« Samuel Cottereau du Clos » : différence entre les versions — Wikipédia


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{{homonyme|Duclos}}

{{Infobox Biographie2

{{Infobox Biographie2| charte = médecin}}

'''Samuel Cottereau du Clos''', dit '''Duclos'''<ref group=n>Quatre personnes portent le nom de Samuel du Clos ou Duclos, tous médecins et tous protestants vivants à la même époque ([http://www.persee.fr/doc/rhs_0151-4105_1974_num_27_1_1047 D. Todériciu, P. Costabel, ''Notes sur trois hommes de science du XVIIe siècle : Samuel Duclos, Henri-Louis Habert de Montmor et Florimond de Beaune'', dans '' Revue d'histoire des sciences'', 1974, tome 27, {{n°|1}}, {{p.|63-75}}]) :<br />* Samuel Du Clos « le messin », né à Metz le {{date-|18 novembre 1589}}, mort à Metz le {{date-|21 janvier 1654}}. Il a été médecin et a exercé à Paris entre 1614 et 1616, avant de retourner à Metz,<br />* Samuel du Clos Cottereau (1598-1685), sujet de cet article,<br />* Samuel Du Clos ou Duclos, fils du premier, né à Metz en 1618, mort dans la même ville le {{date-|3 octobre 1681}},<br />* Samuel Duclos de Berlin, ou Closs, né à Metz en 1664, mort en 1715, fils du précédent.</ref>, ( en 1598 à [[Paris]] en [[1598]] et mort en 1685 dans cette même ville, enest un [[1685chimiste]]) est un chimiste qui fut aussi [[médecin]] de [[Louis XIV de France|Roi Soleil]]. C'est un des membres fondateurs de l'[[Académie des sciences (France)|Académie royale des sciences]], institution de recherche publique dans laquelle il dirigea un projet d'analyse des eaux thermales, lança l'étude botanique et chimique des plantes et fit de nombreuses communications sur les fondements de la chimie.

}}

'''Samuel Cottereau du Clos''', dit '''Duclos'''<ref>Quatre personnes portent le nom de Samuel du Clos ou Duclos, tous médecins et tous protestants vivants à la même époque ([http://www.persee.fr/doc/rhs_0151-4105_1974_num_27_1_1047 D. Todériciu, P. Costabel, ''Notes sur trois hommes de science du XVIIe siècle : Samuel Duclos, Henri-Louis Habert de Montmor et Florimond de Beaune'', dans '' Revue d'histoire des sciences'', 1974, tome 27, {{n°|1}}, {{p.|63-75}}]) :<br />* Samuel Du Clos «le messin», né à Metz le 18 novembre 1589, mort à Metz le 21 janvier 1654. Il a été médecin et a exercé à Paris entre 1614 et 1616, avant de retourner à Metz,<br />* Samuel du Clos Cottereau (1598-1685), sujet de cet article,<br />* Samuel Du Clos ou Duclos, fils du premier, né à Metz en 1618, mort dans la même ville le 3 octobre 1681,<br />* Samuel Duclos de Berlin, ou Closs, né à Metz en 1664, mort en 1715, fils du précédent.</ref> (né à [[Paris]] en [[1598]] et mort dans cette même ville en [[1685]]) est un chimiste qui fut aussi [[médecin]] de [[Louis XIV de France|Roi Soleil]]. C'est un des membres fondateurs de l'[[Académie des sciences (France)|Académie royale des sciences]], institution de recherche publique dans laquelle il dirigea un projet d'analyse des eaux thermales, lança l'étude botanique et chimique des plantes et fit de nombreuses communications sur les fondements de la chimie.

Du Clos insiste sur l'importance des expériences en chimie et propose des interprétations de type mécaniste ou chimique suivant la nature des phénomènes étudiés. Il ne récuse pas toute explication mécaniste mais se refuse à la tentation de la réduction de tous les phénomènes chimiques à des problèmes de mécanique<ref name=victor/>. Il reçoit certains arguments critiques de [[Robert Boyle|Boyle]] contre la chimie des principes ; pour lui, les Trois principes [[Paracelse|paracelsiens]] ou les cinq Principes ''Esprit, Huile, Sel, Phlegme'' et ''Terre'' ne sont pas des corps simples mais sont résolubles en d'autres plus simples avant de l'être radicalement en ''Eau''.

Selon Franckowiak<ref name=francko1>{{article

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| pages =

| url texte =http://www.persee.fr/doc/rhs_0151-4105_1974_num_27_1_1047

}}</ref>). Mais sachant qu'il était huguenot et qu'il se passionnepassionna au cours detoute sa vie pour la médecine alchimique paracelsienne, il y a tout lieu de penser qu'il a reçu aussi reçu une formation en médecine paracelsienne<ref name=victor>{{Ouvrage

| titreauteur1 = Victor D. Boantza
| titre = Matter and Method in the Long Chemical Revolution:
| sous-titre = Laws of Another Order

| éditeur = [[Routledge]]

| auteurannée = Victor D. Boantza2016

| langueisbn =

| année = 2016

| pages =

| url =

}}</ref>.

