« Sud-Aviation SE 210 Caravelle » : différence entre les versions — Wikipédia


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{{titreTitre mis en forme|Sud-Aviation SE 210 ''Caravelle''}}

{{En-tête label|BA|année=2024}}

{{voirVoir homonymes|Caravelle}}

{{Infobox Avion

| nom = Sud-Aviation SE 210 ''Caravelle''

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| image-taille = 280

| légende = Une ''Caravelle III'' de la [[compagnie aérienne]] [[Air France]] se posant à l'[[aéroport de Londres-Heathrow]].

| rôle = Avion de ligne [[VolDistance moyen-courrierfranchissable|moyen-courrier]]

| constructeur = [[Société nationale des constructions aéronautiques du sudSud-estEst|SNCASE]]<br />puis [[Sud-Aviation]], puis [[Aérospatiale (entreprise)|Aérospatiale]]

| paysconstructeur = FRA

| équipage = 2 ou 3 selon les compagnies et les versions

| premiervol = {{date|27|mai|1955|en aéronautique}}

| miseenservice = {{date|6|mai|1959|en aéronautique}}

| dateretrait = Juillet 2005<ref name="Wegg 2009">''Caravelle : la française de la Jet-set'' - [http://www.airwaysmag.com/att.html?type=view&article_id=25&other=1&junk=.pdf Mise à jour du 27 mai 2009].</ref>

| premier_client = [[Air France]]

| principal_client = [[Air France]] (47 commandes)

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| dérivé_de =

| variantes =Caravelle I/IA<br />Caravelle III<br />Caravelle VI-N<br />Caravelle VI-R<br />Caravelle 10B3<br />Caravelle 10B1R<br />Caravelle 11R<br />Caravelle 12

|plan3vues=Sud Aviation Caravelle III 3-view.svg|passagers=90 à 131|longueur=32,01 à 36,24|envergure=34,3|hauteur=8,65 à 9,01|masse_vide=23,29 à 29,5|masse_max_décollage=43,5 à 58|masse_max_atterrissage=41,43 à 49,5|poussée_unitaire=46,75 à 64,5|autonomiedistance_franchissable=1650 à 3400|plafond=11000 à 12000|vitesse_croisière=746 à 845|vitesse_croisière_mach=0,70 à 0,79|moteurs=Deux [[Rolls-Royce Avon]] ou [[Pratt & Whitney JT8D]]|surfaceaile=|superficie_ailes=|aire_alaire=146,7|charge_alaire=313,57|années_production=1958 - 1973|logo=Sud-Aviation SE 210 Caravelle logo.svg|logo-taille=200}}

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Le '''Sud-Aviation SE 210 ''Caravelle''''', souvent raccourci en ''Caravelle'', est un [[avion de ligne]] [[biréacteur]], destiné aux itinérairesliaisons [[VolDistance court-courrierfranchissable|court]] et [[Vol moyen-courrier|moyen-courriers]], produit entre 1958 et 1973 par la société française [[Sud-Aviation]], qui devient [[Aérospatiale (entreprise)|Aérospatiale]] en 1970. Premier avion à réaction court-courrier au monde, il présente la caractéristique, innovante pour l'époque, d'avoir les moteurs placés à l'arrière du fuselage et non dans les ailes comme pour le ''[[de Havilland Comet|Comet]]'', ou dans des [[Nacelle (aéronautique)|nacelles]] subalaires comme c'est le cas pour le [[Boeing 707]]. La ''Caravelle'' peut emporter, selon les versions, de {{Formatnum|80}} à plus de {{nombre|130|passagers}} sur une distance maximale comprise entre {{unité|1650|et=3400|km}}. Le premier prototype réalise son premier vol à [[Toulouse]] le {{date|27|mai|1955|en aéronautique}} et [[Air France]] met en service le premier appareil de production, baptisé « Alsace », le {{date|6|mai|1959|en aéronautique}}.

Premier avion à réaction court-courrier au monde, la ''Caravelle'' présente la caractéristique, innovante pour l'époque, d'avoir les moteurs placés à l'arrière du fuselage et non dans les ailes comme pour le ''[[de Havilland Comet|Comet]]'', ou dans des [[Nacelle (aéronautique)|nacelles]] subalaires comme c'est le cas pour le [[Boeing 707]]. Elle peut emporter, selon les versions, de {{Formatnum|80}} à plus de {{nombre|130|passagers}} sur une distance maximale comprise entre {{unité|1650|et=3400|km}}. Le premier prototype réalise son premier vol à [[Toulouse]] le {{date|27|mai|1955|en aéronautique}} et [[Air France]] met en service le premier appareil de production, baptisé « Alsace », le {{date|6|mai|1959|en aéronautique}}.

La première génération de caravelle, équipée du moteur [[Rolls-Royce Avon|Avon]], à simple flux, du motoriste britannique [[Rolls-Royce Limited]], rencontre un petit succès commercial, mais sort peu des marchés européen et africain. Au début des années 1960 apparaît une deuxième génération de l'avion. Elle est équipée de moteurs [[Pratt & Whitney JT8D]] à double flux et offre une capacité accrue. Les ventes sont néanmoins décevantes, car le marché est désormais bien plus concurrentiel, la Caravelle devant composer avec des avions plus récents ([[Douglas DC-9]] et [[Boeing 727]] en tête). La production s'arrête en 1973 après la production de {{Nombre|279 exemplaires}}.

La première génération de caravelleCaravelle, équipée du moteur [[Rolls-Royce Avon|Avon]], à simple flux, du motoriste britannique [[Rolls-Royce Limited]], rencontre un petit succès commercial, mais sort peu des marchés européen et africain. Au début des années 1960 apparaît une deuxième génération de l'avion. Elle est équipée de moteurs [[Pratt & Whitney JT8D]] à double flux et offre une capacité accrue. Les ventes sont néanmoins décevantes, car le marché est désormais bien plus concurrentiel, la Caravelle devant composer avec des avions plus récents ([[Douglas DC-9]] et [[Boeing 727]] en tête). La production s'arrête en 1973 après la production de {{Nombre|279 exemplaires}}.

Après avoir été un avion de ligne emblématique des années 1960, notamment chez Air France et {{Langue|en|[[Scandinavian Airlines System]]}}, la Caravelle est aussi utilisée pour des vols charters, comme [[Avion de transport|avion cargo]], et par plusieurs gouvernements, ainsi que comme [[Vol parabolique|avion zéro-g]] et comme banc d'essai volant. Quelques exemplaires volent en [[Afrique]] jusqu'aux années 1990. L'avion est aujourd'hui reconnu comme un programme précurseur pour l'aéronautique civile française et européenne, et considéré comme un « ancêtre » d'avions à réaction fabriqués par [[Airbus Commercial Aircraft|Airbus]].

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=== Contexte ===

Au lendemain de la [[Seconde Guerre mondiale]], alors que les premiers avions à réaction ont fait leur preuve dans le domaine militaire pendant le conflit, les premières expérimentations sont menées, surtout au Royaume-Uni, pour adapter ce nouveau mode de propulsion à des avions de transport. Au mois d'{{Date-||août|1946}}, un [[Avro Lancastrian]] devient le premier avion de transport à voler, à titre expérimental, avec des réacteurs : deux de ses quatre V-12 [[Rolls-Royce Merlin]] ont été remplacés par des [[Rolls-Royce Nene]]<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=Rolls-Royce Nene Mk.I {{!}} This Day in Aviation |url=https://www.thisdayinaviation.com/tag/rolls-royce-nene-mk-i/ |date=2023-11-22 |consulté le=2023-12-18}}.</ref>. Les constructeurs américains Lockheed, Douglas et Convair pensent qu'un avion de ligne à réaction serait un projet prématuré, et développent de nouveaux modèles dotés de moteurs à pistons ([[Lockheed L-1049 Super Constellation|Super Constellation]], [[Douglas DC-7|DC-7]], [[Convair 240]]). En revanche, en Grande-Bretagne, [[De Havilland Aircraft Company|de Havilland]] pense qu'il s'agit déjà un projet viable, et développe le [[De Havilland Comet|Comet]], qui est finalisé en 1949 et entre en service en 1952{{sfn|Donald|1999|p=366}}.

Pendant les mêmes années, la France reconstruit son industrie aéronautique. Le gouvernement finance de nombreux projets, militaires pour la plupart. La [[Société nationale des constructions aéronautiques du Sud-Est|SCNCASE]], issue de la nationalisation de plusieurs constructeurs en 1937, possède des liens étroits avec De Havilland. Elle produit, à partir de 1950, le [[de Havilland Vampire]] sous licence dans son usine de [[Marignane]]. Ces liens sont importants dans le développement de la Caravelle{{sfn|Borgmann|2023|p=22}}.

=== Conception ===

Le {{date|12|octobre|1951|en aéronautique}}, une spécification rédigée par le Secrétariat général à l'Aviation civile et commerciale ([[Direction générale de l'Aviation civile|SGACC]]), pour un avion [[Vol moyen-courrier|moyen-courrier]], pouvant relier les principales destinations [[Europe|européennes]], est approuvée par le gouvernement français<ref>{{Chapitre|prénom1=Christian|nom1=Bougeard|titre chapitre=Chapitre X. Un des piliers du régime : le deuxième gouvernement Pleven (juin 1951-janvier 1952)|titre ouvrage=René Pleven|éditeur=Presses universitaires de Rennes|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.4000/books.pur.9088|consulté le=2023-12-18|passage=227–246}}.</ref>. Il faut un avion capable de transporter {{nombre|55|à=65|passagers}} et une tonne de [[Cargaison|fret]] sur des lignes de plus de {{unité|2000|km}}, à la vitesse de {{unité|600|km/h}} pour {{unité|7500|mètres}} d'[[altitude]], pouvant [[Décollage|décoller]] en moins de {{unité|1800|mètres}} et avoir une distance d'[[atterrissage]] d'au maximum {{unité|1125|mètres}}, le type et le nombre de moteurs n'étant pas spécifiés. Plusieurs organismes [[France|français]] de [[construction aéronautique]] entament des études de conception pour des aéronefs de cette catégorie. Rapidement, la proposition élaborée par le [[Société nationale des constructions aéronautiques du Sud-Est|SNCASE]] s'impose, face aux dossiers avancées par [[Société nationale des constructions aéronautiques du Sud-Ouest|SNCASO]], [[Société de construction des avions Hurel-Dubois|Hurel-Dubois]] (qui avançait un avion doté d'une aile à grand allongement, sa spécialité), et [[Société anonyme des ateliers d'aviation Louis Breguet|Breguet]], associé à la [[Société nationale des constructions aéronautiques du Nord|SNCAN]]. Dans cette première phase, SNCASE pense utiliser le réacteur [[Snecma Atar|Atar]] que développe la [[SNECMA]] pour les projets militaires. Trois Atar sont nécessaires pour propulser l'avion envisagé, montés dans une configuration qui sera plus tard celle du [[Boeing 727]]. Cependant, la SNCASE décide d'adopter plutôt un moteur britannique, le [[Rolls-Royce Avon]], bien plus mature techniquement, et suffisamment puissant pour que deux soient suffisants{{sfn|Borgmann|2023|p=32}}.

=== Essais ===

L'assemblage final du premier [[prototype]] débute à [[Toulouse]] en mars [[1953 en aéronautique|1953]], quatre mois avant que le contrat qui autorise la construction des deux prototypes ne soit signé. Le [[fuselage]] est terminé en mars [[1954 en aéronautique|1954]] et la [[Aile (aéronautique)|voilure]] assemblée le même mois. Le projet d'[[Société de construction des avions Hurel-Dubois|Hurel-Dubois HD 45]] est abandonné au mois de juin, ce qui laisse la ''Caravelle'' comme seule concurrente au concours lancé par le [[Direction générale de l'Aviation civile|SGACC]]. L'assemblage de la cellule est terminé en novembre, et les essais de [[pressurisation]] ont lieu en décembre{{sfn|Borgmann|2023|p=32}}.

Le {{date|21|avril|1955|en aéronautique}}, une fois tout l'équipement installé et la peinture réalisée, la Caravelle 01 sort des ateliers et les essais d'ajustement débutent, avant l'arrivée des moteurs, le {{date-|27 avril}}. Le {{date-|13 mai}}, les réacteurs, des [[Rolls-Royce Avon|Rolls-Royce Avon RA-26 Mk.521]], sont mis en marche pour la première fois depuis leur pose et installation, les essais de [[roulage (aéronautique)|roulage]] débutant le {{date-|18 mai}}. Bien qu'initialement prévu pour le {{date-|31 mai}}, le premier vol est annoncé pour le {{date-|27 mai}}, après l'achèvement des essais au sol et des vérifications{{sfn|Borgmann|2023|p=32}}.

==== Essais en vol ====

Le {{date|27|mai|1955|en aéronautique}}, la ''Caravelle'' effectue son premier vol, décollant à {{heure|19|15}}, pilotée par [[Pierre Nadot]], secondé par [[André Moynet]] et accompagné de Jean Avril et [[Roger Béteille (ingénieur)|Roger Béteille]], pour un vol de {{nombre|22|minutes}}<ref name=figaro>{{Lien web |langue=fr |titre=Le 27 mai 1955, la Caravelle effectue son premier vol |url=https://www.lefigaro.fr/histoire/archives/2015/05/22/26010-20150522ARTFIG00362-le-27-mai-1955-la-caravelle-effectue-son-premier-vol.php |site=Le Figaro |date=2015-05-22 |consulté le=2023-11-30}}.</ref>. Pour ce premier essai, l'avion restant à basse vitesse, les [[Dispositif hypersustentateur|volets]] de [[bord de fuite]] ne sont pas sollicités. Le lendemain, lors du deuxième vol, un problème est constaté sur ces volets, qui ne rentrent pas, un problème causé par la [[Flexion (matériau)|flexion]] de l'aile en vol. Des modifications mineures sont effectuées sur les mécanismes et le problème est résolu pour le {{7e|vol}}.

Des essais ont ensuite lieu au [[centre d'essais en vol de Brétigny-sur-Orge]] à partir du {{date-|16 juin}}. Après des essais jugés satisfaisants, la ''Caravelle'' est autorisée à être présentée lors du [[Salon international de l'aéronautique et de l'espace de Paris-Le Bourget|Salon du Bourget]], sans toutefois avoir le droit de se poser sur l'[[aéroport de Paris-Le Bourget|aéroport]]. Au mois de septembre, l'appareil passe le cap des cent heures de vol et en novembre, la compagnie [[Air France]] annonce son intention de commander douze ''Caravelle''. Le second prototype fait son premier vol, piloté par [[Léopold Galy]], le {{date|6|mai|1956|en aéronautique}}, moins d'un mois après sa sortie des ateliers. Le {{date-|23 mai}}, après des essais de certification effectués à [[Brétigny-sur-Orge]], la Caravelle 01 reçoit un [[Certificat de navigabilité|certificat]], pour l'utilisation par Air France, sans toutefois transporter de passagers. Jusqu'au {{date|10|novembre|1956|en aéronautique}}, des essais d'endurance ont lieu avec la compagnie, qui se montre satisfaite de la ''Caravelle''<ref>{{Article|prénom1=E.|nom1=Luque|titre=Jean DE VIGUERIE, Le catholicisme des français dans l'ancienne France, Nouvelles Éditions Latines, Paris 1988, 330 pp., 14 x 22,5.|périodique=Scripta Theologica|volume=23|numéro=1|pages=133|date=2018-02-27|issn=2254-6227|issn2=0036-9764|doi=10.15581/006.23.17611|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.15581/006.23.17611|consulté le=2024-01-13}}.</ref>.

