« Frances Perkins » : différence entre les versions — Wikipédia


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{{Voir homonymes|Perkins}}{{En cours|utilisateur=Bernard Botturi|pendant=10 jours|depuis=5 mai 2021}}

{{Infobox Personnalité politique

| charte =

| nom = Frances Perkins

| image = Frances Perkins cph.3a04983.jpg

| légende = Frances Perkins vers 1932.

| fonction1 = {{4e}} [[secrétaire au Travail des États-Unis]]

| à partir du fonction1 = {{date|4|mars|1933}}

| jusqu'au fonction1 = {{date|30|juin|1945}} <br /> <small> ({{durée|4|mars|1933|30|juin|1945}})</small>

| élection1 =

| réélection1 =

| président 1 = [[Franklin Delano Roosevelt]]<br />[[Harry S. Truman]]

| premier ministre 1 =

| gouvernement 1 = [[Présidence de Franklin Delano Roosevelt|Administration F. D. Roosevelt]]<br/>[[Présidence de Harry S. Truman|Administration Truman]]

| législature 1 =

| coalition 1 =

| groupe parlementaire 1 =

| prédécesseur 1 = [[William N. Doak]]

| successeur 1 = [[Lewis B. Schwellenbach]]

| nom de naissance = Fannie Coralie Perkins

| date de naissance = {{Date de naissance|10|avril|1880}}

| lieu de naissance = [[Boston]] ([[Massachusetts]])<br />([[États-Unis]])

| date de décès = {{Date de décès|14|mai|1965|10|avril|1880}}

| lieu de décès = [[New York]] ([[États-Unis]])

| nature du décès =

| nature de décès = Accident vasculaire cérébral

| sépulture =

| nationalité = [[États-Unis|Américaine]]

| parti = [[Parti démocrate (États-Unis)|Parti démocrate]]

| père = Frederick W. Perkins

| mère = Susan E. Perkins, née Bean

| fratrie = Ethel Perkins

| conjoint = Paul Caldwell Wilson

| enfants = Susanna Wilson

| entourage =

| université = [[Mount Holyoke College]]<br />[[Wharton School]]<br>[[Université Columbia]]

| profession =

| religion =

| résidence =

| signature =

| emblème = USDOL Seal circa 2000.png

| liste = [[Secrétaire au Travail des États-Unis#Liste des secrétaires au travail|Secrétaires au Travail]] <br /> des [[États-Unis]]

}}

[[Fichier:Fcperkins.jpg|vignette|Portrait officiel de Frances Perkins, par Jean MacLane, accroché au département du Travail.]]

'''Frances Coralie Perkins''', née '''Fannie Coralie Perkins''' le [[10 avril|10]] [[Avril 1880|avril]] [[1880]] à [[Boston]] ([[Massachusetts]]) et morte le [[14 mai|14]] [[Mai 1965|mai]] [[1965]] à [[New York]], est une [[Personnalité politique|femme politique]], professeure, [[Haute fonction publique|haut fonctionnaire]] et femme d'État [[Américains (peuple)|américaine.]] Membre du [[Parti démocrate (États-Unis)|Parti démocrate]], elle est [[Secrétaire au Travail des États-Unis|Secrétaire au Travail]] sous la présidence de [[Franklin Delano Roosevelt]], de [[1933 aux États-Unis|1933]] à [[1945 aux États-Unis|1945]].

'''Frances Coralie Perkins''', née '''Fannie Coralie Perkins''' le 10 avril 1880 à [[Boston]] ([[Massachusetts]]) et morte le 14 mai 1965 à [[New York]], est une professeure, réformatrice sociale, haut fonctionnaire et femme d’État [[Américains (peuple)|américaine]]. Membre du [[Parti démocrate (États-Unis)|Parti démocrate]], elle est [[Secrétaire au Travail des États-Unis|Secrétaire au Travail]] sous la présidence de [[Franklin Delano Roosevelt]], de 1933 à 1945.

Elle est [[Liste des premières femmes ministres par pays|la première femme]] de l'histoire des [[États-Unis]] à siéger dans un [[Cabinet (États-Unis)|cabinet présidentiel]] et elle est, avec le [[Secrétaire à l'Intérieur des États-Unis|secrétaire à l'Intérieur]] [[Harold LeClair Ickes|Harold Ickes]], la seule membre du cabinet à être présente durant la totalité de la [[Présidence de Franklin Delano Roosevelt|présidence de Roosevelt]]. Elle siège ensuite brièvement dans l'[[Présidence de Harry S. Truman|administration]] de son successeur [[Harry S. Truman]].

Elle est [[Liste des premières femmes ministres par pays|la première femme]] de l’histoire des États-Unis à siéger dans un cabinet présidentiel et elle est, avec le [[Secrétaire à l'Intérieur des États-Unis|Secrétaire à l'Intérieur]] [[Harold LeClair Ickes|Harold Ickes]], la seule membre du cabinet à être présente durant la totalité de la présidence de Roosevelt. Elle siège ensuite brièvement dans l'administration de son successeur [[Harry S. Truman]].

Durant ses fonction, Frances Perkins mène de grandes réformes sociales aux États-Unis et dans [[État de New York|l'État de New York]]. Importante architecte du ''[[New Deal]]'', elle crée le ''[[Civilian Conservation Corps]],'' établit le premier système de [[sécurité sociale]] aux États-Unis et contribue à l'amélioration des conditions de travail dans les industries américaines..

Durant ses fonctions, Frances Perkins mène de grandes réformes sociales aux États-Unis et dans l’[[État de New York]]. Importante actrice du ''[[New Deal]]'', elle crée le ''[[Civilian Conservation Corps]],'' établit le premier système de [[sécurité sociale]] aux États-Unis et contribue à l’amélioration des conditions de travail dans les industries américaines.

== Biographie ==

=== Origines familialesJeunesse et jeunesseformation ===

Fannie Coralie Perkins naît le {{Date|10 avril 1880}} à [[Boston]] dans le [[Massachusetts]]. Elle est la fille aînée de Susan E. Perkins, née Bean, et Frederick W. Perkins, propriétaires d'une [[Papeterie (commerce)|papeterie]]. TousTout deux originaires du [[Maine (États-Unis)|Maine]], ils ont déménagé à Boston suite à la [[Guerreguerre de Sécession]] en quête de meilleures opportunités économiques. En [[1882 aux États-Unis|1882]], ils déménagent à [[Worcester (Massachusetts)|Worcester]] où Fannie passe son enfance. En [[1884 aux États-Unis|1884]] naît Ethel, sa sœur cadette<ref name=":0">{{Lien web |langue=anglaisen-US |titre=Frances Perkins :Center {{!}} Her Life: The Woman Behind the New Deal |url=1)​httpshttps://francesperkinscenter.org/life-new/ |consulté le=2021-05-03}}</ref>.

Baptisée Fannie Coralie Perkins, elle change son prénomnom en « Frances » en [[1904 aux États-Unis|1904]], désireuse d’un prénomnom plus mature. En [[juin 1905]], elle rejette l’[[Église congrégationaliste]], à laquelle appartenait sa famille, et rejoint l’[[Église épiscopalienne des États-Unis|Église épiscopalienne]], recherchant une religion plus structurée avec une cérémonie plus formelle<ref>{{Ouvrage|langue=anglais|auteur1=Kirstin Downey|titre=The Woman behind the New Deal: The Life of Frances Perkins, FDR’s Secretary of Labor and His Moral Conscience|passage=p. 27 et 28|lieu=New York|éditeur=Anchor|date=3 mars 2009|pages totales=581}}</ref>.

