PORTRAIT. Comment Denis Van Weynbergh, ancien patron de PME, a réussi à se qualifier au Vendée Globe


Gaëlle LEBOURG.

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Le 10 mai dernier, Denis Van Weynbergh a décroché une grande victoire personnelle en se qualifiant pour le Vendée Globe 2024 à l’issue de The Transat CIC, qu’il a terminée en 24e position. Après six années passées sur le circuit Imoca à démarcher des partenaires et à s’entraîner, ce Belge de 56 ans s’approche de son rêve de Vendée Globe, grâce à une équipe de bénévoles et une grande force de caractère pour mener un tel projet avec de petits moyens, devenus peu à peu plus grands.

En 2018, Denis Van Weynbergh a acheté l’ancien Imoca de Nàndor Fa, ex-Spirit of Hungary, construit en 2014 en Hongrie.

En 2018, Denis Van Weynbergh a acheté l’ancien Imoca de Nàndor Fa, ex-Spirit of Hungary, construit en 2014 en Hongrie. | POLARYSE / ADRIEN NIVET
  • En 2018, Denis Van Weynbergh a acheté l’ancien Imoca de Nàndor Fa, ex-Spirit of Hungary, construit en 2014 en Hongrie.
    En 2018, Denis Van Weynbergh a acheté l’ancien Imoca de Nàndor Fa, ex-Spirit of Hungary, construit en 2014 en Hongrie. | POLARYSE / ADRIEN NIVET
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« Comme dirait Brel, il faut du talent pour devenir vieux sans devenir adulte », glisse Denis Van Weynbergh, qui s’est qualifié pour le Vendée Globe 2024 en terminant 24e de The Transat CIC. À 56 ans, cet ancien patron d’une PME rêve d’être le premier Belge à terminer le Vendée Globe. Et pour réaliser un tel désir, il a su faire les sacrifices nécessaires. En 2018, il change de carrière, vend sa société de courrier express et achète un Imoca, avec l’espoir de participer à l’édition 2020 du tour du monde en solitaire sans escale. Faute de sponsors, il se résout à patienter jusqu’au Vendée Globe 2024.

Dans ce circuit Imoca ultra-professionnalisé subsistent ainsi des projets avec des budgets modérés, et seulement quelques professionnels dans l’équipe : Denis Van Weynbergh, skipper professionnel de son bateau depuis 2021, et Julien Berthelot, responsable technique du projet, qui a été bénévole pendant deux ans et demi et est prestataire depuis 2023.

Tout le monde me disait que c’était impossible, c’est pour ça aussi que c’était intéressant.

Portes fermées

Ce rêve de Vendée Globe qui devient réalité, Denis Van Weynbergh l’a arraché. Il se souvient bien de toutes les portes fermées depuis sa première recherche de partenaires il y a dix ans. « Tout le monde me disait que c’était impossible, c’est pour ça aussi que c’était intéressant », souffle-t-il, malicieux.

À 34 ans, il court la Mini Transat 2001, après avoir travaillé pour Médecins sans frontières au Rwanda, au Burundi et en Tchétchénie, puis pour une société d’événements sportifs en Belgique. L’édition 2001 de cette transatlantique sur des petits bateaux de 6,50 mètres rassemble sept skippers aujourd’hui candidats au Vendée Globe 2024. Outre Denis Van Weynbergh, qui s’était classé 19e en catégorie série, on retrouve Boris Hermann, Yannick Bestaven, vainqueur en proto, Arnaud Boissières, Antoine Cornic et Samantha Davies. Un bon cru.

On n’aurait jamais été prêts pour aller faire un tour du monde.

Juste après avoir traversé l’Atlantique, Denis Van Weynbergh crée sa société de transport de courrier. Il revient vers le large quelques années plus tard, en 2009, en achetant un Class40, toujours en amateur. Il court les grandes courses du circuit, de la Route du Rhum 2010, où il arrive 39

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