Un soir, un train


Contributeurs aux projets Wikimedia

Article Images

Un soir, un train est un film franco-belge d'André Delvaux sorti en 1968, d'après la nouvelle de Johan Daisne, De Trein der traagheid (1950)[1].

Le film a pour thème l'incommunicabilité, mais traitée sur le mode du réalisme magique et sur fond de conflit linguistique belge.

Durant l'hiver 1967-1968, Mathias est professeur de linguistique dans une université flamande qui pourrait être celle de Louvain (des allusions précises à l'Affaire de Louvain sont données au début, lorsque le professeur est confronté à une grève d'étudiants partis manifester contre la présence de francophones dans cette université). Il vit avec Anne, une Française mal à l'aise dans ce pays dont elle ne partage pas la culture, bien qu'elle s'efforce d'y participer avec bonne volonté, en travaillant comme décoratrice de théâtre pour une pièce de la Renaissance, Elckerlijc, que Mathias a adapté. Leur vie commune, minée d'incompréhensions rentrées, se ressent de ce malaise.

Un après-midi, Mathias prend le train (à la gare d'Anvers) pour aller donner une conférence dans une autre ville. Il a la surprise de voir Anne le rejoindre dans son compartiment, apparemment pour tenter une réconciliation. Mais la présence d'autres passagers les retient de se parler. Mathias s’assoupit, et se réveille alors que le train s'est arrêté au crépuscule en pleine campagne. Anne a disparu. Mathias descend le long de la voie, retrouve deux connaissances. Le train repart brusquement, abandonnant les trois hommes dans un univers totalement incompréhensible, où ils tentent vainement de se conduire de façon rationnelle.

Les scènes en intérieur sont tournées aux studios de Billancourt en France. Les prises de vue en extérieur sont réalisées dans les rues d'Anvers et les plaines de la province d'Anvers[3], ainsi qu'à l'abbaye de Parc à Heverlee (Brabant flamand), à l'église Saint-Donat et dans les rues d'Arlon (province de Luxembourg) en Belgique[4]. Des scènes sont également tournées à Londres dans le quartier Rotherhithe, notamment au Angel Pub.

  1. « Un soir, un train », bifi.fr, Cinémathèque française (consulté le )
  2. « C’est du belge: un soir, un train, la vie, l’avant-port de la mort », Le Soir,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Catherine Degan et Luc Honorez, « Yves Montand, un homme dans l'histoire », Le Soir,‎ (lire en ligne  , consulté le ).
  4. Jean-Pierre De Staercke, « Benoît Lamy était mort sous les coups », L'Avenir,‎ (lire en ligne  , consulté le ).
  • Anne de Suremain, « Un soir, un train », Téléciné, no 148, Paris, Fédération des Loisirs et Culture Cinématographique (FLECC), , fiche no 500, p. 7-15
  • Jean-Elie Fovez, « un soir, un train », Téléciné, no 148, Paris, Fédération des Loisirs et Culture Cinématographique (FLECC), , p. 34