Par la branche familiale de saSa grand-mère, Cynthia Otis Perkins, auprès de qui elle passe régulièrement ses vacances d'été, l’influence fortement lors de sa jeunesse<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=Perkins, l’ascendanceFrances |url=https://maineanencyclopedia.com/perkins-frances/ |site=Maine: An Encyclopedia |date=2014-10-01 |consulté le=2021-05-05}}</ref>. L’ascendance de Frances Perkins estvient composéed'une d’ancêtresfamille illustresde colons britanniques implantée dans l’histoirela américaine[[Nouvelle-Angleterre|Nouvelle Angleterre]] depuis [[1620]]<ref>{{Ouvrage|langue=en-us|auteur1=Sharon M. Ainsi,Haines Frances& PerkinsRichard estC. Hanes|titre=Great Depression and New Deal: Biographies|passage=156-167|lieu=Detroit|éditeur=UXL|date=15 novembre 2002|pages totales=279|isbn=9780787665340|lire en ligne=https://archive.org/details/greatdepressionn0000hane}}</ref>. Parmi les membres de la descendantefamille de Frances Perkins, on peut citer [[James Otis (avocat)|James Otis Jr]]., avocat et activistemilitant politique qui a aidé à formuler les griefs des colons contre le gouvernement britannique dans les années 1760, et serait à l’origine du slogan “''Taxation without Representation is Tyranny''”<ref>{{Lien web |langue=en |titre=James Otis {{!}} American politician |url=https://www.britannica.com/biography/James-Otis |site=Encyclopedia Britannica |consulté le=2021-05-05}}</ref> ainsi que de la sœur de celui-ci, [[Mercy Otis Warren]], poétessepoète, dramaturge et historienne proche de nombreux révolutionnaires américains<ref name=":1">{{OuvrageLien web |langue=anglais|auteur1=Kirstinen Downey|titre=TheMercy WomanOtis behindWarren {{!}} Biography, Observations on the New DealConstitution, American Revolution, & Facts |url=https://www.britannica.com/biography/Mercy-Otis-Warren The|site=Encyclopedia LifeBritannica of|consulté Francesle=2021-05-05}}</ref>. Le cousin de Cynthia Otis Perkins, FDR’sest Secretary[[Oliver ofOtis LaborHoward]], and[[général]] Hisde Moral[[Union Conscience(guerre de Sécession)|passage=p.16l’Union]] lors de la guerre de Sécession, chef du ''[[Bureau des réfugiés, des affranchis et 17des terres abandonnées|lieu=NewFreedmen’s YorkBureau]]'' dès la fin de la guerre (de [[1865 aux États-Unis|éditeur=Anchor1865]] à [[1872 aux États-Unis|date=31872]]) marset 2009fondateur de la ''[[Université Howard|pagesHoward totales=581}}</ref>University]]''. L’été de ses 15 ans, Frances lui sert de secrétaire lors de vacances passées par Oliver Howard chez Cynthia Perkins.

Après avoir achevé ses études secondaires à la ''Worcester's Classical High School'', elle est acceptée au ''[[Mount Holyoke College]]'' en [[1898 aux États-Unis|1898]] et elle obtient le [[Baccalauréat universitaire en lettres|Bachelor of Arts]] (licence) en [[1902 aux États-Unis|1902]]. Bien que faisant son option dominante en [[physique]] et ses options secondaires en [[chimie]] et en [[biologie]], Perkins est particulièrement marquée par le cours d’[[Histoire économique des États-Unis|histoire économique américaine]] donné par l’historienne {{Lien|langue=en|Annah May Soule}}. C’est la constatation, à travers ce cours, des conditions de travail des femmes et des enfants qui lui donne envie de venir en aide à ces personnes.

Le cousin de Cynthia Otis Perkins est le Général [[Oliver Otis Howard]], général de l[[Union (guerre de Sécession)|’Union]] lors de la guerre de Sécession, chef du ''[[Bureau des réfugiés, des affranchis et des terres abandonnées|Freedmen’s Bureau]]'' dès la fin de la guerre (de 1865 à 1872) et fondateur de la ''[[Université Howard|Howard University]]''. L’été de ses 15 ans, Frances lui sert de secrétaire lors de vacances passées par Oliver Howard chez Cynthia Perkins<ref name=":1" />.

De [[1907 aux États-Unis|1907]] à [[1909 aux États-Unis|1909]], Frances Perkins étudie la [[sociologie]] et l’[[Économie (discipline)|économie]] à la ''[[Wharton School]]'' de [[Université de Pennsylvanie|l’université de Pennsylvanie]]. Elle suit notamment les cours de professeur [[Simon Patten|Simon N. Patten]], un économiste progressiste qui l’aide ensuite à obtenir une bourse pour étudier la [[science politique]] à [[Université Columbia|l’université Columbia]] de New York. Perkins y rédige un mémoire ayant pour thème la [[malnutrition]] chez les enfants d’une école publique de la ville, et obtient son [[Maîtrise universitaire ès lettres|Master of Arts]] (Master) en [[1910 aux États-Unis|1910]]<ref name=":0" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en-us |titre=Who is Frances Perkins? |url=https://www.mtholyoke.edu/fp/frances_perkins |site=Mount Holyoke College |date=2012-04-18 |consulté le=2021-05-04}}</ref>.

=== Études et formation ===

Après avoir fréquenté la ''Worcester's Classical High School'', elle intègre le ''[[Mount Holyoke College]]'' en 1898 et en est diplômée en 1902. Bien que faisant sa ''major'' en physique et ses ''minors'' en chimie et en biologie, Perkins est particulièrement marquée par le cours d’histoire économique américaine donné par l’historienne Annah May Soule. C’est la constatation, à travers ce cours, des conditions de travail des femmes et des enfants qui lui donne envie de venir en aide à ces personnes<ref>{{Ouvrage|langue=anglais|auteur1=Kirstin Downey|titre=The Woman behind the New Deal: The Life of Frances Perkins, FDR’s Secretary of Labor and His Moral Conscience|passage=p. 22|lieu=New York|éditeur=Anchor|date=3 mars 2009|pages totales=581}}</ref>. Lors d’une conférence à ''Mount Holyoke,'' Perkins rencontre [[Florence Kelley]], secrétaire exécutive de la ''[[National Consumers League]]'', qui deviendra par la suite sa mentor.

=== Carrière ===

De 1907 à 1909, Perkins étudie la sociologie et l’économie à la ''[[Wharton School]]'' de l’[[Université de Pennsylvanie]]. Elle a notamment comme professeur l’économiste progressiste [[Simon Patten|Simon N. Patten]], qui l’aide ensuite à obtenir une bourse pour étudier la science politique à l’[[université Columbia]] à New York. Perkins y fait sa thèse sur la malnutrition chez les enfants d’une école publique de la ville, et obtient son master en 1910<ref name=":0" />.

==== Les premier pas dans l'action sociale et politique ====

Lors d’une conférence à ''Mount Holyoke,'' Frances Perkins rencontre [[Florence Kelley]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Florence Kelley {{!}} Biography & Facts |url=https://www.britannica.com/biography/Florence-Kelley |site=Encyclopedia Britannica |consulté le=2021-05-05}}</ref>, secrétaire exécutive de la ''{{Lien|langue=en|National Consumers League}}'', où elle travaillera de [[1910 aux États-Unis|1910]] à [[1912 aux États-Unis|1912]] comme secrétaire de direction. De [[1913 aux États-Unis|1913]] à [[1918 aux États-Unis|1918]], elle est embauchée par la ''{{Langue|en|New York Commitee on Safety}}'', également comme secrétaire de direction, où elle rencontre pour la première fois Franklin D. Roosevelt. Dans les [[années 1920]], elle est recrutée par la ''{{Langue|en|New York State Industrial Commission}}'' dont elle devient la présidente de [[1926 aux États-Unis|1926]] à [[1929 aux États-Unis|1929]]. Lorsque Franklin D. Roosevelt est élu [[gouverneur de l'État de New York]], il nomme Frances Perkins commissaire des affaires industrielles de l'État de New York<ref>{{Ouvrage|langue=en-us|auteur1=James D. Ciment|titre=Encyclopedia of the Great Depression and the New Deal, volume 2|passage=605-606|lieu=Armonk, New York|éditeur=Sharpe Reference|date=3 avril 2001|pages totales=921|isbn=9780765680334|lire en ligne=https://archive.org/details/encyclopediaofgr0000unse_z9o2}}</ref>.

