Immigration : Sacha Houlié appelle à censurer le gouvernement à cause de Bruno Retailleau


William Guime

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Après les propos de Bruno Retailleau dans le JDD sur l'État de droit, de nombreuses personnalités venues du camp présidentiel ont critiqué cette prise de position du ministre de l'Intérieur.

Sacha Houlié appelle à censurer le gouvernement à cause de Bruno Retailleau

Sacha Houlié appelle à censurer le gouvernement à cause de Bruno Retailleau © ISA HARSIN/SIPA

Dans nos colonnes, dimanche 29 septembre, Bruno Retailleau a estimé que « l'État de droit, ça n'est pas intangible, ni sacré. C'est un ensemble de règles, une hiérarchie des normes, un contrôle juridictionnel, une séparation des pouvoirs, mais la source de l'État de droit, c'est la démocratie, c'est le peuple souverain ». Cette prise de parole n'a pas plu à des personnalités du camp présidentiel. Le ministre de l'Intérieur faisait écho au meurtre de Philippine, 19 ans, dont le corps a été retrouvé le 21 septembre dans le bois de Boulogne, et dont le principal suspect est un Marocain sous OQTF. Et d'indiquer : « Quand les règles sont défaillantes, il faut les changer. » Plusieurs membres du camp présidentiel ont montré leur opposition à cette prise de parole.

Ainsi, sur le réseau social X, Sacha Houlié, ancien député La République en Marche, et désormais non inscrit, s'est dit « consterné par la gravité et l’accumulation des déclarations scandaleuses du nouveau ministre de l’Intérieur » et a appelé à la censure du gouvernement : « Dire que l’État de droit n’est pas intangible, c’est relativiser la séparation des pouvoirs, l’égalité des citoyens devant la loi et le principe de la hiérarchie des normes. » Et d'ajouter : « Ne reconnaître aucune vertu à l’immigration, c’est nier l’histoire même de la France comme de l’Union européenne. J'observe dans ce cas précis l'absence de recadrage valant approbation du Premier ministre. (...) En conséquence, sans autre forme de réaction de l'exécutif, cette politique justifie à elle seule la censure du gouvernement. »

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Consterné par la gravité et l’accumulation des déclarations scandaleuses du nouveau ministre de l’Interieur.

Dire que l’Etat de droit n’est pas intangible, c’est relativiser la séparation des pouvoirs, l’égalité des citoyens devant la loi et le principe de la hiérarchie des…

— Sacha Houlié (@SachaHoulie) September 30, 2024

De son côté, Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale, a expliqué que « lorsque la situation est tendue, lorsqu'il y a des crises, il ne faut surtout pas remettre en cause l'État de droit »« L'État de droit, c'est ce qui protège notre démocratie, c'est ce qui protège tous les citoyens de notre pays (...) Renforçons notre arsenal juridique, renforçons l'application de nos règles, mais ne contournons pas pour ce faire, ces mêmes règles, c'est ça justement l'État de droit », a-t-elle estimé sur France 2. Et l'ancienne Première ministre, Élisabeth Borne d'embrayer sur RMC-BFMTV : « L'heure n'est pas à tenir des propos clivants. L'État de droit est quelque chose de sacré ».

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