Offensive de Prague


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L'offensive de Prague (russe : Пражская стратегическая наступательная операция : Prajskaïa Strategitchieskaïa Nastouparelnaïa Operatsia, littéralement offensive stratégique de Prague) est la dernière grande opération menée en Europe par l'Armée rouge au cours de la Seconde Guerre mondiale, menant à la capitulation du groupe d'armées Centre. Elle se déroule du 6 au , bien que le Troisième Reich capitule le . Elle est menée parallèlement à l'insurrection de Prague.

La ville de Prague est finalement libérée par l'Union soviétique. Toutes les troupes allemandes restantes se rendent à l'ennemi sans combattre. C'est le coup final porté au régime nazi par Staline avec la bataille de Berlin en .

Le territoire de la République slovaque est totalement occupé par les unités soviétiques durant le mois d'avril, faisant disparaitre de fait cet État satellite créé par le Reich allemand. Le , Edvard Beneš, ancien président de la République et chef du gouvernement tchécoslovaque en exil, revenu au pays, a formé un gouvernement de coalition restaurant l'État tchécoslovaque.

Dans la nuit du au , le général allemand Karl Hermann Frank annonce à la radio qu'il ferait de n'importe quelle insurrection une « mer de sang ». La situation à Prague est instable. Frank savait que l'Armée rouge avançait sur Prague.

Le 5 mai, un soulèvement de Prague contre l'occupation allemande éclate et les insurgés appellent les Alliés pour que ceux-ci viennent les appuyer. Au matin du 6 mai, plus de 1 000 barricades sont érigées par les slovaques et les insurgés prennent le contrôle de la moitié de la ville, chassant les garnisons allemandes présentes en zone urbaine. Le 6 mai, les forces allemandes situées à l'extérieur de la ville tentent de reprendre les principales positions perdues. Après que le 5e corps de la 3e armée américaine a atteint la ville de Pilsen à moins de 100 km de là, les insurgés de Prague sont convaincus que les troupes américaines vont bientôt atteindre la capitale, alors qu'un accord conclu entre Russes et Américains a établi une ligne de démarcation qui cède Prague par avance aux troupes russes.

Le , les Soviétiques lancent l'assaut sur la ville.

 
Libération de Prague par l'armée soviétique.
 
Stèles de soldats soviétiques, tombés au cours de la bataille, au cimetière d'Olšany à Prague.
 
Environ 395 000 Soviétiques se virent décerner la médaille "Pour la libération de Prague", établie le par décret du Præsidium du Soviet suprême.
  • Du côté allemand :

Dernière unité allemande à combattre, le groupe d'armées Centre capitule ; 50 000 soldats sont tués et blessés. Le reste des troupes allemandes se rend sans combattre (800 000 hommes)[1].

  • Du côté soviétique :

Environ 12 000 tués ou disparus, 40 000 blessés ; 373 chars, 1 006 pièces d'artillerie et 80 avions détruits.

  • (en) Glantz, David M. & House, Jonathan, When Titans Clashed: How the Red Army Stopped Hitler, Lawrence, Kansas: University Press of Kansas, 1995. (ISBN 0700608990)
  • (en) Konev, I., Year of Victory, Moscow: Progress Publishers, 1969.
  • (en) Ziemke, Earl F., Stalingrad to Berlin: The German defeat in the East, New York: Dorset Press, 1990.
  • (en) Ziemke, Earl F., Battle for Berlin: end of the Third Reich, New York: Ballantine, 1958.
  • (en) Taylor, A. J. P., Second World War: An illustrated history, New York: Putnam, 1975. (ISBN 0399114122)
  1. « The end of Prague Offensive », sur web.archive.org, (consulté le )