Forces armées françaises déployées dans le monde


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Détachements de l'armée française localisés hors de la France métropolitaine

Les forces armées françaises déployées dans le monde sont les détachements de l'armée française localisés dans et hors de la France métropolitaine (territoire européen de la France). En 2021, environ 13 000 militaires assurent la sécurité du territoire national et de ses installations stratégiques. Hors métropole, environ 7 150 militaires français sont déployés au sein des forces de souveraineté, dans les départements d'outre-mer et 3 750 le sont au sein des forces de présence, dans quatre pays d'Afrique et aux Émirats arabes unis[1]. De plus, 5 700 militaires sont engagés dans des interventions militaires majeures au Levant (Opération Chammal en Syrie-Irak, 600 soldats), au Sahel dans la bande sub-saharienne (Opération Barkhane, 5 100 soldats)[1]. Enfin, environ 1 300 militaires sont déployés dans des forces internationales, 740 soldats sous mandat de l'ONU, 400 dans l'OTAN et 150 pour l'Union européenne[1]. En ajoutant aux OPEX et aux forces du territoire national celles dites de « présence » et de « souveraineté » stationnées dans la France d'outre-mer, on obtient un effectif de plus de 30 000 soldats déployés dans le monde[1].

DÉPLOIEMENTS OPÉRATIONNELS DES FORCES ARMÉES FRANÇAISES EN 2021
  • Territoire National (13 000)
  • Forces de Souveraineté (7 150): Guyane (2 100) / Mayotte/La Réunion (1 700) / Nouvelle-Calédonie (1 450) / Antilles (1 000) / Polynésie française (900)
  • Forces de Présence (3 750): Djibouti (1 450) / Côte d'Ivoire (950) / Émirats Arabes Unis (650) / Sénégal (350) / Gabon (350)
  • Opération BARKHANE (5 100): Mauritanie / Mali / Burkina Faso / Niger / Tchad
  • Opération CHAMMAL (600): Syrie / Irak
  • Engagement sous l'OTAN (400): Estonie / Lettonie / Lituanie
  • Engagement Français sous l'ONU (740)
  • Engagement Français sous l'UE (150)
  • Missions Maritimes (4 050)
  • Équipe cynophile du 132e bataillon cynophile intégrée dans un groupe de combat en appui à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique en 2014.

    Marie Récalde et Alain Marty, députés membres de la Commission de la Défense nationale et des Forces armées à l'Assemblée nationale, traitent plus spécifiquement dans un rapport de 2015 du maintien en condition opérationnelle (MCO) et des OPEX [2],[3],[4],[5].

    Ces chiffres ne prennent pas en compte l'effectif total des Forces armées, qui est d'environ 270 000 militaires, ni celui de la Marine nationale dont les bâtiments patrouillent en permanence sur toutes les mers du globe.

    Au début d'octobre 2011, on recense 229 opérations extérieures depuis 1963 et la fin de la guerre d'Algérie ; 616 militaires y sont morts au service de la France[6].

    Forces françaises hors de métropole en 2009

    En novembre, un total de 29 190 hommes répartis comme suit:

    Forces temporaires

    Total : 2 240

    Forces sous mandat international

    Total : 7 760

    Forces de présence

    • 5 000 soldats français positionnés en Allemagne
    • À Djibouti: 2 900 soldats, 10 avions de combat Mirage 2000, 1 avion de transport C-160 Transall et une dizaine d'hélicoptères[8]. Paris a annoncé le renforcement du dispositif militaire à Djibouti en juin 2008, entre autres en envoyant des avions de patrouille maritime Atlantique-2 et des Mirage pour surveiller les frontières, ainsi qu'une force navale [8]. Depuis le 1er janvier 2009, la base de Djibouti est soutenue par le groupement de soutien de la base de défense de Djibouti.
    • 1 200 hommes au Sénégal, plus 60 civils de l'administration de la Défense et 400 Sénégalais.
    • 980 hommes au Gabon
    • 500 hommes aux Émirats arabes unis dans la base française d’Abu Dhabi inaugurée le 27 mai 2009. Ils sont repartis entre une base aérienne à al-Dhafra, une base naval dans le port de Mina Zayed et une base terrestre, installée dans le camp émirati de Zayed.

