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«Abominable», «dégueulasse», «hideux» : Charlie Hebdo critiqué après une caricature liant les consultations de Matignon au procès de Mazan
Mercredi 4 septembre, le journal satirique a publié une nouvelle caricature faisant un lien entre les nombreux entretiens d’Emmanuel Macron, à la recherche de son Premier ministre, et le procès des viols de Mazan.
Caricature de Charlie Hebdo du 4 septembre. © Capture d'écran Twitter @Charlie_Hebdo_
Un parallèle qui n’est pas au goût de tous. Mercredi 4 septembre, Charlie Hebdo a partagé, sur son compte X, une nouvelle caricature en lien avec l’actualité. On y voit Emmanuel Macron, complètement nu avec une caméra à la main, en train de filmer des dizaines d’hommes attendant, chacun leur tour, de violer Marianne. La figure symbolique de la République française est allongée sur une table. On devine qu’elle a été droguée au Rohypnol, aussi appelée « drogue du violeur ». L’illustration est accompagnée de l’énoncé : « Les consultations continuent ».
Avec cette caricature, le journal satirique fait le lien entre les nombreux entretiens d’Emmanuel Macron, à la recherche de son Premier ministre, et le procès des viols de Mazan. Un parallèle qui a provoqué de vives réactions de la part des internautes.
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« Vous êtes juste monstrueux »
« Hideux », « Vraiment dégueulasse », « Répugnant », peut-on lire sous la publication. « Profondément dénigrant et humiliant pour la victime principale de l’affaire Mazan et par ricochet, pour toutes les femmes ayant été victimes de viol », commente une internaute. « Abominable ! », déplore de son côté Antoine Léaument, député LFI de l'Essonne. « N’avez-vous donc aucun respect pour la dignité d’une femme si courageuse qui se bat pour obtenir justice après l’horreur qu’elle a subie ? », questionne-t-il, avant de conclure : « Vous n’êtes ni drôles ni iconoclastes : vous êtes juste monstrueux. »
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Depuis plusieurs jours, le président de la République organise des entretiens dans le cadre de sa recherche de son futur Premier ministre. Bernard Cazeneuve, François Hollande, Nicolas Sarkozy, Xavier Bertrand… L’Élysée a vu passer de nombreuses figures politiques depuis le début de la semaine.
En parallèle, le procès des viols de Mazan s’est ouvert, ce lundi 2 septembre. Pas moins de 51 hommes sont jugés pour avoir commis des viols sur Gisèle P., à son domicile à Mazan. Des viols organisés pendant une dizaine d’années par son mari, Dominique P., qui la droguait et filmait les rapports. Au total, il a recruté plus de 80 inconnus sur internet pour commettre sur elle des viols.