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En ce début du {{s-|XVII}}, l'[[apothicaire]] [[Jean Béguin]], protégé du roi Henri IV, donne les premiers cours de ce qu'il appela « chimie » mais était en fait, un état intermédiaire entre l'alchimie transmutatoire ancienne et ce qui allait devenir la science chimique. Il publia en 1610, un « cours de chimie », le ''[[Tyrocinium chymicum]]'', qui connut un grand succès et marqua le début de la vogue de la chimie.

Samuel Cottereau du Clos fut de ceux qui développèrent une passion pour la (al)chimie et ses applications pharmacologiques. En 1645, il créécrée son propre laboratoire de chimie. Il y accueillera le futur apothicaire-chimiste [[Nicaise Le Febvre]]. Il passe pour ses contemporains pour ''un homme d'une grande culture, expérimenté dans le domaine de la médecine chimique''<ref name=dico>{{Chapitre

| langue =

| auteur1 = Rémi Franckowiak

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La presse dira de lui au moment de son décès que c'était ''un médecin qui ne s'était pas beaucoup occupé des malades et préférait étudier, faire des expériences de chimie et rechercher la [[Pierre philosophale]]'' (''Nouvelle de la République des Lettres''<ref name=presse>{{Ouvrage

| titreauteur1 = NouvellesPierre deBayle, laDaniel republiquede Larroque, desJean lettresBarrin, VolumeJacques 4Bernard

| éditeurtitre = Nouvelles de la République Amsterdam,des chezLettres, HenryVolume Desbordes4

| éditeur = Amsterdam, chez Henry Desbordes

| auteur = Pierre Bayle, Daniel de Larroque, Jean Barrin, Jacques Bernard

| langueannée = 1685

| isbn | année = 1685

| lire en ligne = https://books.google.fr/books?id=1HI3AAAAMAAJ&pg=PA1069&q=du+clos

| pages =

}}</ref>, {{date-|octobre 1685}}).

| url = https://books.google.fr/books?id=1HI3AAAAMAAJ&pg=PA1069&dq=nouvelles+de+la+r%C3%A9publique+des+lettres+1685+octobre&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiMqo-xpp7QAhVBXBQKHWOaCIsQ6AEIHTAA#v=onepage&q=du%20clos&f=false

}}</ref>, octobre 1685).

[[image:Colbert Presenting the Members of the Royal Academy of Sciences to Louis XIV in 1667.PNG|thumb|[[Jean-Baptiste Colbert|Colbert]], habillé en noir, présente à [[Louis XIV de France|Louis XIV]] les membres de l'Académie royale des sciences en 1667 (par [[Henri Testelin]])]]

Plus absorbé par ses recherches que par ses patients, du Clos recherchait les échanges avec ceux qui exploraient comme lui, les nouvelles frontières de la [[philosophie naturelle]]. Les savants parisiens se réunissaient depuis longtemps en académies privées, au début des lieux de rencontres libres et souvent sans statut. On sait que Samuel du Clos a fréquenté l'académie [[Henri Louis Habert de Montmor|Montmor]]<ref name=dico/>, l'ancienne académie [[Marin Mersenne|Mersenne]]<ref group=n>Le cercle philosophique, réuni autour de [[Marin Mersenne]] de 1635 à sa mort en 1648, puis autour de [[Jacques Le Pailleur]] (jusqu'à sa mort en 1654), se retrouve chez [[Henri Louis Habert de Montmor]], jusqu'à la création de l'Académie royale des sciences en 1666.</ref>. Cette académie fréquentée par [[Christian Huygens|Huygens]] traversa une grave crise qui aboutit à sa disparition. À l'origine des tiraillements internes se trouve un groupe d'hommes, qui las des spéculations scolastiques, cherchaient à fonder la connaissance dans l'étude raisonnée des faits soumis au contrôle de l'expérience. [[Christian Huygens|Huygens]] et d'autres reprochent à ces académies privées de favoriser, ou du moins de tolérer, les discussions stériles et les bavardages des cartésiens, alors qu'il faudrait faire des expériences<ref>{{Ouvrage

| titreauteur1 = René Taton (dir.)
| titre = Huygens et la France, Table ronde du CNRS

| éditeur = Vrin

| auteur année = René Taton (dir.)1982

| langueisbn = =

}}</ref>. Mais faire des expériences coûte cher et seul le roi peut en assurer les dépenses. Les savants se tournent alors vers le jeune roi [[Louis XIV de France|Louis XIV]] et son ministre [[Jean-Baptiste Colbert|Colbert]] car {{citation|il n'y a que les Rois [...] qui puissent entreprendre de dresser une Académie physique où tout se passe en continuelles expériences}} écrit [[Samuel Sorbière|Sorbière]] dans un texte envoyé à [[Jean-Baptiste Colbert|Colbert]]. Cet appel fut-il entendu ? Toujours est-il que l'[[Académie des sciences (France)|Académie royale des sciences]] est officiellement constituée et tient sa première séance le {{date-|22 décembre 1666}} dans la [[Bibliothèque nationale de France|Bibliothèque du Roi]], [[rue Vivienne]].

