Les Nations unies ont publié leur rapport annuel sur la situation mondiale des pêches, vendredi 7 juin, à l’occasion de la conférence sur la conservation des océans au Costa Rica. Pour la première fois, la production aquacole a dépassé la production halieutique en 2022.
En augmentation constante depuis le début des années 2000, la production aquacole a dépassé la production halieutique pour la première fois en 2022, représentant près de 51 % de la production totale de produits de la mer, selon les chiffres de l’agence des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Le rapport sur la situation mondiale des pêches et de l’aquaculture a été publié vendredi 7 juin au Costa Rica, lors d’une conférence sur la conservation des océans.
L’année 2022 marque une bascule. La pisciculture, la conchyliculture et l’algoculture ont pesé 94,4 millions de tonnes en 2022, contre 91 millions de tonnes pour le total des pêches de capture. Et elles fournissent 57 % des produits animaux aquatiques utilisés pour la consommation humaine dans le monde
, relève dans le rapport le directeur général de la FAO, Qu Dongyu.
Face à l’augmentation de la population mondiale et de la consommation d’animaux aquatique par personne – passée de 9,1 à 20,7 kg en soixante ans –, la production aquacole a su compenser un niveau de production halieutique resté constant, autour de 92,1 millions de tonnes par an en moyenne.
Au total, 230 pays et territoires ont une production aquacole et/ou halieutique, dont la Chine, la Norvège et le Vietnam qui représentent à eux trois le quart des exportations de produits de la mer (respectivement 12 %, 8 % et 6 %). Ces derniers représentent plus de la moitié des protéines animales consommées dans certains pays asiatiques et africains, bien que l’Union européenne, les États-Unis et de la Chine en soient les principaux destinataires.
Pour lutter contre le déclin des stocks de poissons biologiquement durables
, à 62,3 % en 2021, la FAO propose trois objectifs : une croissance durable de l’aquaculture pour répondre à la demande croissante, une gestion efficace des pêches pour des stocks de poissons sains, et garantir la durabilité de toutes les étapes de la production des produits aquatiques. Elle prévoit que la production augmente de 10 % d’ici 2032, principalement en raison de l’expansion de l’aquaculture et de la reconstitution des stocks de pêche.