==== Tournées de promotion ====

Dès janvier [[1956 en aéronautique|1956]], il est demandé à [[Georges Héreil]] de présenter la ''Caravelle'' à [[New York]], au printemps [[1957 en aéronautique|1957]]. Après l'accord d'un [[certificat de navigabilité]] restreint, la Caravelle 02 quitte [[Aéroport de Paris-Orly|Orly]] le {{date|18|avril|1957|en aéronautique}}, pour se poser à [[Aéroport international Léopold-Sédar-Senghor|Dakar]], après avoir fait escale à [[Aéroport Mohammed V de Casablanca|Casablanca]]. La [[Vol transatlantique|traversée de l'Atlantique]] a lieu deux jours plus tard, et l'appareil se pose à [[Recife]], au [[Brésil]], avant de continuer jusqu'à [[Aéroport international d'Ezeiza|Buenos Aires]], atteint le {{date-|25 avril}}, pour y effectuer des vols de présentation. Le {{date-|2 mai}}, la ''Caravelle'' devient le premier [[biréacteur]] civil à se poser aux [[États-Unis]], à l'aéroport Idelwild de [[New York]], aujourd'hui nommé [[aéroport international de New York - John-F.-Kennedy]]{{sfn|Borgmann|2023|p=42}}.

Un arrêt a lieu à [[Culver City]], pour permettre à l'avion d'être inspecté par [[Howard Hughes]], qui montre de l'intérêt pour produire la ''Caravelle'' sous licence, par la {{Langue|en|[[Hughes Aircraft Company]]}}. Plusieurs compagnies aériennes sont également intéressées par l'avion, ces compagnies n'ayant recours qu'à des avions à [[Hélice (aéronautique)|hélices]] pour des [[Vol moyen-courrier|vols moyen-courrier]]. Le {{date-|13 juin}}, l'appareil se pose à [[Seattle]] où sont effectuées des présentations en vol, avant de retourner à [[New York]] cinq jours plus tard. Des présentations ont également lieu au [[Canada]], à partir du {{date-|20 juin}}, la ''Caravelle'' visitant [[Montréal]] et [[Toronto]], avant son convoyage à [[Gander (Terre-Neuve-et-Labrador)|Gander]], sur l'île de [[Terre-Neuve]]. Le vol transatlantique de retour a lieu le {{date-|25 juin}} et dure {{heure|6|20|durée=oui}}, pour une distance de {{unité|4100|km}}{{sfn|Borgmann|2023|p=42}}.

Le {{date|28|juin|1957|en aéronautique}}, la {{Langue|en|[[Scandinavian Airlines System]]}} signe un contrat pour six ''Caravelle'', à la suite d'une présentation ayant eu lieu le jour même. En avril [[1958 en aéronautique|1958]], la Caravelle 02 est louée à Air France et SAS pour une tournée européenne. Le {{date-|4 juin}}, l'appareil sert au transport du président [[Charles de Gaulle]] à [[Alger]]. À son retour, le président déclare {{Citation|la rapide, la sûre, la douce Caravelle}}, phrase qui est utilisée comme [[slogan]] par [[Sud-Aviation]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=«La rapide, la sûre, la douce Caravelle» |url=https://www.lefigaro.fr/societes/2015/08/19/20005-20150819ARTFIG00198-la-rapide-la-sure-la-douce-caravelle.php |site=LEFIGAROlefigaro.fr |date=2015-08-19 |consulté le=2023-08-18}}.</ref>.

Le {{Date|16|avril|1959|en aéronautique}}, la F-BHRA, baptisée « Alsace », d'Air France, fait un vol plané entre [[Paris]] et [[Dijon]] afin de démontrer les qualités de [[Finesse (aérodynamique)|finesse]] de la Caravelle<ref name="Vol plané" />.

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==== Certification ====

[[Fichier:2 et 3.02.1962. Michel Debré à Toulouse. L. Bazerque. Préfet Morin. (1962) - 53Fi3390 (cropped).jpg|vignette|Hall d'assemblage de ''Caravelle'' en 1962, lors d'une visite de [[Michel Debré]].|alt=photo noir et blanc. Une délégation dans un hall d'assemblage, deux caravelles inachevées sont visibles.]]

Afin de vérifier la solidité de l'avion et sa résistance à la [[Fatigue (matériau)|fatigue]], deux autres cellules sont construites, pour des essais au sol menés au [[DGA Techniques aéronautiques|Centre d'Essais Aéronautiques de Toulouse]]. La première, mise en service fin [[1957 en aéronautique|1957]], est utilisée pour les essais statiques jusqu'à ce qu'elle soit détruite, au mois d'octobre [[1958 en aéronautique|1958]]. La seconde cellule est utilisée pour des essais de fatigue, semblables à ceux réalisés sur le [[de Havilland Comet]] après la série de désintégrations en vol causées par la fatigue du métal. Le bassin construit pour ces essais permet de reproduire un cycle en seulement trois minutes. En {{date-|décembre 1958}}, les premiers essais débutent et {{nombre|10000 cycles}} sont atteints trois mois plus tard. Il faut attendre octobre [[1960 en aéronautique|1960]] et l'augmentation des charges de vol pour la rupture d'une aile, après plus de {{nombre|100000 cycles}}<ref>{{Ouvrage|prénom1=Jacques|nom1=Noetinger|page=163|titre=L'aviation: une révolution du XXe siècle|éditeur=Nouvelles éd. latines|date=2005|isbn=978-2-7233-2058-0|consulté le=2023-11-30}}</ref>.

Afin de vérifier la solidité de l'avion et sa résistance à la [[Fatigue (matériau)|fatigue]], deux autres cellules sont construites, pour des essais au sol menés au [[DGA Techniques aéronautiques|Centre d'Essais Aéronautiques de Toulouse]]. La première, mise en service fin [[1957 en aéronautique|1957]], est utilisée pour les essais statiques jusqu'à ce qu'elle soit détruite, au mois d'octobre [[1958 en aéronautique|1958]]. La seconde cellule est utilisée pour des essais de fatigue, semblables à ceux réalisés sur le [[de Havilland Comet]] après la série de désintégrations en vol causées par la fatigue du métal. Le bassin construit pour ces essais permet de reproduire un cycle en seulement trois minutes. En {{date-|décembre 1958}}, les premiers essais débutent et {{nombre|10000 cycles}} sont atteints trois mois plus tard. Il faut attendre octobre [[1960 en aéronautique|1960]] et l'augmentation des charges de vol pour la rupture d'une aile, après plus de {{nombre|100000 cycles}}<ref>{{Ouvrage|prénom1=Jacques|nom1=Noetinger|page=163|titre=L'aviation: une révolution du XXe siècle|éditeur=Nouvelles éd. latines|date=2005|isbn=978-2-7233-2058-0|consulté le=2023-11-30}}.</ref>.

Le {{date|5|avril|1958|en aéronautique}}, la première ''Caravelle'' de production sort des hangars d'assemblage. Par rapport aux [[prototype]]s, ces appareils ont un fuselage plus long de {{unité|50|centimètres}} et disposent de moteurs plus puissants, des [[Rolls-Royce Avon|Rolls-Royce Avon RA.29]], version améliorée des RA.26. L'appareil, immatriculé F-WHRA et peint aux couleurs d'[[Air France]], effectue son premier vol le {{date-|18 mai}}, avec [[Pierre Nadot]] aux commandes<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Patrimoine. Il y a 60 ans, le premier vol de la Caravelle à Toulouse-Blagnac... |url=https://actu.fr/occitanie/toulouse_31555/patrimoine-il-y-a-60-ans-le-premier-vol-de-la-caravelle-a-toulouse-blagnac_3535142.html |site=actu.fr |consulté le=2023-05-08}}</ref>.

Le {{date|5|avril|1958|en aéronautique}}, la première ''Caravelle'' de production sort des hangars d'assemblage. Par rapport aux [[prototype]]s, cescet appareilsappareil onta un fuselage plus long de {{unité|50|centimètres}} et disposentdispose de moteurs plus puissants, des [[Rolls-Royce Avon|Rolls-Royce Avon RA.29]], version améliorée des RA.26. L'appareil, immatriculé F-WHRA et peint aux couleurs d'[[Air France]], effectue son premier vol le {{date-|18 mai}}, avec [[Pierre Nadot]] aux commandes<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Patrimoine. Il y a {{nb|60 ans}}, le premier vol de la Caravelle à Toulouse-Blagnac... |url=https://actu.fr/occitanie/toulouse_31555/patrimoine-il-y-a-60-ans-le-premier-vol-de-la-caravelle-a-toulouse-blagnac_3535142.html |site=actu.fr |consulté le=2023-05-08}}.</ref>.

[[Fichier:Air France Caravelle with parachute.jpg|vignette|Freinage d'une ''Caravelle III'' d'Air France avec son parachute (Stockholm 1971).|alt=Caravelle à l'atterrissage, vue de 3/4, freinée par un parachute.]]

Fait inhabituel pour un appareil de ligne civil, la première version de la Caravelle est équipée d'un [[Frein#Freinage des aéronefs|parachute de queue]] pour assurer un freinage puissant à l'atterrissage sur des pistes courtes<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Max |nom=Kingsley-Jones2016-12-08T15:02:22+00:00 |titre=ANALYSISAnalysis: How Sud’s Caravelle powered Europe’s airliner charge |url=https://www.flightglobal.com/analysis/analysis-how-suds-caravelle-powered-europes-airliner-charge/122418.article |site=Flight Global |consulté le=2022-09-18}}.</ref> pour assurer un freinage puissant à l'atterrissage sur des pistes courtes. En utilisant le parachute, et malgré l'absence d'inverseurs de poussée, une caravelleCaravelle peut se poser en quelquesseulement quelque {{Nombre|600 mètres}} seulement<ref name="keyaero"/>.

=== Partenariat américains : General Electric et Douglas Aircraft Company ===

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[[Fichier:28.08.62 Premiers pas Caravelle Horizon (1962) - 53Fi2221 (cropped).jpg|vignette|Prototype de Caravelle 10A, dénommée « Caravelle Horizon », le {{date|28|août|1962}}.|alt=Photo noir et blanc, Caravelle au sol.]]

Début 1960, un accord important est signé entre Sud-Aviation deet [[Douglas Aircraft Company]]. Selon les termes de l'accord, Douglas assurera la commercialisation et la maintenance de l'avion en Amérique du Nord comme du Sud, en Grande-Bretagne, en Asie, en Océanie et dans une grande partie de l'Afrique, tandis que Sud-Aviation continue à traiter directement avec les clients en [[Europe continentale]] et en [[Afrique francophone]]. En effet, Sud-Aviation rencontre des difficultés à vendre son avion à l'international : hors d'Europe, l'entreprise manque de réseaux commerciaux, d'un réseau de maintenance, et ne dispose que d'une poignée d'employés parlant anglais. Par cet accord, elle espère profiter du réseau bien plus développé de Douglas. Douglas, de son côté, y voit l'opportunité de proposer à ses clients un avion court-courrier, complémentaire de son long-courrier [[Douglas DC-8|DC-8]]. L'accord prévoit aussi que la Caravelle soit produite sous licence dans une usine de Douglas au cas où la demande dépasse la capacité de l'usine toulousaine. La ''Caravelle'' immatriculée F-WJAM et baptisée ''Santa Maria'', est livrée le {{date|18|juillet|1960|en aéronautique}}, et sa réception a lieu à l'[[aéroport international de New York-John F. Kennedy|aéroport de New York-Idlewild]] en présence, notamment, de [[Donald Wills Douglas, Sr.|Donald Douglas]]. Durant un mois, une tournée de promotion a lieu à travers les [[États-Unis]], opérée par [[Douglas Aircraft Company|Douglas]], avant que la ''Caravelle'' ne soit livrée à General Electric, au mois de septembre. GE, en accord avec les avionneurs, immobilise l'avion (réimmatriculé N420GE aux États-Unis) pendant deux mois, pour le remotoriser avec avec ses turboréacteurs à double flux [[General Electric CJ805|CJ805]]. Un [[groupe auxiliaire de puissance]] est ajouté. Cette version, désignée ''Caravelle VII'' et supposée séduire le marché américain, vole le {{date|29|décembre|1960|en aéronautique}}, à la [[Edwards Air Force Base|base aérienne d'Edwards]], et le programme d'essais en vol dure cinq mois, avant que l'avion ne retourne en [[France]], pour une présentation au [[Salon international de l'aéronautique et de l'espace de Paris-Le Bourget|Salon du Bourget]]{{sfn|Borgmann|2023|p=29}}{{,}}<ref>{{Article|langue=fr|titre=Sud-Aviation et la compagnie américaine Douglas signent un accord pour la vente et la production de la Caravelle|périodique=Le Monde.fr|date=1960-02-12|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1960/02/12/sud-aviation-et-la-compagnie-americaine-douglas-signent-un-accord-pour-la-vente-et-la-production-de-la-caravelle_2100546_1819218.html|consulté le=2024-01-19}}.</ref>.

Dès le mois de janvier [[1961 en aéronautique|1961]], juste après le premier vol de la type VII, une version améliorée est annoncée, équipée des mêmes réacteurs mais d'un fuselage allongé. Elle est désignée ''Caravelle 10A'', et son prototype vole pour la première fois le {{date|31|août|1962|en aéronautique}}. Plusieurs compagnies américaines montrent de l'intérêt pour ces versions, motorisées avec des [[GE Aviation|General Electric]], dont notamment [[American Airlines]] et [[Continental Airlines]]. Toutefois, aucune commande n'est passée pour ces versions. Fin [[1961 en aéronautique|1961]], l'accord entre [[Sud-Aviation]] et Douglas expire, ce qui conduit le constructeur américain à développer le [[Douglas DC-9]], reprenant de nombreuses caractéristiques de la ''Caravelle''. Le prototype de la ''Caravelle 10A'' est finalement retiré en [[1964 en aéronautique|1964]], après des essais effectués au [[DGA Essais en vol|centre d'essais en vol]]. Quant à F-BJAO, l'unique caravelle VII, elle est ramenée à sa configuration initiale et remise en service chez Air France. Elle est plus tard vendue à la [[République centrafricaine|Centrafrique]]{{sfn|Borgmann|2023|p=29}}{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Aircraft Photo of F-BJAO {{!}} Sud SE-210 Caravelle VII {{!}} Sud Aviation {{!}} AirHistory.net #144273 |url=https://www.airhistory.net/photo/144273/F-BJAO |site=AirHistory.net |consulté le=2024-01-19}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=fiche sur RZjet |url=https://rzjets.net/aircraft/?reg=93306 |site=rzjets.net |consulté le=2024-01-19}}.</ref>.

=== Super Caravelle ===

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Après l'échec du programme de ''Caravelle'' à moteurs [[GE Aviation|General Electric]], [[Sud-Aviation]] souhaite développer une version améliorée de la ''Caravelle'', basée sur la cellule de la 10A, mais équipée de [[Pratt & Whitney JT8D]], un peu moins puissants, mais moins gourmands en [[kérosène]]. Cette variante est étudiée sous la désignation ''Horizon B'', ou tout simplement ''Caravelle 10B''{{sfn|Donald|1999|p=11-25}}.

À l'aube des années 1960, Sud-Aviation et Dassault étudient un appareil [[supersonique]] quadriréacteur nommé [[Sud-Aviation Super-Caravelle|Super-Caravelle]]. Les Britanniques étudient de leur côté le [[Bristol 223]]. Fin 1962, un accord est conclu pour développer en commun un avion supersonique qui, sur proposition de [[Charles de Gaulle]] en 1963, est appelé [[Concorde (avion)|Concorde]]. Le nom de ''Super-Caravelle'' est alors réutilisé pour la version améliorée du SE 210<ref>{{Ouvrage|prénom1=Hiroshi|nom1=Hayward Gallery|prénom2=Ralph|nom2=Youlunsi-Dangdai-Yishu-Zhongxin|nom3=Museum of Contemporary Art|titre=Hiroshi Sugimoto - time machine|éditeur=Hatje Cantz|date=2023|isbn=978-3-7757-5532-0|consulté le=2024-01-12}}.</ref>.

La ''Super-Caravelle'' « 10B3 » effectue son premier vol le {{date|3|mars|1964|en aéronautique}}, soit {{nombre|18|mois}} après le type 10A. La ''Caravelle 10B3'' ne rencontre toutefois pas le même succès que les ''Caravelle'' à moteurs [[Rolls-Royce Avon]], seuls {{nombre|22|exemplaires}} étant construits. En effet, si la première génération de ''Caravelle'' n'a pas de concurrents directs, étant le premier avion court-courrier à réaction, la ''Super-Caravelle'' fait elle face à une concurrence assez nombreuse : le [[Hawker Siddeley Trident]], le [[BAC 1-11]], le [[Douglas DC-9]], les [[Boeing 727]] et [[Boeing 737|737]], le [[Fokker F28]] sont tous présents sur ce segment de marché{{sfn|Donald|1999|p=11-25}}.