| année = 1982

| pages =

| url =

}}</ref>. Mais faire des expériences coûte cher et seul le roi peut en assurer les dépenses. Les savants se tournent alors vers le jeune roi [[Louis XIV de France|Louis XIV]] et son ministre [[Jean-Baptiste Colbert|Colbert]] car {{citation|il n'y a que les Rois [...] qui puissent entreprendre de dresser une Académie physique où tout se passe en continuelles expériences}} écrit [[Samuel Sorbière|Sorbière]] dans un texte envoyé à [[Jean-Baptiste Colbert|Colbert]]. Cet appel fut-il entendu ? Toujours est-il que l'[[Académie des sciences (France)|Académie royale des sciences]] est officiellement constituée et tient sa première séance le 22 décembre 1666 dans la [[Bibliothèque nationale de France|Bibliothèque du Roi]], [[rue Vivienne]].

Peut-être en raison de sa réputation « d'être extraordinairement habile » en chimie<ref name=dico/> ou parce qu'il a fréquenté le cercle de savants autour de [[Henri Louis Habert de Montmor|Habert de Montmor]], en tous cas il fut '''nommé membre de l'[[Académie des sciences (France)|Académie royale des sciences]]''', dès sa création<ref name=tod/>. Il a alors '''68 ans''' et prend place dans la classe de [[physique#Histoire : naissance d'une science moderne|physique]]<ref group=n>''physique'' a un sens plus large que maintenant puisque le Dictionnaire universel de [[Antoine Furetière|Furetière]] de 1690, définit la physique comme {{citation|Science des causes naturelles, qui rend raison de tous les phénomènes du ciel & de la terre}}, puis le Dictionnaire de l'Académie françoise de 1762 définit la physique comme {{citation|Science qui a pour objet les choses naturelles. ''La Physique fait partie de la Philosophie''}}</ref> de l'Académie où il sera un des trois académiciens les mieux rétribués. Il devient également responsable du laboratoire.

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| url texte = http://www.persee.fr/docAsPDF/pharm_0995-838x_1929_num_17_64_10611.pdf

}}</ref>. Leur travail donnera lieu à une série de procès-verbaux de l'Académie des sciences à partir de 1667. Puis en 1675, S. du Clos fait paraitre un livre intitulé ''Observations sur les eaux minérales de plusieurs provinces de France, faites en l'Académie Royale des Sciences en l'année 1670 et 1671, par M. Du Clos''<ref name=eaux>{{Ouvrage

| auteur1 = Cotterau du Clos, Samuel.

| titre = Observations sur les eaux mineralesminérales de plusieurs provinces de France

| éditeur = Paris, Imprimerie royale

| auteuréditeur = Cotterau du ClosParis, Samuel.Imprimerie royale

| langueannée = 1675

| isbn | année = 1675

| urllire en ligne = http://www.biusante.parisdescartes.fr/histoire/medica/resultats/index.php?cote=31676&do=chapitre

| pages =

| url = http://www.biusante.parisdescartes.fr/histoire/medica/resultats/index.php?cote=31676&do=chapitre

}}</ref>.

Toutes les eaux minérales qui ont été apportées et examinées par l'Académie, ont été analysées par distillation ou évaporation afin de déterminer les sels (communs, nitreux, etc.) et les terres qui les composent. On leur faisait subir quelques tests avec une [[décoction]] de [[galle (botanique)|noix de galle]] (pour déterminer la présence de fer), de feuilles de chêne, d'écorce de grenades, de myrobolans, etc. On voyait si elles {{citation|faisaient rougir le Tournesol, comme font l'Alum & le Vitriol}} (p. 24-25<ref name=eaux/>). En tout, une batterie de 24 tests est proposée par du Clos. Avec les moyens d'analyse limités de l'époque, une soixantaine d'eaux minérales de sources des quatre coins du royaume, sont ainsi méthodiquement examinées, allant des eaux du Mont d'Or en Auvergne, de Bourbonne en Champagne, ou de Digne en Provence, aux eaux de Bagnière, dans la [[Bigorre (région naturelle)|Bigorre]].

{{citation|Le Gouvernement donna les moyens à l'Académie naissante la facilité de faire l'analyse des eaux de toute la France}} remarqua plus tard [[Nicolas de Condorcet|Condorcet]]<ref>{{Ouvrage

| titreauteur1 = Condorcet, Jean-Antoine-Nicolas de Caritat marquis de
| titre = Eloges des académiciens de l'académie royale des sciences morts depuis 1666, jusqu'en 1699

| éditeur = Hotel de Thou

| année = 19821773

| auteur = Condorcet, Jean-Antoine-Nicolas de Caritat marquis de

| langueisbn = =

}}</ref>. ''Ce travail est un des premiers exemples de financement public d'une recherche appliquée au bénéfice de l'[[Intérêt public|intérêt général]]''. Il marque le début de la professionnalisation de la science, liée officiellement au pouvoir dont la permanence se substitue aux mécénats individuels et éphémères<ref>{{Ouvrage