==== Secrétaire au Travail ====

[[Fichier:Franklin_D._Roosevelt_and_others_posed_under_large_guns_on_battleship.jpg|gauche|vignette|200x200px|Le président Roosevelt, Frances Perkins et d'autres membres de l'administration sur un appareil militaire.]]

En [[1933 aux États-Unis|1933]], le [[président des États-Unis]] [[Franklin D. Roosevelt]] nomme Frances Perkins [[Département du Travail des États-Unis|Secrétaire au Travail]] (l'équivalent français de ministre du Travail)<ref>{{Lien web |langue=en-us |titre=Frances Perkins |url=http://c250.columbia.edu/c250_celebrates/your_columbians/frances_perkins.html |site=c250.columbia.edu |consulté le=2021-05-04}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en-us |titre=A Brief History: The U.S. Department of Labor {{!}} U.S. Department of Labor |url=https://www.dol.gov/general/aboutdol/history/dolhistoxford |site=www.dol.gov |consulté le=2021-05-04}}</ref>, un poste qu'elle occupe douze ans. Elle est ainsi jusqu'à ce jour la personnalité politique ayant gardé ce poste le plus longtemps. Elle est en outre la première femme à siéger dans une [[Administration américaine|administration des États-Unis]] et est également la première femme à figurer dans l'[[ordre de succession présidentielle des États-Unis]].

À peu d'exception près, le président Roosevelt a systématiquement soutenu les objectifs et les programmes de la secrétaire Perkins. Comme secrétaire au Travail, elle joue un rôle clé dans l'administration du président, notamment confronté à la [[Grande Dépression]] qui suit la [[crise de 1929]]. Elle participe ainsi au [[New Deal]]<ref>{{Lien web |langue=en-US |prénom=Hannah |nom=Steinkopf-Frank |titre=Frances Perkins: Architect of the New Deal |url=https://daily.jstor.org/woman-architect-of-the-new-deal/ |site=JSTOR Daily |date=2020-07-08 |consulté le=2020-07-10}}</ref> en écrivant une nouvelle législation d'affaires et créant des lois de salaires minimaux. Elle réalise ses plus importantes contributions à partir de [[1934]], où elle devient, parallèlement à son poste, présidente du comité de la Sécurité économique. À ce poste, elle s'implique énormément dans les audiences pour finalement aboutir, en [[1935 aux États-Unis|1935]], à la signature par le président du [[Social Security Act]].

En 1933-1934, elle plaide auprès du président pour une adhésion des États-Unis à l'[[Organisation internationale du travail]], faisant ensuite campagne avec le secrétaire d'État adjoint {{Lien|langue=en|Francis Bowes Sayre Sr.}} auprès des parlementaires américains et de l'opinion des intérêts d'une telle action, arguant que cela permettrait de favoriser la mise en œuvre du New Deal.

En [[1939 aux États-Unis|1939]], elle entre en conflit avec certains membres du [[Congrès des États-Unis]] pour s'opposer à la déportation du [[leader]] [[Syndicalisme|syndicaliste]] de l'[[International Longshore and Warehouse Union]] et directeur de la [[Congrès des organisations industrielles|Congress of Industrial Organizations]] (CIO) pour la [[côte ouest des États-Unis]], {{Lien|langue=en|Harry Bridges}} soupçonné d'appartenir au [[Parti communiste des États-Unis d'Amérique|parti communiste]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Harry Bridges {{!}} American labour leader |url=https://www.britannica.com/biography/Harry-Bridges |site=Encyclopedia Britannica |consulté le=2021-05-05}}</ref>. Finalement, la décision de la {{Nombre|9°}} cour d'appel des États-Unis qui avait prononcé l'acte de déportation est annulé par l'arrêt ''Bridges v. Wixon'' de la [[Cour suprême des États-Unis]] prononcé le {{Date|18 juin 1945}}<ref>{{Lien web |langue=en-us |prénom=John R. |nom=Vile |titre=Bridges v. Wixon |url=https://www.mtsu.edu/first-amendment/article/1510/bridges-v-wixon |site=www.mtsu.edu |consulté le=2021-05-05}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en-us |titre=BRIDGES v. WIXON, District Director, Immigration and Naturalization Service. |url=https://www.law.cornell.edu/supremecourt/text/326/135 |site=LII / Legal Information Institute |consulté le=2021-05-05}}</ref>.

En [[1944]], aux funérailles de son ami [[Al Smith]], un tacticien politique de la vieille école, elle consacre son image de femme politique engagée dans la « croisade sociale ».

==== Fin de carrière ====

En [[1945 aux États-Unis|1945]], à la suite du décès de Frank D Roosevelt, Frances Perkins donne sa démission de son poste de de Secrétaire au Travail, le [[Président des États-Unis|président]] [[Harry Truman]] lui propose de siéger à la {{Lien|langue=en|United States Civil Service Commission}} (Commission des services publics des États-Unis) , poste qu'elle occupe jusqu'à [[1952]], à la mort de son mari (elle démissionne de toutes ces fonctions fédérales). Pendant cette période, elle publie un livre sur celui qui fut également son ami, ''The Roosevelt I Knew'' (traduit par : « Le Roosevelt que je connaissais »), dressant un portrait élogieux du président américain.

Après sa carrière dans les service fédéraux, Frances Perkins est restée active comme professeure et conférencière à l'[[université Cornell]] (au ''New York State School of Industrial and Labor Relations'') jusqu'à sa mort, en [[1965 aux États-Unis|1965]], à l'âge de 85 ans.

=== Vie privée ===

En [[1913 aux États-Unis|1913]], Frances Perkins épouse Paul Caldwell Wilson. Le couple a une fille, Susanna. Le mari est fréquemment interné pour troubles mentaux, notamment des troubles de type [[Trouble bipolaire|bipolaire]].

En septembre 1913, Frances Perkins épouse Paul Caldwell Wilson (1876-1952) et choisit de garder son nom de jeune fille (allant ainsi contre l'usage de l'époque) afin, dit-elle, de ne pas entacher le nom de son mari par sa politique<ref>{{Ouvrage|langue=anglais|auteur1=Virilia Sapieha|prénom2=Ruth Neely|prénom3=Mary Love Collins|titre=Eminent Women: Recipients of the National Achievement Award|passage=p. 30|lieu=Buffalo/New York|éditeur=William S. Hein & Co.}}</ref>. Le couple a une fille, Susanna (1916-2003). Paul est fréquemment interné pour troubles mentaux, notamment maniaco-dépressifs Leur fille Susanna aurait également souffert de ce genre de troubles<ref>{{Ouvrage|langue=anglais|auteur1=Kirstin Downey|titre=The Woman behind the New Deal: The Life of Frances Perkins, FDR’s Secretary of Labor and His Moral Conscience|passage=p. 9|lieu=New York|éditeur=Anchor|date=3 mars 2009|pages totales=581}}</ref>. Cette dernière se mariera et aura un enfant, Tomlin. Frances Perkins regrette d’avoir été trop peu présente pour Susanna, et de ne pas lui avoir assez donné de liberté financièrement<ref>{{Ouvrage|langue=anglais|auteur1=Kirstin Downey|titre=The Woman behind the New Deal: The Life of Frances Perkins, FDR’s Secretary of Labor and His Moral Conscience|passage=p. 485|lieu=New York|éditeur=Anchor|date=3 mars 2009|pages totales=581}}</ref>.

Frances Perkins repose au ''{{Langue|en|Glidden Cemetery}}'' de [[Newcastle (Maine)|Newcastle]] dans l'[[Maine (États-Unis)|État du Maine]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Frances Coralie Perkins (1880-1965) - Mémorial... |url=https://fr.findagrave.com/memorial/9318940/frances-coralie-perkins |site=fr.findagrave.com |consulté le=2021-05-04}}</ref>.