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==== Installation ====

L'installation des moteurs à l'arrière du fuselage, décidée par [[Pierre Satre]], concepteur principal de la Caravelle, est une caractéristique de l'avion qui fait date dans la conception aéronautique. Son avantage principal est la réduction du bruit dans la cabine. Le bruit de jet (créé par l'éjection des gaz chauds en sortie des moteurs et leur mélange à l'air ambiant), qui est extrêmement élevé avec les moteurs à simple flux des années 1950, atteint beaucoup moins la cabine que si les moteurs étaient placés sous les ailes, car il doit se propager contre le vent relatif. En revanche, le bruit dû aux vibrations des moteurs transmises à la cellule est augmenté<ref>{{Article|prénom1=Mohammed|nom1=Boubezari|titre=Au-delà du confort sonore; l'usager dans la maîtrise du confort sonore et dans le protocole de mesurage acoustique|périodique=Espaces et sociétés|volume=n<sup>o</sup> 115|numéro=4|pages=43–60|date=2003-12-01|issn=0014-0481|doi=10.3917/esp.g2003.115.0043|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.3917/esp.g2003.115.0043|consulté le=2024-01-19}}.</ref>. Outre l'avantage en termetermes de bruit, cette position réduit aussi drastiquement le risque de voir un moteur avaler un objet étranger au décollage ou à l'atterrissage, une qualité précieuse si l'avion doit utiliser des pistes mal entretenues. Elle permet aussi de diminuer la hauteur du train d'atterrissage de l'avion, puisqu'illes nemoteurs fautn'étant pas accommoder l'encombrement des moteurs sous les ailes. Il y a aussi des avantages aérodynamiques (le flux d'air autour de la voilure n'est pas perturbé par les pylônes moteur) et de sécurité (le risque en cas d'explosion d'un moteur est réduit, car les réservoirs de carburants, placés dans les ailes, ne sont pas à proximité). Cependant, cette configuration possède aussi des inconvénients. Elle tend à placer le [[centre de gravité]] de l'avion très à l'arrière, et le flux d'air alimentant les moteurs peut être perturbé par l'ombre aérodynamique du fuselage lors d'un décollage par vent latéral, ou de la voilure à très forte [[Incidence (aérodynamique)|incidence]]<ref>{{Article|prénom1=Hairun|nom1=Xie|prénom2=Yadong|nom2=Wu|prénom3=Anjenq|nom3=Wang|prénom4=Hua|nom4=Ouyang|titre=Numerical Investigation of Inlet Distortion for Different Rear Mounted Engine Installations at Taking-Off Conditions|périodique=American Society of Mechanical Engineers|date=2015-06-15|isbn=978-0-7918-5662-8|doi=10.1115/GT2015-42350|lire en ligne=https://asmedigitalcollection.asme.org/GT/proceedings/GT2015/56628/Montreal,%20Quebec,%20Canada/236421|consulté le=2024-01-19}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=en|prénom1=J.|nom1=A‐ Hay|titre=VICKERS VC10 Part One—Aerodynamic Design: Description of the Design Philosophy of Wings, Engine Installations, Tail, and Flying Control System|périodique=Aircraft Engineering and Aerospace Technology|volume=34|numéro=6|pages=158–164|date=1962-06-01|issn=0002-2667|doi=10.1108/eb033566|lire en ligne=https://www.emerald.com/insight/content/doi/10.1108/eb033566/full/html|consulté le=2024-01-19}}.</ref>. Cette configuration a été adoptée dans les années 1960 et 1970 sur deux long-courrier (le [[Vickers VC10]] et l'[[Iliouchine Il-62]]), sur de nombreux court- et moyen-courrier et sur tous les jets d'affaires. Elle reste prédominante dans les années 2020, pour cette dernière catégorie d'avions<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Sumit |nom=Singh |titre=Explained: Why Private Jets Generally Have Rear-Mounted Engines |url=https://simpleflying.com/why-private-jets-generally-have-rear-mounted-engines/ |site=Simple Flying |date=2023-07-28 |consulté le=2024-01-19}}.</ref>.

==== Rolls-Royce Avon ====

{{article détaillé|Rolls-Royce Avon}}

[[File:Rolls-Royce Avon GG.jpg|thumb|right|Avon en exposition|alt=moteur exposé sur un stand.]]

Le ''Avon'', développé immédiatement après la seconde guerre mondiale, est le premier réacteur à [[Compresseur axial|flux axial]] de Rolls-Royce. Il commence sesSes essais commencent en [[1947]], et il équipe des avions britanniques comme le [[English Electric Canberra]], le [[de Havilland Sea Vixen]], le [[Hawker Hunter]], et le [[de Havilland Comet]], ainsi que le chasseur suédois [[Saab 32 Lansen]]. Ce réacteur est monocorps, c'est-à-dire qu'il possède un seul [[Arbre (mécanique)|arbre]], par lequel les deux étages de la turbine entraînent les quinze étages du compresseur. C'est le moteur de toutes les ''Caravelle'' de série de la première génération. La poussée est légèrement accrue d'une version à l'autre, passant de {{unité|46.75|kN}} sur la ''Caravelle I'' à {{unité|56|kN}} sur la VI-R. Léger et,Fiable pour l'époque, fiableet léger, le ''Avon'' devient cependant obsolète, comme tous les réacteurs à simple flux, lorsque des turbofans civils font leur apparition au tout début des années 1960, avec un bruit et une consommation bien moindres<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=Rolls Royce Avon MK 203 Turbojet |url=https://www.nationalmuseum.af.mil/Visit/Museum-Exhibits/Fact-Sheets/Display/Article/195692/rolls-royce-avon-mk-203-turbojet/https%3A%2F%2Fwww.nationalmuseum.af.mil%2FVisit%2FMuseum-Exhibits%2FFact-Sheets%2FDisplay%2FArticle%2F195692%2Frolls-royce-avon-mk-203-turbojet%2F |site=National Museum of the United States Air Force™ |consulté le=2023-10-22}}.</ref>.

==== General Electric CJ-805 ====

{{article détaillé|General Electric CJ805}}

[[File:General_Electric_CJ-805.jpg|thumb|left|CJ-805-23.|alt=moteur exposé sur un stand. Sa silhouette est particulière, avec un diamètre plus grand à l'arrière.]]

C'est le moteur la version 10A proposée, sans succès, en accord avec Douglas. Il est aussi utilisé sur le [[Convair 990]]. Pour concevoir ce moteur à double flux, General Electric est parti de son [[General Electric J79|J79]], un moteur comparable au Avon qui équipe notamment le chasseur [[McDonnell Douglas F-4 Phantom II]], et lui a ajouté une turbine et une [[soufflante]] à l'arrière. La turbine est mécaniquement indépendante de l'arbre principal du moteur, et elle se prolonge en une soufflante qui vient accélérer un flux d'air froid qui avait contourné le cœur du moteur. Cette configuration inhabituelle (que General Electric a aussi utilisé sur le petit [[General Electric CF700|CF700]] contemporain, destiné aux avions d'affaires) permet de concevoir un réacteur à double flux à partir d'un simple flux sans modifier le cœur du réacteur<ref>{{Article|prénom1=Scott|nom1=Eastbourn|prénom2=Rory|nom2=Roberts|titre=Modeling and Simulation of a Dynamic Turbofan Engine Using Simulink|périodique=47th AIAA/ASME/SAE/ASEE Joint Propulsion Conference &amp;amp; Exhibit|éditeur=American Institute of Aeronautics and Astronautics|date=2011-07-31|doi=10.2514/6.2011-6100|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.2514/6.2011-6100|consulté le=2024-01-20}}.</ref>.

==== Pratt & Whitney JT8D ====

{{article détaillé|Pratt & Whitney JT8D}}

[[File:Pratt_&_Whitney_JT8D-17A_2.JPG|thumb|right|Pratt & Whitney JT8D exposé.|alt=moteur exposé sur un stand.]]

Le JT8D de [[Pratt & Whitney]], réacteur de la deuxième génération de la Caravelle, a lui aussi une origine militaire, car il est issu du [[Pratt & Whitney J52|J52]], construit pour des appareils de l'aéronavale américaine ([[Douglas A-4 Skyhawk|A-4]], [[Grumman A-6 Intruder|A-6]]) et le [[missile de croisière]] [[AGM-28 Hound Dog|AGM-28]]. Le JT8D est un double flux basé sur le J52, avec des modifications similaires à celles apportées sur son « grand frère », le [[Pratt & Whitney JT3D|JT3D]]<ref>{{Article|langue=en|périodique=Contractor Report|titre=JT8D-100 turbofan engine, phase 1|date=1974-06-01|lire en ligne=https://ntrs.nasa.gov/citations/19740019182|consulté le=2023-11-18}}.</ref>. Le JT8D apporte, comparativement au ''Avon'', une réserve de puissance supplémentaire qui améliore les performances en montée, une réduction sensible du bruit, et une baisse de consommation de l'ordre de 20 % {{Incise|par rapport aux {{unité|2 400 kg}} à l'heure de vol sur une ''Caravelle III''|oui}}{{sfn|Borgmann|2023|p=29, 95}}.

Le JT8 s'impose, dansDans les années 60, comme le réacteurJT8 le plus populaires'impose dans l'aviation civile, équipant: il équipe les [[Douglas DC-9]], [[Boeing 727]] et [[Boeing 737]]. Il trouve aussi quelques applications militaires<ref>{{Lien web |titre=SpeedNews |url=https://speednews.com/article/109266 |site=speednews.com |consulté le=2023-11-18}}.</ref>.

=== Fuselage ===

Le fuselage est construit entièrement en alliage d'aluminium de la famille [[Duralium|duralumin]], fourni par la société métallurgique Cégédur, dont les actifs, après plusieurs [[Restructuration|restructurations]], font aujourd'hui partie de [[Constellium]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|titre=Paris Match|date=1970|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=o6dNAQAAIAAJ&newbks=0&printsec=frontcover&dq=Caravelle++c%C3%A9g%C3%A9dur+duralumin&q=Caravelle++c%C3%A9g%C3%A9dur+duralumin&hl=fr|consulté le=2024-01-27}}.</ref>. LaLe diamètre de la partie cylindrique du fuselage a un diamètre demesure {{unité|320|cm}}, soit {{unité|8|cm}} de plus que sur le ''Comet''<ref>{{Ouvrage|langue=en|titre=Aircraft|éditeur=Royal Aeronautical Society Australian Division.|date=1954-10|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=meIMAQAAIAAJ&newbks=0&printsec=frontcover&dq=Caravelle+%22126+inches%22&q=Caravelle+%22126+inches%22&hl=fr|consulté le=2024-01-27}}.</ref>. Le nez de l'avion est identique à celui du ''Comet 1'', ainsi que la disposition intérieure du cockpit : les relations entre la SNCASE et De Havilland ont permis l'achat d'une licence. Sur les premiers prototypes de la caravelleCaravelle, le nez provient directement de chez de Havilland<ref name=keyaero/>.

==== Cabine ====

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[[File:Maintenance and overhaul at Arlanda airport 1966-03-30. Interior of of enginering work shop (3).jpg|thumb|left|Maintenance d'une jambe du train principal de la Caravelle.|alt=Photo noir et blanc, price dans un atelier. La jambe de train est totalement démontée, un technicien l'inspecte.]]

Le train d'atterrissage, produit par [[Hispano-Suiza]], s'inspire énormément de celui du ''Comet''. Il a une configuration encore nouvelle à l'époque, mais devenue classique depuis. Les deux jambes principales prennent appui sur la structure des ailes, et se replient dans des emplacement sous le fuselage. Chaque jambe porte quatre roues, arrangées en deux diabolos, sur un chariot articulé. Les [[Frein à disque|freins à disques]] utilisent des disques en [[cuivre]], la licence de cette technologie est acquise par Hispano-Suiza auprès de [[Dunlop]]. La sortie et la rentrée des trains, ainsi que le freinage et l'orientation du train avant pour les manœuvres, sont hydrauliques<ref>{{Ouvrage|titre=Un demi-siècle d'aéronautique en France: ouvrage introductif|chapitre=les trains d'atterissages et systèmes associés| éditeur=Centre des hautes études de l'armement, Département d'histoire de l'armement|date=2003|isbn=978-2-7170-1002-2|consulté le=2023-12-03}}.</ref>.

=== Voilure ===

[[File:Wing fences on the wing of a Caravelle.jpg|thumb|right|Les cloisons anti-décrochages.|alt=photo de profil mettant en valeur les deux cloisons verticales sur l'aile.]]

La voilure de la ''Caravelle'' présente une conception générale qui serait aujourd'hui qualifiée de classique, et qui n'a connu que des changements de détails d'une version à l'autre. L'[[angle de flèche]] est de 25°, mesuré à 25 % des cordes (c'est -à -dire à 25 % de la distance entre bord d'attaque et bord de fuite). La voilure présente en outre un léger [[Dièdre (avion)|dièdre]] positif de 3°. L'[[Allongement (aéronautique)|allongement]] est légèrement supérieur à 8, une valeur importante pour l'époque. Les deux cloisons verticales visibles sur chaque aile sont des [[Cloison anti-décrochage|cloisons anti-décrochage]], qui visent à limiter l'écoulement d'air vers l'extrémité des ailes, c'est un dispositif aérodynamique que l'on retrouve sur d'autres avions de cette époque, notamment des chasseurs soviétiques<ref name=avmag>{{Article|langue=fr|auteur1=Jacques Gambu|titre="Super-Caravelle" 10 B-3|périodique=Aviation Magazine|numéro=410|pages=36-40|date=1e Janvier 1965}}.</ref>. La voilure est construite autour de trois longerons en alliage d'aluminium, qui assurent la rigidité dans le sens de la longueur<ref name=avmag/>.

==== Mécanisation ====

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==== Réservoirs de carburants ====

Les réservoirs sont logés dans l'espace compris entre les longerons de la voilure. Ils sont [[Réservoir structurel|structurels]], c'est-à-dire que leur cloison n'est autre que la couverture extérieure de l'aile. Là encore, c'est une caractéristique devenue évidente depuis, mais qui ne l'est pas dans les années 1950. D'autres avions de l'époque, comme le [[Bristol Britannia]] ou le [[Tupolev Tu-104]], possèdent encore des réservoirs de type « vessie », en caoutchouc. Chaque aile contient un réservoir principal de {{unité|7800|litres}} et un réservoir auxiliaire, dans la partie extrême, de {{unité|1200|litres}}, la capacité totale est donc de {{unité|18000|litres}}<ref name=avmag/>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|titre=Aviation magazine international|page=55|éditeur=Publications aéronautiques d'Europe|date=1986|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=FakpAQAAIAAJ&newbks=0&hl=fr|consulté le=2024-01-21}}.</ref>.

==== La finesse ====

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=== Systèmes électriques et hydrauliques ===

Chacun des moteurs alimente un [[Machine synchrone|alternateur]], par le biais d'un [[entraînement à vitesse constante]], dispositif qui permet de produire de l'électricité à la même fréquence ({{unité|400|Hz}}) indépendamment du régime moteur. Cette génératrice électrique produit {{unité|18|kVA}}, elle est fournie par Auxilec, une filiale du groupe [[Thomson-CSF]] (devenu [[Thales]] depuis)<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Société française des|nom1=électriciens|titre=Bulletin de la Société française des électriciens|éditeur=Gauthier-Villars et Cie|date=1959|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=ebamngL-2tkC&newbks=0&printsec=frontcover&dq=caravelle+kVa+auxilec&q=caravelle+kVa+auxilec&hl=fr|consulté le=2023-12-31}}.</ref>. Sur la ''Caravelle VII'' puis la ''Super-Caravelle'', uneun [[groupe auxiliaire de puissance]] est présent, à la pointe arrière de l'appareil, alimentant une autre génératrice. Cela rend l'appareil apte à démarrer de façon autonome, sans avoir besoin d'une alimentation au sol<ref name=gambu>{{Article|langue=fr|auteur1=Jacques Gambu|auteur2=Jean Pérard|titre="Super Carabelle" 10 B-3|périodique=Aviation Magazine|numéro=410|date=1 Janvier 1965}}.</ref>.