| année = 1773

| auteur auteur1 = Claire Salomon-Bayet

| pages =

| titre = L'institution de la science et l'expérience du vivant : Méthode et expérience à l'Académie royale des sciences 1666-1793

| url =

| éditeur = Flammarion, Champs sciences

}}</ref>. ''Ce travail est un des premiers exemples de financement public d'une recherche appliquée au bénéfice de l'[[intérêt général]]''. Il marque le début de la professionnalisation de la science, liée officiellement au pouvoir dont la permanence se substitue aux mécénats individuels et éphémères<ref>{{Ouvrage

| année = 17732008

| titre = L'institution de la science et l'expérience du vivant : Méthode et expérience à l'Académie royale des sciences 1666-1793

| langueisbn = =

| éditeur = Flammarion, Champs sciences

| auteur = Claire Salomon-Bayet

| langue =

| année = 2008

| pages =

| url =

}}</ref>.

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Après 1670, Cottereau du Clos peut habiter dans la maison de la Bibliothèque du roi où il a pour voisin, [[Nicolas Clément (bibliothécaire)|Nicolas Clément]], préposé à la garde des estampes de la Bibliothèque.

Toutefois, à partir du milieu des années 1670, il est quelque peu désavoué par ''la Compagnie''<ref name=dico/> (comme on aimait alors appeler l'Académie)<ref name=dico/>.

=== Le projet d{{'}}''Histoire des plantes'' ===

Samuel Cottereau du Clos participe aussi à un grand projet d'« Histoire des plantes » de l'Académie des sciences. L'intention très novatrice était non seulement, de décrire pour chaque plante, sa [[morphologie (biologie)|morphologie]] (accompagnée d'un dessin d'après nature), sa culture, ses vertus médicinales, mais aussi d'en faire une analyse chimique et physiologique, sur le modèle des travaux que les académiciens [[EdméEdme Mariotte|Mariotte]] et [[Claude Perrault|Perrault]] étaient en train de réaliser sur la circulation de la sève<ref name=plantes>{{article

| nom = Yves Laissus

| titre = Les Plantes du Roi. Note sur un grand ouvrage de botanique préparé au XVIIe siècle par l'Académie royale des Sciences

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}}</ref>. Du Clos recommande aussi d'examiner les produits de la distillation des plantes pour en saisir la constitution.

Il semble avoir joué un rôle actif dans la préparation du projet. Sous sa direction, [[Nicolas Marchant]] était chargé de la partie purement descriptive. L'approche choisie privilégiait l'observation directe faite sur des spécimens, comme le rapporte l' ''Histoire de l'Académie royale des Sciences'' en 1670 :

{{citation|on travailla beaucoup à l'Histoire des plantes ; on en fit faire des dessins exacts, et on commença à semer des graines étrangères et à les cultiver. M. Marchant en fit des descriptions et ces descriptions furent comparées aux plantes mêmes. On en décrivit vingt-six cette année}} (1670).

La tâche était immense et le travail avançait si lentement que d'inévitables changements s'imposaient. En 1671, le jeune botaniste [[Denis Dodart]] fut élu à l'Académie et arriva à point nommé pour prendre la direction de l'entreprise. Tous les académiciens furent sollicités pour contribuer à une œuvre qui se voulait collective: S. du Clos, [[Pierre Borel]], [[Claude Perrault]], Jean Galois, [[Edme Mariotte|Edmé Mariotte]], Claude Bourdelin II et Nicolas Marchant.

Ce nouveau projet d'encyclopédie collaborative n'alla pas sans rivalité éditoriale. Samuel du Clos en veut à Dodart pour sa nomination comme responsable éditorial de l'ouvrage. En effet, le nouveau venu est 36 ans plus jeune, entré en 1671 à l'Académie, cinq anq après lui. Dodart est le protégé de Perrault, et gravit les échelons au détriment de sa carrière<ref name="victor" />.

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L'opposition entre les deux hommes n'étaient pas qu'une question de personne, elle portait aussi sur leur conception de la chimie. Pour du Clos, l'analyse chimique complète d'une plante en révèle les vertus secrètes, permet d'en comprendre l'essence, et en principe de la résoudre en un seul sel, contenant toutes les vertus de la plante<ref name=victor/>. Pour [[Denis Dodart|Dodart]], la distillation a seulement une fonction descriptive mais pas explicative. Il n'est pas intéressé par le statut épistémique de la chimie, il entend seulement faire œuvre utile.

L'ouvrage intitulé ''[[Mémoires pour servir à l'histoire des plantes]], dressez par M. Dodart''<ref>{{Ouvrage

| langue = fr

| titre = Mémoires pour servir à l'histoire des plantes . Dressez par M. Dodart

| éditeurauteur1 = = Dodart, Impr. royale (Paris)Denis

| titre = [[Mémoires pour servir à l'histoire des plantes . Dressez par M. Dodart]]

| auteur = Dodart, Denis

| langueéditeur = Impr. royale (Paris)

| année = 1676

| pages totales = =131

| isbn | pages =

| urllire en ligne = httphttps://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5773311c/f13.vertical.r=camomille

}}</ref> publié en 1676, indique dans un ''Avertissement'' {{citation|qu'il doit à M. Du Clos et à M. Borel, presque tout ce qu'il y a de chimie...}}<ref name=plantes/>. Magnifiquement illustrées par [[Nicolas Robert]], 39 plantes sont décrites précisément.

