Gouvernement Jean Casimir-Perier


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Le gouvernement Jean Casimir-Perier est le gouvernement de la Troisième République en France du au .

Casimir-Perrier forme un cabinet homogène de républicains modérés (opportunistes) rompant la politique de concentration (modérés - radicaux) du précédent cabinet.

Ministres nommés le 2 décembre 1893

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Fonction Image Nom Parti politique
  Président du Conseil des ministres   Jean Casimir-Perier Républicains de gouvernement
(ANR)
Fonction Image Nom Parti politique
  Ministre des Affaires étrangères   Jean Casimir-Perier Républicains de gouvernement
(ANR)
  Ministre de la Justice   Antonin Dubost Gauche progressiste
  Ministre de l’Intérieur   David Raynal Républicains de gouvernement
(ANR)
  Ministre des Finances   Auguste Burdeau Républicains de gouvernement
  Ministre de la Guerre   Auguste Mercier Républicain libéral (Indépendant)
  Ministre de la Marine   Auguste Lefèvre Indépendant
  Ministre de l'Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes   Eugène Spuller Républicains de gouvernement
(ANR)
  Ministre des Travaux publics   Charles Jonnart Républicains de gouvernement
(ULR)
  Ministre du Commerce, de l'Industrie et des Colonies   Antoine Marty Républicains de gouvernement
(ANR)
  Ministre de l'Agriculture   Albert Viger[1] Gauche progressiste
Fonction Image Nom Parti politique
  Sous-secrétaire d'État aux Colonies (auprès du ministre du Commerce)   Maurice Lebon Gauche progressiste
Fonction Image Nom Parti politique
  Ministre des Colonies   Ernest Boulanger Gauche démocratique

Le gouvernement doit faire face à la menace anarchiste qui se manifeste notamment par le geste d'Auguste Vaillant, lançant une bombe dans l'hémicycle le . Cet incident vaut une forte popularité à Dupuy qui préside la séance et fait preuve d'un grand sang-froid. En décembre, les deux premières lois visant à lutter contre l'anarchisme ont été adoptées. La politique de rapprochement avec les catholiques ralliés (« esprit nouveau ») est vivement critiquée sur les bancs de gauche. Sur le plan extérieur, le cabinet peut signer la convention militaire franco-russe.

Fin du gouvernement et passation des pouvoirs

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Le , le gouvernement est renversé (257 - 217) par une coalition des extrêmes (royalistes et socialistes) sur une interpellation faisant suite au refus de Jonnart de permettre aux ouvriers de l'État de se syndiquer[2]. Jean Casimir-Perier présente la démission du Gouvernement au président de la République, Sadi Carnot.

Le , le président propose à Paul Peytral (ancien ministre des Finances) de se charger de la formation d'un gouvernement radical, ce dernier refuse.

Le , Carnot charge Henri Brisson à former un nouveau cabinet radical, celui-ci accepte la mission mais sans y parvenir.

Le , Charles Dupuy est finalement rappelé à former un nouveau gouvernement, il accepte la proposition.

Le , Dupuy parvient à former le nouveau ministère.

  1. Membre du gouvernement précédent ayant conservé son poste
  2. Bertrand Joly, Histoire politique de l'affaire Dreyfus, Fayard 2014, p. 140