Il y a plusieurs réseaux hydrauliques désignés par un code couleur, une organisation inspirée de celle en vigueur sur le ''Comet'' et reprise ensuite sur le Concorde puis par Airbus. Les deux réseaux principaux sont désignés « vert » et « bleu », les réseaux d'urgence sont le « jaune » et le « rouge ». Toutes les commandes sont hydrauliques, assistées, et activées de manière redondante. Là encore, c'est une caractéristique très moderne, qui n'a rien d'évidente en 1955<ref name=gambu/>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Jean-Charles|nom1=Maré|titre=Les actionneurs aéronautiques 3: Avions commerciaux européens et convertibles|éditeur=ISTE Group|date=2018-06-01|isbn=978-1-78405-437-3|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=48RmDwAAQBAJ&newbks=0&printsec=frontcover&pg=PA15&dq=caravelle+hydraulique+vert&hl=fr|consulté le=2023-12-31}}.</ref>.

=== Liste des versions ===

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{| class="wikitable mw-collapsible" style="text-align:center;"

|+ Spécifications des différentes versions de la Caravelle<ref name="caractéristiques">Caractéristiques techniques de la Caravelle : {{harvsp|Wegg|2005|p=412-433}}.</ref>

! scope=col | Version

! scope=col | Protos

! scope=col | I/IA

! scope=col | III

! scope=col | VI-N

! scope=col | VI-R

! scope=col | VII

! scope=col | 10A

! scope=col | 10B3

! scope=col | 10B1R

! scope=col | 11R

! scope=col | 12

|-

!scope=row |Premier vol

|{{date-|27 mai 1955}}

|{{date-|18 mai 1958}} (I)

{{date-|11 février 1960}} (IA)

|{{date-|30 décembre 1959}}

|{{Date|10 septembre 1960}}

|{{Date|6 février 1961}}

|{{Date|29 décembre 1960}}

|

|{{date-|3 mars 1964}}

|{{date-|3 mars 1964}}

|{{date-|21 avril 1967}}

|{{date-|29 octobre 1970}}

|-

!scope=row | Équipage<ref group="N">Certaines compagnies utilisaient la Caravelle avec un équipage de trois personnes alors que d'autres l'utilisaient avec un équipage de deux.</ref>

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| colspan="2" | {{unité|800|km/h}}

| {{unité|810|km/h}}

|-

! scope=row |Autonomie<ref group="N">L'autonomie est donnée en conditions standard. Du carburant peut être ajouté, comme pour traverser l'Atlantique, mais cela réduit considérablement la charge utile emportée.</ref>

|

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[[Fichier:Yvonne-de-Gaulle-Max-Hymans.JPG|vignette|[[Yvonne de Gaulle]] au baptême de la Caravelle « Lorraine ».|alt=photo noir et blanc, plusieurs personnes devant une Caravelle, dont Yvonne de Gaulle]]

Air France est le principal client de la ''Caravelle''. En janvier 1964, {{Nombre|24 commandes}} ont déjà été passées pour des type I/IA/III. Ces {{Nombre|24 avions}} sont tous livrés à la fin de l'année, tandis que neuf commandes supplémentaires sont passées. S'y ajoutent sept exemplaires en décembre 1961, deux en 1965 et trois en 1966. La compagnie achète également trois ''Caravelle'' d'occasion. Un total de {{Nombre|50 appareils}} passent donc entre ses mains. La plupart des ''Caravelle'' utilisées par la compagnie portent le nom d'[[Territoires du royaume de France|anciennes provinces françaises]] ([[Orléanais]], [[Gascogne]]{{Etc.}})<ref>{{Ouvrage|prénom1=Pierre-Alain|nom1=Nobs|titre=Air France et sa flotte: de 1933 à nos jours|éditeur=les Éd. de l'Officine|date=2008|isbn=978-2-35551-029-8|consulté le=2024-01-12}}.</ref>.

Le {{date|19|mars|1959|en aéronautique}}, la compagnie nationale française reçoit sa première ''Caravelle'', immatriculée F-BHRB et baptisée « ''Lorraine'' », qui est baptisée par [[Yvonne de Gaulle]], le [[24 mars]]<ref name="Vilgénis F-BHRA">{{Lien web|url=http://aviatechno.free.fr/vilgenis/f-bhra.php|titre=Caravelle F-BHRB - « Lorraine »|consulté le=16 mai 2010}}.</ref>. Le [[6 mai]], le tout premier vol commercial décolle d'Orly, pour faire escale à [[Aéroport international de Rome Ciampino|Rome]], puis à [[Athènes]], avant de se poser à [[Aéroport d'Istanbul-Atatürk|Istanbul]]<ref>{{Lien web |titre=Le 1er mai 1959 dans le ciel : La Caravelle « Alsace » prend la direction de la Turquie – Air Journal |url=https://www.air-journal.fr/2023-05-01-le-1er-mai-1959-dans-le-ciel-la-caravelle-alsace-prend-la-direction-de-la-turquie-5248329.html |consulté le=2024-01-12}}.</ref>.

[[File:Caravelles d'Air France à Roissy 1 en 1976.jpg|thumb|left|Deux ''Caravelle'' d'Air France à Roissy 1 en 1976.|alt=Deux caravelles sur le tarmac, vue de l'arrière, ciel nuageux. ]]

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[[Fichier:Caravelle Air france "Guyane" F-BOHA.JPG|vignette|Caravelle III d'[[Air France]] « Guyane » restaurée et exposée à l'[[aéroport d'Avignon-Provence|aéroport d'Avignon]]. Il s'agit de l'un des trois appareils commandés par la compagnie en [[1966 en aéronautique|1966]].|alt=Caravelle exposée, blanche et bleue, marquée air France.]]

Au cours de leur exploitation, quelques appareils sont loués à [[Middle East Airlines|Air Liban]], qu'[[Air France]] dirige, d'autres à [[Air Charter International]], une filiale charter, et d'autres sont affectés aux [[Antilles françaises]]. En [[1961 en aéronautique|1961]] et [[1968 en aéronautique|1968]], deux avions sont détruits dans des accidents, l'un au [[Maroc]], et l'autre au large de [[Nice]]. Dès le début des [[années 1970]], quelques ''Caravelle'' sont retirées de la flotte d'Air France, au profit du [[Boeing 737]], et revendues, notamment à [[Air Inter]]{{sfn|Borgmann|2023|p=59}}. C'est en [[1978 en aéronautique|1978]] que la quarantaine de ''Caravelle'' encore actives dans la compagnie commencent à être retirées du service. Le dernier vol commercial a lieu le {{date|28|mars|1981|en aéronautique}}, entre [[Aéroport d'Amsterdam-Schiphol|Amsterdam]] et [[Aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle|Paris-Charles-de-Gaulle]]<ref>{{Article|langue=fr|titre=Air France renonce à la Caravelle|périodique=Le Monde.fr|date=1981-03-30|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1981/03/30/air-france-renonce-a-la-caravelle_2712697_1819218.html|consulté le=2023-12-12}}.</ref>.

==== Scandinavian Airlines System ====

[[Fichier:Puhakka-Siirila-1960.jpg|thumb|Pilotes finlandais dans le cockpit d'une ''Caravelle'' SE 210 de {{Langue|en|Scandinavian Airlines}} (1960).|alt=Photo noire et blanc, deux pilotes en uniforme dans un cockpit. ]]

Le premier avion de la SAS est livré le {{Date|13 avril 1959|en aéronautique}} à [[Aéroport de Stockholm-Bromma|Stockholm]]. Le [[15 mai]], le premier vol commercial relie [[Aéroport de Stockholm-Bromma|Stockholm]], [[Aéroport de Prague-Václav-Havel|Prague]], [[Aéroport international de Budapest-Ferenc Liszt|Budapest]], [[Aéroport d'Istanbul-Atatürk|Instanbul]], [[Aéroport international de Damas|Damas]] et [[Aéroport international du Caire|Le Caire]]{{sfn|Borgmann|2023|p=80}}. Un total de vingt-six ''Caravelle I/III'' neuves sont commandées par SAS, la dernière en octobre [[1964 en aéronautique|1964]]. Toutefois, seules dix-huit ''Caravelle'' sont utilisées par la compagnie, huit étant destinées à [[Swissair]]. Entre [[1963 en aéronautique|1963]] et [[1970 en aéronautique|1970]], plus d'une dizaine de ''Caravelle'' sont louées à [[Thai Airways International|Thai International]], dans laquelle SAS possède 30 % des parts. Au cours des sept ans d'utilisation par Thai International, deux appareils sont accidentés{{sfn|Borgmann|2023|p=72}}.

Comme pour les autres avions de la compagnie, chaque ''Caravelle'' de Scandinavian Airlines est immatriculée dans un des trois pays scandinaves : [[Danemark]], [[Suède]], [[Norvège]]. La cabine des appareils est aménagée en deux [[Classe (marketing)|classes]] : [[Première classe|première]] et [[Classe économique|économique]], la répartition du nombre de places pouvant varier d'un appareil à l'autre. En [[1973 en aéronautique|1973]], l'aménagement de la cabine est modifié de façon à ne disposer que d'une classe économique comprenant {{nombre|94|sièges}}. Au cours de l'année [[1974 en aéronautique|1974]], les ''Caravelle'' sont retirées de la flotte et mises au rebut pour la plupart. Le tout dernier vol commercial a lieu le {{date|27|septembre|1974|en aéronautique}} entre [[Aéroport de Göteborg-Landvetter|Göteborg]] et [[Aéroport de Stockholm-Arlanda|Stockholm-Arlanda]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|titre=Fairplay International Shipping Weekly|éditeur=Financial times.|page=23|date=1974|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=qME7AAAAMAAJ&newbks=0&printsec=frontcover&dq=sas+retires+caravelle+last+flight&q=sas+retires+caravelle+last+flight&hl=fr|consulté le=2023-12-26}}.</ref>.

==== Finnair ====

[[Finnair]], compagnie [[Finlande|finlandaise]], prend livraison de sa première ''Caravelle'' en février [[1960 en aéronautique|1960]] et la deuxième est réceptionnée le [[31 mars]]. Le lendemain, les vols réguliers commencent au départ d'[[Aéroport d'Helsinki-Vantaa|Helsinki-Vantaa]], et au mois de [[mai]], la troisième ''Caravelle'' est mise en service<ref>{{Lien web |langue=en-GB |prénom=Eddie |nom=Saunders |titre=Finnair celebrates its 99th birthday |url=https://airlinergs.com/finnair-celebrates-its-99th-birthday/ |site=Airline Ground Services |date=2022-11-01 |consulté le=2023-05-08}}.</ref>.

[[Finnair]] passe commande pour une type III en [[décembre 1960]]. Dans la première moitié de l'année suivante, la compagnie fait convertir ses types IA en types III, les travaux étant effectués à [[Toulouse]]. En décembre [[1962 en aéronautique|1962]], Finnair est la première compagnie à passer commande de la ''Super-Caravelle'', mise sur le marché un an plus tôt. Le premier appareil de ce type est livré en juillet [[1964 en aéronautique|1964]] et mis en service le {{date-|15 août}}{{sfn|Borgmann|2023|p=58}}.

Finnair revend ses ''Caravelle III'' à [[Sud-Aviation]], à la fin de l'été 1964, et conserve huit ''Caravelle 10B3'' dans sa flotte jusqu'au début des [[années 1980]]. Les ''Super-Caravelle'' ont la cabine aménagée en deux classes pour les vols réguliers, et en une seule classe, de plus de cent sièges, pour les [[Vol charter|vols charters]]. Le dernier service en ''Caravelle'' avec Finnair a lieu en 1983<ref>{{Lien web |titre=Aviation Museum Society Finland welcomed its Caravelle III on August 19th, 2022 {{!}} Suomen Ilmailumuseot - Finnish Aviation Museums |url=https://www.ilmailumuseot.fi/uutiset.html?215507 |site=www.ilmailumuseot.fi |consulté le=2023-12-26}}.</ref>.

==== AutresAir compagnies européennesInter ====

En France, l'autre grande compagnie à utiliser la ''Caravelle'' à côté d'air France est [[Air Inter]], qui n'opère que sur le territoire national. Une première commande pour trois appareils est passée en [[1966 en aéronautique|1966]], et quatre autres ''Caravelle III'' sont commandées l'année suivante. Un contrat est signé le {{date|6|mai|1971|en aéronautique}} pour cinq ''Caravelle 12'' et sept autres sont acquises d'occasion entre [[1980 en aéronautique|1980]] et [[1983 en aéronautique|1983]]. Plus d'une dizaine de ''Caravelle III'' sont utilisées par Air Inter et les dernières sont retirées en [[1983 en aéronautique|1983]], les ''Caravelle 12'' restant actives. En [[1991 en aéronautique|1991]], Air Inter retire ses dernières ''Caravelle 12'', dont quelques-unes ont été achetées d'occasion à [[Sterling Airlines|Sterling Airways]]. Les autres types 12 sont des appareils commandés initialement par Air Inter. La {{numéro}}276 (F-GCVK) effectue le {{date|3|août|1991|en aéronautique}} le tout dernier vol commercial, qui se pose à [[Aéroport de Paris-Orly|Orly]]. À partir de [[décembre 1990]], [[Aeris (compagnie aérienne)|Air Toulouse]] utilise des ''Caravelle'' pour des vols charters et effectue même entre [[1994 en aéronautique|1994]] et [[1995 en aéronautique|1995]] des vols réguliers, opérés par trois ''Caravelle'' sur la route de [[Aéroport de Toulouse-Blagnac|Toulouse-Blagnac]] à [[Aéroport de Lisbonne-Portela|Lisbonne]]. En 1991, [[Air Provence International|Air Provence]] utilise deux anciennes ''Caravelle 12'' d'Air Inter. Devenu le dernier opérateur civil de la ''Caravelle'' en Europe, la compagnie cesse ses opérations en octobre 1996 à la suite de la découverte de [[Crique saisonnière|criques]] sur un moteur<ref>{{Article|titre=À la recherche d’anciens avions !|périodique=Présence - Magazine des actifs et retraités d'Air France|numéro=194|pages=18|date=Octobre 2018|lire en ligne=https://www.araf.info/espaceadherents/presencearchives/pdfpresencecomplets/181012Presence194.pdf}}</ref>.

À partir de [[décembre 1990]], [[Aeris (compagnie aérienne)|Air Toulouse]] utilise des ''Caravelle'' pour des vols charters et effectue même entre [[1994 en aéronautique|1994]] et [[1995 en aéronautique|1995]] des vols réguliers, opérés par trois ''Caravelle'' entre [[Aéroport de Toulouse-Blagnac|Toulouse-Blagnac]] et [[Aéroport de Lisbonne-Portela|Lisbonne]].

En 1991, [[Air Provence International|Air Provence]] utilise deux anciennes ''Caravelle 12'' d'Air Inter. Devenu le dernier opérateur civil de la ''Caravelle'' en Europe, la compagnie cesse ses opérations en octobre 1996 à la suite de la découverte de [[Crique saisonnière|criques]] sur un moteur<ref>{{Article|titre=À la recherche d’anciens avions !|périodique=Présence - Magazine des actifs et retraités d'Air France|numéro=194|pages=18|date=Octobre 2018|lire en ligne=https://www.araf.info/espaceadherents/presencearchives/pdfpresencecomplets/181012Presence194.pdf}}.</ref>.

==== Alitalia ====

Le {{date|29|avril|1960|en aéronautique}}, [[Alitalia]] reçoit sa première ''Caravelle'', une type III immatriculée I-DAXA, qui est mise en service le [[23 mai]].

