soit plus édité ni ne puisse éditer les autres et en rassemblant « un bataillon d’auteurs en vue d’obtenir son châtiment » parvint à « accomplir ce qu’on avait rarement vu, même en Union soviétique : une pétition d’écrivains dirigée contre un écrivain ; confrérie rassemblée non par solidarité, mais par la volonté d’éliminer une brebis galeuse[32] ».

L'expérience de la guerre

Dans La Confession négative, Richard Millet, dans la ligne d'écrivains comme André Malraux[33], explique, à travers son double de fiction, comment « il va s'engager aux côtés des chrétiens, moins par conviction que par principe, “ignorant des enjeux réels de cette guerre” [la guerre du Liban] mais persuadé qu'elle seule peut donner à l'écrivain qu'il veut être, sa vérité, encouragé en ce sens par Hemingway, Jünger, Faulkner, Malaparte ou T. E. Lawrence[34]. »

« (Extrait) J'ai dû tuer des hommes, autrefois, et des femmes, des vieillards, peut-être des enfants. Et puis j'ai vieilli. Nous avons vieilli plus vite que les autres. Nous avons dit ce qu'on[35] dit que nul ne peut regarder fixement : le soleil, la souffrance, la mort. De tout ça, je peux parler à peu près librement : ceux qui m'avaient fait jurer de me taire et me menaçaient de mort, si je racontais certaines choses, ceux-là ne sont plus de ce monde, maintenant, et il y a longtemps que j'ai regagné l'Europe où les hommes ne croient plus à rien et où les ormes sont morts de maladie[36]. »

La passion pour la musique

Dans son livre Musique secrète, paru en 2004, l'écrivain évoque son goût pour la musique classique. Son père est un musicien amateur, il joue du violon et du piano. Dès l'enfance, Richard Millet est immergé dans une ambiance musicale, de sorte que la musique a toujours été présente dans sa vie. Il joue lui-même du piano et consacre une heure tous les jours à cet instrument. Son père l'inscrit au conservatoire, il fait un séjour linguistique en Angleterre chez le compositeur Peter Burden et rêve de devenir lui-même musicien. Il écrit même un morceau pour piano, une pièce atonale inspirée par la musique de Schönberg, Berg et Webern. Mais il est obligé d'abandonner ses études par répugnance à jouer en public.

Sa vocation est l'écriture. Désormais, il écrit ses livres en musicien. Ne pas aimer la musique est pour lui une faute inexcusable[extr 2]. Il a rendu hommage à la musique contemporaine (Pour la musique contemporaine, 2004) et écrit le livret de l'opéra de Marc-André Dalbavie, Gesualdo, créé à Zurich en 2010[37].

Sa passion apparaît très clairement dans certains de ses livres comme La Voix d'alto, Sibelius : Les Cygnes et le Silence ou La Nouvelle Dolores[38].

Positionnement

Dans un article des Inrocks publié en 2012, Nelly Kaprièlian reproche à Richard Millet par le biais de ses essais et le succès que ceux-ci rencontrent une « banalisation de l’idéologie d’extrême droite »[39].

Le présentant comme un « misanthrope un peu autiste […] qui reconnaît avoir toujours mieux vécu en lui-même que dans le monde réel[extr 3] », Franz-Olivier Giesbert dans la Revue des Deux Mondes considère qu'à l'inverse de « tant d’artistes ou d’intellectuels dits "de gauche" » des années 1970-1980, ou qui « fricotaient souvent avec l’extrême gauche », Richard Millet n'a jamais apporté son soutien aux exactions de cette époque (et cela malgré son Éloge littéraire d'Anders Breivik[extr 4]) et que, de ce fait, « on ne peut trouver que disproportionné sinon absurde l’opprobre dont il est accablé[5]. »

