L’Autorité de sûreté nucléaire a validé le 7 mai le projet de mise en service du réacteur de nouvelle génération EPR de Flamanville, 12 ans après son lancement prévu initialement.
Mardi 7 mai, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a donné le feu vert pour la mise en service à venir à Flamanville (Manche) du réacteur de nouvelle génération EPR rapporte l’AFP.
Le directeur adjoint du gendarme du nucléaire français, Julien Collet, a déclaré : « Cette autorisation va permettre à EDF de commencer à charger le combustible dans le cœur du réacteur et ensuite d'engager la phase d'essais qui va se poursuivre » dans les mois à venir.
Cette étape clef pour l’enclenchement prévu cet été de la production d’électricité arrive avec 12 ans de retard. Le chantier est en cours depuis 2007 et sa fin était initialement prévue pour 2012.
Un fonctionnement à 100% prévu pour « la fin d’année »
Le Télégramme rappelle que le « couplage », soit le raccordement au réseau électrique, ne sera pas réalisé avant plusieurs mois. Il faudra attendre que le réacteur atteigne 25% de sa puissance. Et selon EDF, le fonctionnement à 100% ne devrait pas arriver avant l’hiver prochain. L’ASN sera encore sollicitée à trois reprises, « au palier de puissance de 25 % puis au palier de puissance de 80 % », a indiqué Julien Collet.
L’EPR, ou réacteur pressurisé européen, est le fruit initialement d’une collaboration entre la France et l’Allemagne, qui a débuté en 1992. L’invention de cette technologie intervient après la catastrophe de Tchernobyl, en 1986. Elle promet plus de sécurité, mais aussi plus de puissance.
Les travaux sur le site de Flamanville ont coûté, d’après EDF, 13,2 milliards d’euros. Quatre fois le budget prévisionnel de 3,3 milliards d’euros.