=== Les communications à l'Académie ===

La « classe de physique » de l'Académie qui était chargée de la physique, de la chimie, médecine et botanique formait un groupe de travail se réunissant toutes les semaines. Durant les premières années, du Clos domine l'agenda de recherche de ce groupe, en présentant des communications sur les principes des mixtes, la théorie de la matière, l'analyse chimique, des études sur les eaux minérales et la botanique<ref name=victor/>. Très pédagogue avec ses confrères qui l'écoutent, il s'efforce d'exposer les principes de la chimie et de reposer les bases de la chimie, en partant en particulier des écrits récents de [[Robert Boyle]]. Il s'interroge avec ses pairs sur la théorie des éléments et sur l'intérêt d'introduire des mécanismes en chimie. En {{date-|mars 1667}}, il lit et commente l'ouvrage de Boyle, ''The origin of Forms and Qualities'' (de 1666). Le {{date-|septembre 1668}} à {{date-|février 1669}}, la séance hebdomadaire du samedi à l'Académie est consacrée à la lecture de ''Certain Physiological Essays'' (paru en 1661) de Boyle, dans sa traduction latine ''Tentamina Chimica'' (de 1667).

Samuel du Clos qui avait vécu dans sa jeunesse les conflits entre les médecins paracelsiens et les médecins de la [[Faculté de médecine de Paris|Faculté]]<ref name=kahn>{{Ouvrage

| auteur auteur1= Didier Kahn

| titre = Alchimie et paracelsisme en France (1567-1625)

| éditeur =[[Librairie Droz|Droz]]

| auteur = Didier Kahn

| langue année=2007

| url isbn=

| année = 2007

| pages =

}}</ref> assiste dans sa vieillesse à la victoire de la chimie paracelsienne. Vers le milieu du siècle, la chimie a finalement eu raison de la scolastique et de la médecine galénique et elle s'impose alors comme science incontournable. En définissant de nouveaux éléments/principes (comme l'''Esprit, Huile, Sel, Terre, Eau'' d'[[Étienne de Clave]]) sur la base de procédures expérimentales chimiques, elle met à bas la théorie des [[Quatre éléments]] d'Aristote<ref name=francko3>{{Chapitre

| langue =

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Cessant de se définir dans la confrontation avec la scolastique, la chimie doit alors se penser de manière autonome. Mais avec l'apparition de la physique de [[Galilée (savant)|Galilée]] et [[Isaac Newton|Newton]], un nouveau paradigme scientifique tend à servir de modèle aux autres sciences émergentes. La chimie doit affronter les critiques de [[Descartes]] qui dans ''[[Les Principes de la philosophie]]'' (1644), affirme le caractère erroné des principes de la chimie car {{citation|toutes les conclusions qu'on déduit d'un Principe qui n'est pas évident ne peuvent aussi être évidentes}}<ref>{{Ouvrage

| titreauteur1 = DescartesBernard et la chimieJoly

| éditeurtitre = = Descartes et Vrin,la Mathesischimie

| auteuréditeur = BernardVrin, JolyMathesis

| langueannée = 2011

| pages totales = 258

| année = 2011

| isbn | pages = 258

}}</ref>. Seule une réduction mécaniste des objets de la chimie trouve grâce aux yeux du philosophe. Le seul discours possible sur les objets de la chimie, est celui de la physique géométrique, présentant la figure, la taille et le mouvement des parties des substances. Il enlève aux opérations chimiques leur autonomie en les réduisant à des opérations mécaniques élémentaires, les seules évidentes.

La chimie doit aussi affronter les critiques de [[Robert Boyle]] qui dans le ''Sceptical Chymist'' de 1661, s'en prend vivement à la chimie des principes. Les corps ne sont pas constitués de trois, ni même de cinq substances élémentaires (''Esprit, Huile, Sel, Eau, Terre'') mais de groupement de corpuscules en interaction, dont la texture rend compte physiquement des propriétés chimiques des corps. Les effets chimiques visibles ne peuvent que provenir d'un changement d'ordre mécanique<ref name=francko1/>. Boyle ne prétend pas descendre comme Descartes au niveau ultime de la structure de la matière ; il s'arrête au niveau des agrégats de corpuscules composés de diverses combinaisons<ref>{{Chapitre

| langue =

| auteur1 = Bernard Joly

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}}</ref>.