    Total : 10 580

    Forces de souveraineté

    Total : 8 610

    • En 2009, ces opérations extérieures ont coûté 870 millions d'euros[13].

    Forces françaises hors de métropole en 2010

    Un total de 31 877 hommes répartis comme suit :

    Forces temporaires

    Total : 6 240

    Forces sous mandat international

    Total : 6 757

    Forces de présence

    • 5 000 hommes positionnés en Allemagne
    • 2 900 hommes à Djibouti avec 10 avions de combat Mirage 2000, 1 avion de transport C-160 Transall et une dizaine d'hélicoptères[8]. Paris a annoncé le renforcement du dispositif militaire à Djibouti en juin 2008, entre autres en envoyant des avions de patrouille maritime Atlantique-2 et des Mirage pour surveiller les frontières, ainsi qu'une force navale [8]. Depuis le 1er janvier 2009, la base de Djibouti est soutenue par le groupement de soutien de la base de défense de Djibouti.
    • 1 200 hommes au Sénégal, plus 60 civils de l'administration de la Défense et 400 Sénégalais
    • 980 hommes au Gabon
    • 500 hommes aux Émirats arabes unis dans la base française d’Abu Dhabi inaugurée le 27 mai 2009. Ils sont repartis entre une base aérienne à al-Dhafra, une base navale dans le port de Mina Zayed et une base terrestre, installée dans le camp émirati de Zayed.

    Total : 10 580

    Matériel de l'armée de terre

    Les forces temporaires et celles sous mandat international compte 2 500 véhicules dont 900 blindés ; environ 500 VAB sont stationnés en Afghanistan[14].

    Forces de souveraineté

    • 1 980 hommes en Guyane, plus 800 gendarmes et 200 personnels civils
    • 1 700 hommes aux Antilles, plus 1 500 gendarmes et 400 personnels civils
    • 1 660 hommes en Nouvelle-Calédonie, plus 760 gendarmes au sein des FANC
    • 1 500 hommes en Polynésie, plus 540 gendarmes au sein des FAPF
    • 1 460 hommes sur l'île de La Réunion et à Mayotte, plus 1 150 gendarmes au sein des FAZSOI

    Total : 8 300[15]

    Armée de l'air

    Les effectifs de l'armée de l'air en déploiement outre-mer en septembre 2010 sont de 3 435 personnels mettant en œuvre 22 chasseurs, 20 avions de transport, 27 hélicoptères, et 3 drones[16].

    Budget

    En 2010, ces opérations extérieures ont coûté 867 millions d'euros dont 470 millions pour les opérations en Afghanistan[17].

    Autres présences et actions ponctuelles

    modifier

    À la suite du cyclone Nargis en 2008, le BPC Mistral fut envoyé sur place pour acheminer du matériel humanitaire[24].

    Des Airbus A-340 de l'armée de l'air ont effectué plusieurs rotations entre Paris et Tbilissi pour y acheminer de l'aide humanitaire à la suite de la guerre d'Ossétie du Sud de 2008[24].

    De à fin , quatre Mirage 2000-5 du groupe de chasse 1/2 « Cigognes » de la base aérienne 102 de Dijon se sont posés sur l’aéroport international de Keflavík en Islande pour assurer la sécurité aérienne de l'île. Cette opération est baptisée « Air Islande 2008 ».

    Historiquement, les États-Unis assuraient la défense de leur espace aérien dans le cadre d’un accord bilatéral datant de 1951. À la suite du retrait des forces américaines en septembre 2006, l’Islande a sollicité l’OTAN pour assurer la mission de police du ciel au-dessus de son territoire[24].

    Sous mandat de l'ONU, participation à la FINUL, jusqu'à 2 000 militaires français depuis 1984 au Liban. En 2017, l'effectif est de 653.


    Il y a eu aussi l'opération Amitié, une opération militaire ponctuelle d'assistance, à la suite des explosions au port de Beyrouth, qui se déroule du 4 août au 23 septembre 2020. Elle comprend environ 750 militaires français dont 68 pompiers.

    Quatre-vingts militaires ont été déployés au Pakistan à la suite du séisme du 8 octobre 2005[24].