Publications

Romans, récits, nouvelles

  • 1983 : L’Invention du corps de saint Marc, POL, 112 p.
  • 1984 : L’Innocence, POL, 139 p.
  • 1985 : Sept passions singulières : nouvelles, POL, 176 p.
  • 1988 : L’Angélus : récit, POL puis coll. « Folio » (2001), 89 p.
  • 1989 : La Chambre d’ivoire, POL puis coll. « Folio » (2001), 107 p.
  • 1991 : Laura Mendoza, POL, 87 p.
  • 1992 : L’Écrivain Sirieix, POL puis coll. « Folio » (2001), 94 p.
  • 1993 : Le Chant des adolescentes : récits, POL, 160 p.
  • 1994 :
    • Un balcon à Beyrouth : récit, La Table Ronde (puis 2005), 248 p.
    • Cœur blanc : nouvelles, POL, 174 p.
  • 1995 : La Gloire des Pythre [40], POL puis coll. « Folio » (1997), 379 p.
  • 1997 : L’Amour des trois sœurs Piale [41], POL puis coll. « Folio » (1999), 353 p.
  • 1998 : Le Cavalier siomois, éditions François Janaud puis La Table Ronde (2004), 89 p.
  • 2000 : Lauve le pur, POL puis coll. « Folio » (2001), 378 p.
  • 2001 : La Voix d’alto, Gallimard puis coll. « Folio » (2003), 408 p.
  • 2003 :
    • Le Renard dans le nom, Gallimard puis coll. « Folio » (2004), 123 p.
    • Ma vie parmi les ombres, Gallimard puis coll. « Folio » (2005), 700 p. — Prix Nice-Baie-des-Anges 2004
  • 2005 : Le Goût des femmes laides, Gallimard puis coll. « Folio » (2007), 233 p.
  • 2006 :
    • Dévorations, Gallimard, 275 p.
    • L’Art du bref : récit, Gallimard, 104 p.
  • 2007 :
    • Petit éloge d'un solitaire, Gallimard, coll. « Folio », 89 p.
    • Corps-en-dessous, éditions Fata Morgana, 47 p.
  • 2009 : La Confession négative, Gallimard, 506 p.
  • 2010 :
    • Brumes de Cimmérie : récit, Gallimard, 134 p.
    • Le Sommeil sur les cendres, Gallimard, 156 p.
    • Tarnac : récit, Gallimard, coll. « L'Arpenteur », 82 p.
  • 2011 : La Fiancée libanaise, Gallimard, 353 p.
  • 2012 :
    • La Voix et l’Ombre, Gallimard, 205 p.
    • Intérieur avec deux femmes : récit, Pierre-Guillaume de Roux, 140 p.
  • 2013 :
    • Une artiste du sexe, Gallimard, 230 p.
    • Trois légendes, Pierre-Guillaume de Roux, 86 p.
  • 2014 : Sous la nuée, éditions Fata Morgana, 51 p.
  • 2015 : Tuer, Léo Scheer, 117 p.
  • 2016 :
    • Province, Léo Scheer, 324 p.
    • Jours de lenteur, éditions Fata Morgana, 86 p.
  • 2017 : La nouvelle Dolores, Léo Scheer, 210 p.
  • 2018 : Rouge-gorge, éditions Fata Morgana, 56 p.
  • 2019 : Étude pour un homme seul : récit, Pierre-Guillaume de Roux, 111 p.
  • 2020 : Humaine comédie, éditions Fata Morgana, 288 p.
  • 2021 : La Princesse odrysienne, Aqua Aura, 248 p.
  • 2024 :