[[image:Sébastien Leclerc I, Louis XIV Visiting the Royal Academy of Sciences, 1671.jpg|thumb|Visite de Louis XIV à l'Académie royale des sciences ([[Sébastien Leclerc|S. Leclerc]]); au fond à droite, des appareils de chimie (alambic), en arrière-plan, l'Observatoire royal en construction]]

Du Clos lors de sa première intervention à l'Académie traite des Principes avec l'intention d'explorer les fondements des mixtes. L'analyse chimique qu'il juge imparfaite, a conduit les chimistes vulgaires à prendre pour {{citation|principes et premières pièces constituantes}} des mixtes naturels, la pentade (''Esprit, Huile, Sel, Phlegme, Terre''), alors que ces substances sont toutes résolubles en d'autres plus simples, avant de l'être plus radicalement en ''Eau'' qui est « apparemment » dit-il la matière première<ref name=francko3/>. Du Clos émet donc des réserves sur la chimie principielle et lui préfère la chimie des solutions. ''Alors que la distillation jouait un rôle central dans l'analyse chimique, l'utilisation d'indicateurs colorés et de solvants tend à lui ravir la première place.''

Du Clos s'accorde avec Boyle sur '''l'importance en chimie des expériences'''. Mais faire des expériences et être capable de les interpréter sont deux choses différentes. Aussi demande-t-il des preuves plus consistantes aux explications mécanistes de Boyle: {{citation|Qui peut sçavoir si ces différences viennent du changement de tessiture des particules, qu'on ne peut voir}}<ref name=francko2/>. Du Clos ne récuse pas toute explication mécaniste, à condition de les limiter à certains éléments grossiers du monde. Certains phénomènes (comme la séparation des parties par la chaleur) peuvent recevoir une interprétation mécaniste par contre d'autres comme les odeurs, saveurs, couleurs, doivent de préférence trouver une explication chimique (comme la présence d'un soufre raréfié). Si l'explication mécaniste du pétillement de l'esprit de salpêtre mis sur du [[salpêtre]] fixé par le charbon, est vraisemblable, par contre {{citation|la modération de l'acrimonie}} doit être {{citation|plus justement attribuée}} à une raison chimique, comme la {{citation|contrariété des qualités}} plutôt qu'à {{citation|la figure et complication des particules}}<ref>Samuel Cottereau du Clos, PV, ''Registre de mathématiques'', t. 5, vol. 1, janv. 1669</ref>.

Du Clos met le chimique à part du physique et ainsi résiste à toute réduction systématique du chimique à des mécanismes physiques. Les deux domaines physique et chimique sont pour lui indépendants.

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}}</ref>, faite en l'an 1677<ref name=victor/>. Au moment où l'Académie accepte de publier les ''Mémoires'' de Dodart, elle lui refuse la ''Dissertation''. Il indiquera plus tard à son voisin Clément, que bien que Colbert et une bonne partie de l'Académie aient approuvé le contenu, le premier secrétaire de l'Académie [[Jean-Baptiste Du Hamel|Du Hamel]], s'y est toujours opposé. On lui reproche d'avoir développé une cosmologie [[vitalisme|vitaliste]] inspirée par la philosophie [[néoplatonicien]]ne et [[Jean-Baptiste Van Helmont|helmontienne]]. Il doit alors se tourner vers [[Elzevier]], qui le publiera à [[Amsterdam]] en 1680.

Du Clos défend l'hypothèse des Principes, « bonne et vraie » dit-il. La distillation (le feu des fourneaux) permet de réduire les plantes en matières simples et premières, les Principes<ref group=n>suivant une méthode promue par [[Paracelse]] (1493-1541) pour qui toute chose au monde est composée de ''Mercure, Soufre'' et ''Sel'', la ''Tria prima''. La doctrine sera développée en France par [[Joseph du Chesne]] et [[Étienne de Clave]], entre autres</ref>, à savoir pour lui: ''Eau, Huile, Sel'' et ''Terre''. Mais les techniques de séparation ne permettent pas d'obtenir des principes complètement purs ; {{citation|les Eaux qui avaient de la saveur la tenaittenaient vraisemblablement du Sel}}. L'huile {{citation|rendait du Sel, de l'Eau et de la Terre}} (p.3) etc.

L'analyse de la matière par les techniques de résolution étant incomplète, du Clos se propose de pallier ses insuffisances par des considérations philosopho-cosmologiques. Les Astres Planétaires, tout comme le Globe terrestre, ne peuvent se mouvoir que par une cause externe, provenant du rayonnement solaire. Le feu solaire {{incise|conçu comme la cause des mouvements planétaires}} étant aussi ressenti sur le Globe, {{citation|les divers Mixtes particuliers qui se trouvent dans ce Globe terrestre, participant de sa matière, peuvent comme lui recevoir du feu Solaire les mouvements qui s'y font}} (p. 9). Les rayons solaires ont deux propriétés remarquables : ils ont de l'étendue sans être divisibles et ils sont capables de pénétrer les corps continus diaphanes et donc ne sont pas corporels. Du Clos appelle cette substance lumineuse '''''Esprit ignée'''''<ref group=n>du Clos met toujours l'expression « esprit ignée » au féminin. Pour lui, c'est un principe non corporel, comme une onde lumineuse chargée d'énergie. Pour les (al)chimiste, le terme ''esprit'' désigne en général {{citation|une substance liquide volatile obtenue par distillation}} ([http://www.cnrtl.fr/definition/esprit CNRTL]). Pour [[Étienne de Clave]], il désigne un produit de distillation acide (''Nouv. Lumière philo.'', 1641). Le terme remonte à l'alchimiste gréco-égyptien [[Zosime de Panapolis]] qui pensait que toute substance est composée de deux parties : un corps (''soma'' σωμα) non volatil et un esprit (''pneuma'' πνευμα, en grec, ''spiritus'' en latin) volatil (G. Verbeke, 1945)</ref>, pour signifier un sujet qui a de l'étendue sans être un corps et qui {{citation|excite par son mouvement de la chaleur dans les corps où il s'insinue}}.