    Depuis 2010 et dans le cadre de la mission Baltic Air Policing, la France prend part à la sûreté de l'espace aérien à la frontière orientale de l'OTAN au dessus des pays baltes (Estonie, Lettonie, Lituanie) ; la première rotation est assurée par 4 Mirage 2000 C RDI de l'escadron de chasse 01.012 Cambrésis de la base aérienne 103 de Cambrai[25].

    Depuis 2017, des forces françaises sont également présentes par rotation en Estonie dans le cadre de la Présence avancée renforcée de l'OTAN en Europe de l'Est.

    1. a b c et d (fr-FR) [vidéo] « [PEDAGOPS Le dispositif opérationnel français à travers le monde] », sur YouTube (consulté le )
    2. « N° 3323 - Rapport d'information de M. Alain Marty et Mme Marie Récalde déposé en application de l'article 145 du règlement, par la commission de la défense nationale et des forces armées, en conclusion des travaux d'une mission d'information sur les conséquences du rythme des opérations extérieures sur le maintien en condition opérationnelle des matériels », sur assemblee-nationale.fr (consulté le ).
    3. [vidéo] OPEX : un rapport parlementaire veut consacrer 200 millions d'euros par an au renouvellement du matériel militaire sur Dailymotion
    4. L'intensité des OPEX entraîne des surcoûts et des faiblesses dans la préparation opérationnelle, Blog Défense globale de Olivier Berger, grand reporter à la Voix du Nord, 16 décembre 2015
    5. Opex: le douloureux/coûteux mais crucial maintien en condition opérationnelle des matériels, Blog Lignes de défense de Philippe Chapleau, journaliste à Ouest-France, 15 décembre 2015
    6. Philippe Chapleau, « 616 noms sur un monument place Vauban », sur Lignes de défense, (consulté le ).
    7. « La présence militaire française à l'étranger expliquée en deux minutes », sur Franceinfo, (consulté le ).
    8. a b c d e f g h et i AFP/AP), « La France renforce son aide militaire au gouvernement de Djibouti », sur Le Monde, (consulté le ).
    9. a et b [url=https://www.defense.gouv.fr/ema/layout/set/wai/enjeux_defense/operations_exterieures/carte_des_opex/carte_deploiement_opex Carte des OPEX
    10. « Forces de présence », sur defense.gouv.fr (consulté le ).
    11. https://www.defense.gouv.fr/ema/layout/set/wai/decouverte/commandements_operationnels/forces_de_souverainete Forces de souveraineté sur le site du ministère
    12. Cour des comptes
    13. (fr) Audition du général Elrick Irastorza, chef d’état-major de l’armée de terre, sur le projet de loi de finances pour 2010
    14. « Commission des Finances, de l’économie générale et du Plan Mission d’évaluation et de contrôle Opérations militaires extérieures, notamment sous mandat international Jeudi 30 avril 2009 Séance de 9 heures 30 Compte rendu n° 29 », sur assemblee-nationale.fr, Assemblée nationale française, (consulté le ).
    15. a et b [1]
    16. (fr) La BA104 décolle, Le mamouth, 11 septembre 2001
    17. (fr) La guerre en Afghanistan coûte 1,3 million par jour aux contribuables français, Secret Défense, 29 septembre 2010
    18. « La Libye pèsera bientôt plus que l'Afghanistan », sur blogspot.com (consulté le ).
    19. les chiffres clefs de la défense nationale en juin 2013
    20. Dont les hommes de l'opération Boali.
    21. « Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées : compte rendu de la semaine du 14 décembre 2015 », sur senat.fr (consulté le ).
    22. a b et c « Carte des opérations extérieures », sur defense.gouv.fr (consulté le ).
    23. « Les chiffres clés de la Défense 2020 », sur defense.gouv.fr (consulté le ).
    24. a b c et d [2]
    25. Air Baltic 2010, la France prend la relève, sur defense.gouv.fr.
    • Julian Fernandez et Jean-baptiste Jeangene Vilmer, Les opérations extérieures de la France, CNRS Éditions, , 300 p. (ISBN 978-2271134578).
    • Charles Janier, Dictionnaire Opex : Opérations extérieures de l’armée française depuis 1945, éditions SPE Barthélemy, , 105 p. (ISBN 979-1094311059)