==== Sabena ====

[[Image:AvionCaravelle.jpg|vignette|gauche|La OO-SRA est la première Caravelle de la [[Sabena]] et est également la première type VI-N livrée.|alt=Avion en vol, vue 3/4 arrière, livrée blanche et bleue.]]

Le {{date|29|avril|1960|en aéronautique}}, [[Alitalia]] reçoit sa première ''Caravelle'', une type III immatriculée I-DAXA, qui est mise en service le [[23 mai]]. La première ''Caravelle VI-N'' est livrée à [[Sabena]] le {{date|21|janvier|1961|en aéronautique}}, le jour où le type est certifié, les vols commerciaux débutant le [[18 février]]. Trois avions sont livrés à la compagnie [[Belgique|belge]] le même mois. Entre fin [[1961 en aéronautique|1961]] et [[juin 1962]], les quatre ''Caravelle III'' en service chez Alitalia sont converties en type VI-N, les travaux étant effectués à l'usine de [[Toulouse]].

En France, l'autre grande compagnie à utiliser la ''Caravelle'' à côté d'air France est [[Air Inter]], qui n'opère que sur le territoire national. Une première commande pour trois appareils est passée en [[1966 en aéronautique|1966]], et quatre autres ''Caravelle III'' sont commandées l'année suivante. Un contrat est signé le {{date|6|mai|1971|en aéronautique}} pour cinq ''Caravelle 12'' et sept autres sont acquises d'occasion entre [[1980 en aéronautique|1980]] et [[1983 en aéronautique|1983]]. Plus d'une dizaine de ''Caravelle III'' sont utilisées par Air Inter et les dernières sont retirées en [[1983 en aéronautique|1983]], les ''Caravelle 12'' restant actives. En [[1991 en aéronautique|1991]], Air Inter retire ses dernières ''Caravelle 12'', dont quelques-unes ont été achetées d'occasion à [[Sterling Airlines|Sterling Airways]]. Les autres types 12 sont des appareils commandés initialement par Air Inter. La {{numéro}}276 (F-GCVK) effectue le {{date|3|août|1991|en aéronautique}} le tout dernier vol commercial, qui se pose à [[Aéroport de Paris-Orly|Orly]]. À partir de [[décembre 1990]], [[Aeris (compagnie aérienne)|Air Toulouse]] utilise des ''Caravelle'' pour des vols charters et effectue même entre [[1994 en aéronautique|1994]] et [[1995 en aéronautique|1995]] des vols réguliers, opérés par trois ''Caravelle'' sur la route de [[Aéroport de Toulouse-Blagnac|Toulouse-Blagnac]] à [[Aéroport de Lisbonne-Portela|Lisbonne]]. En 1991, [[Air Provence International|Air Provence]] utilise deux anciennes ''Caravelle 12'' d'Air Inter. Devenu le dernier opérateur civil de la ''Caravelle'' en Europe, la compagnie cesse ses opérations en octobre 1996 à la suite de la découverte de [[Crique saisonnière|criques]] sur un moteur<ref>{{Article|titre=À la recherche d’anciens avions !|périodique=Présence - Magazine des actifs et retraités d'Air France|numéro=194|pages=18|date=Octobre 2018|lire en ligne=https://www.araf.info/espaceadherents/presencearchives/pdfpresencecomplets/181012Presence194.pdf}}</ref>.

==== Amérique latine ====

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Une ''Caravelle'' de Líneas Aéreas Suramericanas s'écrase le {{date|31|janvier|2001|en aéronautique}}, à [[Yopal]], ce qui provoque la mort de trois des six membres d'équipage<ref>[http://aviation-safety.net/database/record.php?id=20010131-0 L'accident de la Caravelle {{numéro}}201 à Yopal]</ref> et l'interdiction de vol des deux ''Caravelle'' encore en service<ref name="Wegg p361-363" />.

==== Compagnies du Maghreb ====

Au début de [[1958 en aéronautique|1958]], un contrat est signé avec [[Air Algérie]] pour deux avions plus une option, qui est confirmée plus tard dans l'année<ref name="Commandes" />. C'est en [[janvier 1960]] qu'[[Air Algérie]] reçoit sa première ''Caravelle'', mise en service moins d'une semaine plus tard. À la fin de l'année, quatre ''Caravelle'' figurent dans la flotte d'Air Algérie, portant des [[Liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs|immatriculations françaises]]. Les deux autres compagnies nationales [[Maghreb|maghrébines]], [[Tunisair]] et [[Royal Air Maroc]], qui sont chacune détenues à au moins 30 % par [[Air France]], commandent également des ''Caravelle'', deux pour Royal Air Maroc et une, à l'origine, pour Tunisair. La première ''Caravelle'' de Royal Air Maroc est mise en service le {{date|20|mai|1960|en aéronautique}}, mais il faut attendre septembre [[1961 en aéronautique|1961]] pour que la compagnie [[tunisie]]nne mette son exemplaire en service, sur la ligne [[Aéroport international de Tunis-Carthage|Tunis]] - [[Aéroport de Paris-Orly|Orly]]<ref>{{Lien web |titre=Tunisair, histoire de la compagnie aérienne tunisienne Tunisair |url=https://www.bourse-des-vols.com/compagnie-tunisair.php |site=www.bourse-des-vols.com |consulté le=2023-11-12}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Royal Air Maroc, histoire de la compagnie aérienne marocaine Royal Air Maroc |url=https://www.bourse-des-vols.com/compagnie-royal-air-maroc.php |site=www.bourse-des-vols.com |consulté le=2023-11-12}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Air Algérie, débuts et évolution de la compagnie aérienne algérienne Air Algérie |url=https://www.bourse-des-vols.com/compagnie-air-algerie.php |site=www.bourse-des-vols.com |consulté le=2023-11-12}}.</ref>.

==== Compagnies d'Afrique tropicale ====

[[File:Bujumbura airport - Flickr - Dave Proffer (1).jpg|thumb|Aux couleurs d'[[Air Burundi]]. |alt=Photo couleur, une caravelle « Air Burundi » et un DC-3 sur un aéroport.]]

En [[1962 en aéronautique|1962]], [[Air Afrique]] souhaite utiliser une ''Caravelle'' pouvant transporter à la fois du [[Cargaison|fret]] et des passagers, afin de remplacer le [[Douglas DC-6]] à [[Hélice (aéronautique)|hélices]]. Au printemps [[1964 en aéronautique|1964]], une ''Caravelle VI-R'' de Sud-Aviation effectue une tournée en [[Afrique]] dans {{nombre|18|pays}} différents. Toutefois, à l'issue de cette campagne, destinée à attirer l'attention des compagnies africaines, aucun contrat de commande n'est signé, bien qu'[[Air Guinée]] et Air Afrique aient montré de l'intérêt pour la ''Caravelle''.

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[[Image:Corse Air International Sud Aviation Caravelle at Basle Airport in October 1985.jpg|vignette|gauche|La F-BVSF de [[Corsair International|Corse Air International]] est l'ancienne Caravelle utilisée par le gouvernement [[Yougoslavie|yougoslave]].|alt=Caravelle exposée, livrée blanche et rouge, marquage « Corse Air ».]]

En [[1976 en aéronautique|1976]], [[Aérotour]] lance des vols charters en ''Caravelle'' mais y met un terme en [[1980 en aéronautique|1980]], à la suite de difficultés financières. Une partie des avions utilisés proviennent de la flotte de [[Air Serbia|JAT Airways]] qui a retiré ses dernières ''Caravelle'' en [[1976 en aéronautique|1976]]. [[Corsair International|Corse Air International]], qui venait d'être créée, récupère d'anciens appareils d'Aérotour<ref>{{Ouvrage|langue=fr|titre=Air et cosmos|éditeur=Impr. Reaumur.|date=1982|numéro=888|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=3CkuAQAAIAAJ&newbks=0&printsec=frontcover&dq=A%C3%A9rotour+caravelle&q=A%C3%A9rotour+caravelle&hl=fr|consulté le=2023-11-17}}.</ref> qui restent dans la flotte jusqu'en [[1988 en aéronautique|1988]] avant d'être remplacés par des [[Boeing 737]]. Après leur retrait, trois ''Caravelle'' ne sont pas revendues et restent en France, deux à [[Aéroport de Paris-Orly|Orly]] et une à [[Aéroport de Châteauroux-Centre|Châteauroux]]{{sfn|Borgmann|2023|p=49}}.

==== Compagnies charter en Afrique ====

Dans les [[années 1980]] plusieurs [[Compagnie aérienne charter|opérateurs charter]] d'[[Afrique]] rachètent des ''Caravelle'' en [[Europe]], essentiellement des types III venant d'Air France ou d'Air Inter. Ces compagnies, dont plusieurs transportent à la fois du [[Cargaison|fret]] et des passagers, sont pour la plupart basées au [[Zaïre]] ou au [[Nigeria]].

Au Zaïre, la première à utiliser la ''Caravelle'' est African Air Charter, qui met en service une ancienne VI-N d'[[Alitalia]] en octobre [[1980 en aéronautique|1980]]. Pendant cinq ans d'activité, l'avion transporte aussi bien du fret que des passagers<ref>{{Lien web|titre=rzjet |url=https://rzjets.net/operators/?show=2840 |site=rzjets.net |consulté le=2024-01-13}}.</ref>. Moins d'un an plus tard, [[Inter-Fret]] rachète une ''Caravelle'' en France pour l'utiliser de manière similaire. Deux types III sont récupérés auprès d'[[Air Charter International]], début [[1983 en aéronautique|1983]], par [[Aérotechnique Service]], qui les revend la même année à Inter-Fret. Ces deux appareils sont transférés à [[Fontshi Aviation]] l'année suivante, avant d'être retirés en [[1991 en aéronautique|1991]]. Une autre compagnie, [[Inter African Charter]], exploite une ancienne ''Caravelle III'' d'[[Altair (compagnie aérienne)|Altair]] à partir de [[1984 en aéronautique|1984]], qui est revendue à Aérotechnique Service et remplacée par un autre appareil issu de la même source. Aérotechnique Service rachète trois ''Caravelle'' entre [[1985 en aéronautique|1985]] et [[1991 en aéronautique|1991]], dont les deux exemplaires d'Aérotechnique Service, qui restent actifs jusqu'au milieu des [[années 1990]].

Au Nigeria, trois opérateurs charter ont utilisé le biréacteur français : [[Kabo Air]], [[Intercontinental Airlines]], et [[Okada Air]]. Trois types III d'Air Inter et une ''Caravelle'' d'Air France sont rachetées par Kabo Air en [[1983 en aéronautique|1983]], qui rachète également deux ''Caravelle 11R'' d'[[Air Afrique]], la même année. Les appareils transportent aussi bien des passagers que du fret, notamment les 11R, qui disposent d'une porte cargo. Dès [[1984 en aéronautique|1984]], Kabo Air retire ses premières ''Caravelle'', les deux combis sont revendus en [[Colombie]] en [[1987 en aéronautique|1987]]. Un dernier appareil reste actif encore deux ans, mais est retiré, au profit des [[Boeing 727]], de plus grande capacité. Intercontinental Airlines rachète trois ''Caravelle III'' d'Air Inter et les exploite à partir de [[1981 en aéronautique|1981]], au départ de l'[[aéroport international Murtala-Muhammed|aéroport de Lagos]]. Les appareils sont également utilisés à plusieurs reprises pour effectuer des transports de fonds, jusqu'à leur retrait en [[1990 en aéronautique|1990]]. Un appareil de type VI-N est loué à Okada Air à partir de [[1985 en aéronautique|1985]] et retiré en [[1989 en aéronautique|1989]] ce qui met fin à l'utilisation de cette version dans le monde<ref>{{Lien web |langue=en-GB |nom=NigerianFLIGHTDECK |titre=Blast from the Past: Okada Air, once a giant in the Nigerian skies - NigerianFLIGHTDECK |url=https://nigerianflightdeck.com/photo-news-blast-from-the-past/analysis/blast-from-the-past/,%20https://nigerianflightdeck.com/photo-news-blast-from-the-past/analysis/blast-from-the-past/ |site=nigerianflightdeck.com |date=2016-07-24 |consulté le=2024-01-13}}.</ref>. Début [[2004 en aéronautique|2004]], seuls deux appareils sont encore en service chez Waltair et ne transportent que du fret. L'avion de [[TAC Air Service]], inactif depuis [[novembre 2003]], est finalement loué à Waltair à partir d'[[avril 2004]], jusqu'à sa [[Accident de la Caravelle à Gisenyi|destruction accidentelle à Gisenyi]], le [[28 août]]<ref>[http://aviation-safety.net/database/record.php?id=20040828-0 Détails sur l'accident de Gisenyi]</ref>. Une seconde ''Caravelle'' entre en révision entre août et septembre mais ne reprend toutefois pas du service. En [[avril 2005]], le gouvernement congolais annonce à Waltair que sa licence d'exploitation, qui doit expirer en septembre, ne sera pas renouvelée<ref name="Wegg 2009" />.

=== Vols cargo ===

[[Image:S.U.D. SE-210 Caravelle VI-R (2846772379).jpg|vignette|L'ancienne Caravelle N902MW d'{{Lien|langue=en|trad=Airborne Express|fr=Airborne Express|texte=Airborne Express}} est conservée au [[New England Air Museum]], près de l'[[aéroport international Bradley]].|alt=Caravelle exposée, parquée dans l'herbe, de profil. Peinture blanche.]]

En [[1965 en aéronautique|1965]], une version « combi », avec un fuselage rallongé et une porte cargo à l'avant, est mise sur le marché, sous le nom de version 11R. Une première commande, de la part d'Air Afrique, est passée début octobre pour deux ''Caravelle 11R'', et un contrat similaire est signé avec [[Air Zaïre|Air Congo]] le {{date|14|avril|1967|en aéronautique}}. Le [[prototype]] effectue son premier vol le {{date|21|avril|1967|en aéronautique}} et est livré à Air Afrique le [[22 septembre]], avant d'être mis en service moins d'une semaine plus tard. La compagnie dessert les principales capitales des pays d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique centrale. Le mois suivant, Air Congo reçoit sa première ''Caravelle'' et en avril [[1969 en aéronautique|1969]], la compagnie espagnole [[Transeuropa]] commande deux appareils dont le premier est livré au mois de juillet<ref name=RzjetTE>{{Lien web|titre=Rzjet |url=https://rzjets.net/aircraft/?parentid=2851&typeid=1&frstatus=3 |site=rzjets.net |consulté le=2024-01-13}}.</ref>.

Aux [[États-Unis]], la société [[ABX Air|Airborne Freight Corporation]], spécialisée dans le transport de fret, s'associe avec la compagnie Midwest Air Charter pour la location et l'exploitation d'avions en [[1978 en aéronautique|1978]]. Cette même année, la compagnie rachète quatre anciennes ''Caravelle'' de [[United Airlines]] et l'année suivante, deux autres sont rachetées à [[Serviços Aéreos Cruzeiro do Sul|Cruzeiro do Sul]], les six appareils étant des type VI-R. La compagnie les utilise jusqu'en [[1980 en aéronautique|1980]], lorsque toute sa flotte est rachetée par Airborne Freight Express qui l'utilise, sous le nom d'Airborne Express, jusqu'en [[1983 en aéronautique|1983]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|titre=Airways: A Global Review of Commercial Flight|éditeur=Airways International, Incorporated|date=2000-07|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=XiMtAQAAMAAJ&newbks=0&hl=fr|consulté le=2024-01-28}}.</ref>. [[Aerosucre|Aerosucre Colombia]] utilise une ''Caravelle'' 11R, ancienne de [[Transeuropa]], à partir de [[1982 en aéronautique|1982]] et une type 10B1R rejoint la flotte en janvier [[1983 en aéronautique|1983]] mais est retirée l'année suivante<ref>{{Lien web|titre=Rzjet |url=https://rzjets.net/aircraft/?parentid=740&typeid=1&frstatus=5 |site=rzjets.net |consulté le=2024-01-13}}.</ref>.