Essais

  • 1986 :
    • Le Plus Haut Miroir, éditions Fata Morgana, 56 p.
    • Le Sentiment de la langue I, Champ Vallon, 124 p.
  • 1987 : Beyrouth[42], Champ Vallon, 101 p.
  • 1990 : Le Sentiment de la langue II, Champ Vallon, 140 p.
  • 1991 :
  • 1996 : L’Amour mendiant : notes sur le désir, POL puis coll. « Petite Vermillon » (2007), 157 p.
  • 1998 : Cité perdue : Istanbul, 1967-1995, éditions Fata Morgana, 59 p. =
  • 2004 :
    • Fenêtre au crépuscule. Conversation avec Chantal Lapeyre-Desmaison, La Table Ronde, 187 p.
    • Musique secrète, Gallimard, 227 p.
    • Pour la musique contemporaine : chroniques discographiques, Fayard, 317 p.
  • 2005 :
    • Le Dernier Écrivain, éditions Fata Morgana, 36 p.
    • Harcèlement littéraire. Entretiens avec Delphine Descaves et Thierry Cecille, Gallimard, 199 p.
    • Un balcon à Beyrouth[43], suivi de Beyrouth ou la séparation, La Table Ronde, 232 p.
  • 2007 :
    • Place des Pensées. Sur Maurice Blanchot, Gallimard, 88 p.
    • L'Orient désert, Mercure de France, 240 p.
    • Désenchantement de la littérature, Gallimard, 66 p.
  • 2008 : L’Opprobre : essai de démonologie, Gallimard, 175 p.
  • 2010 :
    • L’Enfer du roman : réflexions sur la postlittérature, Gallimard, 275 p.
    • Cinq chambres d'été au Liban, éditions Fata Morgana, 43 p.
  • 2011 :
  • 2012 :
    • Lettre aux Libanais sur la question des langues, L'Orient des livres, 53 p.
    • De l’antiracisme comme terreur littéraire, Pierre-Guillaume de Roux, 92 p.
    • Langue fantôme, suivi de Éloge littéraire d’Anders Breivik, Pierre-Guillaume de Roux, 119 p.
    • Printemps syrien, Ducasse & Destouches, 8 p.
    • Esthétique de l’aridité, éditions Fata Morgana, 44 p.
  • 2013 : L’Être-bœuf, Pierre-Guillaume de Roux, 93 p.
  • 2014 :
    • Charlotte Salomon précédé d'une lettre à Luc Bondy, Pierre-Guillaume de Roux, 123 p.
    • Lettre aux Norvégiens sur la littérature et les victimes, Pierre-Guillaume de Roux, 94 p.
    • Le Corps politique de Gérard Depardieu, Pierre-Guillaume de Roux, 122 p.
    • Sibelius : les Cygnes et le Silence, Gallimard, 136 p. — Prix de littérature André-Gide 2015
    • Chrétiens jusqu'à la mort, L’Orient des livres, 53 p.
  • 2015 :
    • Solitude du témoin, Léo Scheer, 175 p.
    • Un sermon sur la mort, éditions Fata Morgana, 66 p.
    • Israël depuis Beaufort, Les Provinciales, 120 p.
  • 2016 : Le Sommeil des objets : notes sur le rebut, Pierre-Guillaume de Roux, 176 p.
  • 2017 : Pour Bernard Menez, Léo Scheer, 96 p.
  • 2018 :
    • Déchristianisation de la littérature, Léo Scheer, « coll », 228 p.
    • Journal : Tome 1, 1971-1994, Léo Scheer, 387 p.
    • Cahiers de Damas : Novembre 2015 / Novembre 2017, Léo Scheer, 158 p.
  • 2019 :
    • Journal : Tome 2, 1995-1999, Léo Scheer, 275 p.
    • Broch, ou le silence de la peinture, Ventadour, ? p.
    • Huppert et moi, Pierre-Guillaume de Roux, 82 p.
    • Ma sœur vierge Emily Brontë, La guêpine éditions, 56 p.
  • 2020 :
    • Journal : Tome 3, 2000-2003, Pierre-Guillaume de Roux, 320 p.
    • Français langue morte suivi de « L'Anti-Millet », Les Provinciales, 170 p.
  • 2021 : Paris bas-ventre. Le RER comme principe évacuateur du peuple français, suivi de Éloge du coronavirus, Paris, La Nouvelle Librairie, coll. « Dans l'arène », 109 p.
  • 2022 :
    • Chronique de la guerre civile en France, 2011-2022, Paris, La Nouvelle Librairie éditions, coll. « Dans l'arène », 614 p.
    • La Forteresse : autobiographie 1953-1973, Les Provinciales, 304 p.
  • 2023 :
    • Journal 2003-2011, Les Provinciales, 600 p.
  • 2024 :
    • Nouveaux Lieux communs : exégèse, exorcisme, Paris, La Nouvelle Librairie éditions, coll. « Dans l'arène », 240 p.

Livres d'artiste, livres illustrés

  • 1996 : Le ciel de la langue, illustrations de Miguel Buceta, éditions Fata Morgana
  • 2000 : Autres jeunes filles, dessins d'Ernest Pignon-Ernest, éditions François Janaud
  • 2006 :
    • Sacrifice, sur des photographies de Silvia Seova, L'Archange Minotaure
    • Le Cri, avec des gravures de José San Martin, Azul éditions
  • 2008 :
    • La Muraille de houx, illustrations et mise en page de José San Martin, Azul éditions
    • Autres jeunes filles, illustrations de Sarah Kaliski[44], éditions Fata Morgana
    • La Tête de biche, illustrations de Damien Daufresne, éditions Fata Morgana
  • 2009 : « Une Sulamite », dans Inconnues corréziennes : Résonance d'écrivains (collectif), éditions Libel
  • 2018 : Rouge-gorge, illustrations de Jean-Gilles Badaire, éditions Fata Morgana

Théâtre

  • 2007 : Tombés avec la nuit, L'Archange Minotaure, coll. « L'Œil du souffleur », 80 p.
  • 2011 : Gesualdo, Gallimard, coll. « Le Manteau d'Arlequin », 78 p.