L'Esprit ignée renvoie aux rayons solaires qui s'affaiblissent en s'éloignant du Soleil, mais peuvent reprendre {{citation|beaucoup de force, comme nous le voyons quand ils se concentrent par des miroirs concaves}} (p. 36). Malgré cette évidence, il ne faut pas considérer l'esprit ignée comme une simple qualité corporelle propre à l'Air. Car lorsqu'un faisceau de rayons lumineux pénètre une chambre sombre, il n'est pas déplacé par un courant d'air (p. 35). La lumière subsiste en elle-même, elle est autonome comme l'esprit ignée.

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Les Mixtes naturels sont des corps inertes, des choses en soi purement passives, incapables d'agir d'elles-mêmes. Leur puissance active vient de ce Principe actif, incorporel.

Ces considérations sont probablement à l'origine de l'accusation de [[vitalisme]] et de [[néoplatonisme]], portées par ses confrères. Sur ses gardes, du Clos proclame à deux fois, page 33, {{citation|Je ne considère donc point la Nature comme l'Âme du monde}} et {{citation|Je ne prend pas la Nature pour substance intellectuelle, quoiqu'elle soit sans corporéité, & douée de quelque connaissance}}.

La nouvelle génération de savants [[rationalisme|rationalistes]], élevés comme [[Fontenelle]] dans le respect du [[cartésianisme]], dédaignera cette cette philosophie d'apparence obscure, pour ne véritablement respecter que la philosophie mécaniste<ref>{{Ouvrage

| auteur1 = Hélène Metzger
| titre = Les doctrines chimiques en France du début du XVIIe à la fin du XVIIIe siècle

| éditeur = = Librairie Albert Blanchard

| auteurannée = Hélène Metzger= 1969

| languepages totales = =496

| isbn | année = = 1969

| pages = 496

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}}</ref>. Pourtant n'est-il pas possible d'imaginer une interprétation [[naturalisme (philosophie)|naturaliste]] ?

Pour essayer de se représenter l'Esprit ignée en terme moderne, on peut le penser comme l'[[énergie lumineuse]] du rayonnement solaire, généralisée en une sorte d'[[énergie mécanique]] des transformations internes, voire une [[énergie de liaison (chimie)|énergie de liaison]]<ref group=n>Franckowiak (2012) a relevé dans une communication à l'Académie, que l'Esprit intervenait par {{citation|voie chimique dans l'attraction de l'air par le salpêtre calciné et dans l'union par affinité des parties salines de nature opposée dans la réintégration du salpêtre}}</ref>.

Le Globe terrestre est composé de trois corps élémentaires : la portion dense & sèche s'appelle la Terre, la portion raréfiée & froide l'Air, et l'Eau est la portion humide qui circule. {{citation|La Nature jointe au corps élémentaire par le moyen de cet esprit ignée constitue les Mixtes particuliers que l'on nomme naturels}} (p. 14). L'esprit ignée est la source de l'énergie nécessaire au mouvement. {{citation|L'Air par sa froideur résiste au mouvement échauffant de l'esprit ignée... L'Eau seule par son humidité est capable de la réception de cet esprit}} (p.20).

Ainsi, du Clos fait l'hypothèse de {{citation|trois Principes physiques...facilement reconnus dans les Mixtes}} : {{citation|je suppose que la '''Matière corporelle''' est le sujet informable ; que la '''Nature''' est la cause informative,& que l''''Esprit ignée''' est le moyen d'information}} (p. 14) - c'est nous qui soulignons.

Une fois créées par Dieu, {{citation|les substances subsistent en elles-mêmes & sonsont permanentes}} (p. 25).

Tous les Mixtes naturels sont constitués des trois principes constitutifs, l'un régit le corps élémentaire, l'autre la cause efficiente (appelée la Nature) et {{citation|un troisième servant de médiatrice entre la Nature et l'Élément corporel, comme l'Esprit ignée}} (p. 29). La nature incorporelle, qui est la cause informative, s'inscrit dans la matière corporelle (l'Eau jointe à l'Air et la Terre) par la médiation nécessaire du Principe dynamique de l'Esprit ignée, pour produire des mixtes naturels<ref name=dico/>.

Samuel du Clos présente sa théorie de la matière comme une hypothèse qu'il ne prétendsprétend pas démontrer avec certitude. Il suppose simplement comme vraisemblable que les Mixtes possèdent un Principe interne et constitutif qui dirige les mouvements qu'il excite en ceux-ci (p. 31).