=== Utilisation illégale ===

Au début des [[années 1990]], les [[trafic de stupéfiants|trafiquants de drogue]] [[colombie]]ns commencent à utiliser des [[Avion à réaction|avions à réaction]], relativement anciens, pour transporter cette marchandise. Au même moment, plusieurs ''Caravelle'' sont retirées du service en [[Europe]] et convoyées en [[Amérique du Sud]], où elles servent à transporter des [[stupéfiant]]s. La capacité en stupéfiants de la ''Caravelle'' peut aller jusqu'à dix tonnes, après démontage de tout l'équipement de cabine, sièges et cases à bagages. Ce sont des opérateurs comme Aerogolfo, Iberoamericana, Transapel, qui effectuent ces vols. Le {{date|4|novembre|1995|en aéronautique}}, un appareil transportant de la [[cocaïne]] est démantelé par la [[Police au Mexique|police mexicaine]] après un atterrissage sur un lac asséché près de [[Isla Todos Santos|Todos Santos]]<ref>{{Lien web |titre=ASN Aircraft accident Sud Aviation SE-210 Caravelle 10B3 HK-3962X Cabu San Lucas |url=http://aviation-safety.net/database/record.php?id=19951104-0 |site=aviation-safety.net |consulté le=2024-01-29}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Renaud |nom=Lecadre |titre=Les ailes coupées du dealer de caravelle. Francis Lagarde a vendu des avions à des narcotrafiquants. |url=https://www.liberation.fr/societe/1999/08/12/les-ailes-coupees-du-dealer-de-caravelle-francis-lagarde-a-vendu-des-avions-a-des-narcotrafiquants_282063/ |site=Libération |consulté le=2024-01-30}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=en-US|prénom1=Sam|nom1=Dillon|titre=Drug Plane Lands in Mexico and Is Unloaded, Possibly by Police|périodique=The New York Times|date=1995-11-30|issn=0362-4331|lire en ligne=https://www.nytimes.com/1995/11/30/world/drug-plane-lands-in-mexico-and-is-unloaded-possibly-by-police.html|consulté le=2024-01-30}}.</ref>.

=== Liste des opérateurs civils ===

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=== Gouvernement français ===

Dès [[1958 en aéronautique|1958]], une ''Caravelle'' est utilisée pour les déplacements du [[Président de la République française|président de la République]], [[Charles de Gaulle]]<ref name="cdg_CaravellePresidentielle">{{lien web |titre=La Caravelle présidentielle |url=http://www.charles-de-gaulle.org/pages/la-memoire/symboles/la-republique-gaullienne/la-caravelle-presidentielle.php |site=charles-de-gaulle.org |consulté le=17 juillet 2016}}.</ref>. Il s'agit du second prototype, qui est remplacé pour cette tâche par la « Lorraine », appartenant toutefois à [[Air France]]. En [[1963 en aéronautique|1963]], l'appareil {{numéro}}141 est livré à la compagnie française sous l'immatriculation F-BJTK, et est récupéré par le [[groupe de liaisons aériennes ministérielles]] (GLAM) et réimmatriculé F-RAFG pour servir d'[[Cotam Unité|avion présidentiel]]<ref name="cdg_CaravellePresidentielle" />. Après la démission de de Gaulle, en [[1969 en aéronautique|1969]], les présidents [[Georges Pompidou]] puis [[Valéry Giscard d'Estaing]] utilisent la ''Caravelle'' jusqu'en [[1980 en aéronautique|1980]]. Entre [[1977 en aéronautique|1977]] et [[1988 en aéronautique|1988]], une autre ''Caravelle'' est utilisée pour le transport de personnalités politiques puis est transférée à l'[[escadron de transport 3/60 Esterel]] où elle reste active pendant quatre ans, jusqu'en [[1992 en aéronautique|1992]]<ref>{{Lien web |titre=Escadron de Transport ET 3/60 Estérel |url=https://www.traditions-air.fr/unit/escadron/ET6003.htm |site=www.traditions-air.fr |consulté le=2023-11-20}}.</ref>.

=== Sites d'essais nucléaires français ===

Jusque dans les [[années 1970]], l'[[armée de l'air française]] a recours à des [[Douglas DC-6]] comme [[Avion de transport|avions de transport]] sur les sites d'[[Essais nucléaires français|essais nucléaires]]. La décision de remplacer ces avions à [[Hélice (aéronautique)|hélices]] par des avions à réaction est prise début [[1976 en aéronautique|1976]] et trois ''Caravelle'' 11R sont désignées. Les deux appareils d'[[Air Zaïre]], qui ne sont que peu utilisés, sont rachetés par l'armée de l'air le {{date|1|avril|1976|en aéronautique}} et livrés à [[Aéroport international de Tahiti-Faaa|Tahiti-Faaa]] aux mois d'août et de septembre après la fin des modifications, à la demande de l'armée de l'air. Une troisième ''Caravelle'' est rachetée à Transeuropa le {{Date|1 novembre}} et livrée deux mois plus tard, le {{Date|28 décembre}}. Des vols réguliers sont effectués, transportant aussi bien du matériel que des passagers, et le président [[Valéry Giscard d'Estaing]] utilise une ''Caravelle'' lors de la visite des sites d'essais nucléaires<ref>{{Article|langue=fr|titre=M. Giscard d'Estaing souhaite qu'un " effort particulier " soit fait en faveur des jeunes Polynésiens|périodique=Le Monde.fr|date=1979-07-24|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1979/07/24/m-giscard-d-estaing-souhaite-qu-un-effort-particulier-soit-fait-en-faveur-des-jeunes-polynesiens_2782328_1819218.html|consulté le=2023-11-21}}.</ref>. En [[1982 en aéronautique|1982]] et [[1985 en aéronautique|1985]], les avions servent à transporter de l'aide à [[Nukuʻalofa|Nuku'alofa]] et sur les îles [[Fidji]], à la suite du passage de [[Cyclone|cyclones]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|titre=Pacific Islands Monthly: PIM.|éditeur=Pacific Publications|date=1985|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=eHp0AAAAMAAJ&q=caravelle+Fidji+cyclone+1985&dq=caravelle+Fidji+cyclone+1985&hl=fr&newbks=1&newbks_redir=0&sa=X&ved=2ahUKEwjH2OOwx9SCAxXCUqQEHT84CkwQ6AF6BAgIEAI|consulté le=2023-11-21}}.</ref>.

=== Autres pays européens ===

[[Image:Tp85 Sud Aviation Caravelle.jpg|vignette|L'un des deux Tp85 de la [[Armée de l'air suédoise|Svenska flygvapnet]].]]En dehors de la [[France]], la ''Caravelle'' n'est utilisée que par deux gouvernements de pays européens. La force aérienne [[Yougoslavie|yougoslave]] reçoit une ''Caravelle'', commandée initialement par la [[Air Serbia|JAT Airways]], début [[1969 en aéronautique|1969]], devant remplacer un [[Douglas DC-6]] pour le transport du président [[Josip Broz Tito]]. Peu exploité, l'appareil est remplacé en [[1975 en aéronautique|1975]] par un [[Boeing 727]] et revendu en France en mai [[1979 en aéronautique|1979]]<ref>{{Lien web |prénom=Veljko |nom=Marinković |titre=Sixty years of the jet age and the first Caravelle in Yugoslavia |url=https://www.exyuaviation.com/2023/01/sixty-years-of-jet-age-and-first.html |date=2023-01-21 |consulté le=2023-11-20}}.</ref>. La [[Armée de l'air suédoise|Svenska flygvapnet]], la force aérienne [[Suède|suédoise]], rachète deux ''Caravelle'' à la [[Scandinavian Airlines System|SAS]] au début des [[années 1970]]. Après d'importantes modifications, ces appareils désignés « Tp85 » sont utilisés principalement en [[mer Baltique]], pour des missions de [[Avion de reconnaissance|surveillance]]. La Svenska flygvapnet les utilise jusqu'en [[1998 en aéronautique|1998]]. Après leur retrait, l'une d'entre elles est convoyée vers [[Aéroport de Stockholm-Arlanda|Stockholm-Arlanda]] le {{date|28|janvier|1999|en aéronautique}}, ce qui constitue le dernier vol d'une ''Caravelle'' en Europe<ref name="keyaero">{{Lien web |langue=en |titre=SUD CARAVELLE |url=https://www.key.aero/article/sud-caravelle-0 |site=www.key.aero |date=2018-03-08 |consulté le=2023-12-07}}.</ref>.

=== Gouvernements africains ===

Un grand nombre de gouvernements de différents pays d'[[Afrique]] acquièrent des ''Caravelle'' au cours des [[années 1970]]. Le {{date|28|décembre|1970|en aéronautique}}, une première ''Caravelle'' est rachetée à [[Air France]] par la [[République centrafricaine]] pour servir au transport du président [[Jean-Bedel Bokassa]], avant qu'une autre soit réceptionnée en [[1975 en aéronautique|1975]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Embarquez dans la Caravelle de Bokassa |url=https://www.ladepeche.fr/article/2015/04/09/2083413-embarquez-dans-la-caravelle-de-bokassa.html |site=ladepeche.fr |consulté le=2023-05-14}}.</ref>. Fin [[1971 en aéronautique|1971]], c'est le gouvernement [[sénégal]]ais qui rachète une ''Caravelle'' à la compagnie nationale française et l'utilise comme [[Transport aérien des chefs d'État|avion présidentiel]] pour le président de l'époque, [[Léopold Sédar Senghor]]. Un [[Boeing 727]] lui succède en 1978<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Moussa |nom=Ndongo |titre=Avion présidentiel : Secrets et caprices des chefs d'Etat sénégalais |url=https://www.pressafrik.com/Avion-presidentiel-Secrets-et-caprices-des-chefs-d-Etat-senegalais_a232715.html |site=PRESSAFRIK.COM, Premier journal en ligne au Sénégal et en Afrique de l'ouest |consulté le=2023-10-25}}.</ref>.

[[Image:Sud-Aviation Caravelle (MAA).jpg|vignette|gauche|La {{numéro}}249, F-GHMU, est la ''Caravelle'' du président centrafricain, [[Jean-Bedel Bokassa]], entre [[1975 en aéronautique|1975]] et [[1979 en aéronautique|1979]].|alt=Caravelle exposée. ]]

En [[1974 en aéronautique|1974]], la [[France|République française]] offre à la république du [[Rwanda]] une ''Caravelle'' ({{N°}}209), qui sert également d'avion présidentiel sous l'immatriculation 9XR-CH jusqu'en 1991<ref>{{Lien web |titre=9XR-CH Rwanda Gvmt SE-210 Caravelle-III - PlaneLogger |url=https://www.planelogger.com/Aircraft/Registration/9XR-CH/751860 |site=www.planelogger.com |consulté le=2023-10-25}}.</ref>. En [[1976 en aéronautique|1976]], trois ''Caravelle'', des types VI-R ayant appartenu à [[United Airlines]], sont livrées aux gouvernements du [[Gabon]], de [[Mauritanie]] et du [[Tchad]] et sont retirées entre [[1978 en aéronautique|1978]] et [[1984 en aéronautique|1984]]. Le gouvernement centrafricain retire ses deux ''Caravelle'' en [[1979 en aéronautique|1979]], avant d'en obtenir une troisième en [[1982 en aéronautique|1982]]<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Moussa |nom=Ndongo |titre=Avion présidentiel : Secrets et caprices des chefs d'Etat sénégalais |url=https://www.pressafrik.com/Avion-presidentiel-Secrets-et-caprices-des-chefs-d-Etat-senegalais_a232715.html |site=PRESSAFRIK.COM, Premier journal en ligne au Sénégal et en Afrique de l'ouest |consulté le=2024-01-28}}.</ref>.

Le dernier gouvernement à utiliser la ''Caravelle'' est la république du [[Zaïre]], devenue [[république démocratique du Congo]] en 1997, qui rachète à Air Transport Service l'ancienne F-BJTI d'[[Air France]] en [[1988 en aéronautique|1988]]<ref>{{Lien web |titre=Photo of Sud Aviation SE-210 Caravelle III F-BJTI - Aviation Safety Network |url=https://aviation-safety.net/photo/1097/Caravelle-III-F-BJTI |site=aviation-safety.net |consulté le=2023-11-19}}.</ref>. Cet appareil est encore actif lorsqu'il est détruit dans une explosion à l'[[Aéroport international de Ndjili|aéroport de Kinshasa]], le {{date|14|avril|2000|en aéronautique}}<ref name="14 avril 2000">[http://aviation-safety.net/database/record.php?id=20000414-0 Description de l'accident du 14 avril 2000 à Kinshasa]</ref>.

=== Liste des opérateurs militaires ===

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* Le gouvernement sénégalais rachète une ''Caravelle'' à [[Air France]] pour l'utiliser pour le transport du président [[Léopold Sédar Senghor]] puis d'[[Abdou Diouf]]. Elle est retirée en [[1984 en aéronautique|1984]]<ref name="Wegg p303-305"/>. Utilisée pour l'instruction au sol à Dakar, la cellule existe encore en 2007<ref name="Wegg 2009"/>.

[[Image:Flygvapenmuseum overview- BugWarp (238).jpgJPG|vignette|Le Flygvapnetmuseum expose l'une des deux TP85 de la [[Armée de l'air suédoise|Svenska flygvapnet]].|alt=vue aérienne d'un hangar]]

; {{Suède}}

* La [[Armée de l'air suédoise|Svenska flygvapnet]] (Armée de l'air suédoise) rachète deux ''Caravelle'' à la [[Scandinavian Airlines System|SAS]] en [[1971 en aéronautique|1971]] et [[1972 en aéronautique|1972]] et les utilise comme [[avion de reconnaissance|avions de surveillance]] sous la désignation TP85. Ces appareils restent actifs jusqu'en [[1998 en aéronautique|1998]] et sont revendus, l'un au [[Musée de l'armée de l'air suédoise|musée de l'armée de l'air]] et l'autre au [[Le Caravelle Club|Caravelle Club]]<ref name="Wegg p306-307">Les TP85 de la Svenska Flygvapnet : {{harvsp|Wegg|2005|p=306-307}}.</ref>.

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; {{Zaïre}}

* Le gouvernement zaïrois utilise à la fin des années 1990 une ''Caravelle'' immatriculée 9Q-CZZ. Elle est détruite en l'an 2000, dans l'incendie d'un stock de munitions<ref>{{Ouvrage|page=15|prénom1=Tom|nom1=Cooper|titre=Great lakes conflagration: Second Congo War ; 1998 - 2003|éditeur=Helion|collection=Africawar|date=2013|isbn=978-1-909384-66-8|consulté le=2024-01-29}}.</ref>.

== Utilisations scientifiques et expérimentales ==

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=== Cartographie électronique ===

[[Image:Sud Aviation Caravelle (1738542670).jpg|vignette|La Caravelle N1001U au [[Pima Air and Space Museum]], à [[Tucson]]. Les titres de [[Goodyear Tire & Rubber|Goodyear Aerospace]] ont été masqués.|alt=Caravelle stationnée, vue de profil, livrée blanc-bleu. ]]

En [[janvier 1971]], après s'être associé avec Goodyear Aerospace, [[Litton Industries]] rachète la ''Caravelle'' {{numéro}}86, la première de [[United Airlines]], pour en faire une plate-forme d'un service de [[cartographie]] électronique. Un [[radôme]], contenant l'antenne du radar et des systèmes de navigation, est installé sous le fuselage, à l'avant, et de nombreuses modifications sont réalisées, concernant essentiellement l'équipement [[Électronique (technique)|électronique]]. La première mission de l'appareil est la cartographie du [[bassin de l'Orénoque]], au [[Venezuela]], entre le [[13 avril]] et le [[24 mai]]. À partir de la fin du mois, l'avion est utilisé par une société de [[génie civil]], la LASA, pour l'étude d'une superficie de {{unité|1.5|million de km|2}} dans le [[bassin amazonien]]. La société utilise également l'avion en [[Australie]], en juin [[1972 en aéronautique|1972]], afin de cartographier une zone de plus de {{unité|5000|km|2}}. En mai [[1973 en aéronautique|1973]], L'appareil est restitué aux [[États-Unis]] et en [[1977 en aéronautique|1977]], plus de {{unité|12|millions de km|2}} sont cartographiés par la ''Caravelle'', en [[Amérique du Sud]], en [[Afrique]], en [[Asie]] et en [[Océanie]]. La ''Caravelle'' est retirée en [[1990 en aéronautique|1990]] et le [[28 juin]], elle est transférée au [[Pima Air and Space Museum]] où elle est exposée<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=SUD AVIATION SE-210 CARAVELLE VI-R |url=https://pimaair.org/museum-aircraft/sud-aviation-se-210-caravelle-vi-r/ |site=Pima Air & Space |consulté le=2023-10-24}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=F.|nom1=Shahrokhi|titre=Remote Sensing of Earth Resources: Technical Papers Selected from the Conference[s] on Earth Resources Observation and Information Analysis System ... [sponsored by the University of Tennessee Space Institute]|éditeur=University of Tennessee|date=1972|p=169|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=Ma0PAQAAMAAJ&newbks=0&printsec=frontcover&dq=N1001U+Litton+Industries&q=N1001U+Litton+Industries&hl=fr|consulté le=2023-10-24}}.</ref>.