Notes et références

  1. « Au moment d'entreprendre ce qui pourrait être un Éloge littéraire d'Anders Behring Breivik, je voudrais qu'on garde à l'esprit que je n'approuve pas les actes commis par Breivik, le 22 juillet 2011, en Norvège. »
    « Je ne cherche pas à faire de la socio-psychologie politique, je ne suis pas un "expert", et nullement proche de Breivik dont, je le répète, je condamne les actes. »
    « Donnerons-nous pour autant raison à Breivik, sous le prétexte que ses victimes n'étaient que de jeunes travaillistes, donc de futurs collaborateurs du nihilisme multiculturel ? Non : dans la perfection de l'écriture au fusil d'assaut, il y a quelque chose qui le mène au-delà du justifiable… »
  2. « Celui qui ne l’aime pas ne sait non seulement pas vivre mais n’est pas capable de mener cette existence au-delà du temps et peut-être de la vie » in La Forteresse (cité par Franz-Olivier Giesbert, in « Richard Millet : un silence de mort », Revue des Deux Mondes, février 2023, p. 87-89).
  3. « […] mon intolérance au bruit et à la chiennerie humaine, écrit-il, [est] infiniment supérieure à celle de la plupart des gens, à une époque d’ailleurs de plus en plus bruyante, vulgaire, violente » (cité par Franz-Olivier Giesbert, in « Richard Millet : un silence de mort », op. cit.).
  4. « L’écrivain répondit pour sa défense que, dans son texte, il condamnait par deux fois l’action du forcené dont il dressait un portrait peu flatteur. Pour le titre, il plaida l’ironie. Que ce fût le cas ou qu’il s’agît d’une provocation, ce titre était malheureux » (cité par Franz-Olivier Giesbert, in « Richard Millet : un silence de mort », op. cit.).

Références

  1. Photo J.-C. Marmara.
  2. Ellen Salvi, « La droite extrême à l’assaut du livre », Revue du Crieur, vol. 4, no 2,‎ , p. 112–127 (ISSN 2428-4068, DOI 10.3917/crieu.004.0112, lire en ligne, consulté le )
  3. Edouard Launet, « Richard Millet. Soldat perdu », sur Libération (consulté le )
  4. « Richard M, le maudit », Le Point, 22 janvier 2009.
  5. a b et c Franz-Olivier Giesbert, « Richard Millet : un silence de mort », Revue des Deux Mondes, février 2023, p. 87-89.
  6. Revue Recueil.
  7. Arguments d'un désespoir contemporain, Hermann, 2011, p. 27.
  8. « Le bon grain de Millet », sur LExpress.fr, (consulté le ).
  9. « "Eloge" de Breivik: le pamphlet de trop de Richard Millet ? », AFP, 29 août 2012.
  10. « La nouvelle affaire Richard Millet », sur Le Point, (consulté le ).
  11. Ellen Salvi, « La droite extrême à l’assaut du livre », Revue du Crieur, vol. 4, no 2,‎ , p. 112–127 (ISSN 2428-4068, DOI 10.3917/crieu.004.0112, lire en ligne, consulté le )
  12. Ivan Jaffrin, « L’affaire Richard Millet ou la critique radicale de la société multiculturelle », COnTEXTES,‎ (ISSN 1783-094X, DOI 10.4000/contextes.6100, lire en ligne, consulté le )
  13. « Le croisé et le rusé », sur L'Express, (consulté le )
  14. Par ex., un article très critique dans Le Monde, octobre 2007.
  15. Par ex. : « Richard Millet, généalogie d'un malaise », dans Le Monde 2, 7 juin 2008.
  16. « Quel avenir pour la Littérature ? », sur sollers.unblog.fr (consulté le ).
  17. « Éloge littéraire d'Anders Breivik, la nouvelle provocation de Richard Millet », Anne Brigaudeau, France Télévisions, le 10 juillet 2012.
  18. La Libre.be, « Filigranes retire le pamphlet de Richard Millet », La Libre.be,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. a et b « Éloge de Breivik : le cas Richard Millet », sur Le Point, (consulté le )
  20. « Nouvelle provocation de Richard Millet » sur magazine-litteraire.com du 21 août 2012.
  21. Annie Ernaux, « Le pamphlet fasciste de Richard Millet déshonore la littérature », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  22. J.M.G. Le Clézio, « La lugubre élucubration de M. Millet », bibliobs.nouvelobs.com,‎ .
  23. Nelly Kaprièlian, « L'éditeur Richard Millet fait l'apologie du crime d'Anders Breivik », sur Les Inrocks, (consulté le ).
  24. Thierry Clermont, « Richard Millet au cœur d'une violente polémique », Le Figaro,‎ (ISSN 0182-5852, lire en ligne, consulté le ).
  25. Raphaëlle Rérolle, « L'apologie de Breivik par Richard Millet crée la polémique chez Gallimard », Le Monde, 27 août 2012.
  26. L'Express, 31 août 2012.
  27. « Richard Millet : “J'envisage de quitter cette France que j'aime” », Thierry Clermont, lefigaro.fr, 16 octobre 2013.
  28. Jérôme Dupuis, « Richard Millet quitte le Comité de lecture de Gallimard », sur lexpress.fr, .
  29. « Éloge de Breivik : Richard Millet démissionne du comité de lecture de Gallimard », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  30. Éditions Jacob-Duvernet, 2013, rééd., éditions Léo Scheer, 2016.
  31. Rémi Soulié, « Terrorisme intellectuel », Le Figaro Magazine, semaine du 22 novembre 2013, page 129.
  32. « Benoît Duteurtre : “Christine Angot rabaisse la littérature” », lefigaro.fr, 27 mars 2017.
  33. Citation sur nn-plus-1.blogspot.com.
  34. Chronique de Richard Blin pour Le Matricule des anges.
  35. La Rochefoucauld, Maxime 26 Le soleil ni la mort ne se peuvent regarder fixement.
  36. Sur le site d'Esprits nomades.
  37. Gérard Condé, « Vu et entendu : Gesualdo de Dalbavie à Zurich », sur Diapason, (consulté le ).
  38. Il avait été, à l'occasion de la sortie de ce dernier roman, l'invité de Lionel Esparza sur France Musique ; voir sur francemusique.fr.
  39. Nelly Kaprièlian, « Richard Millet : la banalisation de l’idéologie d’extrême droite », Les Inrocks,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  40. Voir sur auteurs.contemporain.info.
  41. Voir sur auteurs.contemporain.info.
  42. Repris dans Un balcon à Beyrouth (2005).
  43. Reprise de Beyrouth (1987).
  44. Poète et illustratrice (Bruxelles, 1941 - Paris, juin 2010) ; voir notice d'autorité personne du catalogue général de la BNF.