En 1952, Paul devient fortement malade, touché par l’alcoolisme ainsi que de nombreuses dépressions nerveuses. Il meurt le 31 décembre 1952<ref>{{Ouvrage|langue=anglais|auteur1=Kirstin Downey|titre=The Woman behind the New Deal: The Life of Frances Perkins, FDR’s Secretary of Labor and His Moral Conscience|passage=p. 480 et 481|lieu=New York|éditeur=Anchor|date=3 mars 2009|pages totales=581}}</ref>. Frances Perkins se retire alors de la vie politique et se consacre à des activités académiques, qu’elle exercera jusqu’à la fin de sa vie.

== Carrière ==

=== Travail social à Chicago et Philadelphie (1904-1909) ===

Après deux années où elle travaille comme professeure dans diverses écoles secondaires (''High School'') et durant lesquelles elle fait du bénévolat avec sa sœur à la [[Union Gospel Mission]], une ''[[Settlement movement|settlement house]]'' de Worcester, Frances Perkins se rend à [[Chicago]] en 1904 pour devenir professeure de sciences à la ''Ferry Hall School'', une école préparatoire pour filles située à [[Lake Forest (Illinois)|Lake Forest]], en banlieue cossue de Chicago. Simultanément, elle s’investit à ''[[Hull House]]'', la plus grande ''settlement house'' du pays, créée par [[Jane Addams]]. Perkins en devient par la suite une résidente. Elle fait de nombreuses rencontres à ''Hull House'', parmi lesquelles le futur premier ministre canadien [[William Lyon Mackenzie King]], l’architecte [[Frank Lloyd Wright]] et le journaliste et écrivain socialiste [[Upton Sinclair]]<ref>{{Ouvrage|langue=anglais|auteur1=Kirstin DOWNEY|titre=The Woman behind the New Deal: The Life of Frances Perkins, FDR’s Secretary of Labor and His Moral Conscience|passage=p. 27 à 31|lieu=New York|éditeur=Anchor|date=3 mars 2009|pages totales=581}}</ref>.

En 1907, elle déménage à [[Philadelphie]] pour étudier à l’[[Université de Pennsylvanie]], et devient également secrétaire générale de la ''Philadelphia Research and Protective Association'' fondée par [[Frances Kellor]], elle aussi ancienne membre de ''Hull House''. Perkins y est chargée de repérer et tenter de mettre hors service les proxénètes et trafiquants de drogues exploitant des immigrantes. Aucune formation pour le travail social n’existant à l’époque, elle doit apprendre sur le terrain et trouver des moyens innovants pour endiguer l’exploitation sexuelle. Elle observe et diagnostique très vite une liste de moyens pour remédier à cette problématique, dont un meilleur accès au logement et aux emplois, ainsi que de meilleurs moyens de transports. Elle transmet ces conclusions dans des rapports remis aux dignitaires politiques de Philadelphie<ref>{{Ouvrage|langue=anglais|auteur1=Kirstin Downey|titre=The Woman behind the New Deal: The Life of Frances Perkins, FDR’s Secretary of Labor and His Moral Conscience|passage=p. 33 à 36|lieu=New York|éditeur=Anchor|date=3 mars 2009|pages totales=581}}</ref>.

=== New York, incendie de la ''Triangle Shirtwaist Factory'' et fonctions dans le gouvernement étatique (1909-1933) ===

Alors qu’elle étudie à l’[[université Columbia]] à New York, Frances Perkins prend en avril 1910 la tête des bureaux new-yorkais de la ligue nationale des consommateurs (''National Consumers League''), où elle travaille avec Florence Kelley. Elle milite vigoureusement pour une amélioration des conditions de travail. Elle se fait de nombreuses et influentes relations, notamment parmi les familles [[Famille Astor|Astor]], [[Famille Vanderbilt|Vanderbilt]], Cutting et [[Famille Livingston|Livingston]], mais aussi l’urbaniste [[Robert Moses]] et l’écrivain [[Sinclair Lewis]].

Le 25 mars 1911, elle est témoin du tragique [[Incendie de l'usine Triangle Shirtwaist|incendie dit de la « ''Triangle Shirtwaist Factory'' »,]] qui fait 146 morts. Un comité sur la sécurité industrielle de la ville de New York (''Committee on the Safety of the City of New York'') est mis en place et, sur recommandation de [[Theodore Roosevelt|Théodore Roosevelt]], Perkins est choisie comme Secrétaire Exécutive. Les deux se sont connus lorsqu’en janvier 1911 Frances Perkins a invité Théodore Roosevelt à un meeting de la ''National Consumers League''. L’ancien président ne peut s’y rendre mais envoie une lettre à Perkins assurant son soutien envers la ligue. Le comité contribue à la création de la Commission d’enquête sur les usines (''Factory Investigating Commission''), un panel législatif chargé d'enquêter sur les conditions de travail problématiques dans l'ensemble de l'État et de recommander des mesures législatives pour y remédier. La commission ne se limite pas à étudier la sécurité incendie des usines, mais elle s’intéresse à tous les risques pour la santé et le bien-être des travailleurs industriels et à l’impact de ces risques sur les familles. Le travail de la commission conduit à l’adoption d’un des premiers ensembles de lois sur la santé et la sécurité au travail des États-Unis<ref>{{Ouvrage|langue=anglais|auteur1=Kirstin Downey|titre=The Woman behind the New Deal: The Life of Frances Perkins, FDR’s Secretary of Labor and His Moral Conscience|passage=p. 48 à 51|lieu=New York|éditeur=Anchor|date=3 mars 2009|pages totales=581}}</ref>.

Avant de partir travailler pour [[Washington (district de Columbia)|Washington D.C.]], elle occupe différents postes dans le [[Gouvernement de New York|gouvernement de l'État de New York]]. En 1919, elle accepte sur offre du gouverneur [[Al Smith]] de rentrer dans la Commission industrielle de l'État de New York (''New York State Industrial Commission''), devenant ainsi son premier membre féminin. En 1921 elle devient secrétaire exécutive du Conseil de l’Éducation des Immigrés (''Council on Immigrant Education''). En 1922 elle est nommée par Al Smith commissaire au Conseil Industriel de l’État de New York (''New York State Industrial Board'') dont elle devient présidente en 1926<ref name=":2">{{Lien web |langue=anglais |titre=Chronology |url=https://francesperkinscenter.org/chronology-2/}}</ref>.

En 1929, le gouverneur de New York nouvellement élu, [[Franklin Delano Roosevelt|Franklin D. Roosevelt]], nomme Frances Perkins Commissaire industriel public (''New York State Industrial Commissioner'')<ref name=":2" />. Suite au [[Krach de 1929|krach boursier d’octobre 1929]], les États-Unis entrent dans la [[Grande Dépression]]. Frances désire redresser la situation à son niveau. Faisant coopérer habilement les oppositions politiques sur le plan du droit du travail, elle développe au sein de l’État de New York les enquêtes d'usine, réduit la semaine de travail pour les femmes à 48 heures, créé un salaire minimum et des lois d'assurance chômage, ainsi que de la coopération interétatique sur ce sujet.

En janvier 1930, elle réagit à un communiqué du président [[Herbert Hoover]] se basant sur une augmentation du taux d’emploi pour déclarer que la dépression arrive à sa fin. Perkins déclare lors d’une conférence de presse que cette hausse n’est que momentanée à cause des fêtes de fin d’année mais que l’économie est toujours aussi bancale. Ces déclarations sont largement relayées par les médias de l’époque<ref>{{Ouvrage|langue=anglais|auteur1=Kirstin Downey|titre=The Woman behind the New Deal: The Life of Frances Perkins, FDR’s Secretary of Labor and His Moral Conscience|passage=p. 141 à 144|lieu=New York|éditeur=Anchor|date=3 mars 2009|pages totales=581}}</ref>.