=== Une dernière année de vie tourmentée ===

Après le décès de Colbert en 1683, la persécution des protestants s'accrut. Le secrétaire d'État à la Guerre, [[François Michel Le Tellier de Louvois|Louvois]], organise des [[dragonnades]] pour obtenir des conversions forcées des protestants. Louvois qui succède à Colbert comme protecteur de l'Académie, cesse de payer la pension de Du Clos.

Samuel du Clos meurt en 1685 (entre le {{date-|20 août}} et le {{date-|15 octobre}}) {{citation|dans un grand repentir religieux et philosophique}}, selon la formule de Franckowiak<ref name=dico/>.

En avril-{{date-|mai 1685}}, il brûle la majorité de ses écrits personnels se rapportant à l'[[alchimie]], afin d'empêcher son gendre, le peintre [[Jacques Antoine Friquet de Vauroze|Jacques Friquet]], d'être tenté par la recherche du [[Grand œuvre (alchimie)|Grand Œuvre]]<ref name=presse/>. Friquet qui était par ailleurs professeur d'anatomie à l'[[Académie royale de peinture]], avait certainement mieux à faire dans son Art que de s'occuper de recherches ne menant nulle part. Car du Clos considérait {{citation|qu'il n'y avait rien de plus vain ni de plus inutile que l'espérance dont on se flattait de pouvoir parvenir à la transmutation des métaux}} (''Nouvelles de la République des Lettres''<ref name=presse/>, oct. 1685).

Le {{date-|20 août}} de la même année, étant sur son lit malade, du Clos déclare à son voisin [[Nicolas Clément (bibliothécaire)|Clément]] venu lui rendre visite, qu'il l'autorise à rendre publique son rejet catégorique des recherches en alchimie transmutatoire. Il lui indique aussi qu'il a un « traité des sels & des mixtes » qu'il n'avait pas réussitréussi à faire publier en raison de l'opposition de [[Jean-Baptiste Du Hamel|M. du Hamel]], et qu'il s'était résolu à en remettre une partie à Elsevier pour le faire imprimer à Amsterdam sous le titre de ''Principes des mixtes naturels''. La seconde partie, est un traité des sels qui est resté sous la forme d'un manuscrit non publié (''Dissertation sur les sels, contenüe en plusieurs lettres...,''<ref name=victor/>, 1677).

Enfin, il choisit de se convertir au [[catholicisme]] et d'abjurer son protestantisme<ref group=n>La [[Révocation de l'Édit de Nantes]] sera signée par [[Louis XIV de France|Louis XIV]] le 18 octobre 1685</ref>. Au cours d'une messe solennelle célébrée par l'évêque [[Antoine Godeau]], il fait sa profession de foi auprès du célèbre P. Amédée<ref group=n>Des publications de l'époque, comme les ''Nouvelles de la République des Lettres'' d'octobre 1685, ou le ''Mercure Galant'' d'août 1685, ont rapporté l'événement</ref>.

Après cette suite d'actes symboliques forts, tirant un trait sur une partie de sa vie passée, il meurt à l'âge de 87 ans.

== Publications scientifiques ==

*''Observations sur les eaux minérales de plusieurs provinces de France faites en l’Académie Royale des Sciences en l’année 1670 & 1671'', Paris, Imprimerie royale, 1675.

*''[[Mémoires pour servir à l'histoire des plantes]]'' de [[Denis Dodart]] (Paris, 1686). Du Clos a aussi contribué, pour la partie chimie, à cette oeuvre inachevée. Une deuxième édition, sans les planches, est imprimée à Paris en [[1779]].

* ''[http://www.bnam.fr/spip.php?rubrique1853 Dissertation sur les principes des mixtes naturels, faite en 1677]'', Amsterdam, Elsevier, 1680.

La bibliothèque interuniversitaire de la [[Sorbonne]] (Paris) conserve des manuscrits de Duclos.

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* {{article|langue=fr|prénom1=Dodu|nom1=Todériciu|lien auteur1=|titre=Sur la vraie biographie de Samuel Duclos (Du Clos) Cotreau|périodique=Revue d'histoire des sciences|lien périodique=|volume=27|numéro=1|jour=|mois=|année=1974|pages=63-75|issn=|url texte=http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhs_0151-4105_1974_num_27_1_1047|consulté le=}}

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*{{Chapitre

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=== Liens externes ===

* {{Autorité}}

* {{bases}}

*[http://data.bnf.fr/13325571/samuel_cottereau_du_clos/ bnf Cottereau du Clos, Samuel (1598-1685)]

* {{dictionnaires}}

* [[Samuel Duclos]] (Metz, 1589 - Metz, 1654) un autre médecin, quasi-homonynehomonyme

{{Portail|Histoire des sciences|Chimie|France du Grand Siècle}}

{{DEFAULTSORT:Cottereau du Clos, Samuel}}

[[Catégorie:Chimiste français du XVIIe siècle]]

[[Catégorie:PersonnalitéMembre dude XVIIel'Académie siècledes sciences (France)]]

[[Catégorie:Naissance en 1598]]

[[Catégorie:DécèsNaissance enà 1685Paris]]

[[Catégorie:MembreDécès deen l'Académieaoût des sciences (France)1685]]

[[Catégorie:Décès à Paris]]