Voir aussi

Bibliographie

Études critiques

  • 2002 :
  • 2007 :
    • Jean-Yves Laurichesse, Richard Millet : L'invention du pays, Amsterdam - New York, Rodopi, 276 p.
    • Nayla Tamraz, « La géographie subjective dans quelques romans de Richard Millet » dans Travaux et jours, université Saint-Joseph, numéro 81, 2008-2009, p. 65–73.
  • 2008 :
    • Laurent Bourdelas, Du pays et de l'exil : Un abécédaire de la littérature du Limousin, Limoges, Les Ardents Éditeurs.
    • Collectif, Richard Millet : La Langue du roman, sous la direction de Christian Morzewski, Centre de recherche Textes et Cultures, Artois presses université, 180 p.
  • 2009 :
  • 2011 :
  • 2012 :
    • Collectif, « Richard Millet : La Gloire des Pythre, Lauve le pur, Ma vie parmi les ombres », dans Christian Morzewski (dir.) Roman 20-50, Septentrion presses universitaires, 157 p.
    • Ján Drengubiak, Richard Millet : Du personnel vers l’universel, Prešov, Acta Facultatis Philosophicae Universitatis Prešoviensis, 2012, 189 p. (lire en ligne sur unipo.sk)
  • 2013 :
    • Muriel de Rengervé, L'Affaire Richard Millet, éditions Jacob-Duvernet, 2013, rééd., éd. Léo Scheer, 2016.
  • 2015 :
    • Ivan Jaffrin, « L’affaire Richard Millet ou la critique radicale de la société multiculturelle. Analyse et mise en perspective d’un scandale littéraire, 12 ans après l’affaire Renaud Camus », COnTEXTES, lire en ligne, .
    • Collectif, Lire Richard Millet, sous la direction de Mathias Rambaud, Pierre-Guillaume de Roux, 2015, 313 p.
  • 2016 :
    • Collectif, Richard Millet, (Gilbert Pons, Jean-Yves Casanova, Jean-Yves Laurichesse, et al.), Léo Scheer, coll. « Écrivains d'aujourd'hui », 2016, 311 p.
  • 2019 :
    • Vincent Berthelier, « Stylistique du passéisme », Cahiers ERTA, n° 17, lire en ligne, 2019, p. 85-99.
  • 2022 :
    • Vincent Berthelier, Le Style réactionnaire. De Maurras à Houellebecq, Éditions Amsterdam, 2022 (ch. 11, Tradition et francité : fictions du style chez Richard Millet, pp. 323-346).
  • 2023 :

Revues

  •  : L'Œil de bœuf, no 11
  •  : Le Matricule des anges, no 30
  • automne 2001 : La Femelle du requin, no 16
  •  : La Nef, no 187

Liens externes