=== Secrétaire fédéral au Travail (1933-1945) ===

[[Fichier:Franklin D. Roosevelt and others posed under large guns on battleship.jpg|vignette|gauche|200px|Le président Roosevelt, Frances Perkins et d'autres membres de l'administration sur un appareil militaire.]]

En 1933, le [[président des États-Unis]] [[Franklin Delano Roosevelt|Franklin D. Roosevelt]], formant son gouvernement, sollicite Frances Perkins pour devenir [[Secrétaire au Travail des États-Unis|Secrétaire fédérale au Travai]]<nowiki/>l. Cette dernière accepte la fonction, mais seulement à condition que le président l’appuie pour l’intégralité des mesures sociales qu’elle compte implémenter, ce que Franklin D. Roosevelt accepte<ref name=":3">{{Ouvrage|langue=anglais|auteur1=Kirstin Downey|titre=The Woman behind the New Deal: The Life of Frances Perkins, FDR’s Secretary of Labor and His Moral Conscience|passage=p. 150 à 151|lieu=New York|éditeur=Anchor|date=3 mars 2009|pages totales=581}}</ref>. Le 4 mars 1933, Frances Perkins prête serment en tant que Secrétaire fédérale au Travail, poste qu’elle occupera plus de douze ans. Elle est jusqu'à ce jour la personnalité politique ayant gardé cette fonction le plus longtemps. Elle est également la première femme à siéger au gouvernement des États-Unis et, par là-même, la première femme à entrer dans la [[Ordre de succession présidentielle des États-Unis|ligne de succession présidentielle]].

Du fait de son sexe, Frances Perkins fait l’objet des principales critiques adressées au cabinet Roosevelt, ce qui la rend sujette à de grandes pressions médiatiques<ref>{{Ouvrage|langue=anglais|auteur1=Lillian Holmen Mohr|titre=That woman in FDR’s cabinet|passage=p. 118|lieu=Great Barrington|éditeur=North River Press|date=1979}}</ref>. Au début de ses fonctions, elle tente de faire bonne impression auprès de ses congénères masculins du cabinet, préférant se faire discrète aux premières réunions<ref>{{Ouvrage|langue=anglais|auteur1=Lillian Holmen Mohr|titre=hat woman in FDR’s cabinet|passage=p. 3|lieu=Great Barrington|éditeur=North River Press|date=1979}}</ref>. Vis-à-vis de ses collègues masculins, elle fait preuve d’une certaine psychologie pratique, adoptant un comportement maternel à leur égard<ref>{{Ouvrage|langue=anglais|auteur1=Stephen Paul Miller|titre=The New Deal as a Triumph of Social Work. Frances Perkins and the Confluence of Early Twentieth Century Social Work with Mid-Twentieth Century Politics and Government|passage=p. 32|lieu=New York|éditeur=Palgrave Macmillan|date=2016}}</ref> et portant des vêtements amples et sombres pour dissimuler son corps de femme. Gagnant rapidement la confiance de ses pairs, elle parvient ensuite à s’imposer au sein du cabinet présidentiel, et à déployer les mesures sociales qu’elle entendait appliquer. En 1933 et 1934, elle plaide auprès du président pour une adhésion des États-Unis à l'[[Organisation internationale du travail|Organisation Internationale du Travail]], faisant ensuite campagne avec le [[Secrétaire d'État assistant des États-Unis|Secrétaire d'État adjoint]] [[Francis B. Sayre]] auprès des parlementaires américains et de l'opinion publique. Elle argumente notamment que cela permettrait de favoriser la mise en œuvre du ''New Deal''.

Tout au long de son mandat de Secrétaire au Travail, Perkins est particulièrement engagée envers les minorités. Ainsi, début 1933, lorsque les Juifs d’Allemagne commencent à être fortement discriminés, Roosevelt est plutôt réticent à l’idée de favoriser leur immigration étant donné que l’opinion publique n’y est pas particulièrement favorable<ref name=":4">{{Article |langue=anglais |auteur1=Bat-Ami ZUCKER |titre=Frances Perkins and the German-Jewish, 1933-1940 |périodique=American Jewish History |date=mars 2001 |pages=p. 37 à 38 }}</ref>. Ce n’est pas du tout le cas pour Perkins qui, en avril 1933, fait de l’immigrations des Juifs d’Allemagne une de ses grandes priorités<ref name=":4" />. Grâce à une clause de l’''[[Immigration Act 1917|Immigration Act]]'' de 1917, mise en évidence par le juge [[Julian Mack juge|Julian Mack]], il devient possible pour la Secrétaire au Travail d’accepter une caution garantissant qu’un réfugié ne devienne pas une “charge publique”. Perkins décide de faire usage de cette clause pour faire entrer des Juifs adultes ainsi que, à partir de 1934, des Juifs enfants, aux États-Unis<ref>{{Article |langue=anglais |auteur1=Bat-Ami Zucker |titre=Frances Perkins and the German-Jewish, 1933-1940 |périodique=American Jewish History |date=mars 2001 |pages=p. 39 et 48 }}</ref>. Frances Perkins est également fortement engagée envers la population noire des États-Unis. Cet engagement, qui trouve sa source dans ses rencontres avec des personnes noires en situation de pauvreté lorsqu’elle était travailleuse sociale à la “''Philadelphia Protective Association”,'' la mène notamment, en tant que Secrétaire au Travail, à engager 78 personnes noires supplémentaires au Service de l’Emploi, à ordonner aux agents d’exécution des contrats publiques de ne plus licencier leurs employés noirs et à créer la “''Division of Negro Labour”'' pour lutter contre le chômage excessif chez les personnes de couleur<ref>{{Article |langue=anglais |auteur1=Henry P. Guzda |titre=Frances Perkins’ Interest in a new deal for blacks |périodique=Monthly Labor Review |date=avril 1980 |pages=p. 31 à 35 }}</ref>.

=== Commissaire de la fonction publique (1946-1952) ===

En 1945, à la suite de sa démission du poste de Secrétaire au Travail, le nouveau président élu [[Harry S. Truman|Harry Truman]] lui propose d'entrer dans la Commission de la fonction publique américaine, poste qu'elle occupe jusqu'en 1952, année de la mort de son mari . C’est notamment durant cette période, en 1946, qu’elle écrit ses mémoires sur le défunt président Franklin D. Roosevelt, dans ''The Roosevelt I Knew''.<ref>{{Ouvrage|langue=anglais|auteur1=Kirstin Downey|titre=The Woman behind the New Deal: The Life of Frances Perkins, FDR’s Secretary of Labor and His Moral Conscience|passage=p. 451|lieu=New York|éditeur=Anchor|date=3 mars 2009|pages totales=581}}</ref>

=== Professeure à la ''Cornell University'' (1957-1965) ===

À partir de 1957, Frances Perkins reste active comme professeure et conférencière à l'[[Université Cornell|université Cornel]]<nowiki/>l (à la ''New York State School of Industrial and Labor Relations''), où elle enseigne l’Histoire du Travail aux États-Unis ainsi que l’héritage du ''New Deal''<ref name=":5">{{Ouvrage|langue=anglais|auteur1=Kirstin Downey|titre=The Woman behind the New Deal: The Life of Frances Perkins, FDR’s Secretary of Labor and His Moral Conscience|passage=p. 487|lieu=New York|éditeur=Anchor|date=3 mars 2009|pages totales=581}}</ref>. Elle donnera cours jusqu'à sa mort, en 1965, à l'âge de 85 ans<ref name=":5" />.