=== Essais moteurs ===

À la fin des [[années 1950]], la [[Safran Aircraft Engines|Snecma]]<ref group="N">Ce n'est qu'à partir de 2005 que « Snecma » n'est plus un acronyme. Par conséquent, dans les années 1970, le nom de la société était « SNECMA »</ref> souhaite disposer d'une ''Caravelle'' pour réaliser des essais moteurs. C'est le prototype 01 qui est désigné, mais cela est refusé par [[Sud-Aviation]], qui souhaite pouvoir disposer de l'appareil pour de futurs développements. Toutefois, la SNECMA doit disposer d'une cellule, afin de tester son nouveau réacteur, le [[Snecma M53|M53]], à [[postcombustion]], développé pour le [[Dassault Mirage 2000|Mirage 2000]]. Le {{date|28|décembre|1971|en aéronautique}}, une ''Caravelle III'', ancienne de la [[Scandinavian Airlines System|SAS]] (numéro de série 193, réimmatriculée en France F-BRIM) est livrée à [[Stelia Aerospace#Sogerma|Sogerma]], afin que la structure soit renforcée, dans le but d'accueillir le M53<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Jean-Pierre Marec|titre=Un demi-siècle d'aéronautique en France|sous-titre=Centres et Moyens d'essais|éditeur=Onera/Service de l’information scientifique et technique

et de la documentation|isbn=978-2-7257-0017-5|lire en ligne=https://www.eurosae.com/wp-content/uploads/2017/09/Centres_et_moyens_d_essais_tome_1.pdf}}.</ref>.

C'est le {{date|18|juillet|1973|en aéronautique}} qu'a lieu le tout premier vol avec le M53, avec les pilotes [[Jean Dabos]] et René Harsy aux commandes de la ''Caravelle'' modifiée<ref>{{Ouvrage|langue=fr|titre=Aviation magazine international|éditeur=Publications aéronautiques d'Europe|date=1986|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=FakpAQAAIAAJ&newbks=0&hl=fr|consulté le=2023-11-12}}.</ref>. La [[Snecma|SNECMA]] lance les essais le [[20 septembre]] et en [[1975 en aéronautique|1975]], la ''Caravelle'' est retirée du service, après plus de {{unité|450|heures}} d'essais en vol. En juillet [[1976 en aéronautique|1976]], l'appareil retourne à la Sogerma, pour subir de nouvelles modifications, permettant l'installation du réacteur [[CFM International CFM56|CFM56]], à double flux. La ''Caravelle'' remotorisée fait son premier vol le {{date|17|mars|1977|en aéronautique}} et entame les essais en vol le mois suivant, jusqu'en octobre [[1978 en aéronautique|1978]] pour la SNECMA, le [[DGA Essais en vol|Centre d'essais en vol]] poursuivant les essais jusqu'à la certification du moteur, en novembre [[1979 en aéronautique|1979]]<ref>{{Article|prénom1=D.K.|nom1=Smith|titre=An International Engineer's View of The 1979 Paris Air Show|périodique=Aircraft Engineering and Aerospace Technology|volume=51|numéro=9|pages=18–20|date=1979-01-01|issn=0002-2667|doi=10.1108/eb035558|lire en ligne=https://doi.org/10.1108/eb035558|consulté le=2023-11-12}}.</ref>.

=== Caravelle Zero-G ===

[[Image:Caravelle_'Zero_G'.jpg|vignette|Caravelle Zero-G en 1992.|alt=caravelle à l'approche, de profit. Marquée "DGA" et "CNES"]]

Afin de réaliser des [[Vol parabolique|vols paraboliques]] pour l'entraînement des [[Astronaute|astronautes]], le [[DGA Essais en vol|centre d'essais en vol]] suggère l'utilisation d'une ''Caravelle'', à la fin des [[années 1950]]. Cependant, ce n'est qu'en [[1984 en aéronautique|1984]] que le projet se réalise. La ''Caravelle'' choisie est la {{numéro}}234, immatriculée F-ZACQ, et appartenant déjà au CEV. Des tests sont réalisés à partir de la fin de l'année, ayant pour but l'évaluation de l'appareil et la détermination de son aptitude à effectuer des essais en conditions de [[micropesanteur]]. Le [[Centre national d'études spatiales]], qui souhaite utiliser l'appareil, demande une étude complète, et en [[1987 en aéronautique|1987]], un vol démontre la capacité de la ''Caravelle'' à maintenir une [[pesanteur]] de {{unité|0.02|[[G (accélération)|g]]}} pendant plus de vingt secondes. L'autorisation d'utiliser la ''Caravelle'' en conditions de micropesanteur est reçue en [[1988 en aéronautique|1988]], et des modifications ont lieu entre le mois d'[[Août 1988|août]] et [[janvier 1989]]. Les premiers vols paraboliques pour le CNES ont lieu au mois de [[Février 1989|février]]. Au total, {{Nombre|38 campagnes}} sont réalisées par la ''Caravelle'' jusqu'en [[juin 1995]]. Durant la période d'exploitation, {{Nombre|130 vols}} sont effectués, permettant près de {{Unité|4000 [[parabole]]s}} pour {{Nombre|24 heures}} de vol en [[impesanteur]]. Après son retrait, la ''Caravelle'' est transférée au [[Fédération française des ailes anciennes#Ailes anciennes Aquitaine - Conservatoire de l'air et de l'espace d'Aquitaine (Bordeaux)|Conservatoire de l'Air et de l'Espace d'Aquitaine]], à [[Aéroport de Bordeaux - Mérignac|Bordeaux]]. Les vols paraboliques sont réalisés ensuite avec l'[[Airbus A300 ZERO-G]], jusqu'en 2015, date où il est remplacé par l'[[Airbus A310 Zero G]]<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Les vols en apesanteur Novespace - Air Zero G |url=https://www.airzerog.com/fr/presentation-vols-apesanteur/ |site=AirZeroG |consulté le=2023-10-22}}.</ref>.

=== Essais aérodynamiques ===

Le [[DGA Essais en vol|centre d'essais en vol]] utilise une ''Caravelle'', à partir de décembre [[1964 en aéronautique|1964]], pour tester l'équipement électronique et effectuer des essais [[aérodynamique]]s, notamment dans le cadre des programmes [[Concorde (avion)|Concorde]] et [[Airbus Commercial Aircraft|Airbus]]. L'appareil est la ''Caravelle III'' {{numéro}}116, ancienne OH-LED de [[Finnair]], réimmatriculée en France F-ZACE. Plusieurs équipements de [[navigation]] sont ajoutés, ainsi qu'un [[groupe auxiliaire de puissance]]. La ''Caravelle'' est utilisée plus de {{nombre|30|ans}}, avant son retrait définitif, le {{date|13|février|1998|en aéronautique}}, après un vol entre [[Base aérienne 217 Brétigny-sur-Orge|Brétigny-sur-Orge]] et [[Base aérienne 125 Istres-Le Tubé|Istres-le-Tubé]]. En [[juillet 1999]], l'avion, démonté, est convoyé vers le [[Fédération française des ailes anciennes|musée européen de l'aviation de chasse]] de [[Montélimar]] où il est exposé<ref>{{Lien web |titre=CARAVELLE SE 210|titre=Site du musée |url=https://www.meacmtl.com/caravelle.html |site=www.meacmtl.com |consulté le=2023-10-24}}.</ref>.

== Accidents et incidents ==

{{Article détaillé|Accidents et incidents de Caravelle}}

En {{unité|45|ans}} d'exploitation commerciale, {{Nombre|64 ''Caravelle''}} sont retirées du service à la suite d'une destruction ou pour cause de dommages irréparables, dont {{Formatnum|53}} dans des accidents aériens (les autres sont détruites dans des attentats ou lors d'incendies au sol). Sur ces [[Accident aérien|accidents]] et [[Incident aérien|incidents]], aucun n'est attribué à un défaut de conception, seulement à quelques défaillances techniques ou erreurs humaines, voire à du [[sabotage]]. Une [[collision]] en vol cause la mort d'un passager en [[1960 en aéronautique|1960]], ce qui reste le seul accident n'ayant pas entraîné la destruction de la ''Caravelle'' impliquée. Le total des pertes humaines dans des accidents de ''Caravelle'' s'élève à plus de {{formatnum:1300}}<ref>{{Lien web |titre=Aviation Safety Network > ASN Aviation Safety Database > Aircraft type index > Caravelle > Caravelle Statistics |url=https://aviation-safety.net/database/types/Sud-Aviation-SE-210-Caravelle/statistics |site=aviation-safety.net |consulté le=2023-12-30}}.</ref>.

La première cellule détruite subit un accident causant la mort des {{nombre|42|personnes}} à bord, le {{date|19|janvier|1960|en aéronautique}}<ref>{{Lien web |titre=ASN Aircraft accident Sud Aviation SE-210 Caravelle I OY-KRB Ankara-Esenboga Airport (ESB) |url=https://aviation-safety.net/database/record.php?id=19600119-0 |site=aviation-safety.net |consulté le=2023-12-30}}.</ref>. Le {{date|31|janvier|2001|en aéronautique}}, un appareil de [[Líneas Aéreas Suramericanas]] est détruit par le feu après avoir réalisé un atterrissage forcé. L'accident fait trois morts et deux blessés et ne laisse qu'un passager indemne<ref>{{Lien web |titre=ASN Aircraft accident Sud Aviation SE-210 Caravelle 10R HK-3932X El Yopal Airport (EYP) |url=https://aviation-safety.net/database/record.php?id=20010131-0 |site=aviation-safety.net |consulté le=2023-12-30}}.</ref>.

== Postérité ==

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=== Héritage technologique et industriel ===

Le programme ''Caravelle'' joue un rôle primordial dans la renaissance [[après-guerre]] de l'industrie aéronautique française. Il marque aussi un début de coopération européenne, avec la participation en tant que sous-traitants d'industriels d'autres pays (notamment [[Fiat Aviazione]]). À ce titre, le programme est largement considéré comme précurseur du [[Concorde (avion)|Concorde]] et surtout d'avions à réaction fabriqués par la [[Airbus Commercial Aircraft|société Airbus]], une ascendance reconnue par le bureau « Héritage » du groupe Airbus, qui prend en charge la restauration de la dernière ''Caravelle'' produite, exposée à [[Aeroscopia]]<ref name=lepoint>{{Lien web |langue=fr |titre=La Caravelle, avion emblématique de l'aéronautique française, fête ses 60 ans |url=https://www.lepoint.fr/culture/la-caravelle-retraite-emblematique-de-l-aeronautique-francaise-fete-ses-60-ans-27-05-2015-1931511_3.php |site=Le Point |date=2015-05-27 |consulté le=2024-01-27}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Aéroscopia centre de ressources documentaires aéronautiques |url=https://documentation.musee-aeroscopia.fr/index.php/Detail/objects/401 |site=documentation.musee-aeroscopia.fr |consulté le=2024-01-27}}.</ref>. Plusieurs ingénieurs ayant participé au programme ''Caravelle'' deviennent ensuite des personnages importants dans l'histoire d'Airbus : c'est le cas notamment de [[Roger Béteille (ingénieur)|Roger Béteille]]<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Toulouse : l'un des pères fondateurs d'Airbus, Roger Béteille, est mort |url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/toulouse/toulouse-peres-fondateurs-airbus-roger-beteille-est-mort-1689262.html |site=France 3 Occitanie |date=2019-06-22 |consulté le=2024-01-27}}.</ref> et de [[Henri Ziegler]]<ref>{{Lien web |titre=Le 24 juillet 1998 dans le ciel : Henri Ziegler nous quitte {{!}} Air Journal |url=https://www.air-journal.fr/2010-07-24-le-24-juillet-1998-dans-le-ciel-henri-ziegler-nous-quitte-59011.html |date=2010-07-24 |consulté le=2024-01-27}}.</ref>.

=== Dans la culture populaire ===

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* Dans la [[chanson]] ''La Rua Madureira'', [[Nino Ferrer]] évoque la mort d'une femme aimée dans un accident de ''Caravelle''<ref>[http://www.paroles.net/nino-ferrer/paroles-la-rua-madureira Chansons La Rua Madureira - Nino Ferrer]</ref>.

* Dans la [[chanson]] ''La brume du matin'', [[Joe Dassin]] admire le décollage d'une ''Caravelle''.

* Dans la chanson ''La suite de ma vie'' de Stone et Charden, du haut de sa tour, un aiguilleur du ciel suit la route des caravelles

* Le poème en prose ''Le tôlier'' de [[Georges-L. Godeau|Georges-Louis Godeau]] (tiré du recueil ''Les mots difficiles'' paru en 1962 chez [[Éditions Gallimard|Gallimard]]) évoque le rêve exaucé d'un enfant passionné d'aviation et fils de forgeron qui, après avoir terminé major de son centre d'apprentissage, décroche un emploi de tôlier et participe à la construction des avions ''Caravelle''.

* Divers films français des [[années 1960]] et [[Années 1970|1970]], avec en particulier [[Louis de Funès]], [[Jean-Paul Belmondo]], [[Alain Delon]], font apparaître des ''Caravelle'', principalement aux couleurs d'[[Air France]] et d'[[Air Inter]]<ref>{{Lien web |titre=Category:Sud Aviation SE 210 Caravelle - The Internet Movie Plane Database |url=https://www.impdb.org/index.php?title=Category:Sud_Aviation_SE_210_Caravelle |site=www.impdb.org |consulté le=2023-12-12}}.</ref>.

* [[Hugues Aufray]] compose en [[1966]] la chanson ''La blanche Caravelle''<ref>{{Lien web |titre=La blanche caravelle - Hugues Aufray (1966) Hit-Parade.net |url=https://hit-parade.net/titre/4881/hugues-aufray-la-blanche-caravelle |site=hit-parade.net |consulté le=2023-12-12}}.</ref>.

* Dans le clip vidéo de [[Cœur de pirate]] ''Pour un infidèle'', on voit apparaître une ''Caravelle''.

* Dans le film ''La Grande Combine'' (The Fortune Cookie) de Billy Wilder, réalisé en 1966, on voit une ''Caravelle'' de [[United Airlines]] atterrir à l'aéroport de Cleveland.

* Dans le film ''[[OSS 117 : Le Caire, nid d'espions]]'' de [[Michel Hazanavicius]], sorti en 2006, on voit une ''Caravelle'' d'[[Air France]] transportant le héros jusqu'au Caire. C'est un [[anachronisme]], l'action du film se situant en 1955<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Vu au cinéma : la Facel Vega Facellia de « OSS 117 : Le Caire, nid d’espions » – AUTOcult.fr |url=https://www.autocult.fr/2013/vu-au-cinema-la-facel-vega-facellia-de-oss-117-le-caire-nid-despions/ |date=2013-11-19 |consulté le=2023-12-12}}.</ref>.

=== Exemplaires exposés ===

Plusieurs ''Caravelle'' sont visibles dans des musées ou converties en attraction. Dans ce tableau, ils sont triés par numéro de série.