== Contribution au ''New Deal'' ==

Les idées de Frances Perkins ont été fondamentales à l’élaboration du ''[[New Deal]]''. En effet, lorsque, en 1933, [[Franklin Delano Roosevelt|Franklin Roosevelt]] lui propose le poste de Secrétaire au Travail, Perkins accepte seulement à condition qu’une série de mesures sociales soient poursuivies<ref name=":3" />:

- Une semaine de travail de 40 heures ;

- La mise en place d’un salaire minimum ;

- La création d’indemnités de chômage et pour les accidents de travail ;

- L’abolition du travail des enfants ;

- La création d’une aide fédérale directe aux États et pour lutter contre le chômage ;

- La création d’un système de sécurité sociale ;

- La revitalisation du Service Fédéral de l’Emploi ; et

- La création d’une assurance-maladie universelle.

Roosevelt accepte ces conditions. Mis à part l’accès universel aux soins de santé, tous ces objectifs seront atteints et ce, essentiellement à travers quatre législations.

Dans un premier temps, le ''[[Wagner-Peyser Act]]'' est adopté en 1933. Cette loi, à laquelle Perkins a fortement contribué, établit des systèmes d’emplois publics (''[[Civil Works Administration]]'' et ''[[Civilian Conservation Corps]]'', pour les jeunes travailleurs) et crée le Service de l’Emploi des États-Unis<ref>{{Ouvrage|langue=anglais|auteur1=Virilia Sapieha|prénom2=Ruth Neely|prénom3=Mary Love Collins|titre=Eminent Women: Recipients of the National Achievement Award|passage=p. 35|lieu=Buffalo/New York|éditeur=William S. Hein & Co.|date=2012}}</ref>. Il s’agit d’une réponse au chômage massif causé par la [[Grande Dépression]], et la loi a également pour but d’empêcher les pratiques d’extorsion des agences privées d’emploi.

En 1935 est adopté le ''[[Social Security Act]]''. Perkins est nommée par Roosevelt à la tête du ''Committee on economic security'' et elle en choisit les membres<ref>{{Ouvrage|langue=anglais|auteur1=Kirstin Downey|titre=The Woman behind the New Deal: The Life of Frances Perkins, FDR’s Secretary of Labor and His Moral Conscience|passage=p. 289 et s.|lieu=New York|éditeur=Anchor|date=3 mars 2009|pages totales=581}}</ref>. Cette loi prévoit une [[assurance chômage]] collaborative entre le gouvernement fédéral et les États, une assurance pension (qui ne sera toutefois pas étendue aux catégories les plus pauvres de la population, en particulier les noirs et les hispaniques), un programme d’aide aux enfants handicapés, des pensions pour les aveugles et des fonds pour le ''Child Welfare Service'' et pour le ''[[Public Health Service]]''<ref>{{Article |langue=anglais |auteur1=Gordon BERG |titre=Frances Perkins and the Flowering of Economic and Social Policies |périodique=Monthly Labor Review |date=juin 1989 |pages=p. 31 }}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=anglais|auteur1=Kirstin Downey|titre=The Woman behind the New Deal: The Life of Frances Perkins, FDR’s Secretary of Labor and His Moral Conscience|passage=p. 301|lieu=New York|éditeur=Anchor|date=3 mars 2009|pages totales=581}}</ref>.

Remarquant que la plupart des entrepreneurs travaillant avec le gouvernement exploitent leurs travailleurs, Roosevelt et Perkins font adopter le ''[[Walsh-Healey Act]]'' (ou ''Public Contracts Act'') en 1936. Cette loi impose à la plupart des exécutants de contrats publiques de plus de 10 000 dollars<ref>{{Ouvrage|langue=anglais|auteur1=Virilia Sapieha|prénom2=Ruth Neely|prénom3=Mary Love Collins|titre=Eminent Women: Recipients of the National Achievement Award|passage=p. 36|lieu=Buffalo/New York|éditeur=William S. Hein & Co.|date=2012}}</ref> une journée de 8 heures, une semaine de 40 heures, de n’employer que des garçons âgés de plus de 16 ans et des filles de plus de 18 ans ainsi qu’un salaire minimum déterminé par la Secrétaire au Travail<ref>{{Article |langue=anglais |auteur1=Jonathan GROSSMAN |titre=Fair Labor Standards Act of 1938: Maximum Struggle for a Minimum Wage |périodique=Monthly Labor Review |date=juin 1978 |pages=p. 24 }}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=anglais|auteur1=Kirstin Downey|titre=The Woman behind the New Deal: The Life of Frances Perkins, FDR’s Secretary of Labor and His Moral Conscience|passage=p. 322|lieu=New York|éditeur=Anchor|date=3 mars 2009|pages totales=581}}</ref>.

Finalement, suite à l’annulation du ''[[National Industrial Recovery Act]]'' par la Cour Suprême dans l’arrêt ''[[Schechter Co. v. United States]]'' en 1935 et à l’échec de la ''[[Black-Connery Bill]]'' en 1937, Perkins retravaille cette dernière avec l’aide de [[Gerard Reilly]] et la réduit de 40 à 10 pages. Cette nouvelle version est adoptée et signée par Franklin Roosevelt le 25 juin 1938 sous le nom de ''[[Fair Labor Standards Act]].'' Cette législation prévoit d’arriver progressivement aux mêmes règles que celles du ''Walsh-Healey Act,'' mais cette fois-ci pour tout type de contrat. Elle ajoute également que les heures supplémentaires doivent être indemnisées à raison de 150% du salaire horaire<ref>{{Article |langue=anglais |auteur1=Seth D. Harris |titre=Conceptions of Fairness and the Fair Labor Standards Act |périodique=Hofstra Labor and Employment Law Journal |date=Automne 2000 |pages=p. 19 à 166 }}</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=anglais |auteur1=Bruce Goldstein |auteur2=Marc Linder |auteur3=Lawrence E. Norton II |titre=Enforcing Fair Labor Standards in the Modern American Sweatshop: Rediscovering the Statutory Definition of Employment |périodique=UCLA Law Review |date=avril 1999 |pages=p. 983 à 1164 }}</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=anglais |auteur1=Jonathan Grossman |titre=Fair Labor Standards Act of 1938: Maximum Struggle for a Minimum Wage |périodique=Monthly Labor Review |date=juin 1978 |pages=p. 22 à 30 }}</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=anglais |auteur1=Gordon Berg |titre=Frances Perkins and the Flowering of Economic and Social Policies |périodique=Monthly Labor Review |date=juin 1989 |pages=p. 31 et 32 }}</ref>.

== Écrits ==

=== ''People at work'' (1934) ===

Concomitamment aux réformes sociales que Frances Perkins met en place sous la présidence de Roosevelt, elle écrit un essai de presque trois cents pages, adressé au peuple américain. En effet, Perkins estime qu’il faut que le peuple américain prenne conscience de ses conditions de vie socio-économique, et des possibilités économiques qu’il lui est possible de déployer après la [[Grande Dépression]]<ref>{{Ouvrage|langue=anglais|auteur1=Frances Perkins|titre=People at work|passage=p. 15 à 99|lieu=New York|éditeur=The John Day Co.|date=1934|pages totales=287}}</ref>.

Pour ce faire, Perkins décrit d’abord de façon didactique l'histoire économique des États-Unis, et s’intéresse à la situation économique de l’[[Ère progressiste]] de façon empirique. Elle fait ensuite le point sur les nouveaux enjeux économiques, financiers et sociaux que la Grande Dépression vient alors de révéler<ref>{{Ouvrage|langue=anglais|auteur1=Frances Perkins|titre=People at work|passage=p. 99 à 188|lieu=New York|éditeur=The John Day Co.|date=1934|pages totales=287}}</ref>. Finalement, Perkins explique des solutions qui, selon elle, permettront de s’assurer d’une économie saine, propre à garantir au peuple américain une certaine aisance de vie<ref>{{Ouvrage|langue=anglais|auteur1=Frances Perkins|titre=People at work|passage=p. 189 à 287|lieu=New York|éditeur=The John Day Co.|date=1934|pages totales=287}}</ref>. Il s’agit de mesures se retrouvant en bonne partie dans le ''[[New Deal]]'' : relance économique, régulation des industries, lois de sécurité au travail, sécurité sociale.

=== ''The Roosevelt I Knew'' (1946) ===

Suite à la mort de Franklin D. Roosevelt, Frances Perkins publie en 1946 des mémoires élogieux sur le défunt président, ''The Roosevelt I Knew''. Dans ce livre, l’ex-Secrétaire au Travail y dépeint Roosevelt à partir de son vécu et de ses souvenirs. Elle décrit notamment ses rapports politiques avec Roosevelt durant les douze années passées dans son gouvernement.

== Héritage et hommages ==

[[Fichier:US Dept of Labor.jpg|vignette|droite|200px|Le « ''Frances Perkins building'' ».]]Le siège du [[Département du Travail des États-Unis|département du Travail]] (''Department of Labor'') des États-Unis, à [[Washington (district de Columbia)|Washington D.C]]., est aujourd’hui nommé en son honneur.

Elle reste connue aux États-Unis en tant que première femme à avoir siégé dans un cabinet présidentiel et pour avoir fondé le système de sécurité sociale américain. De nombreux sites ''Internet'' sont consacrés à sa mémoire et ses actes, dont celui du Frances Perkins Center, association culturelle lui étant dédiée<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=Frances Perkins Center {{!}} Honoring the Woman Behind the New Deal |url=https://francesperkinscenter.org/ |consulté le=2021-05-04}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Cornell University - ILR School - The Triangle Factory Fire |url=https://trianglefire.ilr.cornell.edu/story/introduction.html |site=trianglefire.ilr.cornell.edu |consulté le=2021-05-04}}</ref>.

En 1933, Frances Perkins apparait en couverture du [[Time (magazine)|magazine TIME]]<ref>{{Lien web |langue=en-us |titre=TIME Magazine Cover: Frances Perkins - Aug. 14, 1933 |url=http://content.time.com/time/covers/0,16641,19330814,00.html |site=TIME.com |consulté le=2021-05-04}}</ref>. En 2020, après avoir constaté que ses “''Person of the Year''” ont presque systématiquement été des hommes, le magazine TIME lance le projet “''100 Women of the Year”''. Frances Perkins est choisie pour l’année 1933, avec le sous-titre “''Architect of the New Deal''”<ref>{{Lien web |titre=Frances Perkins: 100 Women of the Year |url=https://time.com/5792783/frances-perkins-100-women-of-the-year/ |site=Time |consulté le=2021-05-04}}</ref>.

== Archives ==

Les [[archives]] de Frances Perkins sont déposées et consultables auprès de la bibliothèque de l'Universitéuniversité Columbia de New-York<ref>{{Lien web |langue=en-us |titre=Frances Perkins papers, 1895-1965 |url=http://www.columbia.edu/cu/lweb/archival/collections/ldpd_4079571/index.html |site=www.columbia.edu |consulté le=2021-05-04}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en-us |titre=Notable New Yorkers |url=http://www.columbia.edu/cu/lweb/digital/collections/nny/perkinsf/toc.html |site=www.columbia.edu |consulté le=2021-05-04}}</ref> et à la salle des archives du [[Mount Holyoke College]]<ref>{{Lien web |titre=Collection: Frances Perkins papers {{!}} Mount Holyoke and Hampshire College archives |url=https://aspace.fivecolleges.edu/repositories/2/resources/88 |site=aspace.fivecolleges.edu |consulté le=2021-05-04}}</ref>.

== MémoireŒuvres ==

=== Mémoires ===

* {{Ouvrage|langue=en-us|titre=The Roosevelt I Knew|lieu=New York|année première édition=28 janvier 1946, aux éditions Viking Press|réimpression=1 juin 2011, aux éditions Penguin Group|pages totales=440|isbn=9781101535356|lire en ligne=https://archive.org/details/rooseveltiknew00fran/}}

* {{Ouvrage|langue=en-us|titre=The Roosevelt I Knew|lieu=New York|année première édition=28 janvier 1946, aux éditions Viking Press|réimpression=1 juin 2011, aux éditions Penguin Group|pages totales=440|isbn=9781101535356|lire en ligne=https://archive.org/details/rooseveltiknew00fran/}}<ref>{{Article |langue=en-us |auteur1=George W. Roach |titre=Reviewed Work: The Roosevelt I Knew by Frances Perkins |périodique=New York History, Vol. 28, No. 2 |date=avril 1947 |lire en ligne=https://www.jstor.org/stable/23149717 |pages=208-214 (7 pages) }}</ref>,

=== Essais ===

*{{Ouvrage|langue=en-us|titre=People at Work|lieu=New York|éditeur=The John Day Company. Inc|date=1934|pages totales=291|lire en ligne=https://archive.org/details/peopleatwork0000unse_j2d4}},

*{{Ouvrage|langue=en-us|titre=State Enterprise Reform and Macroeconomic Stability in Transition Economies|lieu=Canberra, Australie|éditeur=Research School of Pacific Studies Australian National University|date=1 janvier 1995|pages totales=52|isbn=9780731519583}},

=== Articles (sélection) ===

* {{Article |langue=en-us |titre=A Coöperative Program Needed for Industrial Stabilization |périodique=The Annals of the American Academy of Political and Social Science, Vol. 154 |date=mars 1931 |lire en ligne=https://www.jstor.org/stable/1017921 |pages=124-130 (7 pages) }},

*{{Article |langue=en-us |titre=Unemployment and Relief |périodique=American Journal of Sociology, Vol. 39, No. 6 |date=mai 1934 |lire en ligne=https://www.jstor.org/stable/2767422 |pages=768-775 (8 pages) }},

*{{Article |langue=en-us |titre=Social Security Here and Abroad |périodique=Foreign Affairs, Vol. 13, No. 3 |date=avril 1935 |lire en ligne=https://www.jstor.org/stable/20030676 |pages=373-387 (15 pages) }},

*{{Article |langue=en-us |titre=A National Labor Policy |périodique=The Annals of the American Academy of Political and Social Science, Vol. 184 |date=mars 1936 |lire en ligne=https://www.jstor.org/stable/1019535 |pages=1-3 (3 pages) }},

*{{Article |langue=en-us |titre=A National Nutrition Policy and the Wage Earner |périodique=Monthly Labor Review, Vol. 53, No. 1 |date=juillet 1941 |lire en ligne=https://www.jstor.org/stable/41816568 |pages=1-8 (8 pages) }},

*{{Article |langue=en-us |titre=Labor Standards and War Production |périodique=The Annals of the American Academy of Political and Social Science, Vol. 224 |date=novembre 1942 |lire en ligne=https://www.jstor.org/stable/1022985 |pages=54-57 (4 pages) }},

*{{Article |langue=en-us |titre=Women's Work in Wartime |périodique=Monthly Labor Review, Vol. 56, No. 4 |date=avril 1943 |lire en ligne=https://www.jstor.org/stable/41817087 |pages=661-665 (5 pages) }},

*{{Article |langue=en-us |titre=Building the Peace |périodique=Monthly Labor Review, Vol. 60, No. 4 |date=avril 1945 |lire en ligne=https://www.jstor.org/stable/41817795 |pages=701 (1 page) }},

*{{Article |langue=en-us |titre=My Recollections of Florence Kelley |périodique=Social Service Review, Vol. 28, No. 1 |date=mars 1954 |lire en ligne=https://www.jstor.org/stable/30019232 |pages=12-19 (8 pages) }},

== Prix et distinctions ==

* [[1982 aux États-Unis|1982]] : cérémonie d'admission au [[musée]] dédié aux américaines illustres le [[National Women's Hall of Fame|National Womens Hall of Fame]]<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=Perkins, Frances |url=https://www.womenofthehall.org/inductee/frances-perkins/ |site=National Women’s Hall of Fame |consulté le=2021-05-04}}</ref>.