{| class="wikitable alternance"

!Musée ou site

Ligne 858 ⟶ 875 :

|OH-LEA

|III

|Finnair, LTU, transavia. Longtemps stationné à Kinshasa<ref>{{Lien web |titre=Caravelle III OH-LEA "Sinilintu" ("Bluebird") {{!}} Suomen Ilmailumuseot - Finnish Aviation Museums |url=https://www.ilmailumuseot.fi/blogi/2023/03/29/43681 |site=www.ilmailumuseot.fi |consulté le=2023-11-19}}.</ref>.

|-

|Musée de l'Épopée et de l'Industrie aéronautique, [[Albert (Somme)|Albert]]

|61

|F-BHRY

|III

|A volé pour Air France sous le nom « Touraine »<ref>{{Lien web |prénom=Robert |nom=Hodgson |titre=Sud Aviation SE-210 Caravelle III, F-BHRY / 61, L'Epopee de l'Industrie et de l'Aeronautique : |url=https://abpic.co.uk/pictures/view/1313703 |site=abpic.co.uk |consulté le=2024-01-27}}.</ref>.

|-

|[[Musée royal de l'Armée et de l'Histoire militaire]] (Bruxelles)

Ligne 870 ⟶ 887 :

|OO-SRA

|VI-N

|Sabena, puis Tunisair. Donnée au Musée en 1977<ref>{{Lien web |langue=en |titre=OO-SRA Sabena Sud Aviation SE 210 Caravelle VI-N |url=https://www.planespotters.net/photo/642405/oo-sra-sabena-sud-aviation-se-210-caravelle-vi-n |site=Planespotters.net |date=2015-09-23 |consulté le=2023-11-19}}.</ref>.

|-

|Aero Beach, [[Entebbe]], [[Ouganda]]

Ligne 876 ⟶ 893 :

|9Q-CRU

|VI-N

|Alitalia, puis Afro Cargo. Exposé sur une plage avec un 707 et des chasseurs. Portrait de [[Barack Obama]] sur la dérive<ref>{{Lien web |titre=Aviation Photo #1965395: Sud SE-210 Caravelle VI-N - Aero Beach Craft |url=https://www.airliners.net/photo/Aero-Beach-Craft/Sud-SE-210-Caravelle-VI-N/1965395 |site=Airliners.net |consulté le=2023-12-30}}.</ref>.

|-

|[[Pima Air and Space Museum]]

Ligne 882 ⟶ 899 :

|N1001U

|VI-R

|United airlines, puis cartographie aérienne<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=SUD AVIATION SE-210 CARAVELLE VI-R |url=https://pimaair.org/museum-aircraft/sud-aviation-se-210-caravelle-vi-r/ |site=Pima Air & Space |consulté le=2023-11-19}}.</ref>.

|-

|[[Musée de l'aviation de Belgrade]]

Ligne 888 ⟶ 905 :

|YU-AHB

|VI-N

|JAT Airways<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Aircraft Photo of YU-AHB {{!}} Sud SE-210 Caravelle VI-N {{!}} JAT Yugoslav Airlines - Jugoslovenski Aerotransport {{!}} AirHistory.net #347268 |url=https://www.airhistory.net/photo/347268/YU-AHB |site=AirHistory.net |consulté le=2024-01-27}}.</ref>.

|-

|[[Musée Delta (Athis-Mons)]]

Ligne 894 ⟶ 911 :

|F-BVPZ

|VI

|JAT, Corse Air<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Caravelle |url=https://museedelta.wixsite.com/musee-delta/caravelle |site=musee-delta |consulté le=2023-10-21}}.</ref>.

|-

|San Felipe Coamango, [[Mexique]]

Ligne 900 ⟶ 917 :

|HK-3869X

|10R

|Initialement Ibéria. Avion utilisé par des narcotrafiquants, saisi. Exposé sur un parking<ref>{{Lien web |prénom=Dr Samuel |nom=Banda |titre=Dr Samuel Banda: Los Narcojets de la Fuerza Aérea Mexicana |url=http://drsamuelbanda.blogspot.com/2014/10/los-narcojets-de-la-fuerza-aerea.html |site=Dr Samuel Banda |date=2014-10-25 |consulté le=2023-12-30}}.</ref>.

|-

|[[Xertigny]]

Ligne 906 ⟶ 923 :

|F-BYCY

|VI-N

|A appartenu à JET. Fait partie de la collection d'un particulier, Denis Duchêne, qui convertit les avions en chambres d'hôtes<ref>{{Lien web |langue=FR-fr |titre=Xertigny Insolite. Le Noratlas s’est posé sans encombre à Moyenpal |url=https://www.vosgesmatin.fr/edition-d-epinal/2019/04/20/le-noratlas-s-est-pose-sans-encombre-a-moyenpal |site=www.vosgesmatin.fr |consulté le=2024-01-27}}.</ref>.

|-

|[[Aéroport d'Avignon-Provence]]

Ligne 912 ⟶ 929 :

|F-BOHA

|III

|Ancien avion d'air[[Air France]], a porté les noms « Comté de Nice » et « Guyane ». Exposée sur le terrain de l'aéroport<ref>{{Lien web |titre=Caravelle Guyane : Site officiel |url=https://www.caravelleguyane.fr/ |site=www.caravelleguyane.fr |consulté le=2024-01-27}}.</ref>.

|-

|[[Musée de l'Air et de l'Espace]]

Ligne 918 ⟶ 935 :

|F-GCVL

|12

|Une des dernières exploitées (Air Provence jusqu'en 1995)<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Sud Aviation SE-210 Caravelle |url=https://www.museeairespace.fr/aller-plus-haut/collections/sud-aviation-se-210-caravelle/ |site=Musée de l'Air et de l'Espace |consulté le=2023-10-21}}.</ref>.

|-

|[[Aéroport de Rennes-Bretagne]], musée aéronautique de Bretagne

|275

|F-GCVJ

|12

|Aux couleurs d'[[Air Inter]], connue sous le nom de « Marie-Ange »<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Près de Rennes, vous pourrez bientôt découvrir ce légendaire avion au Musée aéronautique de Bretagne |url=https://www.letelegramme.fr/ille-et-vilaine/rennes-35000/pres-de-rennes-vous-pourrez-bientot-decouvrir-ce-legendaire-avion-au-musee-aeronautique-de-bretagne-6387220.php |site=Le Télégramme |date=2023-07-05 |consulté le=2024-02-16}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=F-GCVJ {{!}} Sud Aviation SE 210 Caravelle 12 {{!}} Air Inter {{!}} Alexis Boidron |url=https://www.jetphotos.com/photo/10363563 |site=JetPhotos |consulté le=2024-02-16}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Samuel |nom=Nohra |titre=Dernier tour de piste pour Marie-Ange, la Caravelle |url=https://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/dernier-tour-de-piste-pour-marie-ange-la-caravelle-5283218 |site=Ouest-France.fr |date=2017-09-28 |consulté le=2024-02-16}}.</ref>.

|-

|[[Aeroscopia]]

Ligne 928 ⟶ 951 :

{{Carte interactive

| latitude = 5143

| align = center

| longitude = 1

Ligne 934 ⟶ 957 :

| largeur = 1100

| hauteur = 600

| texte = <center>Carte des ''Caravelle'' convervéesconservées<ref>{{Lien web |langue=en |titre=F-BHRA {{!}} Sud Aviation SE 210 Caravelle III {{!}} Air France {{!}} Felix Goetting |url=https://www.jetphotos.com/photo/8888535 |site=JetPhotos |consulté le=2023-10-22}}.</ref></center>

| externes = <!-- Musées -->

{{Carte interactive/Marqueur/Wikidata|Q2701692|symbole = airport}}

Ligne 957 ⟶ 980 :

<!-- exposés dans un aérodrome -->

{{Carte interactive/Marqueur/Wikidata|Q1430916|symbole = airport}}

{{Carte interactive/Marqueur/Wikidata|Q1432593|symbole = airport}}

<!-- utilisés pour la formation -->

Ligne 965 ⟶ 989 :

<gallery>

File:Caravelle yu.JPG|[[Musée de l'aviation de Belgrade]], à l'[[Aéroport Nikola-Tesla de Belgrade|aéroport Nikola-Tesla]].

File:Caravelle I-DABM (2).jpg||Ancienne ''Caravelle VI-N'' d'[[Alitalia]] exposée à [[Fontanafredda]].

File:Wiki Loves Art - Bruxelles - Musée royal de l'armée et de l'histoire militaire - Sabena.jpg|[[Musée royal de l'Armée et de l'Histoire militaire|Musée royal de l'Armée]] ([[Bruxelles]]).|alt=Caravelle aux couleurs de sabena (dessus blanc, liseré bleu, dessous alu poli) suspendu en hauteur dans un hall style 19e siècle

Fichier:Aero Beach Sud SE-210 Caravelle VI-N MTI-1.jpg|[[Entebbe]], [[Ouganda]].

File:Caravelle 12 « Air Inter » F-GCVJ.jpg|[[Aéroport de Rennes-Bretagne]].

</gallery>

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=== Philatélie ===

Plusieurs timbres représentent la ''Caravelle''. [[Timbres de France|En France]], elle apparaît sur un timbre « Poste Aérienne » de 500 [[Franc français|francs]], mis en circulation en 1957. Gravé par [[Pierre Gandon]], il représente une caravelle en vol vue de trois quart, le ton dominant étant le gris-bleu. Avec le changement de devise en 1960, la valeur faciale passe à cinq « nouveaux » francs, et le fond du timbre adopte une couleur bleue plus vive, l'émission continue jusqu'en 1971<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Sud aviation «caravelle», timbre de 1957-1959 |url=http://www.timbres-de-france.com/collection/pop.php?ligne=xya |site=Timbres de France |consulté le=2024-01-20}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Sud aviation «caravelle», timbre de 1960-1964 |url=http://www.timbres-de-france.com/collection/pop.php?ligne=xya |site=Timbres de France |consulté le=2024-01-20}}.</ref>. En Belgique, un timbre de trois [[Franc belge|francs belges]] représentant une ''Caravelle'' de la Sabena survolant un centre urbain est émis en 1962-1963<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Timbre: Sud Aviation SE 210 Caravelle - Twin-engine Jet Aircraft (BelgiqueMi:BE 1319,Sn:BE 597,Yt:BE 1259,Sg:BE 1861,AFA:BE 1339,Bel:BE 1259,Un:BE 1259 |url=https://colnect.com/fr/stamps/stamp/78893-Sud_Aviation_SE_210_Caravelle_-_Twin-engine_Jet_Aircraft-Belgique |site=Colnect |consulté le=2024-01-20}}.</ref>.

La ''Caravelle'' figure aussi sur de nombreux timbres émis en Afrique subsaharienne, dans des pays francophones, à une exception près :

* [[Gabon]], {{Nombre|60 [[franc CFA|francs CFA]]}}, 1962<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Timbre: Caravelle Jet (Gabon(Development on air transport) Mi:GA 177,Sn:GA C9,Yt:GA PA9,Sg:GA 191 |url=https://colnect.com/fr/stamps/stamp/524793-Caravelle_Jet-Development_on_air_transport-Gabon |site=Colnect |consulté le=2024-01-20}}.</ref>.

* [[République centrafricaine]], {{Nombre|500 francs CFA}} « Poste aérienne » (1967)<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Timbre: Caravelle 11R (Centrafrique(Aircraft 1967) Mi:CF 149,Sn:CF C49,Yt:CF PA52,Sg:CF 150 |url=https://colnect.com/fr/stamps/stamp/280177-Caravelle_11R-Aircraft_1967-Centrafrique |site=Colnect |consulté le=2024-01-20}}.</ref>.

* [[républiqueRépublique de Haute-Volta]], {{Nombre|500 francs CFA}}, « Poste aérienne » (1968)<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Timbre: Jet plane "Caravelle" (Haute VoltaMi:BF 236,Sn:BF C51,Yt:BF PA47,Sg:BF 233 |url=https://colnect.com/fr/stamps/stamp/151243-Jet_plane_Caravelle-Haute_Volta |site=Colnect |consulté le=2024-01-20}}.</ref>.

* [[Guinée-Bissau]], {{Nombre|8 [[peso de Guinée-Bissau|pesos]]}}, 1984<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Timbre: Caravelle (Guinée-Bissau(I.C.A.O. 40th Anniversary (1984)) Mi:GW 754,Sn:GW 568,Yt:GW 266,Sg:GW 832,Afi:GW 433 |url=https://colnect.com/fr/stamps/stamp/293268-Caravelle-ICAO_40th_Anniversary_1984-Guin%C3%A9e-Bissau |site=Colnect |consulté le=2024-01-20}}.</ref>

Au moins quatre autre pays ont fait apparaître le biréacteur sur leurs timbres.

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== Voir aussi ==

{{Autres projets
| commons = Category:Sud Aviation Caravelle
}}

=== Bibliographie ===

==== Ouvrages ====

* {{Ouvrage |langue=en |auteur1=Wolfgang Borgmann |titre=S.E. 210 Caravelle |éditeur=Schiffer Publishing |dateannée=2023 |pages totales=144 |isbn=978-0-7643-6650-5 |plume=oui}}

* {{Ouvrage |langue=en |auteur1=David Donald |directeur1=oui |titre=The encyclopedia of civil aircraft |éditeur=Thunder Bay Press |dateannée=1999 |isbn=978-1-85410-642-1 |isbn2=978-1-57145-183-5 |consulté le=2023-11-19|plume=oui}}

* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=[[Jany Saint-Marcoux |Saint-Marcoux]] |titre=La Caravelle |éditeur=[[G. P.]] |collection=[[Rouge et Or]] |année=1959}}.

* {{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Olivier |nom1=Pech |auteur1=Olivier Pech |titre=Sa majesté Caravelle |lieu=Paris |éditeur=[[Éditions France-Empire |France-Empire]] |année=1960}}.

* {{Ouvrage |langue=fr |prénom1=John |nom1=Wegg |titre=Caravelle |sous-titre=La Française de la jet set |éditeur=Avia-Éditions |année=2005 |pages totales=576 |isbn=2-915030-09-X |présentation en ligne=http://www.aerostories.org/~aerobiblio/article810.html|plume=oui}}

* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Pierre Gaillard |titre=Caravelle |sous-titre=Les ailes du renouveau |lieu=Boulogne-Billancourt |éditeur=ETAI |année=2005 |pages totales=350 |isbn=2-7268-9433-X |présentation en ligne=http://www.aerostories.org/~aerobiblio/article880.html}}.

* {{Ouvrage |langue=fr|auteur1=René Jacquet-Francillon |titre=Du Comet à l'A380 : Histoire des avions de ligne à réaction |lieu=Clichy |éditeur=Larivière |collection=Docavia |numéro dans collection=53 |date=avril 2005 |pages totales=445 |passage=100-111 |isbn=2-84890-047-4|ean=9782848900476}}.

* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Pascale Monmarson-Frémont |auteur2=Véronique Peyraud |titre=Caravelle |sous-titre=Bienvenue à bord d’une légende ! |lieu=Toulouse |éditeur=ETAI |année=2006 |pages totales=160 |isbn=2-7089-9209-0 |présentation en ligne=http://www.aerostories.org/~aerobiblio/article1379.html}}.

* {{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Pierre Elie |nom1=Ferrier |lien auteur1=Pierre Elie Ferrier |titre=La caravelle d'EL Aouina |lieu=Voisins-le-Bretonneux |éditeur=Rue du monde |collection=Collection Roman du monde |année=2006 |pages totales=111 |isbn=2-915569-64-9}}.

==== Articles ====

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=== Articles connexes ===

* [[Liste d'avions civils|Liste des avions civils]]

* [[VolRègles de vol aux instruments]]

* [[Douglas DC-9]], avion similaire et concurrent de la Caravelle

* [[Boeing 727]], triréacteur moyen-courrier à plus grande capacité d'emport

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{{Bon article|vote=BA|oldid=212368240|date=12 février 2024}}

[[Catégorie:Sud-Aviation SE 210 Caravelle| ]]

[[Catégorie:Avion de ligne]]

[[Catégorie:Avion des années 1950]]