== Bibliographie ==

=== Articles dans des encyclopédies et livres de références ===

* {{Ouvrage|langue=en-us|titre=American National Biography, volume 17|passage=339-341|lieu=New York|éditeur=Oxford University Press, USA|date=1990, rééd. 21 janvier 1999|pages totales=952|isbn=9780195206357|lire en ligne=https://archive.org/details/americannational17garr}},

*{{Ouvrage|langue=en-us|titre=Encyclopedia Of World Biography, volume 12|passage=221-222|lieu=Detroit|éditeur=Gale Research|date=1 janvier 1998|pages totales=540|isbn=9780787622213|lire en ligne=https://archive.org/details/encyclopediaofwo12gale}},

*{{Ouvrage|langue=en-us|titre=Women in World History, Volume 12: O - Q|passage=491-496|lieu=Waterford, Connecticut|éditeur=Yorkin Publications / Gale Cengage|date=1999, rééd. 19 juin 2001|pages totales=879|isbn=9780787640712|lire en ligne=https://archive.org/details/womeninworldhist12comm}},

*{{Ouvrage|langue=en-us|auteur1=James D. Ciment|directeur1=oui|directeur2=oui|titre=Encyclopedia of the Great Depression and the New Deal, volume 2|passage=605-606|lieu=Armonk, New York|éditeur=Sharpe Reference|date=3 avril 2001|pages totales=921|isbn=9780765680334|lire en ligne=https://archive.org/details/encyclopediaofgr0000unse_z9o2/|plume=oui}},

*{{Ouvrage|langue=en-us|auteur1=Donna Langston|titre=A to Z of American Women Leaders and Activists|passage=176-179|lieu=New York|éditeur=Facts on File|date=30 juin 2002|pages totales=291|isbn=9780816044689|lire en ligne=https://archive.org/details/tozofamericanwom00donn}},

*{{Ouvrage|langue=en-us|auteur1=Sharon M. Hanes & Richard C. Hanes|directeur1=oui|titre=Great Depression and New Deal: Biographies|passage=156-167|lieu=Detroit|éditeur=UXL|date=15 novembre 2002|pages totales=279|isbn=9780787665340|lire en ligne=https://archive.org/details/greatdepressionn0000hane|plume=oui}},

=== Essais ===

* {{Ouvrage|langue=en-us|auteur1=Elisabeth P. Myers|titre=Madam Secretary: Frances Perkins|lieu=New York|éditeur=Julian Messner|date=28 janvier 1972|pages totales=200|isbn=9780671325008|lire en ligne=https://archive.org/details/madamsecretaryfr0000myer}},

*{{Ouvrage|langue=en-us|auteur1=George W. Martin|titre=Madam Secretary, Frances Perkins|lieu=Boston|éditeur=Houghton Mifflin|date=1 janvier 1976|pages totales=630|isbn=9780395242933|lire en ligne=https://archive.org/details/madamesecretaryf00mart}}<ref>{{Article |langue=en-us |titre=Reviewed Work: Madam Secretary, Frances Perkins: A Biography of America's First Woman Cabinet Member by George Martin |périodique=Historical Magazine of the Protestant Episcopal Church, Vol. 49, No. 4 |date=John F. Woolverton |lire en ligne=https://www.jstor.org/stable/42973799 |pages=411-413 (3 pages) }}</ref>,

*{{Ouvrage|langue=en-us|auteur1=Bill Severn|titre=Frances Perkins: A Member Of The Cabinet|lieu=New York|éditeur=Hawthorn Books / Dutton Books|date=1 janvier 1976|pages totales=264|isbn=9780801528163|lire en ligne=https://archive.org/details/francesperkinsme00seve_1}},

*{{Ouvrage|langue=en-us|auteur1=Penny Colman|titre=A Woman Unafraid: The Achievements of Frances Perkins|lieu=New York|éditeur=Atheneum Books|date=1 octobre 1993|pages totales=152|isbn=9780689318535|lire en ligne=https://archive.org/details/womanunafraidach00colm}},

*{{Ouvrage|langue=en-us|auteur1=Emily Keller|titre=Frances Perkins: First Women Cabinet Member|lieu=Greensboro, Caroline du Nord|éditeur=Morgan Reynolds Publishing|date=1 novembre 2006|pages totales=166|isbn=9781931798914|lire en ligne=https://archive.org/details/francesperkinsfi0000kell}},

*{{Ouvrage|langue=en-us|auteur1=Kirstin Downey|titre=The Woman Behind the New Deal: The Life of Frances Perkins|éditeur=Nan A. Talese|date=1 janvier 2009|pages totales=458|isbn=9780385513654}}

*Christopher Breiseth. et Kristin Downey (ed.), ''A Promise to all Generations: Stories & Essays about Social Security and Frances Perkins'', Newcastle (Maine), Frances Perkins Center, 2011,

*Lilian Holmen Mohr, L., ''That woman in FDR’s cabinet'', Great Barrington, North River Press, 1979,

*Stephen Paul Miller, ''The New Deal as a Triumph of Social Work. Frances Perkins and the Confluence of Early Twentieth Century Social Work with Mid-Twentieth Century'' Politics and Government, New York, Palgrave Macmillan, 2016,

*Naomi Pasachoff, ''Frances Perkins: Champion of the New Deal,'' New York: Oxford University Press,1999 ([[International Standard Book Number|ISBN]] [[Spécial:Ouvrages de référence/0-19-512222-4|0-19-512222-4]]),

*Virginia Sapiehe, Ruth Neely, Mary Love Collins, ''Eminent Women: Recipients of the National Achievement Award'', Buffalo/New York, William S. Hein & Co., 2012 (ou Menasha, George Banta Pub. Co., 1948).

*Frances Perkins, ''People at work'' , New York, The John Day Co., 1934, 287 <abbr>p.</abbr>, p. 189 à 287.

=== Articles ===

* {{Article |langue=en-us |auteur1=Henry P. Guzda |titre=Frances Perkins' interest in a new deal for blacks |périodique=Monthly Labor Review, Vol. 103, No. 4 |date=Avril 11980 |lire en ligne=ttpshttps://www.jstor.org/stable/41841218 |pages=31-35 (5 pages) }},

*{{Article |langue=en-us |auteur1=Gordon Berg |titre=Frances Perkins and the flowering of economic and social policies |périodique=Monthly Labor Review, Vol. 112, No. 6 |date=juin 1989 |lire en ligne=https://www.jstor.org/stable/41843308 |pages=28-32 (5 pages) }},

*{{Article |langue=en-us |auteur1=Bat-Ami Zucker |titre=Frances Perkins and the German-Jewish Refugees, 1933–1940 |périodique=American Jewish History, Vol. 89, No. 1 |date=mars 2001 |lire en ligne=https://www.jstor.org/stable/23886205 |pages=35-59 (25 pages) }},

*{{Article |langue=en-us |auteur1=Hannah Steinkopf-Frank |titre=Frances Perkins: Architect of the New Deal |périodique=Jstor DAILY |date=8 juillet 2020 |lire en ligne=https://daily.jstor.org/woman-architect-of-the-new-deal/ }}

*DeLysa Burnier, “Erased history: Frances Perkins and the emergence of care-centered public administration”, ''Administration and Society'', vol. 40, n°4, july 2008, p. 403-422,

*Joseph P. Goldberg, “Frances Perkins, Isador Lubin, and the Bureau of Labor Statistics”, ''Monthly Labor Review'', vol. 103, n°4, April 1980, p. 22-30,

*Kristin S. Williams et Albert J. Mills, “Frances Perkins: gender, context and history in the neglect of a management theorist”, ''Journal of Management History'', vol. 23, n°1, 2017, p. 32-50.

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== Galerie de photos ==

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Fichier:Frances Perkins House.JPG|Maison de Frances Perkins, à Washington.

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Fichier:Harry S. Truman taking the oath of office.jpg|Frances Perkins à la prestation de serment du président [[Harry Truman]].

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== RéférencesNotes et références ==

{{Références}}